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Clioweb, le blog
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25 mai 2012

Repenser l'histoire chatelisee



Une méthode à fabriquer des cancres

Le Nouvel Observateur publie un article sur le sort et les enjeux de l'histoire enseignée, après une réforme très controversée en lycée. (source LDC)
Copie temporaire :
http://clioweb.free.fr/presse/1temp/obs/hg-cancres1.jpg
http://clioweb.free.fr/presse/1temp/obs/hg-cancres2.jpg
Un article trop vite écrit ? - Le Journal de Lubin


En deux pages, Claude Soula rappelle l'essentiel des débats récents : polémique autour de l'ouverture en collège aux autres civilisations, déstructuration de l'HG en lycée à la suite de la suppression de l'HG en Term S.
L'accent est mis sur la faiblesse de ce qui est assimilé et maîtrisé par les élèves (pour certains, l'Everest serait le plus haut sommet de la France), en contradiction totale avec des intentions ambitieuses (prétentieuses ?).
L'article cite beaucoup de monde : Laurent Wirth, l'APHG, l'UNSA, plusieurs profs, qq élèves.
Mais il ignore la pétition du SNES contre un programme insoutenable, qui dénature la discipline et le métier


Le journaliste cogne contre les manuels (de beaux emballages), contre les programmes, contre la démarche (l'étude de cas).
Mais rien n'est dit sur la colère des profs et l'inquiétude des élèves, sur les conditions de travail réelles en première (examen en fin d'année, nouvelles épreuves non testées au préalable, suppression de postes, destruction de la formation initiale et continuée). cf l'interrogation Est-ce qu'il y a quelqu'un ? sur le site Aggiornamento en décembre 2011, ou les messages sur la liste H-Français, dont un récent de Cécile de Joie.
Rien n'est dit l'écart entre les discours (enseigner avec le numérique) et les décisions du ministre (suppression des travaux de groupes). Rien n'est dit sur les conditions d'élaboration des programmes, sur le refus de prendre en compte les avis formulés par les profs.Si la concertation avait été réelle, la mise en oeuvre des programmes aurait été moins catastrophique.


Que va-t-il se passer demain pour l'histoire et la géographie ?

« Je rétablirai l'enseignement de l'histoire en terminale scientifique »
L'enjeu dépasse bien sûr le sort des seuls Terminale S.
Mais la promesse du candidat Hollande en février sera-t-elle tenue ?
Quels acteurs seront associés à la décision du nouveau ministre et de ses conseillers ?
http://clioweb.canalblog.com/tag/orleans

Le ministère précédent a joué des divisions entre profs, entre associations et syndicats. Il a surfé sur l'allergie à la pédagogie. Il a démoli énormément et dans la précipitation, avec l'espoir secret d'interdire toute évolution alternative.

Face à une telle situation, les attentes sont considérables.
Les choix politiques ou idéologiques sont souvent difficilement conciliables
(voir ce qu'écrit le forum Neoprofs sur les conseillers de V. Peillon).

« Le ministère serait bien avisé d'évaluer la mise en oeuvre des programmes » estime la syndicaliste.
S'agit-il seulement de la mise en oeuvre ?
Est-il possible de corriger à la marge un ensemble si contesté ?
Entre l'accomodement et le maximalisme, n'y aurait-il pas place pour une annonce rassurante rapide et pour la poursuite d'une réflexion d'ensemble dans la durée ?


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16 avril 2012

Méthodes de campagne

 

L’APHG dénonce un acte arbitraire et inadmissible
contre le Président de la Régionale de Réunion APHG

Lors de la venue du Président candidat Nicolas Sarkozy à la Réunion le mercredi 4 avril, notre collègue Jacques Delpech avait brandi une pancarte avec les mots « Vive l’Histoire et la Géographie » au Domaine de Pierrefonds (commune de Saint Pierre) pour attirer l’attention du candidat. Elle a été immédiatement déchirée par les forces de l’ordre. Jacques Delpech a été plaqué contre un mur, arrêté et emmené au commissariat pour vérification d’identité !

L’APHG dénonce cette arrestation, assure de sa solidarité Jacques Delpech, l’encourage à continuer le combat pour nos disciplines et invite tous les membres de l’APHG à faire connaître au grand jour la grave atteinte portée à ces disciplines citoyennes au lycée, demande le rétablissement de l’Histoire et de la Géographie en Terminale scientifique à titre obligatoire, le rétablissement de l’année de stage après les concours et la révision des programmes de lycée.

