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24 juillet 2011

SH - Trois idées reçues sur Internet


Trois clichés sur Internet véhiculés par les médias :
. Les internautes forcenés n'auraient pas de relations sociales
. Internet serait le territoire de la jeunesse (cf le stéréotype des digital natives) 
. Internet serait un monde à part déconnecté du réel.

Un article d’Antonio Casilli dans un dossier de Sciences Humaines consacré à Nos vies numériques. Un des 4 articles en accès libre et gratuit : http://www.scienceshumaines.com/nos-vies-numeriques_fr_27528.html 


- Antonio Casilli indique une traduction littéraire, source possible de chacun de ces stéréotypes qui ont la vie dure :

. Joseph Weizenbaum dans Computer Power and Human Reason (1976) pour le portrait du « forcené de l’ordinateur », à la mise « négligée » et à l’hygiène « approximative » 

. Marc Prensky, Digital natives, digital immigrants, 2001

. Il cite William Gibson, Neuromancien (1984) pour l’image de « l’hallucination consensuelle vécue quotidiennement par des dizaines de millions d’opérateurs ». 


- Un minimum de bon sens appliqué aux usages développés par près de deux milliards d’internautes, une sociologie qui ne recule pas devant l’analyse de la stratification sociale suggèrent l’inanité de ces clichés.


. En 2007 , chez les étudiants, les interactions informatiques épousaient le rythme de la vie universitaire : les échanges sur Facebook se faisaient « pendant les cours (sic !) et les soirs en semaine »

. Les digital natives ? 
« Les membres de la soi-disant «génération Internet» ne sont pas tous des virtuoses du clavier » . Représentation fantasmatique des rejetons des classes moyennes, ces clichés  médiatiques mettent en avant le rôle des enfants, cibles d’une communication commerciale ; ils ont pour but de séduire les parents acheteurs : les convaincre que l’accès aux technologies serait essentiel les incitera à ne pas reculer devant la dépense ( pour le bien de leur enfant … et l'intérêt des industriels de l’électronique).

« Les nouveaux médias encerclent le monde ». La rupture entre espace physique et espace numérique devient caduque et contre-productive. 

« Internet est l’histoire d’un protocole de communication militaire conçu pour faire face à une apocalypse nucléaire. Il est aussi l’histoire d’une société civile qui s’en est appropriée ».

Internet, une création des militaires ?
Ne serait-ce pas une 4e idée reçue ?
Lire ou relire 
L’alchimie des multitudes, l’ouvrage de Francis Pisani et de D Piotet, dans sa première version en ligne, ou dans la seconde actualisée.
http://clioweb.free.fr/debats/alchimie.htm
  .

SH409-viesnumeriques

source : http://www.scienceshumaines.com/nos-vies-numeriques_fr_27528.html 




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23 juillet 2011

LMD : Les machines ne sont pas neutres

Machines hostiles - Le Monde diplomatique - juillet 2011
http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/LAFARGUE/20788

Les machines ne sont pas neutres
Jean-No Lafargue, Le dernier blog, 29.06.2011, avec commentaires
http://hyperbate.fr/dernier/?p=16831


Dans la dernière page du Monde diplomatique de juillet, Jean-Noël Lafargue
(Paris VIII) prend pour cible les machines programmées pour dominer, la technologie quand elle est utilisée pour créer une contrainte qui n'existerait pas sans la machine.
.
Il part de l'exemple du métro et des portillons broient les épaules des usagers trop lents. "Imaginons un instant que ces portillons soient remplacés par des vigiles chargés de frapper les clients qui ne circulent pas à la bonne vitesse. Le scandale serait immédiat".

Les services d'assistance en ligne fournissent un autre cas.
Ils sont installés dans des pays à bas salaires ; les salariés doivent suivre un scénario programmé. 
Pas question pour eux de prendre l'initiative, ou d'acquérir des compétences monnayables.
"Dans ces services, tout semble fait non pour régler des problèmes concrets, 
mais pour empêcher que les conséquences de ces problèmes n'atteignent les responsables qui en sont à l'origine."


JNL évoque également les photos des papiers d'identité, d'où la vie et le sourire a disparu pour complaire aux limitations des logiciels de biométrie, conçus par les industriels qui s'enrichissent avec.

L'informatique personnelle a rendu caducs certains métiers (cf la retouche photo) ;
elle prolétarise l'artisan dont le savoir-faire est transféré au logiciel et à son éditeur.

