Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Clioweb, le blog
egalite
2 février 2014

La phobie de l'Egalité

 

- L'école prise entre rumeurs et mensonges
http://www.liberation.fr/societe/2014/01/28/l-ecole-prise-entre-rumeur-et-mensonges_976228
En primaire, les obscurantistes de la droite la plus réac partent en croisade contre l'égalité filles-garçons (cf journée de retrait de l'école, JRE2014). Ils ne reculent devant aucun délire et naviguent entre amalgame, méprise et mauvaise foi.

- La « théorie du genre », fantasme repoussoir de la droite réac - Libération 28.01.2014
http://www.liberation.fr/societe/2014/01/28/la-theorie-du-genre-fantasme-repoussoir-de-la-droite-reac_976222

« Les études de genre (gender studies) ont pour objectif de mettre en évidence tout ce qui, dans le masculin et le féminin, est construit historiquement, culturellement et socialement, au-delà de la simple biologie. Le terme a été utilisé les féministes pour contester les rôles et les tâches traditionnellement assignés aux femmes.
Les études de genre mettent en évidence la construction précoce des stéréotypes sexués. Dès la crèche, les qualités attribuées aux filles ou attendues d'elles (jolies, douces) ne sont pas les mêmes que celles des garçons (forts, courageux…). Les premières sont encouragées à pratiquer des loisirs sages, qui reproduisent des comportements dits " féminins " (poupée, dînette), tandis qu'il est admis que les garçons courent, crient, occupent plus d'espace ou jouent aux petites voitures.
Ces études permettent également de remettre en cause la division des rôles dans la sphère domestique » (Le Monde)


- Education sexuelle et genre : 5 intox décryptées - Le Monde 28.01.2014
(dont « la masturbation serait encouragée dès la maternelle »)
http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/01/28/cinq-intox-sur-la-theorie-du-genre_4355738_823448.html
- Education sexuelle et genre : 5 (autres) intox décryptées
.  des « sextoys» sont-ils utilisés en primaire ?
. un partenariat avec une association pro-« gender »
.
le film Tom Boy en CE2 ?
. le livre Papa porte une robe va-t-il rentrer au programme du CP-CE1 ?
. Vincent Peillon veut-il « arracher les enfants à leurs déterminismes » ?
http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/01/31/

Non, vos enfants ne devront pas se masturber à la maternelle - Libération, 28.01.2014
voir l'exploitation délirante d'initiatives menées en Allemagne et en Suisse.
http://www.liberation.fr/societe/2014/01/28/non-vos-enfants-ne-devront-pas-se-masturber-a-la-maternelle_976035


- Deux points de vue opposés :
. La réussite scolaire passe par la fin des stéréotypes, Marie Duru-Bellat, sociologue -
http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/01/30/
. Cette théorie relève d'une idéologie sectaire, Chantal Delsol, philosophe
http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/01/30/
« Théorie du genre » : l'UMP dénonce le boycott de l'école... et le PS :-)


« L'aigreur, la haine et la rancœur sont de sinistres moteurs » écrit Mara Goyet. « L'Ecole ne parvient pas à tout résoudre … mais elle ne fait pas régresser, elle ne pervertit pas », elle n'enseigne pas le crétinisme et la déculturation.
http://maragoyet.blog.lemonde.fr/2014/01/30/3799/

Face à l'hystérie collective et aux délires des nostalgiques de l'inégalité, que faire ?
- Tenter de répondre par des arguments rationnels ?
- Faire défendre l'égalité par un ministre de l'éducation nationale ?
- ou comme Titiou Lecocq affirmer :
« J’en ai ras le bol qu’on doive s’excuser à cause de la (soit-disant) théorie du genre »
http://m.slate.fr/story/82929/colere-gender


« On ne  naît pas femme on le devient » Simone de Beauvoir
rappel : http://clioweb.canalblog.com/tag/genre

.

Publicité
Publicité
31 janvier 2014

H-F : la parité nous met-elle à égalité ?

