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26 février 2020

RogueESR : histoire de l'université

 

Séminaire exceptionnel sur l'histoire de l'Université,
pensé comme une contribution à ce temps suspendu.

5 mars 2020, de 17 à 21h
EHESS, salle Lombard, 96 bd Raspail, à Paris.

La séance est ouverte.
Elle sera retransmise en direct sur Youtube :
https://www.youtube.com/channel/UCnTWR2yCIRn_Po8v3EzQJfg/live


Nathalie Gorochov :
Libertés académiques, contestation et grève dans les premières universités d'Europe (1200-1231).

Christophe Charle :
Pourquoi les gouvernements n'arrivent-ils pas à gérer l'enseignement supérieur depuis les années 50 ?
Pourquoi les universitaires ne savent-ils pas ce qu'ils veulent et ne savent-ils pas se défendre ?

Emmanuelle Picard : Histoire institutionnelle de la profession académique contemporaine.

Charles Soulié : La refondation de l'université française après 68.


RogueESR est un collectif de membres de la communauté académique.
Il rassemble celles et ceux qui font vivre ses institutions au quotidien,
et qui souhaitent défendre un service public de l'enseignement supérieur et de la recherche, ouvert à toutes et tous.
http://rogueesr.fr
Twitter : @rogueesr


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20 janvier 2020

18.01 : Facs et labos en lutte



Motion de l’AG nationale de coordination des facs et labos en lutte


réunie le 18 janvier 2020 - Paris 7

 
« L'Assemblée générale s'oppose avec détermination à la politique du gouvernement
et de ses allié.e.s sur l'enseignement supérieur et la recherche.

En particulier, nous portons la lutte contre trois pans fondamentaux de cette politique
qui déstabilisent en profondeur un service public d'enseignement et de recherche
déjà malmené par un sous-financement chronique

et de multiples réformes régressives
(loi LRU, loi Fioraso, loi ORE, Parcoursup, loi de transformation de la fonction publique, etc.). »

Le texte intégral de la motion du 18 janvier 2020 (.pdf) :

facs_labos_AG18012020


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28 septembre 2018

Interdire les ordis dans les amphis ?

 

Le numérique, la maman et la putain.
Pas d'ordis (ni d'internet) dans nos amphis. Olivier Ertzscheid, Affordance
http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2018/09/les-jeunes-les-ecrans-youtube-les-ordinateurs-en-cours-toussa.html

Interdire les ordinateurs à l’université ?
Tout le temps ?
Dans toutes les disciplines ?
Dans toutes les activités (cours, TD, bibliothèque, résidence U ?

Olivier Ertzscheid analyse et met en contexte le dernier « air du temps » :
l'ordinateur en cours comme « arme de distraction massive » :
dans des articles de Libération, du Monde, des reportages sur BFMTV, France 2..

Dans le texte, il fait 2 constats :
. L'équipement massif des étudiants en 2018 (mais les clivages sociaux et culturels persistent).
. il évoque « l'éclatement de la bulle des Moocs »


« Comment peut-on concilier deux injonctions contradictoires ?
Justifier le fait de vouloir à la fois interdire l'usage d'internet / des ordis dans les amphis
et en même temps reconnaître l'importance de ce média / ces outils dans les processus d'apprentissage ? ».


« Après les espoirs souvent déçus de la "Formation à distance", après l'éclatement de la bulle des Moocs, si la question du rapport du "cours universitaire" au numérique revient depuis quelques temps au centre des débats et si cette question est en effet essentielle, ce n'est pas contre « internet (et les ordinateurs) en cours » qu'il nous faut prendre les armes. Cela reviendrait à vouloir stopper la croissance d'un adolescent en se contentant de soigner ses boutons d'acné ».


Le numérique à l’école/secondaire/université est traversé
par « trois tendances toutes plus débiles, vaines et dangereuses les unes que les autres ». :

 - La première est liée à l'entrisme des GAFAM dans l’éducation 
 - La seconde est liée aux doux dingues qui veulent lutter contre (cochez la case qui vous convient le mieux) les GAFAM ou l'échec scolaire / universitaire ou bien encore l'absentéisme, en collant de l'IA (intelligence artificielle) partout.
 - La dernière est celle de coller le suffixe « -Tech » à n’importe quoi pour apparaître comme un baron de la Start-Up Nation.

