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2 mai 2013

Enseigner, un métier qui s'apprend

 

Régis Malet : « Il est au moins admis désormais qu’enseigner est un métier qui s’apprend » - L'Etudiant, 24.01.2013
http://www.letudiant.fr/educpros/entretiens/regis-malet-il-est-au-moins-admis-desormais-qu-enseigner-est-un-metier-qui-s-apprend.html

« l'enseignant n'est pas exclusivement un passeur de savoirs scolaires »
« il est admis désormais qu'enseigner est un métier qui s'apprend, au-delà de la seule maîtrise de connaissances académiques ».

« Les ESPÉ suscitent beaucoup d'espoir, mais aussi des craintes. La concertation sur l'école a mis en évidence l'importance de préparer les enseignants au travail réel plutôt que de vérifier des connaissances déjà validées par l'université. Elle a pointé l'urgence d'une orientation précoce vers le métier, comme dans les pays scandinaves. Je crains qu'en bout de course la pression de la logique académique s'impose de nouveau, que l'on grime un peu les IUFM et que l'on concède, plutôt qu'on ne confère la place que doit avoir l'apprentissage d'un métier, qui en effet s'apprend. Si tel était le cas, nombreux sont ceux qui continueront à chanter les louanges de la professionnalisation sans que le discours s'applique dans les faits ».


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30 avril 2013

LM - Des ESPE encore en chantier

 


- Des écoles du professorat encore en chantier  Le Monde Education  29.04.2013
http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/04/29/des-ecoles-du-professorat-encore-en-chantier_3168110_3224.html

Dans la tête des ministres, les ESPE assureront la formation – initiale et continue – des enseignants et des personnels d'encadrement, de la maternelle au supérieur. Elles seront une composante des universités, dotées d'instances de décision et d'un budget propres. La formation en alternance, démolie par la chatelisation, sera valorisée.

« L'idée qu'enseigner est un métier qui s'apprend semble relever du bon sens, observe la sociologue Nathalie Mons. Et pourtant, nous arrivons à ce constat avec deux décennies de retard sur certains pays car nous avons privilégié l'idée de la vocation, du don, plutôt que de la formation ». La France enseigne d’abord les savoirs, la pédagogie vient ensuite. Les autres pays préfèrent l'apprentissage simultané des savoirs et des savoir-faire

La mise en place des ESPE donne l’impression de se faire dans la précipitation. « L'opacité dans laquelle se met en place la réforme conduit à des projets très disparates d'une académie à l'autre » et suscite beaucoup d’inquiétudes.

[ Encore une fois, pour supprimer l'HG en Terminale S, pour détruire la formation en alternance, un texte signé par un ministre suffit, surtout après une campagne méthodique et quelques soutiens complices.
Communiquer sur la « morale laïque » en train de devenir « enseignement laïque de la morale (et du civisme) », ce n'est pas trop compliqué. Mais effacer la chatelisation, Reconstruire une Formation Complète efficace, en tenant compte de points de vue divergents et d'une faiblesse des moyens financiers disponibles, c'est beaucoup plus difficile...  ]

- En Finlande et à Singapour, un cursus de très haut niveau  Le Monde Education 29.04.2013
« En Finlande les enseignants bénéficient d'une grande liberté pour la planification du cours – adaptable à partir d'un cadre national – et pour l'évaluation des élèves. Les inspections scolaires ont été supprimées dans les années 1990 tant le niveau de confiance dans les enseignants est élevé ».
http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/04/29/en-finlande-et-a-singapour-un-cursus-de-tres-haut-niveau_3168111_3224.html

Lire également le point de vue de Philippe Watrelot (Les Cahiers pédagogiques).
http://clioweb.canalblog.com/archives/2013/04/27/27020590.html


- En Haute-Garonne, la droite utilise le soutien scolaire pour se faire de la pub.
Aucun cours de morale laïque n'est prévu.
N'est-ce pas un constat des dégâts provoqués par 5 ans de démolition ? interroge la FCPE locale.
http://www.liberation.fr/politiques/2013/04/28/en-haute-garonne-l-ump-a-l-esprit-cours_899672


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5 octobre 2012

43500 enseignants : y croire ou douter ?

 

Recruter 43 500 enseignants en 2013 : Le Monde Education

5 raisons d'en douter
Un métier mal payé, Un métier déconsidéré, Des concours boudés, ...

