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Clioweb, le blog
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11 mai 2012

Drancy, histoire et mémoire

 

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Drancy, monument de Shlomo Selinger - source : http://massviolence.org/


- Drancy au quotidien, avant la déportation - Libération livres, 09.05.2012
CR de l'ouvrage d'Annette Wieviorka et Michel Lafitte
A l'intérieur du camp de Drancy, Perrin 2012
http://www.liberation.fr/monde/2012/05/09/drancy-au-quotidien-avant-la-deportation_817568

Un ensemble d'immeubles collectifs fut entre 1941 et 1944 un camp de représailles, un camp de concentration et un camp de transit pour 67 000 Juifs déportés par les nazis.
Les auteurs soulignent l’incurie des autorités de Vichy, le départ des premiers convois de déportation au printemps 1942, le contrôle allemand total en mai 1943, le dernier convoi parti le le 17 août 1944
En 1948, la cité retourne à sa vocation première. Il faut attendre 1976 pour y voir installer le monument du sculpteur Shlomo Selinger

- « Pour moi, Drancy évoquera toujours un camp ».
Témoignage de Francine Christophe en août 2009
http://www.liberation.fr/societe/06011169-pour-moi-drancy-evoquera-toujours-un-camp


- Drancy, la mémoire est dans l'escalier. Libération 11.09.2011
http://www.liberation.fr/culture/0101386042-drancy-la-memoire-est-dans-l-escalier
« Construite au début des années 30, accolée à l'origine aux premiers gratte-ciel français, elle devait être l'oeuvre de deux architectes progressistes, Eugène Beaudoin et Marcel Lods, dont l'utopie collectiviste a été mise à mal, freinée d'abord par des impératifs économiques, dévoyée ensuite par les nazis et Vichy. En 1934, en effet, la cité est quasiment prête à accueillir les premiers locataires. Mais la crise retardant les travaux, les pouvoirs publics gèlent le projet ».

Lire aussi les articles de Michel Laffite dans l'Encyclopédie en ligne des Violences de masse
2009 en Français :  http://www.massviolence.org/fr/Le-camp-de-Drancy
2007 en Anglais : http://www.massviolence.org/fr/The-Drancy-Camp


- Le camp de Drancy, l'article de Wikipedia 
Sammellager Drancy / Durchgangslager Drancy - wikipedia en allemand

- des photos prises en 2002 par Jean-Marie Lilienfeld :
http://clioweb.free.fr/dossiers/drancy/drancy.htm


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29 avril 2012

Montchamp 2012

 

Journée du souvenir de la déportation - 29 avril 2012

 

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La sculpture a été commandée à Alfred-Auguste Janniot,
à l’initiative d’un comité virois d’érection du monument (1949-1951)

« Une figure allégorique de la France et des valeurs qu’elle incarne surplombe une scène
où se côtoient une jeune femme en action (la Nation au combat ?)
portant le corps d’un déporté, tandis qu’à gauche, une femme pleure la mort du martyr

Parmi les symboles :
une flamme (symbole de Liberté)
des rameaux de chêne (symbole d’éternité)
un livre ouvert (renvoyant sans doute au primat de la Loi face à l’arbitraire),
une couronne de lauriers derrière la chevelure (symbole de victoire)
http://www.memoire-viretuelle.fr/prologue/le-monument-de-montchamp/


A Montchamp, le rejet de l’occupation est incarné en 1943 par Marcel Oblin, l’instituteur, puis par un « groupe de jeunes ». Après le parachutage d’armes sur la Lande de Monchauvet en avril 1944, la répression est menée par la Gestapo de Caen, avec la complicité d’un chef zélé de la gendarmerie de Vire.

Dix sept personnes du village sont arrêtées quelques jours avant le débarquement allié.
15 sont fusillés à la prison de Caen le matin du 6 juin 1944. Les corps n’ont jamais été localisés.