Pour lui, l’essentiel, c’est de combattre une politique qui massacre l’Education publique tout en prétendant le contraire.


NB :
La détestation d'Internet et des ordis n'est pas une nouveauté.
Ce qui change, c'est que les médias habitués à relayer les excès d'enthousiasme dans les discours des marketeurs,
tendent en ce moment leurs micros et leurs plumes plutôt aux pourrisseurs du web.

Vers 2007, Wikipedia était la cible,
Assouline en faisait « L'erreur à haut débit »

Les réponses ont été nombreuses,
dont celle de Roy Rosenzweig, « Can History be Open Source ? »
http://clioweb.free.fr/debats/wikipedia.htm
et celles d’un colloque de Nanterre en 2013
« Wikipedia, objet scientifique en cours d'identification » (ouvrage mis en ligne en 2015)
https://books.openedition.org/pupo/4079
Mais les « antis » n'ont jamais désarmé, et les étudiants n'osent plus trop afficher leurs sources.


En 2008, « Is Google Making Us Stupid ? »
La question de
Nicholas Carr a eu un écho médiatique considérable

En France, tous les magazines ont répété sa question (et souvent réglé des comptes avec Google (ou FB))
Ils se sont lamentés devant la disparition supposée de la lecture dite profonde (un roman de 500 pages :-),
surtout ceux dont les pages vendent avant tout un montage de brèves et de publicités.
http://clioweb.canalblog.com/tag/nicholascarr

En 2018, interdire ....


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 .

1 novembre 2017

Enseigner la géo à l’université

 

Enseigner [ la géo ] à l’université, ça s’apprend ?
Leïla Frouillou, Matthieu Gimat, Nicolas Persyn et Lina Raad

En France, l'université «s’appuie à l’origine sur le principe d’une articulation entre élaboration et transmission des savoirs. Or, si elle encourage fortement la construction collective des savoirs et par là nous incite à des échanges nombreux, à une remise en question permanente et à une adaptation constante des pratiques, force est de constater qu’elle favorise au contraire une pratique individuelle et peu réflexive de l’enseignement. Fort heureusement, et comme en témoigne ce numéro des Carnets de géographes, de nombreux.ses enseignant.e.s s’interrogent sur leurs pratiques...»

in
Pour une réflexion collective sur l'enseignement de la géographie à l'Université
Sous la direction de Jean Gardin, Marie Morelle et Fabrice Ripoll
Carnets de géographes, n° 10, 2017

http://cdg.revues.org/1115


Les 8 premiers numéros ont été publiés à l'adresse
http://www.carnetsdegeographes.org/

8 - géo de la lenteur
7 - Les espaces de l'entre-deux

6 - Géographie des faits religieux
5 - Géographie humanimale
4 - Géographies critiques
3 - Les géographies des enfants et des jeunes
2 - Espace virtuels et varia
1 - Varia


cdg10

 
..

3 septembre 2017

LMD : Ubu règne sur l'université

 

Baisse des crédits et aberrations bureaucratiques
Ubu règne sur l'université française
par Alain Garrigou, Le Monde diplomatique, sept 2017
http://www.monde-diplomatique.fr/2017/09/GARRIGOU/57848

Des élèves en quête d’université, des professeurs exaspérés, des facultés au bord de l’asphyxie… On ne peut pas dire que la rentrée s’annonce sous les meilleurs auspices. Pour diminuer les fonds publics consacrés à l’enseignement supérieur français, les gouvernements ont imaginé des normes quantitatives et des dispositifs qui tous conduisent à un renforcement de la bureaucratie. Jusqu’à l’absurde.


Le début de l'article est en accès gratuit sur le Diplo :

Lenseignement coûte cher. Comment ne pas être tenté d’en réduire la facture ? L’État néolibéral n’a pas la primauté de ce souci gestionnaire, conçu comme une exigence de rationalisation. La réponse principale qui y est apportée — limiter les effectifs — se confond peu ou prou avec une sélection sociale. On a un peu oublié que Mai 68 est partiellement né en réaction aux plans d’économies d’un pouvoir effrayé par l’explosion des effectifs universitaires, ou encore que la loi Devaquet a suscité la forte mobilisation de 1986.