5 raisons d'y croire
la méthode Coué, le chômage des jeunes, deux viviers, une formation rémunérée, l'appel aux seniors

http://www.lemonde.fr/education/2012/10/04/recruter-43-500-enseignants-en-2013

3 juin 2012

Enseigner est un vrai métier

 

- Universités : les projets du gouvernement - Le Monde - 03.06.2012
http://www.lemonde.fr/societe/2012/06/02/la-lru-un-leurre-total

« La ministre défend une refonte de la gouvernance des universités. Autres chantiers prioritaires : la réforme des aides financières pour les étudiants et un plan d'action pour réduire l'échec dans les premiers cycles ».

« Une loi d'orientation remplacera la LRU. Elle sera déposée au Parlement début 2013 après une concertation de toute la communauté universitaire. Des assises régionales auront lieu en octobre puis nationales fin novembre-début décembre ».
(« Un cabinet composé de partisans de la LRU » précise Le Monde)

« Les universités réclament de l'argent, quelles marges de manœuvre budgétaires aurez-vous ?
Je ne veux faire aucune annonce, aucune promesse. Nous ne sommes pas dans la com'. Nous attendons l'audit de la Cour des comptes. Nous ferons un bilan complet la troisième semaine de juin. A partir de là, nous connaîtrons nos marges de manœuvre et le calendrier possible. Il y aura un collectif budgétaire. Je découvre quand même un ministère dans lequel le 10e mois de bourse [160 millions d'euros annuel] n'a pas été budgété. D'autres dépenses, que je ne peux révéler pour l'instant, qui ont été annoncées et largement valorisées auprès des médias et de la communauté ne le sont pas non plus ».

La formation des enseignants ?
« La pédagogie ne s'invente pas. Enseigner est un vrai métier. Il faut l'apprendre ».

Copie de l'entretien sur le site Sauvons l'Université,
à côté de communiqués du SNESSUP, de SNCS-FSU, de SLU

- 01.06.2012 - Au Québec, nouvelle manifestation des étudiants
http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/education/201206/02/


- La circulaire Guéant réduite à néant - Libération
http://www.liberation.fr/societe/2012/05/31/la-circulaire-gueant-reduite-a-neant_822838


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27 avril 2012

Orléans-T : Stupeur de profs de physique


Stupeur de profs de physique, invités par leur rectorat à... changer de métier.
.....................................................................................Le Monde Education - 27.04.2012

Une lettre de la DRH du rectorat d'Orléans-Tours engage vivement les professeurs remplaçants de physique-chimie à réfléchir à une reconversion (...) en vue d'un changement définitif de discipline, voire un autre métier (10.04.2012).

« Stupeur et colère des destinataires ».
« La rectrice elle-même, Marie Reynier, se dit choquée ».
La réforme Chatel a supprimé de nombreuses heures en 2de, en Term, en STI
« Sur les 104 enseignants remplaçants de sciences physiques de l'académie,
41 ont dû s'improviser profs de maths ».

Dans cette gestion à courte vue, on suggère aux profs
de créer leur propre entreprise (pour vendre du soutien scolaire ?
Pour fournir des remplaçants au collège de Sarreguemines ?)
http://www.lemonde.fr/ecole/2012/04/27/stupeur-de-profs-de-physique


- Voir une copie de la lettre sur le forum Aggiornamento - 23.04.2012
https://groups.google.com/group/aggiornamento-histgeo/

Extrait :
orleans-physique

« Néanmoins les besoins dans la discipline des sciences physiques restent inférieurs aux
ressources disponibles et un certain nombre d'entre vous ne pourront se voir confier
un service d'enseignement dans leur discipline. L'affectation dans une discipline connexe
que les textes autorisent constitue une solution temporaire, mais je vous engage vivement
à réfléchir à une reconversion plus durable en vue d'un changement définitif de discipline,
voire un autre métier, si vous voulez stabiliser votre situation. »


>> La rectrice elle-même, Marie Reynier, se dit choquée.