Le Bureau national de l’APHG Paris, le 13 avril 2012


delpech

Jacques Delpech lors des Etats Généraux de l'APHG,
à la Sorbonne, le 28 janvier 2012


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30 janvier 2012

Réussir le bac HG 2012

 

- Réussir le bac HG en fin d'année (anticipé en S, normal dans les autres séries),
lire le CR d'une entrevue de l'APHG avec l'Inspection générale en novembre 2011
(dont cette phrase :
"le référent visé par les sujets est l’élève de troisième avec deux ans de plus,
et non l’élève de terminale avec un an de moins"
http://aphgcaen.free.fr/


- Lyon - Lettre HG rentrée 2012 - Lyon
(dont le nb de copies par correcteur)
http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/histoire/IMG/pdf/lettre_HG_rentree_janvier_2012.pdf

- Orléans - Lettre des IPR - copie d'après Aggiornamento

- Grenoble - Foire aux questions
http://www.ac-grenoble.fr/disciplines/hg/file/pedagogie/lycee/FOIRE_AUX_QUESTIONS_BAC_1S.pdf

- Amiens - Questions-réponses sur le baccalauréat - novembre 2011
http://histoire-geo-ec.ac-amiens.fr/?Essai

- Paris, CR d'une réunion du 7 déc 2011 
http://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_487212/preparer-ses-eleves


A Aix, Orléans, Poitiers les profs ont reçu un courrier des IPR pour tenter de rassurer sur les futures épreuves d'HG en 1ere S
(2 pages de compo en 2 h, liste des croquis ou des schémas faisables)
Les directives viennent visiblement d'une source unique.
N'aurait-il pas été plus simple de disposer d'un texte unique de cadrage ?

29 janvier 2012

APHG - le Manifeste 2012

 

IMG_3193

APHG - Etats Généraux - LLG - copyleft DL

 

MANIFESTE DES ETATS-GENERAUX DE L'HISTOIRE-GEOGRAPHIE

Dimanche 29 janvier 2012

L'enseignement d'Histoire-Géographie à toutes les générations, de l'école élémentaire au baccalauréat, est la fierté de la République. Les professeurs d'Histoire et de Géographie sont les porteurs de cette mission que la nation leur a confiée. Le niveau de démocratie dans un pays se mesure à la place qu'il réserve à l'enseignement de l'Histoire et de la Géographie pour les futurs citoyens.


Réunis à l'appel de l'Association des Professeurs d'Histoire et de Géographie le samedi 28 janvier 2012 à Paris,

les Etats-Généraux s'insurgent contre

1. la suppression de l'enseignement obligatoire de l'Histoire et de la Géographie en terminale S à la rentrée 2012 ;
2. la diminution continue de la place et des horaires de l'Histoire et de la Géographie ;
3. la mise-en-place de programmes qui ne permettent pas de maîtriser les repères fondamentaux
nécessaires à la poursuite des études supérieures et à l'insertion dans la vie professionnelle ;
4. la dégradation des conditions de préparation des étudiants aux concours d'enseignement ; la quasi-disparition de la formation des professeurs débutants et de la formation continue.
 

L'Association des Professeurs d'Histoire et de Géographe, en conséquence, exige

1. le rétablissement immédiat de l'enseignement obligatoire d'Histoire-Géographie validé par une
épreuve au baccalauréat en terminale S ;
2. des horaires nationaux décents à tous les niveaux ;
3. des programmes intelligibles, réalisables par tous les élèves et aptes à structurer leur raisonnement ;
4. une formation réelle pour les professeurs débutants, incluant une année de stage ; le rétablissement d'une formation continue pour tous les personnels, financée par l'Etat.

La satisfaction de l'ensemble de ces propositions répond aux exigences d'une école républicaine et d'une éducation citoyenne.

Contactez nous et consultez notre site www.aphg.fr

 

25 mai 2011

La 5e République après 1962


- L'histoire de la Vème République après 1962 doit être enseignée à tous les lycéens de Terminale ES, L et de l’option S
Réuni à Paris le 22 mai 2011, le Comité national   de l’APHG a adopté à l’unanimité la motion suivante :
L’APHG  ne peut accepter que pour les lycéens l’étude de la 5ème République s’arrête à 1962. Elle demande donc dans l’immédiat la réintroduction de l’enseignement de la 5ème République depuis 1962 dans les programmes d’histoire, aussi bien dans les séries ES et L que pour l’option de Terminale S.
La suppression de cette étude porte atteinte à l’exercice délibéré de la citoyenneté. D’autre part elle pénalise les étudiants qui se préparent aux différents concours.

