Les espaces de la puissance des Etats-Unis à l'échelle nationale - Source : site d'A.Ph 2006
http://web.archive.org/web/20081029223729/http://annejo.perso.cegetel.net/carto/term/eu/euthomas.htm
- Croquis au bac - « L’épreuve de cartographie prendra la forme d’un croquis de synthèse, comportant une légende commentée... le candidat justifiera ses choix (figurés, seuils, hiérarchie) » (BOEN 12.03.1997). Cette justification disparaît dans le BO du 10.02.2004. Pour « la réalisation d'un croquis d'organisation spatiale d'un territoire, en réponse à un sujet », des listes limitatives ont été publiées, au BO du 06.10.2011 pour la Terminale ES-L, du 21.11.2013 pour la Terminale S. http://clioweb.canalblog.com/tag/croquis
En novembre, l’APHG organise une journée
« La carte : un outil majeur pour expliquer le Monde, la France et l’Europe ».
Depuis près de 20 ans, le croquis est une épreuve de bac.
Les intérêts ne manquent pas :
. introduire une dimension visuelle dans des épreuves où l’écrit était envahissant.
. Faire concevoir une légende structurée,
réfléchir aux facteurs en jeu (la nature ? les hommes ?) et proposer un classement.
. Habituer à un effort d’information localisée.
. Le travail est préparé en amont, la structuration de la légende peut servir en composition (plan détaillé).
Il existe aussi des inconvénients :
. La liste incite à une forme de bachotage.
. Les lycéens se contentent parfois de reproduire la carte réalisée ou distribuée en classe, la carte du manuel ou celle des annales de bac.
. Il est difficile de traduire graphiquement certaines réalités
ou de qualifier sur un planisphère des pays non croisés dans les études...
. L’usage des crayons de couleur est inégalement maîtrisé,
mais Philippe Rekacewicz a montré tout l’intérêt de l’esquisse crayonnée (Visions Carto)
http://clioweb.canalblog.com/tag/reka
http://clioweb.canalblog.com/tag/radicale
En 1997, l’Internet scolaire ne permettait pas de diffuser des images lourdes et des croquis détaillés.
Par contre, vers 2005, l’arrivée de l’ADSL a incité un groupe de professeurs à élaborer des croquis, en complément de ce que comportaient les manuels ou les annales. Plusieurs de ces croquis ont été publiés en monochrome dans Historiens & Géographes. Internet Archive donne accès à ce travail mutualiste, aux cartes réalisées par Francis Monthé, Claude Robinot, Philippe Nouvel, Vincent Capdepuy, Jacques Muniga, etc. Anne Philippon a scanné des croquis réalisés à la main par ses élèves, Yves Guiet a démontré l’intérêt de la schématisation.
Le web permettait de confronter plusieurs solutions pour un même sujet, et la fréquentation augmentait fortement en juin.
Le croquis au bac, version 2008 : http://web.archive.org/web/20081112155948/http://clioweb.free.fr/carto/croquis.htm
Google images indexe des croquis plus récents,
par exemple à ceux réalisés par Jean-Christophe Fichet au lycée de Verneuil.
Le choix du croquis a laissé de côté tout l’apport de la cartographie par ordinateur.
Les premiers ordinateurs n’affichaient que des cartes rudimentaires (Cartax). Philcarto était en avance par rapport aux cartes graphiques du moment. Logicarte ou Cabral 1500 ont permis d’enseigner la discrétisation ou la sémiologie graphique. Grâce à Internet, Geoclip a donné accès en ligne à des données statistiques considérables et a dispensé de saisir les chiffres.
Les sujets de bac ont ignoré ces pistes.
Les cartes à commenter incitaient à la paraphrase : les flux commerciaux étaient doublés par les chiffres correspondants.
Et les erreurs ne manquaient pas : sur un planisphère de 1997, Toyota ne produisait pas d’autos au Japon !
Au total, au lycée, les logiciels de dessin ont servi davantage que les logiciels de cartographie.
La complexité des SIG a limité la diffusion de la géomatique.
Et l’Ecole est restée imperméable à la localisation par GPS qui a supplanté les cartes imprimées.
Les didacticiens n’apprécient guère cette épreuve.
Deux articles de Mappemonde illustrent leur point de vue :
« Géographie : l’épreuve du bac est-elle nulle ? » (1999),
« Quels croquis de géographie au baccalauréat ?» (2006).
En Allemagne, Anke Uhlenwinkel est aussi très critique :
« Spatial Thinking or Thinking Geographically? On the Importance of Avoiding Maps without Meaning ».
http://gispoint.de/fileadmin/user_upload/paper_gis_open/537532072.pdf
Sylvain Genevois milite en faveur d’une vraie place au numérique dans la géographie enseignée.
http://didageo.blogspot.fr/2013/01/introduire-la-cartographie-numerique.html
Yves Guiet, Carte de la Mégalopole japonaise, d'après le manuel Magnard
http://www.educreuse23.ac-limoges.fr/loewy/swf/ reproduit dans La Chronique internet 392
.