L'an passé, elle avait elle-même réussi à déclencher un vrai-tollé
Relire La Nouvelle République et Le Monde du 22 juin 2011 :
« Marie Reynier, la rectrice de l’académie d'Orléans-Tours,
relance la polémique sur les enfants d'immigrés »
http://clioweb.canalblog.com/tag/balbuzard

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9 février 2012

Hamsterisation : Zéro pointé


- Cour des comptes : zéro pointé à la mastérisation - V Soulé, Libération
Une réforme plus coûteuse que prévu, des enseignants débutants moins bien préparés à affronter des élèves, et des difficultés de plus en plus grandes à recruter des profs… Dans son rapport annuel publié hier, la Cour des comptes dresse un bilan sans appel de la mastérisation, la réforme contestée de la formation des enseignants mise en place à la rentrée 2010. Rejoignant la plupart des critiques déjà émises, la cour dénonce une application précipitée de la réforme, par souci d’économie à très court terme (et de calendrier électoral), au mépris de tous les jeunes professeurs qui ont choisi d'entrer dans un métier de plus en plus difficile.
A lire vendredi dans Libération -
http://www.liberation.fr/societe/01012388800-cour-des-comptes-zero-pointe-a-la-masterisation

- Le réquisitoire de la Cour des comptes contre la réforme de la formation des enseignants - Le Monde - 08.02.12
Carton rouge. De la réforme de la mastérisation, qui a fait passer le niveau de recrutement des enseignants de bac+3 à bac+5, la Cour des comptes propose de ne rien garder. Ni la date du concours, ni le mode d'affectation des enseignants, ni leur pseudo-formation.
Economies envisagées, amélioration du niveau des enseignants, réussite des élèves, vivier de candidats, pour les sages de la rue Cambon, cette (contre) réforme, adoptée en conseil des ministres en juin 2008, a manqué toutes ses cibles. La gestion à court terme et l'obsession de supprimer le maximum de postes sont passés avant l'ambition d'améliorer la formation des enseignants.
http://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/2012/02/08/le-requisitoire

- Le Figaro ne semble pas avoir lu ce passage du rapport


- Dans son rapport, la Cour des Comptes formule quatre recommandations :
Au-delà des indispensables progrès à accomplir dans l’organisation de la première année de fonction des enseignants stagiaires, la Cour  formule quatre recommandations principales pour accompagner la réforme :

1. élaborer un référentiel de formation pour les masters débouchant sur les concours de recrutement des enseignants, prévoyant notamment des durées minimales de formation des étudiants en milieu professionnel ;

2. organiser les concours de recrutement avant ou au début des masters, de façon que les étudiants n’aient pas été formés, en cas d’échec, à un métier qu’ils ne pourront pas exercer ;

3. accorder des décharges de service aux enseignants stagiaires, à coût budgétaire constant, en fonction de la difficulté spécifique de leur affectation ;

4. mettre en place un système d’information et de recueil des données permettant d’évaluer l’adéquation des actions de formation aux besoins des enseignants.

Le texte du rapport :
http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/RPA/Formation_initiale_et_recrutement_enseignants.pdf


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Le réquisitoire de la Cour des comptes contre la réforme de la formation des enseignants
Copie de l'article de M Baumard, Le Monde, 08.02.12

Carton rouge. De la réforme de la mastérisation, qui a fait passer le niveau de recrutement des enseignants de bac+3 à bac+5, la Cour des comptes, qui publie son rapport annuel mercredi, propose de ne rien garder. Ni la date du concours, ni le mode d'affectation des enseignants, ni leur pseudo-formation. Pour les sages de la rue Cambon, cette réforme, adoptée en conseil des ministres en juin 2008, a manqué toutes ses cibles.
Les économies envisagées
La Cour a refait le calcul. La suppression de 9 567 équivalents temps plein aurait pu rapporter 707 millions d'euros en 2011. Mais, une fois enlevé le coût de mesures d'accompagnement, comme la revalorisation des débuts de carrière (38 millions d'euros), les bourses au mérite versées aux étudiants (25 millions) ou les indemnités de tutorat (27 millions), il ne reste plus que 370 millions d'économies. Les magistrats se sont arrêtés là dans leur calcul, suggérant qu'il faudrait aussi ôter le coût supplémentaire pour la nation des deux années d'études qui mènent de la licence au master – à 10 000 euros l'année par élève.

