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Clioweb, le blog

18 décembre 2014

Mapping the Republic of Letters

 

voltaire-st-people

Voltaire, relations 1728-1778 (à vérifier) : http://ink.designhumanities.org/voltaire/

voir aussi Voltaire et ses correspondants
http://republicofletters.stanford.edu/casestudies/voltaire.html

Voltaire’s Correspondences
Utilizing Visualization in the Mapping the Republic of Letters Project
Bugei Nyaosi, Stanford University, 2010
http://web.stanford.edu/group/spatialhistory/cgi-bin/site/pub.php?id=71




 

mg-ck-mrl


Cartographies de la République des Lettres (source Martin Grandjean)


A partir des correspondances, des projets liés aux digital humanities :

- Mapping the Republic of Letters - Stanford
Fom the age of Erasmus to the age of Franklin, the world of scholarship relied on its own networks:
What did these networks actually look like?
Were they as extensive as we are led to believe?
How did they evolve over time?
Mapping the Republic of Letters to answer these and other questions through the development of sophisticated, interactive visualization tools.
http://republicofletters.stanford.edu/


- “Early Modern Letters Online” : http://emlo.bodleian.ox.ac.uk/

- Cultures of Knowledge. Nertworking the Republic of Letters - Oxford http://www.culturesofknowledge.org/
The Practise of Scholarly Communication: Correspondence networks between Central and Western Europe, 1550-1700
http://www.culturesofknowledge.org/?p=4947

The Digital Humanist: Open Resources, Shared Standards, Virtual Communities
http://www.culturesofknowledge.org/?p=4936

 Two case studies focusing on the epistolary networks :
   . Samuel Hartlib (1600-1662) - in the late 1620s, Hartlib fled war-torn central Europe to England, where he became one of the most active reformers of the late 1630s and the ensuing civil war and republican period.
http://www.culturesofknowledge.org/?page_id=172
   . Jan Amos Comenius (1592*-1670) a Moravian pedagogue and pansophist
http://www.culturesofknowledge.org/?page_id=174


- CKCC - Circulation of Knowledge and Learned Practices in the 17th-century Dutch Republic - Utrecht
http://ckcc.huygens.knaw.nl/



MG :  La visualisation graphique et la cartographie,
une vision nouvelle ?
de nouveaux questionnements ?
http://www.martingrandjean.ch/histoire-visualisation-les-fascinantes-cartographies-de-la-republique-des-lettres
https://twitter.com/GrandjeanMartin

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17 décembre 2014

JulesFerry 3.0 et les 2 progressismes

 

Le rapport Jules Ferry 3.0 publié par le Conseil National du Numérique en octobre parle d'école en réseau, d’innovation, de pédagogie du projet, d'open data. Il propose 40 recommandations déclinées en 8 axes, dont « Enseigner l’informatique, installer la littératie numérique, oser le bac humanités numériques, lancer un plan de recherche, écouter les profs… »
http://www.cnnumerique.fr/education/

Les réactions sont diverses.
A Rennes, Hervé Le Crosnier en a tiré un éloge du « progressisme pédagogique » (formule de Meirieu) : pédagogie de projet, célébration de la trans-disicplinarité (en finir avec les frontières imposées vers 1880), volonté de coopération et de partage des textes (cf. le précédent de l'imprimerie scolaire et le texte libre de C. Freinet).
http://culturedel.info/grcdi/wp-content/uploads/2014/10/JE-GRCDI_Support_H.LeCrosnier.pdf

D'autres réagissent à l'annonce d'un équipement de collégiens en tablettes. 
Le Figaro donne la parole au … SNALC : il faut que l’Etat (et les collectivités) cesse de jeter l’argent par les fenêtres.

A cela s’ajoute la minorité bruyante de ceux qui veulent débrancher l’Ecole et revenir aux fondamentaux (le thème latin et la version latine ?).
Une forme de schizophrénie existe chez les très médiatiques « pourrisseurs du web ».
Profs et lycéens/étudiants utilisent les mêmes outils connectés
(des profs envoient les messages sur les forums par smartphones,
des lycéens continuent en classe, par sms, les conversations amorcées à la récré).
Ne serait-il pas possible de repérer des situations scolaires
où ces outils pourraient avoir leur place aussi dans un travail intellectuel ?