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30 novembre 2011

Henry Bulawko (1918-2011)

 

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Le Cercle d'étude : de gauche à droite, Henry Bulawko, Pierre Truche, Hubert Tison

Henry Bulawko, Résistant, déporté, témoin engagé (1918-2011)
président d’honneur de l’Amicale des déportés d’Auschwitz (devenue depuis l’UDA - Union des déportés d'Auschwitz)

« Né en 1918 en Lituanie, il arrive en France en 1925 et ne parle alors que le yiddish. Il s'éloigne de la tradition rabbinique, que son père, lui-même rabbin, voulait lui faire suivre et fréquente l'école laïque, rue des Hospitalières-Saint-Gervais, dans le 4ème arrondissement de Paris. 

Dans les années Trente, il travaille pour le Comité central d'aide aux émigrants, sa connaissance de la langue yiddish lui permettant d'entrer en contact avec les immigrants juifs d'Europe centrale et orientale. Il participe aussi aux activités du mouvement de jeunesse sioniste Hashomer Hatzaïr3, d'orientation socialiste et laïque.

Avec des jeunes de cette association, il travaille dans le Comité de la rue Amelot (11ème arrondissement), créé le 15 juin 1940, et s'engage dans le sauvetage d'enfants juifs convoyés en région parisienne et en zone non occupée. Il développe la fabrication de faux papiers (avec Berthe Zysman), la rédaction de tracts et la diffusion de journaux, en relation avec le mouvement Solidarité, d'obédience communiste, jusqu'à la fin de 1941.

Prévenu par un policier de la rafle de l'été 1941, il échappe aux arrestations, mais il est appréhendé, le 19 novembre 1942, au métro Père-Lachaise, alors qu'il est en possession de fausses cartes d'identité. Arrêté sous l'accusation d'avoir caché son étoile jaune, il est amené au commissariat de police du 20ème, mais parvient à détruire des papiers compromettants. Identifié comme Juif, il est transféré dans le camp de Beaune-la-Rolande, puis de Drancy. Il est déporté à Auschwitz-Birkenau, le 18 juillet 1943, par le convoi 57, puis interné à Jaworzno.

Après son retour par Odessa et Marseille, il devient journaliste et écrivain ; il témoigne à l'oral et par écrit. Il est élu président de l'Amicale des anciens déportés juifs de France, puis président de l'Amicale d'Auschwitz et des camps de Haute-Silésie, et enfin président d'honneur de l'Union des déportés d'Auschwitz ».

source : La répression de la Résistance en France : des résistants déportés juifs témoignent (cnrd 2010-2011)
http://www.cercleshoah.org/IMG/pdf/livret_repression.pdf

Hommage à Henry Bulawko à la Fondation Rothschild
80, rue de Picpus 75012 Paris
Vendredi 2 Décembre 2011, de 9H45 à 10H45
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article113



L'hommage rendu par Raphaël Esrail, président de l'UDA
extrait :
« ... Avec toi Henry disparaît aujourd’hui un éminent représentant de l’histoire juive de la France. Disparaît aussi un de ces enfants arrivés en France dans les années 1920, qui venaient de cette aire culturelle aujourd’hui anéantie, le « yiddish land  », ces émigrés juifs souvent très humbles qui ne connaissaient pas la langue française, qui fuyaient la misère, l’antisémitisme quand ce n’était pas les pogroms.
Marqué dans ta chair par la haine antisémite, tu t’es battu au nom de valeurs universelles pour que survivent la mémoire de la Shoah et ta culture d’origine, t’engageant ainsi pour ces hommes, ces femmes et ces enfants, bafoués, humiliés, massacrés par le nazisme.
Merci à toi Henry ... ».
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article207



Henry Bulawko, "porteur de mémoire" jusqu'à son dernier jour
Thomas Wieder - Le Monde - Carnet 03/12/2011

Peu d'anciens déportés ont, avec une telle constance et pendant de si longues décennies, œuvré pour perpétuer le souvenir de la Shoah. Mort dimanche 27 novembre au lendemain de son 93e anniversaire, Henry Bulawko faisait partie des rares rescapés à avoir endossé, dès leur retour des camps nazis, le rôle de " porteur de mémoire ". Et à en avoir fait l'engagement de toute une vie.