Un master d'enseignement souvent préparé pour… rien. "Le taux d'échec important aux concours de recrutement traduit du point de vue de la bonne gestion des finances publiques, une inefficience marquée, les étudiants recalés auront été coûteusement et spécifiquement formés à un métier qu'en définitive ils n'exerceront pas", note la Cour. La rue Cambon propose donc "d'organiser les concours avant ou au début des masters". Un peu comme avant la réforme…

L'amélioration du niveau des enseignants
"Plus de 70% des enseignants recrutés au mois de juin précédent n'avaient aucune expérience de l'enseignement. Or les conditions de leur prise de fonctions à plein-temps n'ont pas fait l'objet d'une attention suffisante", relève la Cour, qui estime que "ce nouveau dispositif a été engagé pour pouvoir tirer parti le plus rapidement possible des économies d'emplois qu'il permettait".
Ainsi les magistrats regrettent-ils que des enseignants stagiaires aient été affectés dans deux ou trois établissements différents : dans une académie du Sud-Est, cela a été le cas de tous les enseignants d'arts, mais aussi de 25% des professeurs de sciences physiques, 24% d'histoire-géographie, 22% d'anglais… Ce qui complique l'intégration dans une salle des professeurs.

Selon les sages de la rue Cambon, la réforme de la mastérisation a manqué toutes ses cibles.Cour des comptes, Education nationale
Ce service à assurer dans des conditions difficiles a encore été alourdi par des heures supplémentaires puisque la Cour relève que, dans une académie de l'Est, "35% se sont retrouvés avec des heures supplémentaires". Plus globalement, "les enseignants stagiaires ont une charge horaire supérieure d'un tiers par rapport au temps de travail d'un professeur titulaire" puisqu'ils ont dû effectuer une formation express sur leur temps libre… Le tutorat promis "Sur le plan national, 23% des stagiaires n'étaient pas situés dans le même établissement que leur tuteur", relève la Cour. De plus, la mission du tuteur n'a pas été pensée: "Le ministère ne s'est pas doté d'instruments précis permettant de s'assurer de l'efficacité du tutorat." Et la Cour de regretter que, sur le sujet, le ministère "dispose de très peu d'éléments d'information, alors que son importance pour la formation des enseignants justifierait une capacité nettement accrue de suivi et d'évaluation de cette activité". Pourtant, 27 millions d'euros ont bien été versés aux tuteurs.

La réussite des élèves
Les magistrats de la rue Cambon soulignent que "les objectifs fixés par le code de l'éducation devraient normalement se traduire par une formation particulièrement renforcée en matière de gestion de l'hétérogénéité des niveaux des élèves au sein des classes. Or, selon les circulaires, cette formation ne représentait en 2010-2011 que neuf heures pour les enseignants du second degré et entre six et dix-huit heures pour les professeurs des écoles ". Les sages remarquent aussi qu'eu égard à l'objectif d'un socle commun de connaissances et de compétences, qui figure dans la loi, la mastérisation aurait dû permettre de rapprocher les concours de professeurs des écoles et de professeurs du secondaire, et peut-être aussi de l'introduction d'une bivalence dans les concours. Occasion ratée.

Le vivier de candidats réduit
La Cour pointe un problème plus grave à moyen terme. "Le vivier de candidats s'est réduit de plus de 50 000 inscrits, soit une baisse des inscriptions d'un tiers sur une seule année" entre2010 et 2011. Le vivier des mastérisés compte 300 000 étudiants de moins que celui des licenciés. De plus, le pourcentage des inscrits qui se présentent réellement au concours a encore décru entre2010 et 2011.

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Cour des comptes : zéro pointé à la mastérisation - V Soulé, Libération 09.02.2012

Une réforme plus coûteuse que prévu, des enseignants débutants moins bien préparés à affronter des élèves, et des difficultés de plus en plus grandes à recruter des profs… Dans son rapport annuel publié hier (lire pages 14 et 15), la Cour des comptes dresse un bilan sans appel de la mastérisation, la contestée réforme de la formation des enseignants mise en place à la rentrée 2010. Rejoignant la plupart des critiques, la cour dénonce une application précipitée de la réforme, par souci d’économie.

Grâce à la suppression de l’année de formation en alternance des profs débutants, désormais affectés directement à temps complet dans des classes, la réforme a permis de supprimer 9 567 emplois, soit une économie de 370 millions d’euros. Mais selon la cour, l’économie est bien moindre : les profs doivent désormais avoir un master - au lieu d’une licence - et, selon la cour, il faut compter «le coût pour le système universitaire de l’allongement des études». Il y a aussi «le coût de la réorientation» des étudiants des nouveaux masters «métiers de l’enseignement», dont trois quarts échouent aux concours auxquels ils préparent et qui doivent rebondir ailleurs.

