01/10/2009    L'école n'apprend pas à voir
01/10/2009    Le Numérique est déjà à l'Ecole
02/10/2009    Expo Renoir au XXe
03/10/2009    Blois 2009, le programme
04/10/2009    Google retrécirait le monde...
05/10/2009    Le web est-il socialiste ?
06/10/2009    Exit le fantôme
07/10/2009    Le libre ne relève plus de l'utopie
08/10/2009    Le corps et l'histoire
09/10/2009    Blois a commencé
09/10/2009    BCDI en ligne
10/10/2009    La réforme du lycée vient
12/10/2009    Il y a 20 ans, le Mur de Berlin tombait
12/10/2009    Le Libé des historiens
13/10/2009    Manuel à l'usage des femmes trahies
13/10/2009    Le lycée Sarkozy
13/10/2009    Le Cartable de Clio 2009
14/10/2009    retour de Blois 2009
15/10/2009    Prof : un métier difficile
15/10/2009    Peser sur Gougol ?
16/10/2009    La chronique 408 est en ligne
16/10/2009    internet bouscule la culture
17/10/2009    Pratiques culturelles des Français
18/10/2009    Corps colonial, FC à Blois 2009
18/10/2009    Rapport du Capes 2009
18/10/2009    Berlin 1942
19/10/2009    Les frontières alimentaires
19/10/2009    L'école numérique
20/10/2009    Guy Môquet : lecture obligatoire...
21/10/2009    Rencontres de la Résistance
22/10/2009    4 minutes 33
23/10/2009    Mastérisation : pour un concours en M1
24/10/2009    Pierre Chaunu (1923-2009)
25/10/2009    Michel de Boüard
26/10/2009    Lecture obligatoire ?
27/10/2009    Bloch, Reims et la fête de la Fédération
27/10/2009    Histoire des Gaulois
28/10/2009    Réforme du lycée
28/10/2009    Régine Robin
28/10/2009    colloque Cinéma et Guerre froide
29/10/2009    Michel de Boüard (suite)
30/10/2009    Géographes 1939-1945
31/10/2009    Le Monde a peur

Le Monde a peur et mène campagne contre Google et la numérisation.

L'article L'avenir numérique du livre (26/10/2009)  - [ l'avenir ou le passé de l'imprimé ? ] - oppose
" République Numérique et Universelle des Savoirs et Grand Marché de l'Information selon Google "
Le lundi 26 octobre, l'historien Roger Chartier a été convoqué
. pour lancer la charge contre Google
. pour recenser les menaces qui pèsent selon lui sur le livre et la lecture,
En 2005, Chartier avait publié dans Le Monde "Le droit d'auteur est-il une parenthèse dans l'histoire ?"

L'article prend tout sens avec la double page de ce week-end entre une page de pub pour "un journal offert" :-) et un éloge du dernier livre de NKM :

- Le livre survivra-t-il à Internet ?
  La lecture attentive et critique est menacée de marginalisation
. E-book, la grande braderie
. Tout ce qui est solide se dissout dans le numérique

. Il ne faut pas édifier de ligne Maginot
  Pour un modèle économique durable
  Cette révolution est une chance

Les auteurs ?
Antoine Gallimard PDG des éditions Gallimard.
Rémy Toulouse directeur des éditions Les Prairies ordinaires
Arnaud Nourry PDG d'Hachette Livre
Bruno Racine président de la BNF
Arash Derambarsh directeur du DPPP au Cherche Midi

Nous reviendrons sur les arguments utilisés
et le contexte de cette campagne de presse.
Tout comme sur la journée Cinéma et Guerre Froide (au Mémorial de Caen)

Géographes et géographie française
à l'épreuve de la Seconde guerre mondiale

Vendredi 30 octobre 2009
Journée d'études E.H.GO 2009
Université Denis Diderot Paris VII

Le programme : http://clioweb.free.fr/colloques/geog2gm.pdf
Le plan d'accès : http://clioweb.free.fr/colloques/farines.jpg