Comment reprendre en main notre destin numérique ?
JN Lafargue cite le hacking, le logiciel libre et le bricolage. Les débats qui entourent ces questions sont bien plus politiques que technologiques.

voir également Le dernier blog à propos des conditions de rédaction de l'article : Les machines ne sont pas neutres
http://hyperbate.fr/dernier/?p=16831 

.
L'article sera peut-être en ligne en août.
20 août : L'article est en ligne :
http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/LAFARGUE/20788


. 

hostiles_md

source : http://hyperbate.fr/dernier/?p=16831

26 avril 2011

Manet à Bagnères de Luchon ?


- Marie-France Pisier, belle rebelle
http://www.liberation.fr/culture/


-  Doit-on et peut-on encore enseigner l'histoire ?
Une des questions dans le débat A qui appartient l'histoire (Forum Libération - Rennes 2011).
Quelle confiance donner sur ce terrain à un régime qui annonce vouloir imposer une Maison de l'histoire de France mais qui supprimé sans vergogne, pour récupérer quelques postes de profs, l'histoire-géo pour tous en Terminale S ? 


- Edouard Manet à Bagnères de Luchon ?
« En ce moment, il y a eu Monet et Manet, c'est exceptionnel, exceptionnel ... On va faire un pompimobile... Picasso, Braque, Soulages, vont venir chez vous... ». NS aurait proposé de filmer toutes les grandes expos et de les rendre disponibles sur un site, qu'on appellerait Expolycée.

« Il faut avouer que pour ce qui est des annonces et des inventions, Nicolas Sarkozy est intarissable. Pour les réalisations, c'est une autre paire de manches... » écrit Véronique Soulé dans http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2011/04/


- Les campus numériques lorgnent vers le mécénat - Le Monde 24/04/2011

« Un campus numérique est composé notamment de salles de formation, d'un centre de ressources, ainsi que d'un matériel lui aussi très performant de visioconférence et de téléphonie sous IP qui permet d'organiser des conférences, des cours et des examens oraux pour soutenance de mémoire ».
« Un campus numérique coûte environ 120 000 euros et une année de cours ou de formation de 2 000 à 3 000 euros par étudiant ».


Egalement dans la presse :

- Dans une presse soumise à la dictature commerciale du tout fait divers, une lime à ongles peut faire l'actualité, 
tout comme une famille très bourgeoise et très catholique ...

- Dominique Paillé, président de l'Office français de l'immigration
Ou comment recaser des ex-responsables de parti au pouvoir ...

- Maman, tu m'ouvres un compte Facebook ? - Le Monde
Les préadolescents sont de plus en plus nombreux à rejoindre le réseau social, pourtant interdit aux moins de 13 ans

 Victorine_Espada

 Edouard Manet, Victorine Meurent en costume d'espada, 1862
Metropolitan Museum, New York - http://fr.wikipedia.org/wiki/Edouard_Manet

 

 

 

 

 

 

 

 

11 mars 2011

L'historien et le numérique


SHMC. Le métier d'historien à l'ère numérique
Table ronde de la Société d'Histoire Moderne & Contemporaine
Samedi 12 mars 2011, 9h-13h30 - ENS, salle Dussane, 45 rue d'Ulm, 75005 Paris


Le métier d'historien à l'ère numérique : nouvelles pratiques, nouvelle épistémologie ?



En quoi les outils numériques changent-ils notre manière de travailler ? Il ne s'agit pas ici de revenir sur les rapports entre informatique et histoire, mais bien plutôt de s'interroger sur la manière dont cet outil nouveau qu'est l'ordinateur-portable-relié-à-internet a révolutionné le métier d'historien, depuis moins de vingt ans. Bien souvent, le discours épistémologique sur l'histoire travaille à partir des notions d'objectivité et de critique historique, et s'interroge sur les rapports entre l'histoire et les autres sciences sociales ou humaines, les temporalités de l'histoire, ses acteurs, etc.

Or ce discours ne dit rien d'une vaste palette de pratiques qui se sont immiscées dans le quotidien de la recherche en histoire comme dans les autres sciences humaines et sociales. Alors même que les équipements informatiques, les programmes publics ou privés de numérisation, ou l'utilisation des moteurs de recherche internet dans les salles de cours, s'imposent comme les grands enjeux de la réflexion publique sur l'enseignement et le recherche de demain, l'épistémologie historique discute fort peu de ce que des technologies informatiques, aussi universellement répandues qu'inégalement riches et performantes, ont fait aux manières les plus concrètes de travailler, de collecter l'information, de se l'approprier, de la communiquer ou la transmettre, mais aussi de construire et de représenter les résultats de la recherche. Elles ont aussi redéfini les catégories mêmes et les lieux qui structuraient le travail de l'historien(ne), tels que l'archive, la salle de cours, la revue, ou la bibliothèque.