 

L’année 2013 vue par la philosophie (1/5) : Hommes/ femmes: la parité nous met-elle à égalité
Un débat de France-Culture avec Geneviève Fraisse, Blandine Kriegel, Hyacinthe Ravet 27.01.2014
A podcaster et écouter en différé
http://www.franceculture.fr/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance
. http://rf.proxycast.org/852410510937690112/10467-27.01.2014-ITEMA_20580394-0.mp3
 

La loi sur l’Égalité femmes et hommes en cours de débat est à la fois un pot-pourri et une synthèse. Elle met ensemble des éléments disparates, en relation avec l’évolution de notre société (cf la suppression de la détresse dans l’IVG)
http://femmes.gouv.fr/le-projet-de-loi-pour-legalite-femmes-hommes-a-lassemblee-nationale/
infographie : http://www.najat-vallaud-belkacem.com/2014/01/28/infographie

Le Figaro est contre : Égalité hommes-femmes : les excès d'une loi fourre-tout - 28.01.2014
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/01/28/01016-20140128ARTFIG00561-parite-les-exces-d-une-loi-fourre-tout.php


La parité, ce n’est pas un principe politique, mais un outil pour aider à percevoir les inégalités et à fabriquer de l’égalité. La parité a été rejetée en 1982. Le Conseil Constitutionnel craignait une dérive vers le particulier, vers le communautarisme. Les femmes ne constituent pas un groupe.

La parité a plutôt réussi sur le terrain politique, grâce à la très forte mobilisation des femmes, même s’il existe encore un écart entre le vote et l’élection, et des ratés dans les nominations.

Est-il possible d’étendre la parité au monde du travail et à la sphère privée ? Faut-il attendre l'évolution des mentalités, ou intervenir de manière volontariste ? Pour Blandine Kriegel, il ne faut pas légiférer : le monde de l’entreprise obéit à d’autres logiques que celles de la démocratie (à creuser :-)). Le changement vient plutôt de la négociation collective et des luttes sociales (mais Sarko des mesures ont été prises en faveur des femmes dans la fonction publique).
Selon elle, la vie privée doit aussi rester en dehors d'une loi sur l'égalité.

HR décrit la situation du monde de la musique. Les femmes sont très présentes dans les orchestres, les mœurs ont changé depuis une génération. Mais dans les (28) grands ensembles nationaux, il n’y a aucune femme chef d’orchestre (Susanna Mälkki dirigeait l’Ensemble Intercontemporain (2006-2012), Matthias Pintscher lui a succédé depuis septembre 2013). Pour elle, il faut mettre en avant toutes les actions (même modestes) pour faire reculer le machisme ordinaire
(cf vocabulaire des musiciens, le service après-vente supposé de la maternité)


« Manifeste des dix pour la parité » ( L’Express du 6 juin 1996)
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-manifeste-des-dix_492498.html
Histoire et enjeux de la loi sur la parité
http://www.revue-projet.com/articles/2005-4-histoire-et-enjeux-de-la-loi-sur-la-parite/
.
.

19 juin 2013

Le bac et le dentifrice

 

- Qui veut vraiment en finir avec le bac ?
Emmanuel Davidenkoff - L'Etudiant, 19.06.2013
http://www.letudiant.fr/educpros/opinions/qui-veut-vraiment-en-finir-avec-le-bac-la-chronique-d-Emmanuel-Davidenkoff.html

« Les détracteurs du bac peuvent s’époumoner : le gouvernement y regardera à deux fois avant de prendre le risque de mettre les jeunes dans la rue ».
« Transmise de génération de cabinet ministériel en génération de cabinet ministériel, depuis qu’elle a été popularisée par Christian Forestier, une formule suffit à doucher l’ardeur des plus hardis : « Les lycéens, c’est comme le dentifrice : ça sort vite et après essayez toujours de le remettre dans le tube… » ».

Pourquoi les lycéens voient-ils dans le bac « le symbole indépassable de l'égalité républicaine, alors qu'il est, en l'état, un des instruments de sélection les plus hypocrites qui soit » ?


- En 2013, les critiques sont très vives sur les épreuves du bac en HG.
En première où les défauts des épreuves 2012 n'ont pas été corrigés.
En Term ES-L.
La chatelisation, la casse méthodique menée par le ministre précédent,
continue de produire ses effets désastreux.
Au point d'inquiéter sur le sort de l'HG.
https://groups.google.com/forum/?fromgroups#!forum/aggiornamento-histgeo

 

- HG au bac : les mauvais choix continuent, SNES, 19.06.2013

Le communiqué du SNES évoque le désarroi des profs d'HG, face à des programmes infaisables et des épreuves problématiques, deux éléments à revoir d'urgence. [13 mai après le 6 mai 2012]  