Le rejet de ces projets n’y a rien changé : l’université demeure en première ligne. Les gouvernants croient en effet trouver là un gisement tout désigné d’économies par le nombre de fonctionnaires, par leur faible capacité de mobilisation, par le peu d’efficacité d’un premier cycle marqué par l’« échec scolaire » — même si celui-ci ne tient pas à l’université mais au baccalauréat, qui ne joue pas de rôle d’orientation ; d’autant que l’université assume aussi une fonction, inavouée, de traitement social du chômage.

Face à ces problèmes, l’administration française, convertie au management et aux algorithmes, a cru trouver le sésame qui permet d’échapper à la décision politique et aux risques : l’admission postbac (APB). Que cache cet acronyme typique de la novlangue bureaucratique ? L’État garantit en principe l’accès à l’université à tous les bacheliers… mais pas forcément dans la voie voulue. Les propositions disponibles en ligne pendant l’été offraient un bel exemple de liste kafkaïenne. La presse s’est emparée une nouvelle fois de l’affaire en mettant en évidence les blocages : pour beaucoup de bacheliers, aucune place dans les universités alentour et les filières dites « en tension ». Vous voulez devenir géomètre ? Vous ferez un brevet de technicien supérieur (BTS) commercial.

Faute de disponibilité et le critère quantitatif régnant en maître, les heureux élus seront tirés au sort dans certaines filières. Au risque d’exclure ceux qui ont mené d’excellentes études secondaires. Au bout du compte, (...)

notes sur la suite

Apparence de rationalité

« Dépendants des marchés financiers ou d’organisations comme la Commission européenne, les Etats sont condamnés à mener une cure d’amaigrissement sans provoquer de révoltes... ils doivent économiser là où ils ne peuvent pas (encore) privatiser... L’idéologie du management permet de donner à ces mesures (d’austérité) une apparence de rationalité »

« Un ordonnateur aveugle - l'État - confie la tâche d’amaigrissement à des bureaucraties autonomes et concurrentielles. Les universités se comportent souvent comme des institutions banales, chacune cherchant à défendre les intérêts de sa filière

« La précision des effectifs annoncés, à l'étudiant près, cache un grand flou... ». Les droits sociaux dépendent de la présence aux examens et des notes obtenues (0 ou 0,25 ?)

« Avec le tirage au sort, l'injustice se double d'une absurdité. Trouverait-on une utilité au système s’il faisait au moins comprendre la violence du marché à des jeunes gens qui veulent suivre des études de droit dans une université voisine et auxquels on propose... des études de japonais dans une université lointaine ? »

En 1984, « le métier d’universitaire associait à parts égales l’enseignement et la recherche. Il faut y ajouter des tâches administratives » du fait d’un refus d’embaucher le personnel nécessaire.

L’auteur conteste aussi la fragilisation de l’enseignement, avec l’essor des MOOC et des cours communs à plusieurs filières (« cours mutualisés »).  Pour une gestion bureaucratique, « le professeur qui parle au micro devant 100 étudiants peut aussi bien le faire devant 500 ».


La fin de larticle sur le site http://sauvonsluniversite.com/spip.php?article7837

La recherche à la trappe

« Pris par leurs nouvelles fonctions, auxquelles il faut ajouter le travail qu’exigent des filières légalement sélectives comme les masters, les enseignants n’ont plus beaucoup de temps pour leurs recherches. Mais pourquoi les mèneraient-ils encore, sinon par coquetterie, fantaisie ou passion, alors que leur avancement n’en dépend plus depuis longtemps, mais tient de plus en plus à ces tâches et responsabilités administratives pourtant non comprises dans leur mission ? Par ailleurs, qui regrettera les articles désormais absents de revues scientifiques que presque personne ne lisait ? »

« Quand on se souvient du défi autrement plus grand que l’université française dut affronter au moment de son essor, dans la seconde moitié du siècle dernier, lorsqu’elle fit face à des générations nombreuses et à l’ouverture sociale, on reste confondu devant une impuissance qui relève d’abord d’un étrange renoncement ».