Ces nouvelles pratiques nécessitent-elles de repenser les fondements épistémologiques la discipline historique? En quoi ces nouveaux instruments modifient-ils les formes de l'écriture de l'histoire et les conditions de production de la vérité scientifique?


* Jean-Luc Pinol (ENS Lyon) : Construire une infrastructure des services numériques pour les SHS

* Emilien Ruiz (EHESS) : Les transformations du métier d’historien à l’ère du numérique : retour d’expériences

* Pierre Mounier (CLEO/Revues.org) : Les carnets de recherche en ligne, espace d'une conversation scientifique décentrée

* Yann Potin (Archives nationales) : Institutions et pratiques d'archives face à l'ère de la numérisation : expériences et malentendus

* Bruno Latour (Sciences Po) : Comment le numérique repose quelques questions classiques de l'historiographie

* Eric Brian (EHESS) : Incidences du numérique sur la division du travail historique

source : http://calenda.revues.org/nouvelle19032.html

 

 

 

 

8 décembre 2010

Clic : Le monde en images

au sommaire du toujours excellent Clic, la revue des technologies éducatives au Québec, Numéro 74, Octobre 2010 :

. La maîtrise des habiletés technologiques et informationnelles des étudiants du collégial : une réalité, des ressources
. Bloguer pour enseigner et apprendre
. La balado : une façon d'apprendre appréciée des jeunes
. Des livres numériques pour la rentrée ? ( Les classiques des sciences sociales, le site de JM Tremblay est cité, à côté de Gutenberg et de la BN du Québec )
http://clic.ntic.org/

.
Le monde en images a été le sujet de plusieurs articles dans la revue Clic :

dans http://clic.ntic.org/cgi-bin/recherche.pl
taper  Le monde en images

Oct 2010 - Une excursion dans Le monde en images (Daniel Lépine)
« À l’automne 2009, le contenu du premier site Le Québec en images (mars 2002) a été déposé dans un nouveau site web, Le monde en images. J’ai profité de ce transfert pour mettre à jour ma collection de photographies et les organiser en albums ».
« Ce n’est qu’une fois ma collaboration avec le CCDMD terminée que j’ai eu l’idée (il était temps!) d’utiliser ma collection photographique dans le cadre de mon cours sur l’histoire du Québec. Le travail que je propose aux étudiants me permet de vérifier leur aptitude à naviguer sur le Web. Il consiste à répondre à 31 questions les obligeant à parcourir l’ensemble de mes neuf albums ».
http://clic.ntic.org/cgi-bin/aff.pl?page=article&id=2196

En remontant dans le temps :
Oct 2009 - Le monde en images s'anime
« Aux 23 500 photographies récupérées du site à l’origine du projet, Le Québec en images, se sont déjà ajoutées plus de 6 000 photographies documentées et géolocalisées pour une cinquantaine de pays ».
(l’article mentionne le nom des photographes, les pays photographiés)
http://clic.ntic.org/cgi-bin/aff.pl?page=article&id=2148

janvier 2009 : Le monde en images : des yeux tout le tour de la Terre
« En attendant de voir vos photographies, nous vous proposons un survol des principales fonctions du site Le monde en images ».
http://clic.ntic.org/cgi-bin/aff.pl?page=article&id=2120

Avril 2008 - Le monde en images : des regards à partager
mars 2002 : Le Québec en images
« Près de 200 photographies commentées, la plupart sur les Cantons-de-l'Est, certaines sur d’autres régions du Québec, rangées dans neuf albums thématiques »
http://clic.ntic.org/cgi-bin/aff.pl?page=article&id=2082

Si vous utilisez le site Le monde en images, aller par exemple à Albums partagés, dans les options d'affichage, choisir 48 images par écran.
Paris, c'est "294 médias", New York 521, Chicago 1 (sauf erreur), 4114 pour Montréal, 1129 pour la ville de Québec (dont 6 pour l'hôtel Frontenac), 129 pour Rome, 35 pour Shanghai...
La Normandie, à ce jour, c'est Etretat
voir aussi Chambord, le toponyme québécois...


quebec_frontenac
source : http://www.ccdmd.qc.ca/monde/

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7 juillet 2010

Les humanités numériques

« Les ditigal humanities ou humanités numériques ne se veulent pas une discipline de plus ; elles ne sont pas non plus une « révolution », mais plutôt une évolution d'une recherche qui profite pleinement des nouvelles technologies ».
Place de la Toile, à écouter en différé
ou à archiver en mp3
http://tinyurl.com/pdt072010-humanitesnumeriques

Parmi les enjeux abordés :

- Le numérique touche tous les aspects de la vie intellectuelle, toutes les étapes de la recherche, de la constitution des bases de données à la diffusion des résultats, en passant par le traitement automatisé.
Comment faire reconnaître les nouvelles compétences et les nouveaux métiers par les institutions en place ? Quelles relations entre le chercheur et l'ingénieur ? Comment passer d'une culture empirique (où les compétences tiennent aux réponses apportées à des questions rencontrées) à une version plus formalisée et à des expériences planifiées ?