Cette vie bascule, le 19 novembre 1942, quand un policier français l'arrête au métro Père-Lachaise sous prétexte qu'il dissimule son étoile jaune sous sa gabardine. Henry Bulawko est alors un jeune homme de 23 ans déjà très engagé dans la vie de la communauté juive. Fils et petit-fils de rabbin, né en Lituanie en 1918 et arrivé à Paris à l'âge de sept ans, il est l'une des chevilles ouvrières du " Comité de la rue Amelot ", une organisation clandestine créée en 1940 pour fournir aux juifs persécutés des fausses pièces d'identité, les aider à franchir la ligne de démarcation et organiser le sauvetage des enfants.

DES " MARCHES DE LA MORT " AU TRAVAIL ASSOCIATIF
Interné à Beaune-la-Rolande puis à Drancy, où il reste huit mois au total, Henry Bulawko est déporté en Pologne le 18 juillet 1943. Là, il est affecté au camp de Jaworzno, l'un des nombreux commandos satellites dépendant de l'immense complexe concentrationnaire d'Auschwitz, où les détenus sont affectés à deux tâches principales : l'extraction du charbon et la construction d'une usine d'électricité.

Survivant des terribles " marches de la mort " qui suivent l'évacuation des camps dans les semaines précédant l'effondrement du Troisième Reich, il retrouve finalement Paris en mai 1945. Quelques jours plus tard, il participe à la fondation de l'Association des anciens déportés juifs de France.

Engagé dès l'immédiat après-guerre dans un travail associatif qui ne cessera pas, Henry Bulawko ne fait pas partie, en revanche, des tout premiers à témoigner. Préférant se taire quand d'autres brisent le silence, tels Louise Alcan, Suzanne Birnbaum, Pélagia Lewinska, André Rogerie ou Georges Wellers, dont les souvenirs sur Auschwitz paraissent au lendemain de la Libération, il ne prend la plume que quelques années plus tard. C'est en 1954 que paraît son témoignage, Les jeux de la mort et de l'espoir. Il sera réédité en 1980, avec une préface du philosophe Vladimir Jankélévitch.

TENIR TÊTE AUX NÉGATIONNISTES
Président d'honneur de l'Union des déportés d'Auschwitz, Henry Bulawko était présent sur tous les fronts de la mémoire. Très impliqué dans l'organisation des commémorations, comme celle qui a lieu chaque 16 juillet en hommage aux victimes de la Rafle du Vel' d'Hiv', il avait fait partie des rescapés venus témoigner au procès de Klaus Barbie, l'ancien chef de la Gestapo lyonnaise, en mai 1987. Il n'hésitait pas, quand il l'estimait nécessaire, à tenir tête aux négationnistes.

Longtemps président de la commission du souvenir au sein du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), ce défenseur de la culture yiddish ne dissociait pas son combat pour la mémoire des enjeux du présent. Engagé à la fin des années 1930 au sein de la branche française de l'Hashomer Hatzaïr (" la jeune garde ", en hébreu), cofondateur, en 1954, du cercle Bernard-Lazare, du nom de cet intellectuel français connu pour son engagement sioniste et dreyfusard, il était resté fidèle toute sa vie à ses idéaux de jeunesse, défendant avec autant de force l'existence de l'Etat d'Israël et la nécessité de faire la paix avec les Palestiniens.

Commandeur de la Légion d'honneur depuis 1999, cet homme hanté par les malheurs du siècle mais habité par une grande joie de vivre – il est notamment l'auteur d'une précieuse Anthologie de l'humour juif et israélien (Bibliophane, 1988) – était retourné une dernière fois à Auschwitz le 27 janvier 2005. Soixante ans jour pour jour après l'entrée des soldats soviétiques dans le camp, Jacques Chirac, alors président de la République, avait alors prononcé ces mots : " Merci à vous en particulier, chère Simone Veil, merci à vous, cher Henry Bulawko : à travers vous, c'est à tous les témoins de l'inimaginable que je veux dire notre admiration et la reconnaissance de la France. "

25 novembre 1918 Naissance à Lyda (à l'époque en Lituanie, aujourd'hui en Biélorussie)
1943-1945 Déporté à Auschwitz
1954 " Les Jeux de la mort et de l'espoir " (éd. AADJF)
27 novembre 2011 Mort à Paris
 

6 juillet 2011

Sam Braun

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Sam Braun vient de décéder en juillet 2011.
Il avait été arrêté et déporté fin 1943.
source : http://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p6_217922/sam-braun-un-grand-temoin


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Sam Braun, Personne ne m’aurait cru, alors je me suis tu,
entretien avec Stéphane Guinoiseau, Paris, Albin Michel, 2007.