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3 janvier 2017

Précaires à l'université

 


- Quand la nouvelle génération de chercheurs français passe son temps à Pôle emploi et en contrats précaires
par Kévin Trublet Bastamag 19.12.2016
http://www.bastamag.net/En-France-la-science-repose-sur-la-precarite

- L'université dans l'ère de la précarité néo-libérale, Libération mai 2016
http://t.co/mth2criQvE


- La précarité à l’Université
http://precairesesr.fr

Les travaux du collectif PAPERA, collectif pour l’Abolition de la Précarité
dans l’Enseignement supérieur, la Recherche et ailleurs.
http://www.collectif-papera.org/spip.php?article1084


- Un rapport du collectif national **, Toulouse, 11.05.2016
http://precairesesr.fr/category/actu/mirail-toulouse/
http://precairesesr.fr/wp-content/uploads/Brochure_precarite_a_l_universite_2016.pdf

sommaire
La précarité : un phénomène qui affecte l’ensemble de l’ESR
combien de précaires ?
des recrutements en chute libre
un système basé sur l’illégalité
un système destructeur

Précarité pour tout le monde mais à chacun.e son contrat !
Chargé.e d’enseignements, vrai ou faux «vacataires»
Enseignant.e.s-chercheur.e.s associé.e.s et invité.e.s (P.A.S.T.)
ATER, CDU, CDD recherche et postdoc, lecteurs lectrices , PRAG
Précarité et fragilisation : des conditions de travail transversales aux différents statuts

Des issues possibles
maintien et création de postes
conditions de travail

Pour sortir définitivement de cette précarisation, nous demandons enfin un engagement vers
LA TITULARISATION de TOUTES ET TOUS LES PRÉCAIRES
sur poste de fonctionnaire
par l’ouverture des concours de la fonction publique
à la hauteur de la résorption totale de tous les précaires de l’ESR

** Le Collectif national des travailleur·e·s précaires de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche est un collectif fondé autour de l’appel fondateur du 13 avril 2016 dans le cadre du mouvement contre la loi « Travail » et fédérant au niveau national les collectifs locaux et/ou catégoriels réunissant des précaires de l’ESR

- BibCNRS : les docteur.e.s sans postes sans accès aux revues ?
http://precairesesr.fr/category/actu/docteur-e-s-sans-poste/

 

precarite-dessin

 

 

 

19 avril 2016

AB - A quoi bon encore l’université ?

 

A quoi bon encore l’université ? par Antonia Birnbaum, Paris 8
Un texte d’humeur
http://lundi.am/A-quoi-bon-encore-l-universite

extrait :
« ...La formation professionnelle s’impose à l’université comme son ressort principal...  Elle soumet l’université au fonctionnement réel de l’économie, c’est-à-dire à la précarité, à la flexibilité, au chômage, à un travail salarié exclusivement conçu au regard de sa solvabilité et de son utilité pour la reproduction capitaliste de la société »...

« En France, la plupart des étudiants travaillent déjà dans des emplois crétins pendant leurs études, pour les financer, en vue d’avoir un autre emploi plus tard. Sera-t-il moins crétin ? Ailleurs les étudiants se surendettent. Bien sûr cela concerne également l’emploi à l’université, puisque les logiques précaires s’y imposent de plus en plus, entre vacataires, ATER, réduction de postes, suppression de budgets récurrents, et tutti quanti.

Quant aux titulaires ils bénéficient certes d’une position privilégiée. Pourtant, leur métier évolue à grande vitesse : plutôt que de passer de très longs étés à lire et à écrire, ils sont occupés à monter des projets et à chercher des financements. Dans les colloques, quasi vides, chacun regarde ses mails pendant que les autres débitent leurs propos, puis débite le sien. Un universitaire professionnel maîtrise le logiciel Excel, produit des maquettes de diplôme qui changent tous les deux ans, monte des conventions avec l’étranger, siège dans un comité d’évaluation ».


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25 novembre 2014

Les universités et la pédagogie


« Cette Idefi (Initiative d'excellence en formations innovantes) permet de financer
dans un premier temps le centre qui a vocation à être pérennisé »


Deux articles d'Educpros traitent d'évolutions en cours à l'université :
. Enseignement supérieur : la pédagogie au rapport,  Educpros, 15.09.2014
http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/la-pedagogie-dans-l-enseignement-superieur-au-rapport.html

. Pédagogie à l'université : des paroles et des actes, Educpros, 24.11.2014
http://www.letudiant.fr/educpros/enquetes/pedagogie-a-l-universite-la-fin-d-un-tabou.html


« La pédagogie est maintenant un sujet à part entière dans la politique universitaire ».

La preuve ?

