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23 mai 2013

Un pavé dans le préau

 

- La Cour des comptes jette un pavé dans le préau, Libération, 22.05.2013
«Le ministère de l’Education ne souffre pas d’un manque de moyens budgétaires ou d’un nombre trop faible d’enseignants mais d’une utilisation défaillante des moyens existants».
http://www.liberation.fr/societe/2013/05/22/la-cour-des-comptes-jette-un-pave-dans-le-preau_904936

Le rapport de la Cour des Comptes
http://www.ccomptes.fr/Actualites/A-la-une/Gerer-les-enseignants-autrement

Pour Vincent Peillon, « il y a beaucoup de choses positives dans ce rapport»
Le Sgen-CFDT salue « un diagnostic décapant ».
Le Snes-FSU y voit « Un rapport à la sauce Chatel »


- Horaires, salaires : la Cour des comptes critique la gestion des enseignants, Le Monde Education, 22.05.2013
http://www.lemonde.fr/ecole-primaire-et-secondaire/article/2013/05/22/ccomptes

- La Cour des comptes ouvre un second front dans le débat éducatif - Le Café
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/05/23052013Article635048909191029798.aspx

-
«Le rapport de la Cour des comptes sur l'Education est au niveau du café du commerce» - L'Humanité
http://www.humanite.fr/societe/le-rapport-de-la-cour-des-comptes-sur-leducation-e-542044


- Éducation nationale : la charge de la Cour des comptes - Le Figaro
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/05/22/

Le Figaro comunique beaucoup sur ce rapport :
La Cour des comptes critique le recrutement de 60.000 nouveaux enseignants
École : la Cour des comptes dénonce l'erreur de Hollande
L'Education nationale épinglée par la Cour des comptes
Éducation: des chefs d'établissement pas assez managers
La Cour des comptes s'attaque à l'Éducation nationale


- La Cour des comptes étrille la gestion des enseignants - Les Echos
http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0202777821814-la-cour-des-comptes


- La Cour des comptes veut moins d'enseignants, mais mieux payés - La Tribune
La Cour s'alignerait-elle sur la ligne NS en matière de gestion de la fonction publique ?
http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130522trib


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13 mai 2013

Nouveaux profs, tout changer ?

 

libe-profs


Nouveaux profs, tout changer ?
La une et 3 pages dans Libération ce matin.


- Les profs demandent leur mutation

- «On ne fait pas ce métier pour la paie»
- «Je ne me vois pas à 65 ans devant des élèves»
- En Allemagne, les disparités sont région
- En Espagne, déprime et baisse salariale

- «Internet oblige à repenser les cours».
Le zapping de la culture TV n'aurait-elle pas davantage d'impact sur les comportements que l'accès permanent à internet ?
http://www.liberation.fr/societe/2013/05/12/internet-oblige-a-repenser-les-cours_902376
A lire en ligne demain mardi

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10 mai 2013

Prof : 12 Q-R sur le métier

 


Prof : en 12 questions-réponses, à quoi vous attendre vraiment - L’Etudiant 07.05.2013
http://www.letudiant.fr/metiers/prof-en-12-questions-reponses-a-quoi-vous-attendre-vraiment.html

Les clichés sur les professeurs sont tantôt drôles, tantôt déprimants. L’Etudiant vous aide d’abord à faire le tri entre les idées reçues et les réalités du terrain

- Les débuts sont-ils difficiles ?
- Est-on bien payé ?
- Combien d’heures par semaine fait-on réellement ?
- Les profs sont-ils souvent en vacances ?
- Est-ce un métier dangereux ?
- Peut-on être muté partout en France ?
- Les concours sont-ils difficiles ?
- Doit-on suivre des études longues à l’université ?
- Reste-t-on professeur toute sa vie ?
- Faut-il avoir la vocation enfant pour enseigner ?
- Enseignant : doit-on rester neutre, cacher ses émotions ?
- Être prof, ça le fait en soirée ?


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7 mai 2013

Chers parents d’élèves, vous nous emm...