L’APHG réaffirme à cette occasion sa volonté que soit rétabli l’enseignement obligatoire de l’Histoire Géographie en Terminale S.

[ dans les projets de programme, un thème fait remonter jusqu'au XIIIe siècle, mais ignore totalement l'histoire récente, intérieure et extérieure de la France. Cette période n'est étudiée qu'indirectement, pour l'histoire des femmes, pour l'histoire de la laïcité ou du monde ouvrier. Cette absence a été soulignée par les enseignants lors de la consultation. Mais l'en passé, des analyses sur la disparition de la chronologie ont été totalement ignorées par les concepteurs des futurs programmes. ]



- Un autre texte demande que la formation continue des enseignants redevienne une  priorité  du ministère

- Un dernier texte rappelle l'attachement de l'APHG au cadrage national de l’éducation, aussi bien dans les programmes et leur application, les horaires, les examens, les statuts des enseignants, leur formation, leur formation et leur recrutement, garant de l’égalité républicaine

http://www.aphg.fr/MotionsAPHG.htm

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16 mars 2011

Enseigner la Révolution française


erf

Institutrice républicaine, estampe anonyme, Paris, chez l'Epicier, 1795, BNF
source : APHG - http://www.aphg.fr/ProgrammeEnseignerRF.pdf

 

Enseigner la Révolution française
Teaching the history of the French Revolution
Samedi 19 mars 2011
Centre Robespierre, 2 rue Robespierre, Ivry-sur-Seine (94200)
métro : Mairie d'Ivry 


Journée d’étudesorganisée conjointement par la Société des études robespierristes et l’Association des professeur d’histoire-géographie, avec le soutien de la ville d’Ivry-sur-Seine, de l’IRHIS, de l’IHRF et d’Armand Colin.

Comment les enseignants, de l’Ecole primaire à l’Université, prennent-ils en charge les spécificités et les renouvellements de l’histoire révolutionnaire dans leurs cours? Dans quelle mesure les évolutions des publics et de la demande sociale influencent-elles ces pratiques ? Quelles sont les relations envisageables entre enseignement de l’Histoire et éducation du citoyen ?
L’Association des Professeurs d’Histoire Géographie et la Société des Etudes Robespierristes souhaitent réunir autour de ces questions, enseignants et chercheurs, de tous horizons, niveaux d’exercice ou formation, pour des échanges ouverts qui favorisent les réflexions sur nos positionnements professionnels, intellectuels et civiques.

Programme :

Accueil 9H-9h15
Présidence. Jean-Pierre JESSENNE, Annie CREPIN

* 9h.15-9h40. L’histoire de l’enseignement de la Révolution : évolutions des enjeux et des pratiques depuis le XIXe, Olivier DUMOULIN (Univ. Caen).

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* 9H40-10h05. Les enseignements de l’enquête sur les pratiques actuelles de l’enseignement de la Révolution, Marc DELEPLACE (Univ. Reims)

10h05-10h30. Discussion.
10h30-10h45. Pause

10h45-11h45
Trois expériences d’enseignements de la Révolution française.
Présidence. Serge BIANCHI, Jean-Luc CHAPPEY

* . Enseigner la Révolution à l’Ecole élémentaire, Michel CHALOPIN (PE et directeur, Rennes)
* . Enseigner la révolution au Collège, Vincent CUVILLIERS (Professeur de collège, Strasbourg)
* . Enseigner la Révolution au Lycée, Alain MASSALSKY (Professeur de Lycée, Créteil) et Gaïd ANDRO (Professeure de lycée, Laval)
11h45-12h45. Discussion.

12h45-14h15. Déjeuner.

14h15–15h15.
A la croisée de la recherche et de la formation : Enseigner des « points chauds » de l’histoire révolutionnaire.
Présidence. Philippe BOURDIN, Hervé LEUWERS.
Présentation d'ouvrages, revues, manuels et documentation numériques.