Deux éléments pèsent très lourd dans les discussions autour du numérique à l'Ecole :

- Le poids du statut de celui qui parle est déterminant :
cf. une table ronde au salon Educatice, compte rendu rédigé par B. Devauchelle pour Le Café
. L'IGEN "note que les recommandations proposées dans un rapport de l'IGEN
   sur la filière du numérique avaient trouvé un commencement de mise en œuvre"
. Le délégué général de Cap Digital veut casser les frontières entre l'Ecole et les entreprises
. Le prof d'IUT vante l'informatique enseignée à l'IUT et la jonction forte entre l'entreprise et l'université (sic).
. La chef du MEN met en avant à l'option ISN au lycée et les micro-entreprises en collège.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/11/28112014Article635527579474316361.aspx

Si tous ces acteurs se coltinaient les vraies questions au lieu de jouer leur rôle institutionnel, le débat avancerait peut-être.

- Les médias dressent un tableau apocalyptique de l’Ecole, et ramènent tout à une opposition binaire (supprimer les notes). Ils donnent l'impression de vouloir alimenter le fond de commerce des déclinistes, ceux qui ont intérêt à tout noircir aujourd'hui pour mieux démolir demain.

Il faudrait questionner des affirmations trop simplistes : ainsi, à lire Stiegler, un prof ne pourrait pas se servir intelligemment du numérique si un docteur n’a pas exploré au préalable la faisabilité ; pour d’autres, un prof ne saurait pas utiliser de manière pertinente internet s’il n’a pas validé son C2i2e.
Que de mépris ! La réalité du travail intellectuel n’est-elle pas beaucoup plus complexe ? Un prof sait faire preuve de souplesse, ne serait-ce que pour affronter à des situations impossibles dues à des choix politiques du MEN ? De plus, quand Allègre a torpillé la formation continue, il a détruit un levier essentiel de tout changement : la rencontre entre professionnels et les échanges sur le métier.

Le numérique (nom commode de l’informatique ou de la bureautique) est dans tous les programmes Chatel en HG.
Sans attention aux effectifs réels des classes ni aux programmes prétentieux à boucler en moins de 9 mois.
Peillon avait fait du numérique un chantier essentiel de sa refondation (avec la morale dite laïque). Pour l’instant, la page d’accueil Eduthèque sert surtout de vitrine aux grandes structures (IGN, CNRS, RMN…). Ne serait-il pas préférable de mettre la pédagogie et la classe au cœur du site web, à partir des vraies questions posées par les profs et les élèves, et témoigner des difficultés et des réalisations sur le terrain ?
Peu importe que cela soit avec un réseau d’ordis anciens, avec des tablettes ou avec des smartphones...


Un dernier mot : dans un compte rendu d’ouvrages de Jean Houssaye, Philippe Meirieu soulignait en septembre l’opposition entre « progressisme pédagogique » et « progressisme administratif ».

« Le « progressisme pédagogique », en effet, s’inscrit dans la tradition revisitée de l’Éducation nouvelle et promeut une transformation des pratiques de classe par la mise en place de situations d’apprentissage associant découverte et formalisation, cours magistraux, expérimentations, recherches documentaires, travaux de groupes, tutorat entre pairs, appropriations individuelles, exposés d’élèves, etc. ; il développe des projets interdisciplinaires et une évaluation fondée plus sur l’aide à la progression de chacun que sur le classement et la sélection »

« Le « progressisme administratif », lui, se pare de toutes les vertus de la modernité…il mobilise la « théorie des organisations », le management et les théories de l’apprentissage qui, comme le behaviorisme, en rendent les résultats facilement observables et quantifiables. Il gère des cohortes d’élèves et des carrières d’enseignants avec pour finalité essentielle « l’efficacité sociale » dans une perspective purement utilitariste … il regarde la pédagogie comme une sorte de « variable parasite »

Meirieu souligne un paradoxe : « les idées pédagogiques nouvelles ont eu un immense impact sur la rhétorique éducative des formateurs et des intellectuels, des journalistes et des politiques eux-mêmes, mais elles sont devenues progressivement lettre morte. Leur succès médiatique est symétrique de leur défaite pratique »
Alors, pourquoi le progressisme administratif l’emporte-t-il ?
« Parce qu’il a pu se couler dans le lit de la pédagogie traditionnelle, la digérer et la renforcer » !

http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2014/09/05092014Article635454973224499978.aspx
http://www.meirieu.com/actualite_8_09.html


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16 décembre 2014

Pulvériser la pensée dominante



Qu'est-ce que la cartographie radicale ?
Un texte de Nicolas Lambert après le séminaire GRANIT à Bordeaux
http://neocarto.hypotheses.org/1127

« C'est créer des « cartes obus » pour « pulvériser la pensée dominante »

« … Multiplier les représentations du monde et les confronter pour construire du conflit, du débat. Faire une carte radicale c'est donc aussi créer de l'altérité, une tension positive pour contester ce qui semble être l'ordre naturel des choses ».