- des initiatives :

. des Assises de la pédagogie organisées par l'université en juin 2014
http://pare.univ-poitiers.fr/innovation-pedagogique/assises-de-la-pedagogie/
. Soutenir la transformation pédagogique dans l'enseignement supérieur,
le rapport en 38 pages de Claude Bertrand,
devenu ensuite patron du Mipes (Mission pour la Pédagogie dans l'Enseignement Supérieur)
http://www.cdul.fr/sites/www.cdul.fr/IMG/pdf_Rapport_Pedagogie_04-2014.pdf
Un rapport scandaleux pour le blogueur Pierre Dubois
https://histoiresduniversites.wordpress.com/2014/09/10/pedagogie-le-rapport-scandaleux/
. Recruter une partie des enseignants-chercheurs de l’Institut universitaire de France
« pour l'excellence d’un projet d’innovation pédagogique », une demande de Geneviève Fioraso...
. Projet PaRé (Parcours Réussite).

- Une multitude de services dédiés :

SUP (Service universitaire de pédagogie),
CIPE (Centre d'innovation pédagogique et d'évaluation),
SIAME (Service d'ingénierie d'appui et de médiatisation pour l'enseignement) à Brest,
ICAP (Innovation, conception et accompagnement pour la pédagogie) à Lyon 1,
SU2IP (Service universitaire d’ingénierie et d’innovation pédagogique) de Lorraine,
CRIIP (Centre de ressources, d'ingénierie et d'initiatives pédagogiques) de Poitiers
IDIP (lnstitut de développement et d’innovations pédagogiques) à Strasbourg
SAPIENS (Service d'accompagnement aux pédagogies innovantes et à l'enseignement numérique) à Sorbonne Paris Cité,
etc.

« A Cergy, François Germinet veut faire évoluer le SEFIAP (service d'expertise, de formation, d'ingénierie et d'assistance pédagogique) vers un centre doté d'un nouveau nom qui doit refléter une approche moins techno-centrée »

« Ainsi acceptée et même institutionnalisée, la pédagogie irrigue de plus en plus le monde universitaire.
L'étape suivante ? Prendre en compte cet investissement dans la carrière des enseignants-chercheurs. Mais ce serait prendre le risque de provoquer une sérieuse tempête au sein du CNU (Conseil national des universités) »
http://www.letudiant.fr/educpros/enquetes/pedagogie-a-l-universite-la-fin-d-un-tabou.html

[ Les universitaires ne manquent pas d'imagination dans l'invention des sigles.
C'est sans doute pour cela que la France a oublié d'harmoniser le nommage des sites web des universités (.univ, .u-, .uni ...) alors que les universités américaines se servent du .edu

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21 juillet 2014

Université : la loterie

 

libe-loterie

Sélection : il y a du tirage à l’université, Libération 15.07.2014
http://www.liberation.fr/societe/2014/07/15/selection-il-y-a-du-tirage-a-l-universite_1064473
http://www.liberation.fr/societe/2014/07/15/en-sports-la-loi-du-nombre-et-du-hasard_1064472

Mêlant affluence de bacheliers et baisses budgétaires, les facs, qui ne peuvent choisir sur dossier, en viennent à tirer au sort les candidats. Un système décrié, mais qui reste légal.
En STAPS (education physique), Bordeaux ne propose que 150 places, les candidats risquent fort de jouer leur avenir à la roulette. Avec 650 places, Montpellier leur laisse davantage de chances. Pau, c'est 240. A Reims (2*300), l'université fonctionne en semestres.

. «Le système est arrivé à ses limites, estime Anne Fraïsse, il faut regarder les vrais problèmes et cesser d’utiliser l’université pour masquer le chômage... Il faudrait parler aussi de l’inadéquation de certains bacs »
. C'est un problème de fluctuations et de « flux » selon le ministère
. Les étudiants y voient une sélection déguisée.
[ Aux USA, la sélection se fait par l'argent... plus de 30 000 $ dans les universités prestigieuses ]

Hypocrisie, Eric Decouty
http://www.liberation.fr/societe/2014/07/15/hypocrisie_1064476
« Cette loterie tend même à se substituer à la sinistre règle de l’autobus qui veut, sur la plupart des campus, que le premier arrivé soit le premier servi ».
« La gestion par défaut de l’entrée à l’université atteste des contradictions d’un système qui interdit la sélection mais qui ne peut absorber (ne se donne pas les moyens d'accueillir) l’ensemble des candidatures... Face à cette hypocrisie... le ministère ne pourra se contenter bien longtemps de laisser faire en expliquant que le tirage au sort est conforme au code de l’Education ».