- Un point de vue de lycéen sur un blog du Monde
« Moi qui ai passé le bac aujourd’hui en terminale ES, je suis aussi étonnée des sujets qui sont tombés.
Je me demande vraiment ce qui est passé par la tête des personnes qui ont fait les sujets car interroger des élèves sur une étude de cas et non du cours qu’on pourrait qualifié de  » concret « , c’est traître ! ( Afrique du Sud ). De plus le sujet sur la mondialisation était tellement vaste qu’on ne sait pas par où commencer.
Je rajouterais que nous avons passé des heures à étudier ( et par la suite à apprendre ) des cartes et à les faire ( croquis schémas ) alors que le programme est déjà très très lourd et compliqué à terminer et nous ne sommes pas interrogés sur ça. Une étude critique de documents c’est ce qu’on nous demande en 3eme. A un moment il faut arrêter de prendre les élèves pour des idiots ».
http://baccalaureat.blog.lemonde.fr/2013/06/18/bac-2013


- Le point de vue de Céline Gianfermi sur la liste H-Français
http://tinyurl.com/hf-celine-g-term
http://tinyurl.com/hf-celine-g-1s
Céline utilise le blog - Réussir en Histoire et Géographie - au service des élèves
http://lewebpedagogique.com/reussirenhg/author/cmartinhg/

Cette année, à nouveau, lycéens et profs paient au prix fort, en différé, la chatelisation.

.

15 mai 2012

L'Ecole, le lieu de la véritable égalité

 

holl-ferry1

source : http://www.elysee.fr/

 

- L'Ecole, comme lieu de la véritable égalité .
Hommage à l'oeuvre scolaire et aux lois préparées par Jules Ferry
Le texte du discours sur le site de l'Elysée


Dans l'histoire de la République, les grandes dates, les vraies étapes, les plus repères dans la marche du temps. Ce sont les lois.
Ici, en cet instant où commence un temps nouveau pour notre pays, je suis venu célébrer deux lois, que nous devons à l'obstination, à la volonté et au courage de Jules FERRY : la loi du 16 juin 1881 relative à la gratuité de l'enseignement primaire ; et la loi du 28 mars 1882 relative au caractère laïque et obligatoire de l'école.

Tout exemple connaît des limites, toute grandeur a ses faiblesses. Et tout homme est faillible. En saluant aujourd'hui la mémoire de Jules FERRY, je n'ignore rien de certains de ses égarements politiques. Sa défense de la colonisation fut une faute morale et politique. Elle doit, à ce titre, être condamnée. Et c'est le grand Clémenceau qui porta en son temps le réquisitoire le plus implacable au nom de la conscience universelle. C'est donc empreint de cette nécessaire lucidité que je suis venu saluer le législateur qui conçut l'école publique, le bâtisseur de cette grande maison commune, qu'est l'Ecole de la République. Nous devons tant à l'instruction publique. Et nous attendons encore tellement de l'école au moment où notre pays affronte de nouveaux défis.

C'est ce message de confiance à l'égard de l'Education nationale que je suis venu exprimer au moment où je prends mes fonctions de président de la République.

L'école comme émancipation. La connaissance, le goût d'apprendre, la jubilation de la découverte, le sens de la curiosité intellectuelle, sont des trésors auxquels l'Ecole a pour vocation de préparer toutes les jeunes consciences, tous les enfants de la Nation.

L'Ecole, comme lieu de la véritable égalité. Celle des chances, celle qui ne connaît comme seuls critères de distinction que le mérite, l'effort, le talent car la naissance, la fortune, le hasard établissent des hiérarchies que l'Ecole a pour mission, sinon d'abolir, du moins de corriger.

Cette égalité impose la justice entre les territoires : comment accepter qu'un enfant ait plus de chances de réussir s'il a grandi ici plutôt que là ? L'Ecole, c'est l'arme de la justice. Et la justice, c'est la mixité sociale. C'est à cette tâche noble entre toutes que l'Ecole se dévoue depuis plus d'un siècle.

Faire de l'Ecole un lieu d'intégration de tous les enfants de la République reste la plus belle de nos ambitions nationales.

Voilà pourquoi j'ai décidé que priorité sera accordée aux écoles des quartiers populaires et à celles de certaines zones rurales.

Lieu de l'égalité, l'Ecole publique est aussi celui de la laïcité.