« La carte joue le rôle d'alerte ou de déclencheur pour mener une action politique, mener des actions de terrain ou porter des revendications concrètes. C'est une cartographie de combat, un élément parmi d'autres dans la lutte politique ».

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16 décembre 2014

Avant que ma voix ne s’éteigne

 

Le massacre d'Oradour
Témoignages, révélations, suites judiciaires
Maison Heinrich Heine, Paris, 10.12.2014

avec Michel Baury, auteur de Pourquoi Oradour-sur-Glane (Éd. Ouest-France, 2014),
Robert Hebras, survivant du massacre, qui a publié avec Laurent Borderie Avant que ma voix ne s’éteigne (Éd. Elytel, 2014),
Régis Le Sommier, dir-adj de Paris Match, auteur de Les Mystères d’Oradour (Éd. Michel Lafon, 2014),
Stefan Martens, dir-adj de l’Institut historique allemand,
animé par Henri Ménudier, professeur hon., Paris 3

Le 10 juin 1944, des Waffen SS massacrent 642 habitants, pillent et incendient le bourg, près de Limoges. Fusillé dans une grange, Robert Hébras, 18 ans, réussit à se sauver, sa mère et ses deux sœurs sont brûlées dans l’église. Les recherches historiques récentes permettent de mieux connaître les raisons du choix d’Oradour par la Waffen SS, rendant caduques certaines thèses négationnistes.

une synthèse par Nicole Mullier pour le site web du Cercle d'étude :
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article402

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15 décembre 2014

Jean Dries, peintre coloriste

 

 

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Jean Dries, Le Grand Nu, 1960, coll part - expo Condé-sur-Noireau 2014-2015

 

Né en 1905 à Bar-le-Duc, un accident l'immobilise plusieurs mois en 1921. Il découvre le dessin, fait des études aux Beaux-Arts à Paris (1925-1930). Il s'inspire de Cézanne et de Courbet, de Michel-Ange, Titien, Véronèse, Tintoret, du Greco et de Velasquez.Sa première expo a lieu en 1929 ; en 1930 l’Etat lui achète un "sous-bois".
Il voyage beaucoup (Sétif, Italie, Argentine, Portugal), il en retient le goût de la lumière et de la couleur.

Sa famille s’installe à Honfleur en 1936. En 1946, il y aménage son atelier. Les atmosphères changeantes, les scènes de plage, les courses de chevaux, les travaux des champs, les vues urbaines sont autant de sources d’inspiration pour lui (Le Bonheur à Deauville, 1955 ; L’Obstacle (Deauville), 1954 ; La Moisson dans les environs de Caen; Le Bassin de Ouistreham, 1948).

Henriette Rosset, sa femme depuis 1939, est son modèle de prédilection. A partir de 1953, il est conservateur par intérim du musée Eugène Boudin. Son existence est partagée entre Honfleur, Paris et Aurel (Provence). Il disparaît en 1973. La montagne Sainte Victoire, sa dernière oeuvre inachevée est un hommage à Paul Cézanne.

Une biographie détaillée à lire dans Wikipédia


dries1          dries2

Site web et reproductions : http://www.jeandries.fr/

dont Chemin à Cassis (1933) : http://jeandries.fr/Images/Album/03.jpg
Autoportrait à l'écharpe rouge (1960) : http://jeandries.fr/Images/Album/09.jpg

 

dries-conde

Jean Dries (1905-1973), Itinéraires d'un coloriste
de l'intimité familiale aux voyages autour du monde
musée de Condé-sur-Noireau (13 déc 2014 - 1er mars 2015)
http://www.musee-charles-leandre.fr/
http://www.lornecombattante.fr/2014/12/12/retrospective-autour-de-l'oeuvre-de-jean-dries/

 

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Jean Dries, expo Bar-le-duc (27.11.2013 - 16.03.2014)


dries-atelier

Le dossier de presse en pdf comporte 12 reproductions
dont L’Atelier, 1931, huile sur toile, 210 x 175 cm (coll part)
tableau reproduit page 8