Sur la qualité de la formation, le constat n’est pas plus encourageant. En dépit des promesses de stages, à la rentrée 2010, plus de 70% des profs débutants ont débarqué dans les classes «sans aucune expérience de l’enseignement». Avec la réforme, ils doivent se former essentiellement sur le terrain sous la houlette de tuteurs, des collègues chevronnés. Or, près du quart des débutants ont eu des tuteurs dans un autre établissement… Contrairement aux recommandations officielles, des jeunes profs se sont aussi retrouvés dans des écoles en ZEP, à cheval sur plusieurs établissements dans le secondaire, avec des classes de plus de trois niveaux différents, ou encore contraints de faire des heures supplémentaires.

Pour éviter ces dérives, le rapport recommande d’instaurer «des durées minimales de formation des étudiants en milieu professionnel», de créer des concours avant ou au tout début du master (afin que les recalés puissent tout de suite changer de filière) et de réduire les heures d’enseignement des profs débutants. On comprend mieux pourquoi la quasi-totalité des candidats à la présidentielle promettent de revenir sur cette réforme et de revoir de fond en comble la formation des enseignants.


2 février 2012

Une double formation au métier

 

 

- Rapport Grosperrin : coup de force contre le service public d’éducation !

Parmi les actions de Marie-Hélène Amiable, députée :

. Le 1er février 2012
extraits :
« Aujourd'hui, vous vous faites la plume du ministre pour contourner la décision du Conseil d'Etat du 28 novembre 2011 et directement modifier le code de l'éducation »

« Je peux néanmoins vous dire notre opposition résolue à la dissolution des missions des IUFM, à une possible privatisation de la formation des enseignant-e-s, au remplacement du cahier des charges auquel est actuellement tenue de répondre la formation des maîtres par un simple référentiel même si, preuve de votre hâte, vous nous proposez un amendement aujourd'hui. Nous nous opposerons aussi à l'abrogation des références faites aux formations théorique et pratique, aux formations initiale et continue des maîtres - car enseigner est un métier- ainsi qu'à l'obligation de formation après leur recrutement des enseignant-e-s des établissements d'enseignement technologique ».
http://mhamiable.fr/site/document/20120201_intervention_commission_amiable_pn_formation_maitres.pdf

. Le 7 décembre 2011
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article5194


- Contestation !
Communiqué de presse de La Conférence des directeurs d’IUFM - 31 janvier 2012
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?page=backend
http://www.cdiufm.fr/

cdiufm22

La Conférence des directeurs d’IUFM a formulé 22 propositions pour mettre en place une véritable formation au métier d'enseignant. « Les 22 propositions font le choix initial de définir le terrain. C’est celui de la formation universitaire professionnelle des enseignants et c’est à partir de lui que se construit la démonstration ».
http://www.cdiufm.fr/billets-du-president/article/les-22-propositions-de-la-cdiufm

 

Une formation universitaire et professionnelle des enseignants
Les 22 propositions de la conférence :
http://www.cdiufm.fr/IMG/pdf/CDIUFM-22-propositions.pdf