 

Chers parents d’élèves, vous nous emmerdez
Carmen L. | Prof de français - Rue 89
http://www.rue89.com/2013/05/06/chers-parents-deleves-emmerdez-242098


extraits :
« Les parents évaluent notre travail, nos compétences, nos méthodes, jugent notre efficacité. Maîtrisant la langue française et pouvant placer sur une frise chronologique la Seconde Guerre mondiale (croient-ils), ils interviennent dans les cours de français ou d’histoire-géo et se pensent nos égaux »
« ...Tout comme on préconise de démocratiser le débat politique, on « démocratise » le débat sur les programmes, sur les contenus pédagogiques, les méthodes. N’importe quel père de famille se croit capable d’enseigner une fraction… c’est si facile vous croyez ? »
... « Les notes sont controversées, font l’objet de convocation devant les proviseurs qui, eux-mêmes, finissent par donner raison aux parents, fatigués du défilé permanent dans leur bureau des plaintes. Nos valeurs s’étiolent, on note ... pour éviter les problèmes, on abdique au fils des ans ».
… « Les collègues eux-mêmes jugent leurs propres collègues sur les rumeurs que font courir les parents »
« Pourquoi faut-il que vous cessiez de nous casser les pieds ?
... parce que les premiers qui pâtissent [du climat que vous créez] sont vos enfants
... Parce qu’enfin et surtout, les professeurs sont des professionnels, formés et compétents, et pas des sadiques qui s’acharnent sur vos gosses pour 1 600 euros par mois et des vacances en camping. Et que même s’ils font des erreurs, comme tout professionnel formé et compétent, ils restent professionnels et consciencieux ».
« … petit à petit, ce ne sont plus vos enfants, mes élèves, qui vont m’importer, mais vous lécher les bottes, vous satisfaire, vous jeter de la poudre aux yeux ».

- Un point de vue opposé, celui de Laurence Juin, Le Nouvel Obs, propriétaire de Rue 89 -
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/853174-non-chers-parents-d-eleves-vous-ne-m-emmerdez-pas.html
https://twitter.com/frompennylane
« Savez-vous combien nous sommes à espérer avoir plus de trois parents à une rencontre parents-profs ? À espérer voir une connexion sur le cahier de textes en ligne, pendant le weekend ? ».

« Non, chers parents, vous ne m’emmerdez pas ! Bien au contraire, vous êtes les bienvenus ! »


- Réponse de Caroline Jouneau-Sion, François Méroth et Stéphanie De Vanssay - Rue 89 09.05.2013
« Au sein de l'association e.l@b, nous avons fait un choix différent ».
« Par ce billet, nous ne souhaitons pas nous poser en donneurs de leçon, ni dispenser des conseils qui ne fonctionneraient que dans le monde merveilleux d’une école fantasmée. Nous souhaitons seulement rappeler une éthique de l’enseignant, quelques principes essentiels qu’il convient de continuer à respecter contre vents et marées, malgré la fatigue d’un métier qui est, nous en convenons, un métier souvent difficile ».
http://www.rue89.com/2013/05/09/dire-merde-parents-cest-dire-merde-a-lecole-242187


- « Parents emmerdeurs » ou profs incompétents ? Bernard Girard Rue 89, 12.05.2013
http://blogs.rue89.com/comment/2821143

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18 janvier 2013

Manier des produits dangereux



Aude : « Etre prof, c’est comme manier des produits dangereux »
Travail au corps - Rue 89, 17.01.2013

Aude enseigne l’allemand dans deux collèges, pas trop loin de chez elle. .. Elle s'estime chanceuse

« Je ramassais tous les microbes de mes élèves »
Les horaires, le bruit, son allergie à la craie ou le mal de gorge : elle nous raconte comment elle vit son travail.

http://www.rue89.com/rue89-eco/2013/01/17/aude-etre-prof-cest-manier-des-produits-dangereux-238231

Il faudrait ajouter au moins deux cas d'explosion de lampes de vidéoprojecteur.
Si vous en utilisez un, pensez à apprendre à vérifier la durée d'utilisation.
Un argument de plus pour les ennemis du numérique ?