Gilles Roussel, président de Paris-Est : demander des prerequis
http://www.liberation.fr/societe/2014/07/15/ce-serait-plus-judicieux-de-demander-des-prerequis_1064440
« A la Conférence des présidents d’université, nous n’avons de proposition alternative, car il n’y a pas de consensus : certains sont pour des prérequis - par exemple exiger un bac correspondant à la filière, et tenir compte du profil du candidat -, d’autres y sont hostiles. Mais il y a bien une contradiction : si l’université doit accueillir plus d’étudiants mais qu’elle n’a pas plus de moyens, le problème va être d’avoir des personnels pour les encadrer. Avec le risque qu’un jour, on ne puisse plus accueillir tous les étudiants.»


Sélection : il y a du tirage à l’université
En sports, la loi du nombre et du hasard
«Les facs se replient sur elles-mêmes et ferment leurs portes» itv William Martinet, Unef.
«Ce serait plus judicieux de demander des prérequis» itv Gilles Roussel, Paris-Est
«Ce système ne crée que de la frustration» itv Alexandre Dézé, Montpellier

 

suite  - STAPS : en finir avec la grande loterie
Marie-Anne Nourry, L'Etudiant, 21.07.2014

Trop de demandes, pas assez de places (Montpellier 1, 4.700 demandes pour 650 places).
Face à l'afflux de candidatures en licence dans certaines disciplines, les universités sont contraintes de limiter l'accueil et d'instaurer un tirage au sort des bacheliers. Bien que légal, le tri aléatoire provoque la consternation dans la communauté universitaire et inquiète les étudiants. Exemple le plus emblématique : la filière STAPS.
http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/staps-la-grande-loterie.html


- Un spécialiste constate que dans le guide APB, la "charte des droits et devoirs du candidat", stipule clairement : "J'ai le droit de classer mes vœux en toute liberté, sans subir une quelconque pression, sachant que LES ETABLISSEMENTS D'ORIGINE ET D'ACCUEIL N'ONT JAMAIS CONNAISSANCE DE LA LISTE ORDONNEE DE VOEUX".

Si cette liste est cependant communiquée, et si les universités utilisent le critère du premier voeu académique,
un recours deviendra possible et les tribunaux administratifs donneront souvent raison aux plaignants !

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14 janvier 2014

L’université est en crise

 

Mais si ! L’université est en crise et la crise s’aggrave - Libération rebonds, 09.01.2014
Olivier Beaud, François Vatin, Alain Caillé
http://www.liberation.fr/societe/2014/01/09/mais-si-l-universite-est-en-crise-et-la-crise-s-aggrave_971676

La tribune est une réponse à l’ouvrage de Romuald Bodin et Sophie Orange
http://www.liberation.fr/societe/2013/12/09/cinq-cliches-recales-a-l-universite_965360

extraits :
« La situation présente de l’université française est loin de celle qu’imagine volontiers le public. Les cursus ont été renouvelés, les bâtiments, surtout en province, ont été améliorés grâce au soutien des collectivités locales. Quant aux sureffectifs étudiants, sauf en première année de médecine et en droit, ils ne constituent pas la situation dominante. Tout au contraire, la tendance est, depuis le milieu des années 90, à la baisse, tout particulièrement en sciences et en lettres et en sciences humaines.

Alors que les universités comptaient 75% des effectifs étudiants en 1970, elles n’en comptent plus que 54% en 2012. Le public étudiant fuit les cursus universitaires ; il les fuit d’autant plus qu’il a les moyens scolaires et financiers de le faire.

La crise de l’université est donc patente… on assiste à une «privatisation rampante» de l’enseignement supérieur français (écoles d’ingénieurs, écoles de commerce…)

Or, paradoxalement, les pouvoirs publics, les directions des universités et le corps universitaire lui-même s’accordent pour cacher cette crise et sa gravité. Les pouvoirs publics (de droite comme de gauche) sont convaincus que la question est d’importance secondaire pour la formation des élites … les universitaires sont surtout préoccupés de leur propre reproduction …

De quelque manière que l’on prenne les choses (la désaffection du public, la situation budgétaire, la qualité des formations), l’université française apparaît donc bien en crise. Les réformes successives, loin de réduire cette crise n’ont cessé de l’aggraver. Ce sera le cas, tant que l’on persistera à vouloir réformer isolément l’université. Il est grand temps de penser à une réforme globale de l’enseignement supérieur ».

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