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L'Atelier (détail : Laloe, Jean Dries tient une palette)


dans le dossier enseignants en pdf
Bar-le-Duc et la famille - La référence aux maîtres, les voyages et les natures mortes
La Normandie, les scènes balnéaires et les nus


 

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Jean Dries, Soirée sur la plage de Trouville, 1959, FMAC, Paris

 

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Jean Dries, Les passants, quai d'Anjou, 1953, FMAC, Paris

 



d'autres sources visuelles possibles :
- Jean Dries d'après Google images
- Les marchands de tableaux : 2 exemples : Les courses à Deauville  -  Baigneuse

- des blogs et des sites web :
. http://leslieuxprefdegv.doremiblog.com/jean-dries-a1558838
http://leslieuxprefdegv.canalblog.com/archives/2010/02/02/16740821.html
. http://artlorrain.com/artistes/dries-jean dont Déjeuner sur l’herbe (1934)
. le blog de Diana André

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14 décembre 2014

Chercher son chat sur Facebook

 

Facebook : ce réseau qui cherche encore ses mots. Affordance.info, 09.12.2014
http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2014/12/facebook-reseau-cherche-ses-mots.html

Olivier Ertzscheid commente l'effort de FB pour se doter d'un moteur dédié, après avoir utilisé Bing (Microsoft). Pour l'instant, selon lui, « ce moteur de recherche reste pour l'instant relativement indigent : aucune possibilité de recherche avancée, aucune prise en compte d'opérateurs booléens, aucune reconnaissance de recherche sur expression exacte. On se croirait au début des années 80. Nul doute que des améliorations viendront, mais pour l'instant ça frise le ridicule ».

Une force de FB, c’est sa capacité à « instrumentaliser la préférence pour des interactions de bas niveau et en faire un ressort de viralité » (chacun cherche son chat). Quand un internaute veut écrire un texte étendu, il n’utilise pas Facebook, mais un blog. Un blog indexé par Google qui reçoit 100 milliards de requêtes par mois.

La zone d'activité de FB, c'est son mur. Dans la course à la monétisation, FB a raté une étape : celle de la requête, du désir... Mais avec les likes sur des sites externes, FB espère pouvoir pomper les contenus et créer un vase clos où les usages seront normés par ses techniciens.

« Tout cela est tristement dans l’air du temps ».

- rappel : Ce qui résiste
Google ne pourra jamais être un media social. FB jamais un moteur.
Google classe et chasse le bruit, FB l'entretient pour nourrir et monétiser la conversation.
http://clioweb.canalblog.com/tag/edgerank
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13 décembre 2014

Google n’est pas un monopole ?



Une résolution votée par le Parlement européen « appelle la Commission à envisager des propositions visant à séparer les moteurs de recherche des autres services commerciaux » à long terme. Elle a été adoptée par 384 voix pour, 174 contre et 56 abstentions. [curieux parlement : c'est la commissoin qui détient le monopole de l’initiative législative !].
http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2014/11/27/

« Google n’est pas un monopole », c'est Pascal Salin (prof honoraire, Dauphine) qui l'affirme dans Les Echos :
« Google n’a jamais empêché aucune entreprise de créer un moteur de recherche ».
« Ses concurrents potentiels qui se plaignent maintenant n’avaient qu’à faire mieux et plus vite et leurs plaintes n’ont aucune légitimité ».
Pour PS, « S’il existe un abus de position dominante c’est bien le pouvoir discrétionnaire absolu des Etats et celui du cartel d’Etats que constituent les institutions européennes. C’est ce pouvoir qu’il conviendrait de limiter et même de supprimer au lieu de s’en prendre à des entreprises innovatrices ». http://www.lesechos.fr/editos
(autre argument parfois utilisé : si Google est si dominant, c'est la faute des seuls internautes)


Avec les intégristes du marché et de la privatisation, on a l’impression de repartir avant 1900 aux USA

- Le Sherman Antitrust Act  (cf. American Tobacco et Standard Oil (SO)) - 1890
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sherman_Antitrust_Act
https://en.wikipedia.org/wiki/Sherman_Antitrust_Act

- Robbers barons / les barons pillards :
« By the late 1800s, the term was typically applied to businessmen who used what were considered to be exploitative practices to amass their wealth. These practices included exerting control over national resources, accruing high levels of government influence, paying extremely low wages, squashing competition by acquiring competitors in order to create monopolies and eventually raise prices, and schemes to sell stock at inflated prices ». http://en.wikipedia.org/wiki/Robber_baron_(industrialist)


L'intégriste de la privatisation ne dit rien de l'évasion fiscale
que maîtrise le GAFAM avec l'aide de pays comme l'Irlande ou le Luxembourg. 
http://clioweb.canalblog.com/tag/yahoo

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12 décembre 2014

Une rigueur doublée de bonté ?