Les géographes à l'aune de Vichy :
http://clioweb.free.fr/debats/geo-vichy.htm

31/10 : Photos de la journée EHGO

Matinée : Ecrire et publier sous surveillance
La géographie française de 1939 à 1945, enjeux et questionnements
(Marie-Claire Robic, Jean-Louis Tissier)
Jouer avec la censure : le cas des revues de géographie (Laurent Beauguitte)
Guides édifiants, guides militants ? (Pierre Bocquillon, Jean-Louis Tissier)
Lucien Gachon et l’agrarisme (Marie-Vic Ozouf Marignier)
Un texte de lutte : Le grand refus de Jules Blache (Marie-Claire Robic)

Après-midi : Hors des frontières
Ribeiro, Birot, De Martonne et l’essor scientifique au Portugal (Suzanne Daveau)
Jean Gottmann et les milieux de l’exil à New York (Emmanuelle Loyer)
Le parcours ibérique de Pierre Deffontaines (Claire Delfosse)
Les géographes français et l’Espagne franquiste (Josefina Gomez-Mendoza)

Débat général
Discutants : Jean-Pierre Azéma, historien, professeur émérite, Sciences Po Paris ;
Laurent Joly, historien, CR CNRS, Caen.

Journée consacrée à l'oeuvre de Michel de Boüard :
La synthèse promise a été mise en ligne après relecture.
http://clioweb.free.fr/dossiers/mdb/mdb23.htm

un extrait :
Le chef de file de l'archéologie médiévale

A son retour de déportation, Michel de Boüard ouvre de très nombreux chantiers : une relecture des grands textes de l'histoire régionale (Wace), une archéologie médiévale développée en relation avec des chercheurs étrangers, attentive aux apports des préhistoriens et pratiquant l'archéométrie (appui sur les méthodes issues des sciences exactes, physico-chimiques notamment).
En 1955, il créé le Centre de Recherches Archéologiques Médiévales (CRAM), puis met en place un colloque international de Castellologie à Château-Gaillard (1962). En 1975, il édite un manuel d'archéologie médiévale. Il a été le premier directeur du CRA (Centre de Recherche Archéologique) de Valbonne, une unité du CNRS qu'il a contribué à créer.

On lui doit notamment les fouilles du Hague Dike, du château de Caen, de Bonneville-sur-Touque, Portbail, Doué-la Fontaine… Ces fouilles, en particulier le chantier de Doué, ont permis de former de nombreux historiens et archéologues dont Claude Lorren, Joëlle Burnouf, Christian Pilet, Jacqueline Pilet-Lemière, Annie Renoux, Elisabeth Zadora-Rio, Michel Fixot, Claire Hanusse, Anne-Marie Flambard-Héricher pour ne citer que les Caennais.

« On ne naît pas Michel de Boüard, on le devient »
Vendredi dernier, Joëlle Burnouf a interrogé les liens avec le XIXe (« la bonne doctrine ») et parlé de « refondation » à Caen. Elle a évoqué les réussites et les rendez-vous manqués. « Tu es trop sévère » a commenté Claire Hanusse, qui souligne le lien avec les méthodes des préhistoriens et l’importance donnée à l’archéométrie (cf ci-dessus).
Claude Lorren a lu le témoignage de Joseph Decaens (en sa présence), son arrivée à Caen en 1957, et sa découverte du Doyen et de l'archéologie médiévale à travers les fouilles du château de Caen.

voir aussi dans la page Michel de Boüard sur Clioweb :
Le dossier de presse et le journal de l’exposition,
Les photos de Portbail, Frénouville, Doué...
La liste des colloques « Château Gaillard » (site du CRAHAM) ...