Proposition 1
: Dissocier le recrutement et la formation universitaire des enseignants.
Proposition 2 : Construire un dispositif piloté par la formation et non par le concours.
Proposition 3 : Confier à l’Université la formation des enseignants des premier et second degrés et des conseillers principaux
d’éducation dans toutes ses dimensions, académiques, professionnelles et de recherche.
Proposition 4 : La formation initiale est placée sous la responsabilité de l’Université. L’année d’entrée dans le métier qui lui fait suite est placée sous la responsabilité de l’employeur.
Proposition 5 : Assurer une formation continue des enseignants qui soit certifiante ou diplômante et prise en compte par l’employeur dans la carrière des personnels.
Proposition 6 : Intégrer des stages en établissement de façon progressive tout au long du cursus, dans une véritable alternance
avec les enseignements, notamment disciplinaires, dispensés à l’Université.
Proposition 7 : Intégrer la recherche de façon progressive tout au long du cursus dans une véritable articulation avec les problématiques d’enseignement.
Proposition 8 : Intégrer la mobilité internationale sur des durées non contraintes par des épreuves de concours.
Proposition 9 : Organiser un dispositif en quatre années, de la deuxième année de licence à la fin du master.
Proposition 10 : Diversifier les conditions et modalités d’entrée en formation et favoriser les passerelles.
Proposition 11 : Mettre en place, à partir de la deuxième année de licence (L2), des parcours dédiés aux métiers de l’enseignement.
Proposition  12 : Gérer les flux par une orientation progressive dès la fin de première année de licence (L1) en fonction d’un plan pluriannuel de recrutement des enseignants et conseillers principaux d’éducation établi par l’employeur.
Proposition 13 : Mettre en place un référentiel national de formation des enseignants que les universités doivent respecter dans l’élaboration des diplômes. Ce référentiel structure le cahier des charges organisant la contractualisation des formations.1
Proposition 14 : Créer une mention « enseignement, éducation, formation » dans la nomenclature ministérielle.
Proposition 15 : Créer une commission pédagogique nationale, qui inclut nécessairement des représentants des ministres
concernés, des professions et de l’Université. Cette commission pédagogique labellise les formations et a en
charge la responsabilité du cahier des charges et son adéquation au référentiel. Elle veille à la cohérence de la
carte nationale des formations et peut alerter les autorités de tutelle.
Proposition 16 : Renforcer les conditions de fonctionnement d’équipes pluri catégorielles de façon à favoriser le caractère professionnalisant de la formation. La mission de contribution à la formation des enseignants, sous la responsabilité de l’Université, doit être réaffirmée dans le statut des enseignants du scolaire.
Proposition 17 : Consolider les IUFM comme écoles universitaires professionnelles au sein de l’Université, à vocation interuniversitaire et académique. Ces écoles relèvent d’une structuration nationale (réseau des écoles, respect du cahier des charges) ; elles relèvent par ailleurs d’une structuration locale relative à la formation, à la recherche et à l’insertion professionnelle pour les métiers de l’éducation, de l’enseignement et de la formation.
Proposition 18 : Les ressources humaines et financières affectées à l’université pour la formation des enseignants sont celles qui
permettent de répondre au cahier des charges défini sur la base du référentiel national.
Proposition 19 : Développer le continuum de formation des enseignants par des initiatives en lien avec la spécificité des territoires.
Proposition 20 : Mettre en place une offre coordonnée de formation au sein de chaque région et sur le territoire national.
Proposition 21 : Instaurer une contractualisation entre universités, Éducation nationale et collectivités territoriales dans chaque
académie, précisant de manière pluriannuelle les besoins à couvrir, les objectifs à atteindre et les moyens
complémentaires alloués.
Proposition 22 : Accompagner financièrement les étudiants inscrits dans les divers cursus d’accès au métier d’enseignant.


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15 décembre 2011

Mettre l'humain au centre ...

 

- Nathalie Mons : [la notation des profs par le seul chef d'établissement] « Une mesure à contre-courant »
Si le projet ump-chatel passait, « la France adopterait un modèle ultraminoritaire, en vigueur dans seulement deux pays, et en plus en voie de disparition - la Belgique l'a abandonné il y a quelques années en décidant d'avoir recours aussi à des inspecteurs. Elle irait ainsi à contre-courant des tendances actuelles qui vont vers le collectif et un regard externe ». La France est aussi l'un des rares pays à ne pas évaluer ses établissements

Egalement dans Libération Education :
http://www.liberation.fr/education,99763
« Le texte est imprécis, qu’est-ce qu’on mesure finalement ? »
C.P. proviseure d’un Lycée Pro à Toulon
« Ce ne sera pas pire que le système actuel, c’est la loterie »
Prof des écoles
« Il faut faire évaluer les profs par des spécialistes »
B.M. Professeur de collège à Montreuil
« Si le chef d’établissement devient un patron, c’est non »
P.R. Inspecteur (académie de Clermont)
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L'actualité de l'Education  Rue des Ecoles, 14/02/2011 -
3 invités, E Davidenkoff, M Baumard, F Jarraud
L'émission au format mp3 : http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11192-14.12.2011-ITEMA_20329344-0.mp3

L'émission revient sur la rétention de l'information, sur la politique actuelle de l'éducation, sur l'enjeu de la notation (l'évaluation ?) des profs, sur le repérage des enfants supposés à risque dès la grande section de maternelle.

