Le côté obscur de Google
Sous le titre Le côté obscur de Google (avril 2011),
Payot a édité en poche la traduction d'un ouvrage de 2007 :
Luci e ombre di Google (2007) - La face cachée de Google (2008)
L'ouvrage est disponible en ligne en français
( pour le télécharger en pdf :
http://www.ippolita.net/5.html
http://www.ippolita.net/files/Facecacheapostille.pdf
Pour les lecteurs pressés, lire la libre conversation de Multitudes avec Karlessi, un membre du collectif Ippolita (2009). http://multitudes.samizdat.net/Contre-l-hegemonie-de-Google
http://www.cairn.info/revue-multitudes-2009-1-page-62.htm
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Les auteurs, des libertaires italiens, s'étonnent de la grande passivité des internautes.
Google a su magistralement exploiter notre besoin de simplicité. Sa publicité est bien moins intrusive que celle des autres commerçants, mais sa gestion des contenus est invasive. Les auteurs questionnent la technique du moteur plébiscité par tous (« le coeur opaque de technologies »).
Ils interrogent les discours sur l'open source qui ne sont, selon eux, qu'un masque pour dissimuler la machine redoutable de profilage publicitaire des internautes. Comment croire qu'une entreprise privée puisse vouloir incarner le bien commun ? « Don't be evil ? Tout le monde y croit, ou presque, parce que tout monde rêverait que cela puisse être vrai ». Comme toute entreprise capitaliste, Google a au moins deux ambitions : faire de l'argent, beaucoup d'argent ; étendre sa domination toujours plus loin sur les contenus numérisés ».
« L'enjeu nous semble moins de critiquer Google, aussi utile que cela puisse être, que de savoir si nous sommes capables d'agir pour préserver et développer des espaces d'émotion sans profilage, d'imagination sans publicité ».
« Ippolita a créé les « scookies », un système permettant aux internautes de s’échanger entre eux leurs biscuits numériques pour mettre un zeste de chaos dans l’organisation si magnifiquement « profilée » du moteur de recherche, de ses robots et de ses pubs si bien personnalisées ».
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La version poche publiée par Payot comporte une postface qui épingle le contrôle social (le flicage consenti) source de profits pour les multinationales du web 2.0. Ainsi avec Facebook, tout ce qui est affiché sur l'écran devient la propriété exclusive de Zuckerberg. Le rêve humaniste de la connaissance globale a cédé la place aux bavardages planétaires, à la pseudo intimité entre mille oreilles et mille yeux indiscrets, sur fond de connotation politique clairement réactionnaire.
La situation est grave...
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