- Le tribune de Gilles Laporte date du 28 mars 2013.
La source de la tribune, c'est le Huffington Post qui a titré :
10 trucs pour dégoûter nos jeunes de leur histoire
Il circule à nouveau depuis quelques jours sur les forums d'histoire.
- en histoire, il est toujours utile de situer les protagonistes.
En mars 2013, Le Devoir a publié un dossier "Enseignement de l'histoire, un enjeu".
Des décisions étaient alors attendues du gouvernement Marois (histoire devenant obligatoire en collégial - collège au sens de pré-universitaire, pas comme ici).
Gilles Laporte est du côté de la Coalition pour l'histoire (entendre québécoise) avec Éric Bédard et Robert Comeau.
En face, côté histoire sociale, Le Devoir cite Lise Proulx, Pierre Beaudoin et Daniel Rouillard, Sylvain Decelles.
Le débat entre nationalistes et sociaux a déjà fait rage en 2006
Ecouter ou lire ce qu'en disait Jocelyn Létourneau, lui aussi engagé, en 2010.
- Gilles Laporte est président du Mouvement national des Québécoises et Québécois
C'est un historien spécialiste du XIXe siècle québécois, professeur au cégep du Vieux Montréal et chargé de cours à l’UQAM où il dispense le seul cours au Canada consacré à la rébellion des patriotes de 1837-1838. Il est l’auteur de nombreux articles sur ce thème, ainsi que des ouvrages : Patriotes et Loyaux, mobilisation politique et leadership régional en 1837-1838 (Septentrion, 2004), Fondements historiques du Québec (Chenelière, 2008) et, plus récemment, de Molson et le Québec (Michel Brûlé, 2009).
Il fait partie de ceux qui ont installé en 2002 une Journée nationale des patriotes
- Une lecture critique a été faite par Christophe Pébarthe (Bordeaux III) sur la liste H-Français
extraits :
. CP est frappé par la confusion entre l'histoire et le récit (au sens de mémoire ?), une vision étroite de la chronologie, des inévitables "grands personnages"
. " L'élève québécois verra donc intensivement l'histoire autochtone, passablement deNouvelle-France".GL propose une relecture du passé à l'aune de la seule histoire nationale (le "peuple québécois"). "Il ne définit qu'une vision de l'histoire, au service assumé d'une perspective nationaliste. Ce n'est certainement pas la mienne"... "Un nationaliste québécois vit dans un monde qui n'est à l'évidence pas celui de ses concitoyens canadiens".
En 2009, Chatel a supprimé l'HG en terminale S, et l'histoire en a été déstructurée dans l'ensemble des séries générales (traiter en un an ce qui l'était auparavant en deux). La mobilisation des profs d'HG et des structures qui les représentent a permis le retour de l'HG en Term S, mais sur un horaire réduit.
Ce combat en faveur d'une histoire scolaire qui évolue avec son temps (contenus et méthodes) est légitime.
Mais ne faudrait-il pas éviter de le confondre avec la vague brune qui revendique une histoire des chefs (toujours providentiels, même quand ils sont battus comme Vercingétorix) et une histoire- bataille, avec la complaisance des "bonimenteurs" (JB)dans les médias. (cf. une couverture racoleuse de V.A )