Source : Leçons de Ténèbres – Résistants et déportés (1940-1945), FNDIR-UNDAIF, Perrin 2004
La déportation nazie a provoqué la mort de plus de 10 millions de civils et prisonniers de guerre,
dont 6 millions de Juifs.
3 500 000 prisonniers soviétiques
1 100 000 détenus dans les camps de concentration
70 000 malades mentaux
150 à 250 000 Tsiganes
La loi n° 54-415 du 14 avril 1954 fait du dernier dimanche d’avril, proche de l’anniversaire de l’ouverture de la plupart des camps et libre de toute autre fête religieuse oucélébration nationale, la « Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation ».
http://www.afmd.asso.fr/IMG/pdf/loi_JNSD.pdf
26.04.2015 : « Le retour des déportés que nous commémorons aujourd'hui a symbolisé la défaite de la déshumanisation pratiquée systématiquement par les nazis et le triomphe de la liberté et des valeurs fondatrices de la civilisation. Les déportés rappellent, pour les avoir vécus, à quels désastres conduisent la violence, le mépris de la dignité humaine, le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie » **.
13.04.2015 : « Les déportés nous donnent aussi un grand exemple d’humanité. Parce que dans la Nuit et le Brouillard des camps, dans cet archipel de misère d’où les nazis avaient entrepris d'anéantir toute forme d’humanité, c’est encore la lumière de l’espérance qui les éclairait » *.
A Montchamp (14), la cérémonie a eu lieu à 11 h sous une pluie continuelle, comme en 2012.
source : dossier de presse
http://www.struthof.fr/fileadmin/struthof/templates/extensions/DP_70e_ANNIVERSAIRE_DE_FIN_DES_CAMPS_NAZIS.pdf
http://www.struthof.fr/
Journée nationale du Souvenir de la Déportation
Montchamp - 2015
Montchamp 2015 - Le monument, le nom des déportés de l'arrondissement (détail)
60 noms, 15 fusillés à la prison de Caen le 6 juin 1944, 25 déportés (dont 22 décédés en déportation) :
8 à Mauthausen, 4 à Buchenwald, 4 à Neuengamme, 4 à Auschwitz, 2 à Dachau, 2 à Flossenburg...
O. Quéruel : http://www.memoire-viretuelle.fr/wp-content/uploads/2011/10/Liste-des-noms-%C3%A0-Montchamp.pdf
La lecture des noms des déportés
Les gerbes au pied du monument aux patriotes victimes des nazis
- * Message des anciens déportés :
« En cette période du 70ème anniversaire de la libération des camps de concentration et d'extermination, de la défaite du nazisme et du retour des déportés, nos pensées vont tout d'abord à tous ceux qui ne sont pas rentrés, victimes de la barbarie des oppresseurs nazis.
Nous voulons aussi rappeler la longue incertitude et l'anxiété des familles guettant le retour des survivants, notamment au Lutetia, la joie des retrouvailles pour les uns et la détresse devant l'anéantissement terrible de l'espoir pour les autres.
Le retour des déportés que nous commémorons aujourd'hui a symbolisé la défaite de la déshumanisation pratiquée systématiquement par les nazis et le triomphe de la liberté et des valeurs fondatrices de la civilisation.
Les déportés rappellent, pour les avoir vécus, à quels désastres conduisent la violence, le mépris de la dignité humaine, le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie.
Au lendemain des événements tragiques qui ont durablement ébranlé la conscience collective au mois de janvier dernier et réveillé nos sentiments patriotiques, nous voulons dire notre attachement à la République et à l'unité nationale.
L'oubli, la banalisation de l'horreur et de la violence, l'instrumentalisation de la peur et le rejet de l'autre sont les dangers réels qui menacent nos sociétés.
Cette Journée du Souvenir revêtira tout son sens si elle ne se limite pas à la mémoire du passé mais si elle s'inscrit aussi dans le présent et l'avenir. Il appartient aux nouvelles générations d'honorer l'action et les sacrifices des déportés en agissant pour que le respect de la dignité humaine, la solidarité et la liberté triomphent à nouveau dans un monde plus juste et plus pacifique ».
Ce message a été rédigé conjointement par La Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (F.N.D.I.R.), La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (F.N.D.I.R.P.), La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (F.M.D.), L'Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus (U.N.A.D.I.F.).
- ** Message du Président de la République à l’occasion du Concert de la Liberté
organisé par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation le 13 avril 2015 au Théâtre du Châtelet
« À l’heure où nous célébrons le 70e anniversaire de la libération des camps de concentration et d’extermination nazis, je tiens à saluer l’initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, à l’origine de ce Concert de la Liberté.
La Liberté : y-a-t-il plus beau mot dans notre langue ? La Liberté est le premier des droits humains, celui sans lequel il n’y a pas de dignité possible, celui qui donne accès à tous les autres. Les poètes ont écrit son nom, les peintres lui ont donné un visage, la République en a fait le premier pilier de sa devise. C’est l’espérance de la Liberté que la France porte dans le monde depuis plus de deux siècles. C’est la flamme de la Liberté qui a guidé les résistants, les Français libres, les Justes, tous ceux qui se sont opposés à la barbarie nazie au péril de leur vie.
Je rends donc hommage à tous ses combattants, soldats en uniforme ou soldats de l’armée des ombres, qui, pendant la Seconde Guerre Mondiale ont payé de leur vie ou de leur jeunesse sacrifiée cet engagement.
Pourchassés, tués en raison de leurs opinions politiques, de leur religion, de leur orientation sexuelle ou de leur handicap, exterminés méthodiquement, hommes, femmes, enfants, parce qu’ils étaient juifs ou tsiganes, le martyre des déportés nous rappelle à quoi conduisent toutes les idéologies et les fondamentalismes qui prétendent diviser l’espèce humaine en races, en religions, en origines.
Ce concert est d’abord un hommage rendu aux 89 000 déportés de répression et dont à peine plus de la moitié sont revenus. Aux 76 000 juifs promis à l’extermination et dont moins de 3 000 ont survécu.
Les déportés nous donnent aussi un grand exemple d’humanité. Parce que dans la Nuit et le Brouillard des camps, dans cet archipel de misère d’où les nazis pensaient anéantir toute forme d’humanité, c’est encore la lumière de l’espérance qui les éclairait.
Au nom de leurs camarades disparus et de leurs proches exterminés, au sein de leurs associations ou à titre personnel, ce sont les survivants qui ont aidé à reconstruire la France, à bâtir l’Europe, à doter le monde d’institutions internationales. Ce sont eux qui, encore aujourd’hui, transmettent cette mémoire à la jeunesse, avec la passion des justes.
Cet événement est un moment de recueillement et de mémoire, mais vous avez voulu qu’il soit aussi une fête autour de la musique. Il n’y a pas de plus belle manière de célébrer le message de volonté et de confiance dans la vie que nous adressent 70 ans après les déportés ».
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