Elle est le cadre où s'acquiert la liberté de conscience, cette « liberté souveraine de l'esprit ; (...)cette idée qu'aucune puissance ou intérieure ou extérieure, aucun pouvoir et aucun dogme ne doit limiter le perpétuel effort et la perpétuelle recherche de la raison humaine ». comme la définissait Jean JAURES. La confiance dans les ressources de leur propre esprit, et les moyens de trouver ces facultés, de les exploiter, de les développer, de les exercer souverainement : voilà ce que l'Ecole doit apporter à tous ses enfants. Voilà ce que l'Etat doit permettre à l'Ecole d'être.

Par son œuvre de législateur, Jules FERRY a fait de l'école publique ce qu'elle est : un droit. Tous les enfants de France ont le droit d'étudier. Ils en ont même le devoir. Personne ne peut se voir refuser ce droit, nul ne peut s'exonérer de ce devoir. Mais l'Ecole est bien plus que cela. L'école est l'esprit de la République.

Je veux qu'elle retrouve tous les moyens d'être fidèle à sa vocation. Je veux lui rendre sa confiance en elle-même, sa foi dans ses propres capacités, sa volonté d'être conforme à son histoire et à son avenir.

L'Ecole a besoin de réformes. Elle attend aussi de la considération de la Nation et du soutien de l'Etat. Mais elle doit aussi être assurée de ses ressources. On ne peut enseigner correctement sans un encadrement suffisant de nos enfants. C'est la raison de mon engagement à recruter 60 000 personnels sur la durée de mon mandat.

Le 1er août 1879, comme ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, Jules FERRY soulignait la nécessité d'une bonne formation de ceux qui sont appelés à dispenser l'enseignement : « Car savoir est une chose, enseigner ce qu'on sait est une chose bien plus difficile. On peut être un bachelier très éminent et cependant être un très mauvais maître d'école. Cette nécessité d'une préparation toute professionnelle est manifeste pour ces délicates fonctions ».

Comment a-t-on pu renier cette déclaration de bon sens ?

Voilà pourquoi je rétablirai la formation professionnelle des enseignants.

Pour honorer ses missions, je sais pouvoir compter sur le dévouement, le courage, des personnels de l'Education nationale. C'est vers eux que je me tourne, c'est à eux que j'adresse mes premiers mots en tant que président de la République.

Aux professeurs des écoles, aux enseignants du secondaire, aux universitaires, aux chercheurs, à tous les agents -- des plus modestes au plus prestigieux -- à tous ceux qui ont fait le choix de servir la connaissance et d'éveiller les consciences, je veux dire : vous êtes au service de la France.

Je sais la difficulté de votre tâche. J'en sais la grandeur. Les années qui viennent doivent être celles d'une nouvelle hiérarchie des valeurs, au sommet de laquelle la science, l'intelligence, la volonté d'apprendre et de transmettre seront les vertus les mieux reconnues et les plus respectées.

Tant de choses ont changé ! Les conditions du travail de l'enseignant. Les comportements des élèves ou l'irruption de la technologie numérique dans nos vies et dans nos classes. Mais une chose est pérenne : si le savoir n'est pas le monopole du maître, celui-ci garde la responsabilité d'en ordonner le sens.

Et l'Ecole garde toujours cette haute fonction que Jules FERRY lui conférait dans cette même Lettre aux Instituteurs : « (...)préparer à notre pays une génération de bons citoyens ».

Egalité, mixité, laïcité, instruction, apprentissage de la citoyenneté : Tels sont les principes contenus dans les lois dites Ferry. Ils sont vivants. Ils trouveront toute leur place dans la politique que je conduirai pour que la génération qui vient vive mieux que la nôtre et pour que la promesse républicaine soit scrupuleusement tenue.



holl-ferry2

source : http://www.elysee.fr/


- rappel :
Lettre de Jules Ferry aux instituteurs - Paris, le 17 novembre 1883

CIRCULAIRE
Adressée par M. le Ministre de l'Instruction publique
Aux instituteurs,
concernant l'enseignement moral et civique

"ce que vous allez communiquer à l'enfant, ce n'est pas votre propre sagesse, c'est la sagesse du genre humain"
http://clioweb.free.fr/textes/ferry1883.htm

 

.

25 novembre 2011

Forum de Lyon - Les nouvelles frontières

 

Les nouvelles frontières - Forum de Lyon - Libération 2011

3 jours de débats et de rencontres.