- Marin Dacos milite en faveur des formats ouverts : on connaît le dictionnaire qui a permis de les produire. Au contraire, avec les formats propriétaires ou fermés, on a le gâteau, mais on ne connait pas la recette ; on ne peut donc pas en refaire un nouveau.

- Dans le web documentaire, les données amassées et structurées peuvent aussi bien servir aux universitaires qu'au grand public.

- La recherche privée s'organise autour du brevet et du secret. La recherche publique tire son intérêt de la diffusion et de la reprise des travaux d'un chercheur par ses pairs. Mais il ne faut pas vouloir tout évaluer. L'invention scientifique a besoin de liberté. Un blog (carnet) de recherche joue un rôle important, celui d'un séminaire permanent. Il doit échapper aux  évaluations institutionnelles.

Marin Dacos a présenté le Manifeste des Digital humanities :
« ... Nous lançons un appel pour l’accès libre aux données et aux métadonnées... ».
« ...Nous appelons à l’intégration de formations aux digital humanities au sein des cursus en Sciences humaines et sociales, en Arts et en Lettres  ... ».
« ...Nous nous engageons dans l’édification d’une compétence collective ... qui a vocation à devenir un bien commun.. ».
Une version en latin est prévue.
http://tcp.hypotheses.org/318

C Welger-Barbosa a cité « Republics of Letters is a peer-reviewed, digital journal dedicated to the study of knowledge, politics, and the arts, from Antiquity to the present, with an emphasis on the early modern period ».
http://arcade.stanford.edu/journals/rofl/
http://arcade.stanford.edu/journals/rofl/categories/2/1

Parmi les autres adresses web mentionnées sur France-Culture :
    * Digital humanities / Centernet  http://digitalhumanities.org/centernet/
    * Digital humanities / CNRS http://www.digitalhumanities.cnrs.fr/
    * Blogo-Numericus http://blog.homo-numericus.net
    * Text Encoding Initiative http://www.tei-c.org/index.xml
    * Stéphane Pouyllau http://www.stephanepouyllau.org/
    * Lou Burnard http://users.ox.ac.uk/~lou/

16 mai 2010

Livre numérique

13/05 : Le livre numérique est dans l'impasse, faisons le choix de l'édition électronique ouverte ! par Marin Dacos et Pierre Mounier - Le Monde Opinions

Extraits :
« La situation actuelle est le point d'aboutissement de plus de dix ans d'attentisme et d'aveuglement. En refusant le web et son ouverture par crainte du piratage, en tentant de clôner le livre imprimé - sa représentation, ses usages de lecture, son mode de distribution et jusqu'à son modèle économique, sur le support numérique, en n'accordant pas une place primordiale à l'innovation et à l'imagination, les principaux acteurs du monde de l'édition se sont engagés dans une voie sans issue ».

« Pour échapper aux règles imposées en oligopole par Amazon, Apple et Google, le cahier des charges devrait proposer un livre numérique tout à la fois lisible, manipulable et citable, à un prix raisonnable :

- Lisible : il doit reposer sur des formats ouverts et standards permettant sa transmission d'une machine à l'autre et sa conservation dans le temps. Il doit être recomposable et adaptable du fait de ces formats sur tous les systèmes possibles.

- Manipulable : il doit être indexable et interrogable. Il doit permettre au minimum le copier-coller et l'annotation. Il doit permettre les recompositions et les modifications selon les envies du lecteur.

- Citable : il doit pouvoir être retrouvé par tous les chemins dans la masse quasiment infinie d'informations aujourd'hui disponibles, ce qui signifie qu'il doit disposer au minimum d'un identifiant unique, d'une adresse pérenne sur Internet et d'une description riche et utilisable ».

« Aujourd'hui, lorsque nous achetons un livre imprimé, nous avons le loisir de le partager avec nos amis, de le prêter à nos proches, de le donner à nos enfants. Rien de cela n'est possible avec le livre numérique tel que le conçoivent ces plateformes. Demain, quelle bibliothèque pourrons-nous transmettre à nos enfants ? Une bibliothèque virtuelle certainement ; tellement virtuelle qu'elle sera vide de tout livre ! »

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