 

pacifique-lls

La Guerre du Pacifique, Le livre scolaire.



Histoire du Pacifique - 2 GM - Le Japon en guerre : Une rigueur doublée de bonté ?
La Fabrique de l'histoire, émission archives, 10.12.2014 3/4
http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-pacifique-34-2014-12-10
http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-1

avec
Michaël Lucken, auteur de Les Japonais et la guerre : 1937-1952, (Fayard, 2013).
Sarah Mohamed-Gaillard, Inalco, L'archipel de la puissance : la politique de la France dans le Pacifique Sud de 1946 à 1998, (PIE-Peter Lang, 2010)


Un double rappel :

- oui la  seconde Guerre mondiale a été vraiment mondiale et totale,
beaucoup que 14-18 où les opérations majeures ont eu lieu en Europe.
(Un récent manuel de première illustre 14-18 par un planisphère et 39-45 par une carte d'Europe !)


- oui, la guerre du Pacifique a disparu de l'horizon scolaire.

Dans un Duroselle de terminale (1965), elle occupe 8 pages.
On y traite de conquête de la Mandchourie, de la Chine, de Tojo et de Pearl Harbor, de Singapour, de "sphère de coprospérité de la Grande Asie Orientale
de la mer de Corail, de Midway, d'Okinawa, d'Hiroshima et de Nagasaki, de la capitulation signée sur le Missouri.
Pas du massacre de Nankin ni du procès des criminels de guerre (le programme s'arrête en 1945).

Dans un manuel de première (2011 programme Chatel-Wirth), le Pacifique, c'est 8 lignes en tout et pour tout !
(massacre de Nankin, unité 731, "femmes de réconfort",
mais sans place pour mettre en contexte ces horreurs perpétrées par l'armée japonaise).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Nankin


Un reportage sur le procès des criminels de guerre a été diffusé dans la Fabrique.
Le procès de Tokyo est beaucoup moins connu ici que le tribunal de Nuremberg, Tojo moins que Göring.
N'aurait-il pas été possible de rappeler qui étaient les 7 condamnés à mort (sur 28 prévenus) ?
ex-premiers ministres : Hideki Tojo - Koki Hirota
ex-ministre de la guerre : Seishiro Itagaki
ex-généraux : Iwane Matsui (cf. Nankin), Kenji Doihara, Heitaro Kimura, Akira Muto
Quels étaient leurs choix politiques ?
Comment ont-ils pu conditionner tout un peuple ?

En partant de l'agitation des nostalgiques autour du sanctuaire Yasukuni, n'aurait-il pas été possible d'aller au delà d'une guerre pour le pétrole, de traiter davantage de politique, du rôle de l'empereur ou des grandes entreprises démantelées après 1945 ?  Comment un pays agresseur peut-il tenter de se présenter en victime ?

Pourquoi un tel accent sur les circonstances, sur le hasard au risque de minorer une politique délibérée d'agression ?
La tendance actuelle incite parfois à s'intéresser à la vision des bourreaux. Leur propagande est redoutable : Hitler aussi sait parler de liberté quand il annexe la région des Sudètes et commence le démantèlement de la Tchécoslovaquie.
En Asie, l'expression « rigueur doublée de bonté du bushido » ne peut pas masquer la réalité : « l'occupation militaire japonaise se révéla fort rude » : pillage, travail forcé, atrocités et massacres... « l'ordre nouveau » asiatique se révéla souvent pire que « l'ordre nouveau » allemand - écrivent les auteurs du manuel Belin 1983, p 43.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Pacifique
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_sino-japonaise_(1937-1945)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pertes_humaines_pendant_la_Seconde_Guerre_mondiale

L'histoire culturelle à la mode serait-elle un moyen discret
de dédouaner les élites de leur responsabilité, en 1941 comme en 1914, en Asie comme en Europe ?