- programme et présentation sur le site du quotidien
(par ex
 Comment reconstruire l’égalité ?
Les réseaux sociaux, acteurs de la démocratie ?
Riches ou pauvres, à chacun son ghetto ?
Les murs, symptôme d'un monde en fragmentation ?
Peut-on gouverner face à la finance mondialisée ?
La culture peut-elle donner un sens à l'Europe ?
http://www.forum-lyon-liberation.org/programme.html
http://www.liberation.fr/forum-lyon-2011-contributions,100105


- Plusieurs débats sont diffusés en direct ou en différé sur le web, sur France-Culture (Les Matins du vendredi, L'éco en questions samedi), sur France 3 Rhône-Alpes, sur la chaîne LCP
Les débats 2011 du Forum Lyon - Libération

http://www.forum-lyon-liberation.org/

Publicité
Publicité
16 septembre 2011

L'égalité, une coquille vide ?

 

Télérama 3218 comporte un entretien avec Pierre Rosanvallon, qui vient de publier La Société des Egaux (Le Seuil).
Entretien sans doute à venir en ligne dans Télérama - http://www.telerama.fr/idees/

Extraits, avec l'aide de Google Docs : Micro-Hebdo hors série 64 explique page 25 comment récupérer le texte à partir d'une photo (en noir et blac, de bonne définition) ou d'un scan. Deux lignes ont été laissées en l'état : le fl, le l'é et le Unis passent mal (cf les copies d'écran en fin d'article).
 

Selon PR, « l’idée démocratique a trois dimensions :
. Elle se matérialise d’abord dans des institutions représentatives censées exprimer la volonté générale.
. Elle s’incarne aussi dans une culture publique (le débat et l’interpellation des pouvoirs).
. C’est aussi une forme de société, le projet de créer un monde de semblable …
Or le peuple fait aujourd’hui moins corps, le citoyenneté sociale régresse. L’insupportable croissance des inégalités est à la fois l’indice et le moteur de ce déchirement ».

PR évoque ensuite la société des égaux pensée par les révolutionnaires américains et français.

Q - Comment l’idée d’égalité se transforme-t-elle au XIXe ?
R - « Face à la remise en cause radicale de la conception de l'égalité version 1789 , on voit d’abord apparaître une vaste entreprise de justification. C’est la construction de l'idéologie bourgeoise : elle rationalise le retour en arrière en se référant à de fumeuses théories de l’inégalité naturelle, racistes et autres ; ou bien elle considère les inégalités comme résultant des seuls comportements individuels, simple affaire de vertu ou de talent. C’est nier que les inégalités peuvent avoir une dimension sociale.

Q - D’autres vont pourtant défendre le principe de l'égalité, mais en élargissant la dimension de « semblables » que lui avaient donnée les révolutionnaires...
R - On le constate d’abord avec 1e socialisme utopique, qui définit Pégalité comme intégration dans un collectif : dans les fameuses communautés utopiques des années 1840, qui fleurissent jusqu’aux Etats-Uiiis : il n’y a plus d’inégalités, plus de distinction entre les hommes puisqu'il n'y a plus d'individus. C'est le retour à une société de corps. Mais cette idée n’aura pas sur le long terme le succès escompté.

Une autre conception de l’égalité voit le jour en Europe, c’est l’égalité conçue comme homogénéité, qui se fonde sur des idées nationalistes et xénophobes, et trouve en Barrès son héraut français (Contre les étrangers, son premier livre, est publié en 1893).

 Mais c’est une troisième philosophie de l’égalité qui va heureusement s’imposer, celle des républicains sociaux et des sociaux-démocrates de la fin du XIXe siècle. Eux ne pensent pas l’égalité comme une identité sur tous les
points, mais cherchent avant tout un moyen de refaire société.
Pour y parvenir, disent-ils, il faut réduire les inégalités économiques, protéger l’individu contre les aléas de l’existence - bref, créer l’Etat-providence. On assiste ainsi, au même moment et partout en Europe et aux Etats-Unis, à la naissance de 1’impôt progressif sur le revenu, aux lois sociales protectrices du travail et aux assurances sur les accidents : en moins de trente ans, on est passé du capitalisme triomphant à un taux d’impôt sur le revenu de 50 %, voire plus. C’est une véritable révolution des mentalités ».

