Jeudi noir ou Black Tuesday ? Deux lectures différentes du Krach de 1929 dans les pages web indexées par Google
La réponse est sans doute dans ce graphique reproduit dans l'article en français de Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Krach_de_1929
« Le jeudi 24 octobre (jeudi noir ou Black Thursday) marque la première grande panique. Le matin, il ne se trouve presque pas d'acheteurs, quel que soit le prix, et les cours s'effondrent. À midi, l'indice Dow Jones a perdu 22,6 %. Une réunion d'urgence entre cinq des principaux banquiers de New York se tient au siège de J.P. Morgan & Co
Le cycle s'emballe le lundi 28, qui restera dans les mémoires comme le « lundi noir » (Black Monday), où 9,25 millions de titres sont échangés. Les banques n'interviennent pas, contrairement au jeudi précédent.
Le 29 octobre, le « mardi noir » (Black Tuesday), le volume échangé atteint 16,4 millions de titres. Les téléimprimeurs ont jusqu'à deux heures et demie de retard sur les cours. L'indice Dow Jones perd encore 12 % (230,07) et les gains d'une année de hausse disparaissent. John Kenneth Galbraith écrit qu'il s'agit du « jour le plus dévastateur dans l'histoire de la Bourse de New Yok »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Krach_de_1929
The Wall Street Crash of 1929, also known as Black Tuesday
http://en.wikipedia.org/wiki/Wall_Street_Crash_of_1929
Production et chômage (1929-1939)
A replacer en perspective sur tout le XXe siècle
http://clioweb.free.fr/dossiers/newdeal/newdeal.htm
« Une des impressions les plus vives que l'on retire d'une visite aux queues et aux salles d'attente des agences pour l'emploi est le silence qui y règne. Hommes et femmes se tiennent debout, enveloppés dans l'amertume de leurs pensées, les yeux plongés dans le vague, penchés sur leur misère intérieure… Alors l'observateur éprouve fortement le sentiment d'une catastrophe collective, d'une dépression si grande qu'on en reste muet et si inexplicable qu'il n'y a rien à dire. Ils restent debout et ils attendent, ils attendent interminablement de la soupe, du travail, un lit, tout en sachant qu'ils attendront de nouveau le jour suivant. »
(Russel Aven, in Jacob BILLIKOPF, The social duty to the Unemployed, « The Annals of the American Academy of Political and social Sciences », vol. CLIV, mars 1931),
cité par Jean Heffer, La grande dépression, Archives Julaird 1976, dans le chapitre Les deux cités, page 145
Les conséquences économiques et sociales de ce krach ont été considérables, d'autant plus que Hoover et les Républicains étaient des libéraux convaincus, et refusaient toute intervention de l'Etat fédéral. En mars 1933, à l'arrivée au pouvoir de Roosevelt, il y a plus de 12 millions de chômeurs aux USA. http://clioweb.free.fr/dossiers/newdeal/newdeal.htm
La spéculation boursière est un des facteurs de la crise.
Jean Heffer note qu'entre 1921 et 1929, la production industrielle a augmenté de 50 %.
Les cours de la Bourse ont plus que triplé entre 1925 et 1929.
En 1929, dans un pays peuplé de 122 M d’habitants, 1 371 920 clients ont acheté ou vendu des actions.
2/3 ont payé au comptant, 560 000 ont spéculé en ayant recours à des emprunts (40 %)
Pour JH, il est donc stupide de prétendre que tout le pays était en train de spéculer
Jean Heffer, La grande dépression. les Etats-Unis en crise (1929-1933), Archives, Julliard 1976
Quand la crise de 1929 était traitée en clase de première, le chapitre développait les thèses et les solutions libérales (les salaires sont trop élevés, il faut détruire les excédents de production et laisser le chômage monter), les thèses keynésiennes (la consommation de masse n'a pas suivi le passage à la production de masse, il faut que l'Etat réamorce la pompe en finançant des grands travaux, en augmentant les salaires et en indemnisant les chômeurs), les thèses marxistes (Tout est la faute du capitalisme).
« Les mesures (du New Deal) ont transformé une crise économique forte et de courte durée dans la pire dépression de l'histoire des États-Unis ». (sic)
Seuls des néo-libéraux patentés, héritiers de Madelin, peuvent être indifférents à cette détresse humaine. Tout à leur haine de l'Etat keynésien, ils vont jusqu'à prétendre prétendre après Hoover que le New Deal a aggravé la crise [provoquée par le capitalisme libéral et la non-intervention de Hoover]
Lire Les raisins de la colère, le livre de Steinbeck ou le film de John Ford avec Henry Fonda
Voir ou revoir le film Les Temps Modernes.
http://clioweb.free.fr/dossiers/chaplin/tmsequences.htm
Migrant Mother
Voir ou revoir les photos de Dorothea Lange et de ses collègues photographes.
http://clioweb.canalblog.com/tag/migrantmother
La crise de 1929 dans 2 manuels :
Manuel de première 2011 (post-Chatel)
4 lignes rédigée par les auteurs du manuel
« La crise de 1929 marque la fin de cette période de croissance. Simple krach boursier au départ, elle se transforme en dépression en s'étendant progressivement à l'ensemble des pays développés. La reprise économique et la baisse du chômage sont lentes à venir. Aux Etats-Unis, le New Deal semble donner raison aux théories économiques de Keynes. La dépression s'achève avec la 2 GM ».
+ 2 documents
L'initiative capitaliste, moteur de la croissance (Schumpeter)
Ford : apporter le travail à l'ouvrier , payer mieux.
+ une double page d'étude de documents : Une crise mondiale
Le krach de Wall Street
Production et chômage
FDR
Le Hoover Dam
Keynes pour l'intervention de l'Etat
" Rédigez une réponse organisée à la question posée en problématique "
Manuel première - Hachette 1982
Les années 30 : crise et lutte contre la crise
Une crise d'une exceptionnelle gravité
Une déstabilisation générale
Des recettes héritées du passé : les politiques anti-crise de déflation
Les politiques anti-crise de type keynésien
Les politiques anti-crise de type fasciste
+ 4 pages d'extraits de textes : Comment expliquer la crise ?
( auparavant,
un chapitre Une croissance déséquilibrée (+ Les réparations allemandes)
ensuite 2 chapitres :
Nouveaux visages de la vie sociale
La pensée et l'art : éclat et contrastes)
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