- « Sam Braun est né à Paris le 25 août 1927 mais a vécu son enfance et le début de son adolescence à Clermont-Ferrand. Ses parents, immigrés, se sont mariés en France, furent naturalisés en 1924 (sa mère venait de Kichinev, actuelle capitale de la Moldavie et son père de Pologne). Son père était commerçant - plus ou moins efficace et prospère d’ailleurs ! Sa famille n’est pas pratiquante mais Sam a été éclaireur israélite. ...

Le 12 novembre 1943 Sam, ses parents et sa petite sœur sont arrêtés chez eux à 6 heures 30 par des miliciens... »

Lire la suite de ce texte sur la page du Cercle d'étude (un monument numérique ?).
Sur cette page, Nicole mentionne également
l'adaptation théâtrale de l'ouvrage,
le 
témoignage sur TV5
le Testament philosophique des anciens déportés d'Auschwitz (sur le blog 
http://www.sambraun.com/ ).

http://www.cercleshoah.org/spip.php?article103&lang=fr


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source : http://www.cercleshoah.org/


- L'hommage rendu à Sam Braun au cimetière du Père Lachaise
. Gabriel Kenedi pour Rue 89. 06/07/2011
http://www.rue89.com/2011/07/06/rdv-au-pere-lachaise-avec-sam-braun-deporte-a-16-ans-212471

 

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24 juin 2011

Chassez les papillons noirs

 

Chassez les papillons noirsRécit d’une vie avant, pendant et après la Shoah (éd. du Manuscrit, 2011)


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L'ouvrage de Sarah Montard est disponible en librairie (il existe une version numérique).
sur le site de l'éditeur : http://www.manuscrit.com/Book.aspx?id=14150
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article173


http://laurentmontard.wordpress.com/chassez-les-papillons-noirs/

http://clioweb.canalblog.com/archives/2010/09/17/19082983.html

http://clioweb.canalblog.com/archives/2010/10/03/19227072.html


Pour les « écouteurs » de radio,

- Joseph Bialot, Votre fumée montera vers le ciel. 
1ere partie de l'émission A plus d'un titre (23/06/2011), à écouter en différé en mp3

Lu sur le site web de l'émission :
« Joseph Bialot est né à Varsovie en 1923. Sa famille s'installe en 1930 dans le quartier de Belleville, à Paris. Son premier roman, Le Salon du prêt-à-saigner (Gallimard), reçoit le grand prix de littérature policière 1979. Plus de trente romans suivront, parmi lesquels certains évoquent ce passé qui ne passe pas (La station Saint-Martin est fermée au public, Fayard, 2004 ; 186 marches vers les nuages, Métailié, 2009) ».

Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Bialot
Sur le site de Bibliosurf :  http://www.bibliosurf.com/Rencontre-avec-Joseph-Bialot

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- Jean-Marc Moriceau était invité le 20 juin, en 2e partie 
pour l'ouvrage L'homme contre le loup. Une guerre de deux mille ans. l'émission au format mp3 : http://media.radiofrance-podcast.net/

 

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24 avril 2011

Montchamp 2011

 

Journée du Souvenir de la déportation

Montchamp 2011

 

«  En cette journée du souvenir de la déportation et des combats de la liberté,
les hommes, les femmes et les enfants qui ont vécu ces événements dans leur chair et avec leurs yeux,
appellent avec force leurs concitoyens à rester fermes
dans la défense des valeurs de liberté, de démocratie, de tolérance
et à ne jamais oublier que le monde se construit par la force de l'espoir et par la générosité des hommes,
non par la force des dictatures »
http://www.fndirp.asso.fr/message-commun.pdf

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L'histoire de la déportation dans les camps nazis
:
http://clioweb.free.fr/camps/deportes.htm

.Montchamp, une commune du bocage, au nord de Vire, commémorait ce 24 avril 2011 le souvenir des résistants et déportés, notamment celui de plusieurs résistants fusillés par les nazis le 6 juin 44 au matin, dans la prison de Caen.
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La commune a reçu la croix de guerre en juin 1963 :
« Commune d'un ardent patriotisme, a fourni une élite de résistants dont un grand nombre furent fusillés ou sont disparus.
A supporté ses deuils avec courage ; s'est remise au travail avec ardeur ».