* Une singularité révolutionnaire ? Le poids des événements et des personnages : l’indispensable et difficile « tri » mémoriel et pédagogique, Annie DUPRAT (Univ. Cergy-Pontoise-IUFM et Laurence KHICHANE (Professeure de lycée, Saint-Germain-en Laye)
* L’abolition de l’esclavage, Bernard GAINOT (Univ. Paris 1), Julie DUTHIL (Professeure de lycée, Colombes)

15h15-15h45. Discussion


15h45-16h00. Pause

16h00-17h30.
Table ronde : L’actualité de l’enseignement de la Révolution française.
Modérateurs : Hubert TISON (APHG) ; Pierre SERNA (Pr. Univ. Paris 1, Dir. IHRF)

Participants :
* Serge ABERDAM (INRA-SER),
* Michel BIARD (Pr. Univ. Rouen, direct. AHRF),
* Laurence DE COCK (Professeure lycée, Nanterre) ;
* Solenn MABO (Professeure lycée, Rennes),
* Corinne TALON (Professeure collège, Créteil),
* Valérie SOTTOCASA (Mcf, Univ. Toulouse 2),
* Laurent WIRTH (Inspecteur général de l’Education Nationale).

Trois questions :
- Quelle place la Révolution française occupe-t-elle dans la formation des enseignants ?
- Dans la perspective de l’éducation des citoyens que pensez-vous qu’il faille valoriser dans l’approche de la Révolution française avec les élèves ?
- Compte tenu des changements dans les horaires, les programmes, les méthodes, la recherche, la demande sociale comment envisagez-vous l’évolution de cet enseignement dans les années à venir ?

(source : Calenda, http://calenda.revues.org/nouvelle18608.html )
.........................................................

Inscription à renvoyer avant le 8 mars 2011
par mail à aberdam@ivry.inra.fr
ou SER, 17 rue de la Sorbonne, 75231 Paris cedex 05

Nom, prénom :
Adresse postale :
Email :
Activité professionnelle, lieu d'exercice :
Participation au déjeuner-buffet - 10 euros - OUI - NON

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............................................................

Rappels :
. L’Institut d’Histoire de la Révolution française
http://ihrf.univ-paris1.fr/

- Exploring the French Revolution
http://chnm.gmu.edu/revolution/
- Imaging the French Revolution
http://chnm.gmu.edu/revolution/imaging/images1--14.html 

- La Société des études robespierristes
La Révolution française. Une histoire toujours vivante, Sous la direction de Michel Biard (Tallandier 2009)
http://ahrf.revues.org/11438

au sommaire : 
Préface. A la résurrection des piques ! – Michel Vovelle

La faute à Voltaire ? La faute à Rousseau ? – Marc Belissa

Le roi boit, la reine mange, le peuple crie… - Annie Duprat

Quelle « centralisation jacobine » ? – Michel Biard

Français, encore un effort pour être républicain ! – Pierre Serna

Délibérer et voter : une passion durable. – Malcom Crook et Serge Aberdam

Les sociétés politiques : des laboratoires de démocratie. – Danièle Pingué

La naissance d’un « quatrième pouvoir » ? – Éric Wauters

Rendre la justice à la nation. Révolution constituante et réforme judiciaire (1789-1791). – Hervé Leuwers

Croire jusqu’à la Raison. – Philippe Bourdin

La Contre-Révolution : une voie de politisation du peuple à l’époque révolutionnaire. – Valérie Sottocasa

Violence/s et R/révolution, les raisons d’un malentendu. – Jean-Clément Martin

La guerre. Défendre la Révolution ou la répandre ? – Jean-Paul Bertaud

Soldats et citoyens, soldats parce que citoyens : les hommes de l’armée nouvelle. – Annie Crépin

Les nobles victimes de la Révolution ? – Karine Rance

La Révolution n’a pas été une « catastrophe économique ». – Guy Lemarchand

L’abolition de la féodalité et des privilèges, ou les illusions de la nuit du 4 août 1789. – Jean Bart

Une Révolution sans ou contre les paysans ? – Jean-Pierre Jessenne

La Révolution française et la famille. – Jean-Jacques Clère

Une absence de révolution pour les femmes ? – Martine Lapied

Parler la langue du peuple pendant la Révolution. – Jacques Guilhaumou

Les écoles de la Révolution : pour en finir avec la thèse de la table rase. – Jean-Luc Chappey