Vers la 12e minute : Pourquoi la relative atonie des enseignants face à l'annonce sur la notation des profs par le seul chef d'établissement ? Parfois les facteurs, ED cite : le calendrier ; ballon d'essai ou casse délibérée ; depuis 2003, rupture dans mobilisation (amputation du salaire). Selon lui, si cette dernière mesure passe sans mobilisation significative, alors qu'elle touche au coeur du métier d'enseignant, alors le gvt pourra ensuite tout se permettre (dans son entreprise de démolition partisane, ce que la com' vendait comme rupture en 2007).

MB  évoque une profession totalement déstabilisée et une tactique redoutable du ministre actuel : il communique sans arrêt, mais il n'a jamais exposé clairement sa vision de l'école. D'où l'impression d'être devant un puzzle, où les pièces arrivent l'une après l'autre. On tente un coup (cf le programme ECLAIR), on ne fait jamais de bilan, et quand cela passe sans bruit, on accélère jusqu'a ce que cela coince.

28e minute : une fois que l'on a écarté toute référence à la pédagogie, une fois que l'on a supprimé la formation, les postes, les dispositifs d'aide, que reste-t-il pour faire marcher le système ? La schlague ?? (FJ)

Plusieurs lectures politiques.
2 dans l'émission :
-
MB cite aussi un entretien avec M Gauchet : la droite a une seule idée sur l'Education, de la maternelle à l'université : mettre des petits chefs partout !
- Le pouvoir actuel peut aussi jouer électoralement les parents (de droite) contre les profs (FJ), voire se servir de la jalousie de salariés précarisés à l'égard des fonctionnaires (la détestation de la fonction publique, c'est un fond de commerce habituel de l'extrême droite)

- Une troisième sur la durée :
Relire l'Appel des Appels - Remettre l'humain au coeur de la société (22/12/2008) :
http://www.appeldesappels.org/

« A l'Université, à l'École, dans les services de soins et de travail social, dans les milieux de la justice, de l'information et de la culture, la souffrance sociale ne cesse de s'accroître. Elle compromet nos métiers et nos missions.

Au nom d'une idéologie de l'homme économique, le Pouvoir défait et recompose nos métiers et nos missions en exposant toujours plus les professionnels et les usagers aux lois naturelles du Marché. Cette idéologie s'est révélée catastrophique dans le milieu même des affaires dont elle est issue.

Nous, professionnels du soin, du travail social, de l'éducation, de la justice, de l'information et de la culture, refusons qu'une telle idéologie mette maintenant en faillite le soin, le travail social, l'éducation, la justice, l'information et la culture ».

Ecouter et lire Roland Gori* (il était à l'IRTS d'Hérouville vendredi dernier).
http://clioweb.free.fr/dossiers/rolandgori.htm

A Lille, vers la 35e minute, il dénonce la casse des métiers et leur réduction au seul travail soumis à la mécanisation (le numérique) et à la course double à la productivité et au dumping social. Selon lui, l'injonction faite à ses agents d'abandonner leur mission et de se convertir aux logiques de l'entreprise privée est une véritable trahison. La violence de cette rupture symbolique génère à la fois une énorme colère (cf le mouvement contre la démolition des retraites) mais aussi de la démobilisation et de la désespérance.


- « On dépossède les professionnels de leurs savoirs » - Libération 21/10/2011
http://www.liberation.fr/societe/01012366982-on-depossede-les-professionnels-de-leurs-savoirs

- « L’école condamnée à produire du capital humain » - Libération 22/10/2011
A la botte de l’économie (et de la finance), le système scolaire serait lancé dans une course à la compétitivité. Une mutation que déplore le sociologue Christian Laval, qui dénonce le déclin de la pédagogie et un surcroît d’inégalités.
http://www.liberation.fr/societe/01012367077-l-ecole-condamnee-a-produire-du-capital-humain


- Comment vendre à la découpe le service public - Laurent Bonelli, Serge Pelletier - Le Monde diplomatique 12/2009
http://clioweb.free.fr/debats/decoupe-public.htm


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24 octobre 2011

Rapport Jolion : Enseigner, un métier

 

- Enseigner n'est pas un art, mais un métier qui s'apprend et dont la pratique doit aussi être accompagnée.