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28 septembre 2012

40 000 nouveaux enseignants ?

 

Vincent Peillon, professeur de recrutement - Véronique Soulé, Libération 26.09.2012
« 40 000 nouveaux enseignants en 2013 ? Un défi pour un secteur déconsidéré chez les jeunes et qui peine à trouver des candidats au niveau ».
Y a-t-il une crise des vocations ?
Comment rendre le métier plus attractif ?
Faut-il toucher aux sacro-saints concours ?
« Après la grande concertation qui s’achève, une partie délicate s’engage pour le ministre ».
http://www.liberation.fr/societe/2012/09/26/vincent-peillon-professeur-de-recrutement_849142


Egalement, dans Libération Education
http://www.liberation.fr/education,99763

Repères. Recrutement des enseignants - Six concours pour enseigner
Déshérence
La Seine-Saint-Denis, désert d’instituteurs
«Un savant ne fait pas forcément un bon enseignant»
«Dès la première heure, ça m’a plu»
«Ça va bien au-delà de la transmission du savoir»
«Les enseignants ont peur de se tromper»

- Concours de l’enseignement : les contre-vérités de Luc Chatel - Le Monde, blog Les décodeurs, 27.09.2012
"cette année on va recruter 100% des candidats" polémique l'ex-DRH

Or en juin, 45 000 candidats se sont inscrits au concours de professeur des écoles et 55 000 aux concours du second degré. 100 000 pour 22000+18000 postes cela ne fait pas 100 %
http://decodeurs.blog.lemonde.fr/2012/09/27/concours-de-lenseignement-les-contre-verites-de-luc-chatel/

 
- Les 5 chiffres à retenir - Blog Le Monde Education
dont
43 500
- C’est le nombre d’enseignants recrutés par l’éducation nationale en 2013

11 476 - C’est ce que va coûter, en « postes », la première génération de stagiaires dans les écoles supérieures du professorat et de l’éducation en 2013-2014. Pour faire son calcul, le ministère a divisé le nombre de stagiaires (c’est-à-dire d’admissibles aux concours) par deux, puisque ces derniers seront rémunérés à hauteur d’un mi-temps.

8 281 postes - C’est le chiffre retenu par le ministère du budget : l’éducation nationale va créer 8 281 postes en 2013.
http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2012/09/28/budget-de-leducation-nationale-les-cinq-chiffres-a-retenir/


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15 juillet 2012

Une France sans profs ?

 

La France doit investir dans ses enseignants
éditorial du journal Le Monde  12.07.2012
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/07/12/la-france-doit-investir-dans-ses-enseignants_1732684_3232.html

Une France sans "profs" ? L'image étonne, pour ne pas dire qu'elle révolte. Dans un pays qui depuis 1870 a très largement été fait par les enseignants du primaire et du secondaire, on ne trouverait plus de professeurs ? Dans un pays où le taux de chômage des jeunes dépasse les 22 % de la population active, on manque de candidats au métier d'enseignant ? Dans un pays où la salle de classe a été sacralisée par la littérature et la mythologie nationale, il y aurait une crise des vocations ?

Publiés cette semaine, les résultats 2012 du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du deuxième degré, ou Capes, sont sans appel. Il y avait peu de places ouvertes cette année : 4 847 postes à pourvoir. Près de 15 % sont restés vacants. Pas de candidats. Si l'on veut être optimiste, on relèvera que 2011 a été pire : 20 % de taux de vacance.

La profession n'attire plus. C'est triste en soi. Cela a des conséquences plus graves. La rareté des candidatures oblige à recruter plus large : il faut mettre des professeurs en face des élèves. On s'efforce de maintenir le niveau du professorat, certes. Mais enfin, les critères de sélection sont assouplis : le niveau baisse - dans la France de 2012 qui se goberge de grands discours sur l'économie du savoir.