Les masques et la plume. – Philippe Bourdin

La Révolution française et les sciences : quelles recontres ? – Patrice Bret

Les Arts florissants. – Philippe de Carbonnières

Les fausses évidences du « vandalisme révolutionnaire ». – Serge Bianchi

La Révolution au-delà des frontières ? – Pascal Dupuy et Alan Forrest

Retour sur 200 ans d’histoire de la Révolution – Claude Mazauric

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

25 février 2011

Archives : Agnès Magnien

- Agnès Magnien a été nommée à la tête des Archives nationalesen remplacement d'Isabelle Neuschwander. Elle était l'invitée d'E Laurentin dans La Fabrique de ce matin.
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10076-25.02.2011-ITEMA_20271016-0.mp3

Le Monde annonce une AG des personnels ce vendredi 25 février 2011 ; l'Intersyndicale conteste une nomination "décidée en dehors de toute procédure réglementaire".
http://tinyurl.com/lm-an-magnien

Contre la révocation arbitraire d’Isabelle Neuschwander
"L’APHG a appris avec stupeur et indignation le renvoi brutal de Madame Isabelle Neuschwander, Directrice des Archives nationales". Le texte du communiqué :
http://aphgcaen.free.fr/aphgn/aphg-neuschwander.pdf

24 novembre 2010

Internet en Chroniques

Internet en Chroniques

à paraître dans l'Abécédaire, Historiens & Géographes n° 412
version html : http://clioweb.free.fr/chronique/abecedaire/abcd.htm

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Le succès actuel d’Internet est incontestable. Les derniers manuels de seconde en attestent. Les enseignants, par choix ou sur commande, ont appris à tirer parti de L’alchimie des multitudes  (F Pisani) dans la préparation de leurs cours et en classe. Des premiers SIL’Z aux réseaux actuels à haut débit, que de chemin parcouru ! Entre 1997 et 2010, plus de cinquante Chroniques ont accompagné cette progression des usages d’Internet en Histoire et en Géographie.
(En 2005, un point sur 7 ans de Chronique)

Technologies éducatives. Internet est né en dehors de l’école. Sa réussite est celle de la culture populaire. Cependant, les pionniers ont mesuré son intérêt pour l’éducation. Le réseau a bénéficié de l’acculturation permise par quinze ans d’informatique pédagogique (1985-2000). En classe, quand les effectifs sont adaptés, l’ordinateur et Internet ont trouvé leur place, souvent au service d’une pédagogie active (modules, ECJS voire TPE). Aujourd’hui, le vidéoprojecteur et le tableau numérique renforcent plutôt le cours magistral, alors que les élèves exploitent le cloud computing et le web 2.0. A la dernière rentrée, loin des annonces sur le « Tout Numérique », Internet a été convoqué pour travestir le retard de manuels conçus en flux tendus. Comme une vulgaire roue de secours.

Métier. Internet n’a pas révolutionné l’écriture de l’histoire (cf le programme ATHIS, Rolando Minuti). Le réseau a cependant modifié l’exercice du métier, pour le chercheur et pour l’enseignant : accès aux archives, diffusion des travaux des historiens (revues en ligne, radio en différé)... La vidéo en ligne joue un rôle croissant pour ceux qui enseignent une lecture distanciée de l’image. Mais à lui seul, Internet ne peut compenser le recul de la formation continue  ni faire oublier la suppression de la formation professionnelle en alternance : la pédagogie ne se réduit ni au « ludique » ni à « la tenue d’une classe ».

Listes de diffusion. Le réseau, pour nos disciplines, c’est un espace de travail à distance, où, hors du contrôle institutionnel, des professionnels mettent en commun leurs pratiques, leurs réussites et leurs doutes… Des listes de diffusion ( H-Français, Biblio-fr ), des forums ( Schoolhistory, SLN Geography…), des portails ( WebLettres ) ont préparé l’émergence de communautés numériques, avec leurs affinités et leurs inimitiés. Les outils du web 2.0 prennent la suite.

Traiter ou Communiquer. L’ordinateur est un outil exceptionnel dans le calcul et le traitement des données. Le succès de Google Earth est connu, tout comme sa combinaison du planétaire et du local. Géoclip illustre tout l’intérêt de la cartographie numérique. L’épreuve de croquis au bac a nourri un très intéressant travail d’équipe entre enseignants. Toutes ces productions ont alimenté les sites académiques, les blogs pour la classe et les sites indépendants, personnels ou associatifs.