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11 décembre 2014

Acrimed : l'édition en SHS

 

Acrimed organise le 31 janvier 2015 sa première journée de critique des médias.
http://www.acrimed.org/article4520.html

Parmi les articles mentionnés dans le magazine électronique n°151 (décembre 2014)
une allusion au documentaire les Nouveaux chiens de garde
que le patron de France TV se défend d’avoir censuré
http://www.acrimed.org/article4513.html

Un article sur L’édition en sciences humaines et sociales
1/2 : crise ou pas crise ?
http://www.acrimed.org/article4486.html
2/2 une crise de l’édition spécialisée
http://www.acrimed.org/article4489.html

Jean Pérès conteste le discours habituel sur la crise
Il le fait commencer en 1982 avec Pierre Nora - une vieille connaissance - qui stigmatisait en 1982
les étudiants (« dépourvus de toute curiosité intellectuelle » et préférant dépenser leur argent ailleurs)
et les auteurs : «  Rares sont ceux qui ont gardé le goût de la belle ouvrage. D'abord parce que bien écrire ne fait pas très scientifique. Ensuite, parce que la plupart ne savent plus le français, qu'on ne leur a pas appris à écrire, ni à aimer, ni à respecter. Enfin et surtout parce qu'il y a l'ordinateur. Celui-ci a bien des avantages, mais il a rapidement modifié la manière d'écrire en substituant un style de flux oral à une écriture de réflexion et de concentration ».

Jean Pérès cite deux articles de Bruno Auerbach
« Publish and perishLa définition légitime des sciences sociales au prisme du débat sur la crise de l’édition SHS », ARSS 2006,
http://www.cairn.info/revue-actes-de-la-recherche-en-sciences-sociales-2006-4-page-75.htm
« Production universitaire et sanctions éditoriales. Les sciences sociales, l'édition et l'évaluation », Sociétés contemporaines, 2009
http://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2009-2-page-121.htm

Il évoque la tendance à l’hyperspécialisation et la réponse de L’Harmattan (nombreux titres, faibles tirages)

Le chiffre d’affaire de l’édition SHS s’élevait à 27 M d’euros en 2008 (répartis par moitié entre les livres et les revues). Les 9 M d’aides publiques n’ont rien d’indécent « au regard des quelque 90 millions d’euros collectés chaque année par les éditeurs sous couvert de divers droits de copie et de prêt ».

Il mentionne plusieurs initiatives numériques pour la diffusion des thèses et la valorisation de la recherche :
- http://www.theses.fr
- https://tel.archives-ouvertes.fr/
- HAL-SHS (Hyper article en ligne-sciences humaines et sociales)
https://halshs.archives-ouvertes.fr/

- Ethos au Royaume-Uni (300.000 thèses toutes disciplines)
http://www.ethos.ac.uk/

- Theses Canada (180.000).
http://www.collectionscanada.gc.ca/thesescanada/index-f.html

- Dart Europe propose plus de 500.000 thèses issues de 28 pays européens
http://www.dart-europe.eu/basic-search.php
- ROAR, répertoire des archives ouvertes dans le monde, recense 200 bases de données de thèses en ligne.
http://roar.eprints.org/view/type/theses.html

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10 décembre 2014

NYT : Detroit by Air

 

detroit-packard

 « The Packard plant, regarded as a sophisticated auto production facility when it opened in the early 1900s, is now in ruins »
Photo of  Alex S. MacLean for the New York Times

 
Detroit by Air
http://www.nytimes.com/interactive/2014/12/07/opinion/sunday/exposures-detroit-by-air-alex-maclean.html
Photos of  Alex S. MacLean for the New York Times - via @ProfessorDixon

extraits :
« I first photographed Detroit from the air during the Reagan-Carter campaign 34 years ago. Housing abandonment was well underway. The city had lost tens of thousands of manufacturing jobs as the auto industry contracted and moved parts of its operations out of Detroit. “White flight” from the city, exacerbated by race riots in 1967, also contributed to severe depopulation of the area. Meanwhile, the construction of highways allowed people to live farther away and commute to work, perpetuating the exodus to the suburbs.

When I photographed the city in 2004, Detroit was still in decline. I could see from a plane even more abandoned and burned-out buildings, rubble and foundations poking out above the ground. The situation only worsened with the 2008 recession ».

« From the air today, the decline appears to be slowing »

« Detroit’s rebound is just a matter of time. Someday, I believe, it will be comparable to the once rundown sections of New York, Boston, Minneapolis and San Francisco, cities that are now thriving ».

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