« A Montchamp le 13 août 1941, 9 heures du matin, une escouade de soldats allemands prend place autour de la mairie et arrêtent l'instituteur et
secrétaire de mairie Marcel Oblin puis Camille Lamoureux, Marcel Lamoureux, Roger Bouillon, et à Saint-Charles-de-Percy, Gérard Hallot et Georges
Lepeltier à la suite d'une dispute avec la fille du collaborateur **FM** maire adjoint de St Charles de Percy" [la commune voisine] ».


Voir aussi le récit d'arrestation de plusieurs résistants en mai 1944, sur dénonciation de **RC**, un collaborateur de la commune voisine,
à la suite de parachutages sur la Buryère en avril. L'un des résistants, Henri Schuh, n'ayant pas parlé sous les tortures,
reviendra des camps pour mourir en 1946 des mauvais traitements.
http://www.roynel.com/wiki/index.php?page=occupation-et-resistance


« Quant au sinistre **RC**, sa fin fut aussi mouvementée que l'avait été sa vie.
Arrêté en août 1944, il fut interné au camp de Sully. Il s'en évada, fut repris. Jouant les malades, il obtint son admission à l'hôpital de Bayeux
d'où il disparut discrètement dans la nuit du 15 septembre. Traqué par les gendarmes et les résistants du secteur, il eut le tort de
vouloir revenir chez lui, et vint ainsi donner du nez dans la souricière qui avait été établie. Refusant de se rendre aux sommations, il fut abattu alors
qu'il tentait de s'enfuir. Il y eut un temps où, au cimetière de Montchamp, on pouvait voir une tombe surmontée d'une croix gammée ; épilogue d'une histoire de trahison ».
http://beaucoudray.free.fr/gestapo.htm
(source message de 2007 sur la liste H-Français)

 

20 octobre 2010

CNRD : La répression de la Résistance

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Le dossier proposé par la Fondation de la Résistance est disponible en deux versions, une en brochure, l'autre en ligne en pdf. Il est organisé en 3 parties :
- Le processus de répression (par les autorités d'occupation et le régime de Vichy)
- Résistants et Résistance face à la déportation
- Faire le bilan et juger la répression
(voir la page 29, le bilan chiffré mis en contexte par François Marcot)

Ce dossier très étoffé rendra de grands services aux élèves qui vont préparer le Concours de la Résistance (CNRD 2011)

- Un détail : page 15, l'escalade de la répression est datée de l'Eté 1944. Ne faudrait-il pas plutôt parler de l'année 44, soit en entier, soit les 6 premiers mois (Pour l'Affiche rouge, Manouchian est arrêté le 16 novembre 1943, le simulacre de procès a lieu du 15 au 18 février, les exécutions le 21 février).
http://clioweb.free.fr/dossiers/39-45/afficherouge.htm

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- Comment travailler avec internet ?

Une vingtaine de sites web sont mentionnés au fil du dossier, des sites en .com (http://museehistoirevivante.com :-) , .net  (http://www.france-libre.net),  .fr (http://www.musee-resistance31.fr ) ou .org (http://www.fondationresistance.org) ...

Une fiche conseil réaffirme avec justesse le rôle du prof surtout sur des sujets qui peuvent être très sensibles : « la recherche est délimitée par l'enseignant à un  thème ou à des mots-clés »

La suite de la fiche illustre une vision très frileuse, du même ordre que celle présente dans les manuels d'histoire 2de 2010. Cette lecture craintive est renforcée par une écriture très elliptique et réductrice, peut être liée au manque de place (une demi page, 2000 signes).

> « le recours à la photocopie est le plus souvent d'un faible intérêt »
Il serait souhaitable de ne pas confondre l'outil et ses usages.
Que ceux qui ne distribuent jamais de photocopies en classe lèvent le doigt !
Faites le détour chez un photocopieur proche d'une université...