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Les moins de 20 ans en Basse-Normandie - carte lissée - Sister - Géoclip

Liens. Internet est devenu une source documentaire incontournable, grâce à sa grande capacité d’archivage, au travail des internautes et aux liens entre les pages web. Des bases exceptionnelles complètent l’apport des manuels : Web Gallery of Art, Wikimedia Commons, Survol de France, Newseum… Le réseau fait entrer « le monde » à l’école, mais à la différence des manuels, il n’en fournit pas une lecture scolaire ; il met sur le même plan le loisir et le travail.

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http://lefredthouron.pagesperso-orange.fr/

L’énormité des contenus accessibles d’un clic peut submerger les élèves et perturber leur attention. Elle incite à réaffirmer le rôle de l’enseignant qui n’est plus celui qui « réinvente la roue », année après année. Elle souligne l’importance d’une veille documentaire collective, pour repérer les personnes ressources et écarter le bruit documentaire. Internet Archive redonne parfois vie aux adresses périmées…

Dans certains domaines, un réel effort serait nécessaire pour enrichir le web francophone en accès libre et gratuit. De plus, la France, pays réputé jacobin, gagnerait à harmoniser les adresses des sites éducatifs, sur le modèle du suffixe .edu utilisé par les universités aux Etats-Unis.

Valider. La fiabilité d’Internet est sans cesse questionnée, parfois davantage que la pédagogie qui accompagne implicitement son usage. Certains se contentent d’une validation hiérarchique. Enseigner la pratique d’une lecture distanciée est préférable, surtout face aux discours des médias. Le « virtuel » omniprésent, c’est en fait du « réel » : le travail des internautes, la circulation des idées sont aussi concrets que les prouesses techniques et leur financement par la société. L’obsession de la « nouveauté » mériterait également d’être analysée.

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Hans Holbein, Les Ambassadeurs, National Gallery, 1533, Web Gallery of Art

Droits. Des associations proposent des contenus dont les droits d’exploitation ont été négociés au préalable. De plus, pour l’image comme pour la vidéo, rien n’interdit de solliciter les auteurs et d’obtenir une autorisation pour des usages non commerciaux.

Controverses. Certains technophobes voudraient « débrancher l’école ». Selon eux, Google Books menacerait la lecture, Wikipedia incarnerait « l’erreur à haut débit », le web rendrait « encore plus bête » et conduirait vers « une dictature des idiots» … Après la télévision, Internet la nouvelle cible d’une presse qui oublie le sens de nuance, balançant entre l’extase et l’effroi. La légende noire se nourrit tantôt de la nostalgie des humanités et de Gutenberg, tantôt d’une allergie aux excès de la promotion commerciale ou des annonces institutionnelles. Plusieurs spécialistes, dont le regretté Roy Rosenzweig, ont souligné l’écart entre les discours et les usages sociaux concrets : la numérisation ébranle le système hérité des siècles précédents, mais le web n’a jamais empêché de penser, de lire et d’écrire.

Internet militant. De nombreuses associations dynamiques savent tirer pleinement parti de l’outil exceptionnel qu’est Internet, pour questionner, débattre, mobiliser - sans oublier d'archiver en vue du travail des historiens.. cf Matériaux n° 79 - 2005. Le réseau des réseaux est au cœur de nombreux enjeux civiques : respect des libertés individuelles, protection de la vie privée, situation des droits économiques et sociaux… Autant de thèmes à débattre en classe.
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La Chronique internet n° 412 (oct 2010) : http://aphgcaen.free.fr/chronique/412/aphg412.pdf
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14 juillet 2010

La géographe et l'écologiste

La géographie, l'écologie, l'esprit critique et… les nouveaux programmes   Le Monde 13.07.10
Aurélien Dupouey-Delezay, professeur d'HG.

Extraits :
Le point de vue commence par critiquer l'esprit critique : « poussé à outrance (il) peut facilement devenir borné »

« Le programme (geo 2de) en lui-même semblait aller dans la bonne direction »

Les profs d'HG ? « Face à la nécessité de traiter dès la rentrée prochaine des thèmes qu'ils n'auront encore jamais travaillés (sic !), les enseignants vont naturellement se ruer (re-sic) sur les spécimens des manuels... »

La cible du point de vue ? une interview d'Yvette Veyret dans le livre du prof du Magnard. Sa faute impardonnable ? Elle ose demander de « ne pas faire du développement durable un dogme » [dans la trilogie écologie - économie et social elle estime que le premier élément submerge les 2 autres, et parle d'oreilles de Mickey)

« Franchement, qu'est-ce que les géographes ont à faire en climatologie ? »
No Comment.