Selon PR, face au retour des rentiers, il est grand temps de repenser la participation au bien-être collectif.

rappel :
- Lecture de l'ouvrage La Société des Egaux par Julie Clarini pour Le Monde des livres (02/09/2011),
- Entretien de Libération avec l'auteur :
http://clioweb.canalblog.com/archives/2011/08/28/21880345.html

 

tr-inega1

Le texte dans la photo source

 

tr-inegalites2

Le texte, après la reconnaissance de caractères (OCR) par Google Docs.

 
.

 



18 mai 2011

2011 : Appel aux jeunes générations

Le 8 mars 2004, treize vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France libre lançaient un Appel aux jeunes générations dénonçant notamment la remise en cause du socle des conquêtes sociales de la Libération. Cette tendance régressive s'accélère dramatiquement. Nombre de citoyennes et citoyens s'en indignent.

Partout la prise de conscience que les valeurs, toujours actuelles, incarnées en 1944 dans le programme du Conseil National de la Résistance, ouvrent l'espoir qu'un mieux-vivre ensemble est possible. Il est aujourd'hui concevable de définir un nouveau programme de la Résistance pour notre siècle. Au lieu de cela, le débat public qui s'annonce avec les élections de 2012 semble privilégier les manœuvres politiciennes au service d'intérêts particuliers sans traiter :
des causes politiques des injustices sociales,
des raisons des dérégulations internationales,
des origines des déséquilibres écologiques croissants.

Comme en 2004, nous souhaitons que tous les citoyens, tous les partis, tous les syndicats, toutes les associations participent à l'élaboration d'un Projet de Société du 21ème siècle en repartant du programme du CNR " Les jours heureux " adopté le 15 mars 1944.

Ce programme politique constitue toujours un repère essentiel de l'identité républicaine française.


Avec l'association " Citoyens Résistants d'Hier et d'Aujourd'hui " nous appelons tous les partis politiques, toutes les candidates et candidats à un mandat public dans le cadre des élections présidentielle et législatives de 2012 à prendre trois engagements qui mettront réellement en application la devise républicaine " Liberté Egalité Fraternité ".


Premièrement, afin de garantir l'égalité
:

Lancer immédiatement le travail législatif et réglementaire qui permettra de reconstituer les services publics et institutions créés à la Libération pour aller vers une véritable démocratie économique et sociale. Possible en 1944, cette démarche l'est d'autant plus aujourd'hui, alors que le pays n'a cessé de s'enrichir depuis. Droit à la santé pour tous, droit à une retraite, droit à l'éducation, droit au travail, droit à la culture demeurent les seuls véritables garants de l'égalité républicaine. Une égalité qui n'a de sens que dans le respect du droit des étrangers.


Deuxièmement, afin de garantir la liberté
:

Approfondir la forme républicaine du gouvernement afin de séparer clairement les pouvoirs et renforcer la démocratie parlementaire au détriment de notre régime présidentiel personnalisé.

Développer de nouvelles pratiques de la démocratie dans laquelle l'action de la société civile sera reconnue, et restaurer les conditions du principe d'ailleurs défini à l'article 2 de la constitution actuelle : " gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ".

Garantir la qualité du débat démocratique et la fiabilité des contre-pouvoirs, en assurant à nouveau la séparation des médias et des puissances d'argent comme en 1944.

Ces 3 axes de débats devront aboutir à une démarche souveraine d'" Assemblée constituante " vers de nouvelles pratiques républicaines.


Troisièmement, afin de garantir la fraternité
:

Travailler les coopérations avec les peuples et les pays, en refusant l'actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie. Favoriser résolument des solutions soutenables pour les équilibres écologiques, dans les limites de développement compatibles avec la survie humaine. Ecarter de la marchandisation totale les besoins vitaux de l'être humain comme l'eau, la nourriture et l'énergie. Il est temps de bien vivre ensemble, dans la haute nécessité de l'épanouissement du plus grand nombre et d'offrir une perspective d'avenir prometteur aux jeunes générations.

Plus que jamais, comme le proclamait en 2004 l'Appel des Résistants aux jeunes générations, à ceux et celles qui font ce siècle qui commence, nous voulons dire avec affection : " Créer c'est résister. Résister c'est créer ".

sources :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/05/14/

http://www.citoyens-resistants.fr/spip.php?article182

Publicité
Publicité
<< < 1 2
Clioweb, le blog
Publicité
Archives
Publicité