> « la consultation erratique des sites  »,
> « passer en revue des dizaines de sites superficiellement  »

Ne faudrait-il pas distinguer plusieurs phases dans une recherche, notamment entre l'exploration préalable du web et l'exploitation fouillée de quelques sites web sélectionnés pour leur pertinence par rapport au sujet à traiter ?

> « Les sites privilégiés seront des sites officiels »

donc L'Ordre de la Libération, ou le mémorial charlesdegaulle... Dommage de se priver de sites web excellents comme http://www.memoire-net.org/ ou de http://www.crdp-reims.fr/memoire/

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- Une conférence de Michel de Bouard en 1986 avait suscité une vive controverse à propos de Roques. Dans sa première partie, l'historien, résistant et déporté, détaille Les procédures pénales menant à la déportation. La version publiée par Historiens et Géographes a été scannée (une version texte suit)
http://clioweb.free.fr/chronique/mdb/
http://clioweb.free.fr/dossiers/mdb/mdb.htm

3 octobre 2010

Sarah Montard, suite

Sarah Montard, rescapée de la Shoah, a témoigné au lycée La Morandière (20/09/2010).
La presse locale en parle.

Avec 2 détails surprenants :
- « la Marche de la mort les mènera au camp de Bergen-Belsen à 90 km
d'Auschwitz... » (Ouest-France)
90 km ou plutôt 900 km ?
[ NDLR : renseignement pris à bonne source,
Sarah et sa mère ont marché pendant trois jours - d'où les 90 km -
avant de voyager 5 jours et 5 nuits en train ]
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Granville


- « Malheureusement, la malchance la rattrapera le 24 mai 1944 » La Manche Libre
La malchance, c’est en fait la lettre de dénonciation
envoyée à la police de Vichy par un de ses voisins !
Ne pas oublier également l’entreprise hitlérienne de destruction des Juifs.

Au Vel d'hiv, nous étions comme des fantômes verts (?)
[ En fait, Sarah a parlé de la verrière peinte en bleu,
qui donnait une impression colorée aux personnes arrêtées
par la police de Pétain ]
http://www.lamanchelibre.fr/
 

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Sarah au Lycée La Morandière ( La Manche Libre, 27/09/2010 )

Lire également Sarah Montard le billet du 17/09/2010


 

    
17 septembre 2010

Sarah Montard

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Sarah Montard, lors du 67e anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv.
Elle a été déportée à Auschwitz en mai 1944 - source Blog Laurent Montard

Témoignage en 3 parties, pour le Mémorial de la Shoah ( après la pub de dailymotion :-)....
partie 1
http://www.dailymotion.com
partie 2
http://www.dailymotion.com/
partie 3
http://www.dailymotion.com/

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- Mme Sarah Lichsztejn-Montard
Témoignage pour le Cercle d'étude lors de la conférence de Gérard Noiriel sur L’immigration juive en France de la fin du XIXe à la  fin de la seconde guerre mondiale (25 juin 2008).
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article55

« Sarah est née en 1928 à Danzig de parents polonais ; elle est arrivée en France à l’âge de 2 ans et demi. Son père, né en Lituanie dans une famille de rabbins, est devenu libre penseur, sioniste de gauche, puis anarchiste en lisant Bakounine et Kropotkine. C’est un intellectuel, poète et journaliste yiddish, enseignant dans une école juive. Il fréquente le cercle des écrivains juifs de Varsovie. Sa mère, née à Malorita, un shtetel près de Brest-Litovsk, vient d’une famille traditionnaliste. Elle a étudié à l’école russe. Elle est couturière à façon. Après la révolution russe et la guerre russo-polonaise, le village est devenu polonais.
La situation économique est très dure, l’antisémitisme virulent. Ils émigrent en France, le pays des droits de l’homme, de la liberté et de la douceur de vivre. Ils habitent d’abord dans le 15ème où ils côtoient des Russes blancs. Ils déménagent dans le 20ème, arrondissement à forte population juive, à Ménilmontant, puis à Belleville. Les logements sont moins chers et ressemblent à des taudis, sans électricité, sans eau, avec des punaises.