La réforme du lycée selon des sources syndicales :

Réforme du lycée : les discussions ont commencé
http://www.se-unsa.org/spip.php?article1910

"Lycée 2010" : audience SNES-SNEP auprès du cabinet du ministre le 20 octobre 2009
http://www.snes.edu/Lycee-2010-audience-SNES-SNEP,17832.html

Réforme du Lycée Sarkozy : derrière la com’, le replâtrage.
http://www.sudeducation.org/article3195.html

.
Le travail, nouvelle urgence sociale
un dossier de la FSU  sur les suicides liés au travail
http://institut.fsu.fr/lettremensuelle/2009-10bis.htm

Cette semaine, Régine Robin est l'invitée de l'émission A Voix Nue.
Elle s'entretient avec Catherine Pont-Humbert.
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/avoixnue/

L'étoile épinglée

« Romancière, historienne, traductrice, sociologue, Régine Robin est née à Paris en 1939 sous le nom de Rivka Eiserstein. Juive d’origine polonaise, elle est de nationalité française et aussi canadienne. Son identité est celle d’une femme du XXe siècle, c’est-à-dire tissée d’exils, de migrations, de voyages, et puis aussi de déambulations urbaines, et surtout d’écriture ».

Lundi, elle évoquait son enfance sous l'occupation nazie,
ses 50 parents tués par les nazis,
10e : son rapport à l'étoile jaune (elle a moins de 6 ans)
23e : Juliette, sa nourrice fricotait avec des officiers qui "parlaient en yiddish" (en allemand bien entendu).

"Tu tousses, tu pleures, mais en dedans" demandait sa mère à une enfant contrainte au silence.

Au fait, quels dirigeants, quelles idéologies, quels régimes ont obligé des femmes et des hommes à ""vivre"" de telles épreuves ? Quels idéologues actuels continuent de vouloir imposer un nationalisme d'exclusion ?

Une émission à archiver
sur le rapport entre histoire, mémoires collectives, souvenirs individuels appliqué à la 2 GM, à 1968 et aux années 1970.

Mardi, une femme entre deux villes, Montréal et Paris.

Cinéma et Guerre froide
colloque organisé au Mémorial de Caen
par Laurent Veray et François Boully - 30/31 octobre 2009

Vendredi 30 octobre MATIN
Stanislas Jeannesson « La Guerre froide : enjeux idéologiques et culturels »
Gianni Haver Thomas Wieder  « Chasse aux sorcières à Hollywood »

Vendredi 30 APRÈS-MIDI
Peter Szendy « La vie des autres – est aussi la nôtre »
Antoine de Baecque  « De la zone à la cave : la décomposition du communisme de Stalker à Underground »
Fabien Boully « Une relique de la Guerre Froide ? Retour sur les tensions Est/Ouest dans les films de James Bond »

Samedi 31  MATIN
Jean-Michel Valantin  « Les Métamorphoses de la Guerre froide »
Laurent Véray  « Les traces de la guerre froide dans le cinéma coréen contemporain »
Laurent Marie  « La Guerre froide : une chance pour le cinéma français ? »
Geneviève Sellier « Avant le déluge (1954) d’André Cayatte »

Samedi 31 APRÈS-MIDI
Matthias Steinle   « La représentation du « Mur de la honte », « rempart anticapitaliste » dans le cinéma allemand des deux côtés »
Ania Szczepanska   « De L’homme de marbre (1976) à L’homme de fer (1981): de la réforme encore possible du système communiste à sa dislocation »
Alexandre Kozovoï  « L’Amérique sur les écrans soviétiques pendant la GF. Entre ambivalence et ambiguïté »

Marc Bloch, l’Étrange défaite, Folio histoire, Gallimard 1990,

Marc Bloch (1886-1944)
L’étrange défaite. Témoignage écrit en 1940
Société des Éditions Franc-Tireur, Paris, 1946
http://classiques.uqac.ca/classiques/bloch_marc/etrange_defaite/etrange_defaite.html