Mastérisation de la formation initiale des enseignants : enjeux et bilan -
Rapport de Jean-Michel Jolion,
président du Comité de Suivi Master, octobre 2011 - page perso à l'INA de Lyon

Le rapport
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article5032
http://www.sauvonsluniversite.com/IMG/pdf/rapport_masterisation.pdf:

extraits : « Le premier constat qu'il est indispensable de faire, est que nous sommes aujourd'hui au milieu du gué d'une (contre-)réforme de très grande ampleur qui aurait incontestablement nécessité un plus grand consensus amont pour en permettre une vraie réussite ».
« Tout au long du processus … les deux Ministères (Education, Enseignement supérieur) n'ont pas fait la preuve d'une véritable volonté de travail collectif ».


« Enfin, il est aussi important de rappeler que l'ensemble de la communauté universitaire a investi très largement cette réforme pour tenter d'en limiter les effets négatifs. Cet engagement, de même que celui des étudiants, ne perdurera pas au long des années et une nouvelle réflexion est plus qu'indispensable ».

1. Enseigner est un métier
Enseigner n'est pas un art, mais un métier qui s'apprend et dont la pratique doit aussi être accompagnée.

« Une vraie formation professionnelle
Comme toutes les formations qui ouvrent sur une insertion immédiate dans l'exercice d'un métier, cette formation professionnelle de deux ans doit s'appuyer sur un stage obligatoire. Il est même nécessaire que plusieurs périodes d'immersion dans le métier soient proposées ».

Une entrée progressive dans le métier
… il sera toujours nécessaire de favoriser une entrée progressive dans le métier, sur un an, et non pas sur quelques jours ou semaines en début de la première année.

Ces quelques préconisations ne sont pas nouvelles et la plupart d'entre elles pour ne pas dire la totalité figuraient déjà explicitement dans les conclusions des rapports Marois et Filâtre et certaines ont été reprises dans les conclusions du rapport Grosperrin. Peut-être qu'en les récitant une fois de plus elles seront enfin entendues. . .


« Cette réforme porte en elle des écueils qui ne pourront être levés par de simples ajustements ».
Le SNESUP voit dans ce document une preuve supplémentaire du cataclysme produit par une contre-réforme, dont il demande le retrait pour une tout autre réforme négociée avec l'ensemble de la communauté universitaire.
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article5041

 

30 juin 2011

Prof sans formation - un épilogue

« Ne pas revivre la même rentrée que cette année » . http://www.liberation.fr/vous/

David S., 25 ans, enseignant stagiaire, achève dans « Libération » la chronique de sa première année, sans formation, au collège.

Extrait :

«  C’est vrai que je me sens plus sûr de moi, mais tout ça s’est fait au prix d’efforts extrêmes et de périodes de stress presque inhumaines. Il y a de nombreux acquis mais aussi beaucoup de choses à consolider et une formation à poursuivre ».

« Cette réforme n’est pas la bonne formule pour entrer dans le métier ». 

«  Etre placé en situation d’urgence permanente ne peut rien apporter de bon aux élèves. J’ai rarement eu le temps de penser correctement mes cours et les moments de frustration ont été nombreux. Certes, nous avons appris à nager après avoir été jetés dans le grand bain, mais dans cette situation, certains se noient ou coulent profondément avant de remonter à la surface. Les dégâts psychologiques et sociaux ont été importants par moments ».

«  Une formation plus poussée et un accompagnement plus fort auraient pu éviter les moments de doute et de solitude. La solidarité entre collègues, et surtout entre stagiaires, a certainement pu éviter de craquer complètement, pour moi y compris. L’existence de syndicats et d’une organisation de stagiaires comme Stagiaire impossible a été salvatrice. C’était rassurant de savoir que ce comité s’est démené pour obtenir des audiences au rectorat, au ministère, voire à l’Assemblée, et qu’il était possible de se battre pour changer les choses ». 

« Le bilan de l’année comporte aussi quelque chose d’irrémédiablement négatif : nous n’avons rien pu obtenir pour modifier la formation des enseignants, malgré nos efforts. Il est quasiment assuré que nos successeurs, les futurs lauréats au concours, vont se retrouver dans la situation que nous avons vécue.

Leur formation conduite en même temps que le concours est plus qu’embryonnaire.

Leur donner des classes à plein temps, c’est poursuivre dans la folie ».

http://www.liberation.fr/vous/

stagiaireimpossible

http://stagiaireimpossible.org/

 


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