Les parents, de gauche, sont surveillés par la police. La mère, ouvrière à domicile, est payée à la pièce, et connaît la morte saison en hiver. Le père, l’intello, travaille épisodiquement dans les journaux juifs ou dans des petits boulots non déclarés. Sans carte de travail, il est reconduit à la frontière espagnole, italienne ou belge, tous les 6 mois et revient clandestinement. Les connaissances de ses parents s’intéressaient tous à la politique et avaient amené le yiddish dans leurs bagages. Ils étaient très pauvres, mais elle était heureuse. Le samedi, quoiqu’il arrive, ils s’évadaient au cinéma. L’essentiel, c’était l’école. Quand, à quatre ans, elle va à l’école maternelle, elle ne parle pas du tout français. Ses parents suivaient des cours de français à l’Alliance française. C’était primordial pour s’intégrer. Ses parents sont pleins de respect pour l’école de la République. Elle se souvient de quelques réflexions antisémites ...  ».

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- Les rescapés, témoigner pour transmettre, n° 6 - 2008 -
extrait :
« Sarah Montard, petite Parisienne, est âgée de 11 ans et demi au début de la guerre. Pour échapper aux bombardements, sa famille l’envoie dans une maison de l’Oeuvre de secours aux enfants (OSE) jusqu’en juillet 1940, sur la Côte d’Azur, où sa mère vient la chercher. Elles reviennent à Paris en passant la ligne de démarcation.

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Sarah et les enfants de l'OSE à Boularis (Côte d'Azur) en 1940
source : Serge Klarsfeld, Mémorial, repris sur le site holocaust-memory.org

En mai 1941, son père est arrêté lors des premières rafles de Juifs étrangers et interné au camp de Pithiviers, dans le Loiret, d’où il réussit à s’évader en août 1941 et entre alors dans la clandestinité.

Le 15 juillet 1942, une amie du lycée prévient Sarah qu’une arrestation massive se prépare et qu’il faut quitter Paris. Mais Sarah et sa mère sont arrêtées le lendemain par la police française. À 14 ans, l’enfance de Sarah bascule. Conduites au Vél’ d’Hiv', elles réussissent à s’en évader le même jour et se cachent chez des amis, puis dans une chambre, à Paris.

Le 24 mai 1944, à 7 heures du matin, deux jeunes inspecteurs en civil viennent arrêter Sarah et sa mère suite à une lettre de dénonciation. Conduites au dépôt du palais de Justice, elles partent le lendemain pour Drancy. Le 30 mai 1944, Sarah et sa mère sont envoyées à la gare de Bobigny d’où elles partent pour Auschwitz, par le convoi n° 75.  Elles arrivent le 2 juin 1944 à Birkenau. Toutes deux sélectionnées sur la Bahnrampe de Birkenau, elles sont affectées dans des Kommandos extérieurs dans lesquels elles effectuent d’exténuants travaux. Séparée de sa mère, elle est envoyée au camp des hommes.

Le 18 janvier 1945, le camp est évacué. Pendant la « marche de la mort » elle retrouve sa mère, et elles arrivent ensemble au camp de Bergen-Belsen. Sarah y attrape le typhus, mais sa mère la sauve.

Libérées par l’armée anglaise le 15 avril 1945, elles reviennent à Paris le 24 mai 1945 et retrouvent le père de Sarah qui avait pu se cacher. Aujourd’hui, Sarah témoigne inlassablement et accompagne régulièrement des élèves à Auschwitz ».

16 mars 1945: c'est aujourd'hui mon anniversaire !
http://www.anti-rev.org/temoignages/Montard96a/body.html

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- Sur le blog de Laurent Montard :

67eme anniversaire de la rafle du Vel d'hiv

Voyage à Auschwitz

Discours du 19 juillet 2009

Sarah prépare un ouvrage dont le titre vient d'une chanson d'Edith Piaf : Chassez les papillons noirs (à paraître début 2011)
 

sarah

Sarah à Granville, le 16 septembre 2010

Le 20, elle est allée témoigner à Ganville au Lycée La Morandière.

 

 

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