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3 mai 2012

Alain Garrigou - Le pari d'un clan

 


Le pari d’un clan. Quand la bourgeoisie d’affaires prétend gérer la France
Alain Garrigou, Le Monde diplomatique, mai 2012
http://www.monde-diplomatique.fr/2012/05/GARRIGOU/47687


Alain Garrigou propose de prendre  la mesure du fiasco :
« une caricature de gouvernement présidentiel qui, sans en avoir les moyens administratifs, s’est mêlé de tout. Atteint de boulimie législative, il a produit une inflation de lois sans concrétisation ; une politique brouillonne, avec un premier ministre réduit au rôle de  collaborateur et un Parlement devenu chambre d’enregistrement ».

Il analyse les effets du mélange ostentatoire de l'ambition d'un professionnel de la politique et de la tribu de la bourgeoisie d'affaires.
Il cite les souvenirs de Tocqueville à propos du précédent de la Monarchie de Juillet.
« L'esprit particulier de la classe moyenne devint l'esprit général du gouvernement ; il domina la politique extérieure aussi bien que les affaires du dedans : esprit actif, industrieux, souvent déshonnête, généralement rangé, téméraire quelquefois par vanité et par égoïsme, timide par tempérament, modéré en toute chose, excepté dans le goût du bien-être, et médiocre ; esprit, qui, mêlé à celui du peuple ou de l'aristocratie, peut faire merveille, mais qui, seul, ne produira jamais qu'un gouvernement sans vertu et sans grandeur. Maîtresse de tout comme ne l'avait jamais été et ne le sera peut-être jamais aucune aristocratie, la classe moyenne, devenue le gouvernement, prit un air d'industrie privée ; elle se cantonna dans son pouvoir et, bientôt après, dans son égoïsme, chacun de ses membres songeant beaucoup plus à ses affaires privées qu'aux affaires publiques et à ses jouissances qu'à la grandeur de la nation ».
Tocqueville, Souvenirs, I, 6
http://fr.wikisource.org/wiki/Souvenirs_Tocqueville

« Contre les vieilles règles de discrétion, les patrons se sont tellement enrichis qu'ils ont acquis les réflexes des nouvelles fortunes. Les business schools se sont muées en écoles du nouveau pouvoir, tandis que les anciennes, ENA et Sciences Po étaient transformées en business schools ».

On a rarement vu une classe dirigeante ... se tromper autant à tous égards ... Pourtant on n'a pas entendu beaucoup de banquiers faire acte de contrition... En politique aussi, la dénégation se porte bien : on invoque la crise, forcément imprévisible...

Y a-t-il place pour une nouvelle alliance assez lucide et assez forte pour changer le cours des choses et restaurer l'autorité du service public ?


Que peuvent les classes moyennes ? dossier du Monde diplomatique :
Entre soumission et rébellion
De Londres à Santiago, la révolte des déclassés
En Chine, des petits prospères peu soucieux de démocratie
Une étiquette commode pour les opposants russes

NB : Les 4 frères ne connaissent pas la crise


Rappels
- NS et l'Université - La revanche personnelle d’un cancre.
http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article219

3 ans d'Observatoire des sondages et plus de 500 papiers
http://www.observatoire-des-sondages.org/Trois-ans-de-l-Observatoire-et.html

Critique des sondages - Colloque Le Monde diplomatique - 05.11.2011
http://www.amis.monde-diplomatique.fr/article3123.html

Manuel anti-sondages
http://www.observatoire-des-sondages.org/Manuel-anti-sondages.html

Le blog Régime d'opinion
http://blog.mondediplo.net/-Regime-d-opinion-


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