Classiques, page 103, version word :
« Parce que la bourgeoisie était ainsi anxieuse et mécontente, elle était aussi aigrie. Ce peuple dont elle sortait et avec lequel, en y regardant de plus près, elle se fût senti plus d’une affinité profonde, trop déshabituée, d’ailleurs, de tout effort d’analyse humaine pour chercher à le comprendre, elle préféra le condamner. On saurait difficilement exagérer l’émoi que, dans les rangs des classes aisées, même parmi les hommes, en apparence les plus libres d’esprit, provoqua, en 1936, l’avènement du Front populaire. Quiconque avait quatre sous crut sentir passer le vent du désastre et l’épouvante des ménagères dépassa, s’il était possible, celle de leurs époux. On accuse aujourd’hui la bourgeoisie juive d’avoir fomenté le mouvement. Pauvre Synagogue, à l’éternel bandeau. Elle trembla, j’en puis témoigner, plus encore que l’Église. Il en fut de même pour le Temple. « Je ne reconnais plus mes industriels protestants »  me disait un écrivain, né dans leur milieu. « Ils étaient naguère, entre tous, soucieux du bien-être de leurs ouvriers. Les voici, maintenant, les plus acharnés contre eux. » Une longue fente, séparant en deux blocs les groupes sociaux, se trouva, du jour au lendemain, tracée dans l’épaisseur de la société française ».

Folio, p. 197,198,199 (source SC)

« Certes je n’ai nulle envie d’entreprendre ici l’apologie des gouvernements du Front populaire (…) Mais l’attitude de la plus grande partie de la bourgeoisie française fut inexcusable. Elle bouda, stupidement, le bien comme le mal. (…)

"Surtout, quelles qu’aient pu être les fautes des chefs, il y avait dans cet élan des masses vers l’espoir d’un monde plus juste, une honnêteté touchante, à laquelle on s’étonne qu’aucun cœur bien placé ait pu rester insensible. Mais combien de patrons, parmi ceux que j’ai rencontrés, ai-je trouvé capables, par exemple de saisir ce qu’une grève de solidarité, même peu raisonnable, a de noblesse : « passe encore, disent-ils, si les grévistes  défendaient leurs propres salaires ». Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France, ceux qui refusent de vibrer au sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération. Peu importe l’orientation présente de leurs préférences. Leur imperméabilité aux plus beaux jaillissements de l’enthousiasme collectif suffit à les condamner. Dans le Front populaire, - le vrai, celui des foules non des politiciens - il revivait quelque chose de l’atmosphère du Champ de Mars au grand soleil du 14 juillet 1790.»

A écouter et à voir (ou revoir) en différé :

- Histoire des  Gaulois.
Un entretien à archiver dans La Fabrique de ce lundi,
avec Christian Goudineau, titulaire de la chaire des "Antiquités Nationales" du Collège de France, hélas bientôt honoraire.

- Les frontières alimentaires, entre massification et métissage
avec Jean-Robert Pitte et Gilles Fumey
France-Culture, Post-frontière

- Des devoirs et de la grâce. La suite dans les idées, avec Cyril Lemieux
"défendre à nouveau des positions anti-relativistes et universalistes dans des disciplines telles que la sociologie, l'anthropologie ou l'histoire".

- "Elisabeth Badinter à contre-courant",
Empreintes sur France 5
http://www.france5.fr/videos/documentaires/?id=3884#

cité par Francis Pisani http://pisani.blog.lemonde.fr/
When Twitter Says Good Morning Around the World
http://flowingdata.com/2009/10/page/2/

- Guy Môquet, le conseiller du Président et les fonctionnaires
Libération 24/10/2009

Lettre de Guy Môquet : obligatoire n'est pas français
Le blog de Véronique Soulé et les réactions des lecteurs.
http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2009/10/

Aucune volonté de relancer un débat mené avec un très grand sérieux en 2007.
L'enjeu central ne relève pas de l'historiographie, très complète sur ce sujet.
Pas davantage de l'histoire enseignée.
Certains savent quereller les profs, voire les mettre en défaut.
C'est difficile pour l'histoire et les mémoires de la Résistance.
Mettre en avant l'énorme travail accompli en classe a été aisé lors de la soirée Rencontres de la Résistance (il y avait seulement 2 ou 3 guainistes dans la salle).

Nous accuser de "prendre en otage un moment d’émotion collective" :-):-)
n'est-ce pas avant tout une piètre manoeuvre  politicienne à destination d'un électorat réceptif
aux discours anti-profs et anti-fonctionnaires, surtout parmi ceux qui ont rejoint récemment l'ump ?
Sur les fonctionnaires, déjà en 1928 : http://clioweb.free.fr/textes/1droite.htm