Pourquoi cette désaffection ? C'est l'histoire d'une faillite collective, où la gauche n'a pas fait mieux que la droite, l'Etat que la "société civile", les enseignants que les parents.

Sans entrer dans les raisons profondes de cette évolution, on notera que le métier de professeur a perdu de son attractivité, comme diraient les économistes : statut social et rémunération effondrés. Un enseignant "bac + 5" débute sa carrière à 1 580 euros mensuels ; dix ans plus tard, il empochera à peine 1 900 euros.

Ce sont des salaires inférieurs à la moyenne de l'OCDE (Amérique du Nord, Japon, Europe). La France sous-paye ses enseignants. Quand on sait qu'elle est l'un des pays d'Europe qui consacre le plus de fonds publics par tête d'élève du secondaire, on imagine un gros "bug" - des crédits éparpillés n'importe comment dans une invraisemblable palette d'"options" d'études qui font qu'on peut passer le bac en cinquante langues, à l'heure où le niveau en français ne cesse de baisser !

Autre originalité française : on envoie les tout jeunes enseignants, ceux qui par définition ont le moins d'expérience, dans les écoles les plus difficiles. En Chine, la région de Shanghaï tente avec succès l'expérience inverse : les professeurs les plus compétents et les plus expérimentés sont affectés aux quartiers les moins favorisés.

François Hollande a raison de vouloir muscler l'encadrement général de nos établissements. Nicolas Sarkozy n'avait pas tort de vouloir des professeurs peut-être moins nombreux mais mieux payés. Evitons les approches simplistes. Il faut des professeurs bien formés, payés et considérés. Cela ne relève pas de la dépense publique, mais de l'investissement dans l'avenir. C'est une question morale autant que stratégique.




1 avril 2012

Des enseignants notés triple A

 

Un article de Christophe Hélou, dans Le Monde diplomatique, avril 2012

Après 80 000 suppressions de postes et une reduction de fait des rénumérations, l'article dénonce le projet de démolition de la double notation (IPR pour la partie pédagogique, chef d'établissement pour la partie administrative).

Il cite un exemple de grille de notation :
- capacité à remettre les documents demandés au moment voulu
- application des sanctions et punitions
- respect de la hiérarchie
- implication dans le CA ou le Conseil péda...
- tenue du cahier de textes

Cette logique managériale vante l'autonomie des établissements dirigés par un chef (soumis à son , et installe un surcroît de soumission à la hiérarchie pour les enseignants ...  Dans le projet chatel, « l'évaluation porte sur les pourtours du métier. Et comme l'évaluation finit par commander l'activité, il ne restera plus aux enseignants qu'à produire les preuves factices de leur excellence, qui sont généralement autant de signes de leur soumission aux injonctions de l'autorité ».
http://clioweb.free.fr/presse/1temp/md/helou-md.jpg


A Rennes, Joël Roman a rappelé la différence de rapport au temps du capitalisme industriel et de la spéculation financière (rebaptisée loi du marché).
Yves-Charles Zarka a souligné le danger de vouloir gérer la société comme une entreprise, de faire passer l'intérêt privé avant le bien commun et l'intérêt général. C'est aussi prendre le risque de se soumettre au règne de la spéculation et à la faillite.


16 janvier 2012

L'homme qui a coûté 500 milliards

 

500mds

 

Au sommaire de Marianne, 769, 14 janvier 2012 :

- Srkozy, l'homme qui a coûté 500 milliards à la France

- Srkozy contre les profs (Jacques Julliard)
http://clioweb.free.fr/presse/1temp/marianne/jj-ns-profs.doc
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Extraits :
« …Tout ce que la société attend du « professeur », c’est son aptitude à encadrer les élèves, à éviter les « histoires » et les « embrouilles ». C’est un travail de police de la jeunesse, au mieux d’animation, parce que la société a peur de ses adolescents et compte sur les enseignants pour les occuper, les distraire, en attendant qu’ils deviennent adultes. Merci pour le cadeau !
Conscient de l’énormité de ce qu’il propose (notation des profs par leurs chefs) , «je ne vois rien de choquant à ce que l’on confie au chef d’établissement cette évaluation », Nicolas Sarkozy ajoute immédiatement : « A condition que
les compétences disciplinaires continuent à être évaluées par l’inspecteur »... C’est exactement la situation actuelle !
Qui croire ? Personne ! Que croire? Rien ! Mais, en attendant, le président aura occupé le terrain.