Seul le Magnard a droit à cette volée de bois vert. Les autres spécimens sont encore attendus dans les salles des profs et chez les libraires. La course effrénée imposée par le marketing ministériel a perturbé toute la chaîne, de la conception des programmes à la livraison des manuels.

- Autre point de vue : celui de Gilles Fumey sur les manuels de la bande des 4 en 5e - Les cafés géographiques

- Le développement durable, un choix d'adresses dans la prochaine Chronique internet (411) dont la conférence d'Yvette Veyret pour la régionale du NPDC de l'APHG.

6 juillet 2010

Yves Modéran (1955-2010)

yves

Yves Modéran, Professeur d’histoire romaine à l’UFR d’histoire de l’université de Caen est décédé brutalement à Paris le jeudi 1er juillet 2010. Il assumait alors les fonctions de vice-président du jury de l’agrégation d’histoire.

Trois éléments à lire en ligne, en version en pdf,  ou bien au format html sans pub :

- Le texte d'hommage de ses collègues de l'UFR d'Histoire :
- L'hommage lu lors de la cérémonie à St Germain la Blanche Herbe
- La liste de ses publications, dont la conférence sur la christianisation de l'Empire romain.

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L'hommage de l'UFR d'Histoire :
« Ancien étudiant de l’université de Caen, agrégé d’histoire en 1978, d’abord enseignant dans le secondaire, il avait été élève de l’École française de Rome, maître de conférences à Paris X (Nanterre) avant d’être élu professeur à l’UCBN et de rejoindre le centre Michel de Bouärd (CRAHAM) en 1998.

Au sein de cette UMR, il avait notamment impulsé des recherches sur l’Afrique romaine et alto-médiévale. Par ses nombreuses publications, des collaborations avec des collègues français et étrangers, plusieurs thèses en cours, des colloques (dont le Xe colloque international d’histoire et d’archéologie de l’Afrique du Nord préhistorique, antique et médiévale tenu à Caen en mai 2009), il s’était imposé comme un chercheur de renommée internationale. Il achevait une synthèse sur le peuple des Vandales ; il travaillait sur les identités ethniques et provinciales, plus particulièrement les Berbères, les identités religieuses jusqu’à la conquête musulmane. Il projetait en outre la réalisation d’un atlas de l’Afrique ancienne. Ses étudiants et collègues s’attacheront à parachever plusieurs des travaux engagés *.

Enseignant exceptionnel, il aimait faire partager son savoir avec passion. De l’épigraphie latine à l’histoire du christianisme, en passant par l’exploration de l’Afrique romaine, il captivait son auditoire. Son autorité scientifique avait conduit ARTE à le solliciter pour plusieurs émissions dont le documentaire érudit Apocalypse de Jérôme Prieur et Gérard Mordillat. Son charisme a marqué tous ceux qui ont suivi ses cours ou assisté à ses conférences **, notamment dans le cadre de l’APHG (Association des professeurs d’histoire et de géographie) dont il présidait la régionale de Basse-Normandie.

Son investissement dans les tâches administratives au sein des conseils centraux ou du conseil de l’UFR d’Histoire témoigne de son profond attachement à l’Université de Caen. 

Mais par-dessus tout, c’était un homme de conviction et de cœur, toujours disponible pour ses étudiants et ses collègues, un ardent défenseur d’un enseignement supérieur de qualité au sein d’une université publique ouverte à tous.

Sa disparition nous bouleverse, collègues, étudiants et  amis. Déjà, il nous manque ».

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* Ses publications : http://www.unicaen.fr/ufr/histoire/craham/spip.php?article207
Un ouvrage sur les Vandales et l'Empire devrait paraître.

** La conversion de Constantin et la christianisation de l’Empire romain :
http://aphgcaen.free.fr/conferences/moderan.htm
http://aphgcaen.free.fr/ym/yvesmoderan.htm

Ses obsèques ont eu lieu le mercredi 7 juillet 2010, à 15 heures, en l'église de St Germain la Blanche Herbe. Il repose au cimetière Saint-Gabriel.

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