Alors, au bout du compte, que restera-t-il de ce discours ? L’idée que les profs sont des absentéistes, des fainéants,
des individualistes et qu’il faut augmenter leur maxima de service ! C’est le discours convenu des vieux caleçons de la droite profonde… Voilà ce qui se cache derrière le langage du président de la République : la sourde hostilité, remâchée depuis des décennies, de la France des nantis à l’encontre des enseignants. Le discours de la rentabilité
et du maintien de l’ordre »...

... « Ne nous trompons pas de cible : ce n’est pas l’école qui est malade, c’est la société qui est pourrie.
Pourrie par l’argent. Par la pub. Par le fantasme de la réussite matérielle. Par le conformisme.
Réformer l’école ? Oui, sans doute ! Mais d’abord la défendre ! »

Jacques Julliard dénonce aussi le retour à la tactique de l'hyperactivisme - celui que l'on tente de soigner par le médicament chez les enfants aux USA (cf Libération) - :  le non-candidat se livre « jour après jour à un extraordinaire jeu de bonneteau, où il s’agit de saturer l’atmosphère par l’abondance dés propositions, de sauter de l’une à l’autre pour interdire toute discussion sérieuse, de jouer du paradoxe et de la contradiction avec le plus grand mépris pour les facultés mentales de l’électeur. Cet enfumage permanent ne doit pas masquer la réalité qui se cache derrière: ce qui est acceptable dans ces propositions n’est pas nouveau ; ce qui est nouveau n’est pas acceptable ».

- Un jeune homme en colère (Pierre Joxe contre la démolition de l'ordonnance de 1945 sur la protection des mineurs) - billet d'Alain Rémond.

20 novembre 2011

Une société qui maltraite ses profs

Que penser d'une société qui maltraite ses profs ?
Sophie Audoubert, Slate.fr - http://bit.ly/sOjx6u

Sophie Audoubert part de la polémique récente (des profs ou des places de prisons (privées) ?). Elle conteste un sondage évoqué par la majorité actuelle, décrit la tâche impossible de certains jeunes collègues et interroge le sens de la politique suivie depuis 2007.

« La société se décharge sur l’école de tout ce qui peut lui poser problème. C’est très confortable ». Mais laisser faire une politique qui démolit la formation professionnelle en alternance et se glorifie de supprimer des postes, c'est inquiétant.

« Soyons clairs: ou bien la réforme a pour but d’instaurer une espèce de darwinisme social, sauvage et terriblement brutal, d’où sont censés sortir les meilleurs enseignants du monde, ceux qui survivront à ces conditions extrêmes, tout en sacrifiant au passage des générations d’élèves. Ou bien il s’agit de décourager, insidieusement, toute velléité de devenir professeur. Et l’on est peut-être en passe d’y parvenir ».

Selon elle, « la suppression de la formation (on peut bien parler de mastérisation, il faut appeler les choses par leur nom) traduit le mépris pour le métier et pour les hommes qui le choisissent. Elle est un symptôme alarmant : elle brise la chaîne de transmission ».
« Nous prenons le risque de devenir une société déracinée de son propre terreau de civilisation, condamnée à péricliter, à mourir d’asphyxie. L’on peut bien répéter que la priorité des priorités c’est l’innovation, celle-ci n’existe pas hors de la connaissance de ce qui l’a précédée ... »

« Un seul souci devrait nous occuper: sortir l’éducation nationale de l’urgence dans laquelle elle étouffe, redonner de l’espace au savoir et, à ceux qui ont choisi de le transmettre, le temps de penser. Sauf, bien sûr, à considérer que c’est là du temps perdu ».

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