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27 décembre 2017

Archives : 8925 signatures

 

Les archives ne sont pas des stocks à réduire !
Elles sont la mémoire de la nation.
Pétition
Raphaëlle Branche, Gilles Morin, Antoine Prost, Maurice Vaïsse, Annette Wieviorka
http://www.change.org/p/les-archives-ne-sont-pas-des-stocks-à-réduire

[ 12.01.2018 : 8925 signatures.

L'Humanité 11.01.2018 publie un entretien avec Raphaëlle Branche (réservé aux abonnés)
http://humanite.fr/rubriques/en-debat

A venir :
Atelier-débat : Peut-on identifier des archives « essentielles » ?
et journée d’études : "L’archiviste hors de ses frontières"
AAF Angoulême 01-02.02.2018
http://www.archivistes.org/-Agenda-


7000 !
Vous avez dit "archives essentielles"?
http://www.change.org/p/les-archives-ne-sont-pas-des-stocks-à-réduire-u

22 déc. 2017 — Cette pétition a été signée par 7000 personnes. La mobilisation a été importante et rapide

La pétition a d’emblée trouvé un fort écho parmi les historien.nes, particulièrement en histoire contemporaine, sociologues et chercheur.e.s en sciences humaines. A l’étranger, des historien.nes, alerté.e.s par le réseau H-France, ont réagi très rapidement et plusieurs associations ont pris position en écrivant à la ministre de la Culture.
La pétition a aussi été bien accueillie par les archivistes qui l’ont signée individuellement. L’Association des archivistes français a aussi pris position.
Enfin, des milliers de citoyen.nes se sont senti.e.s concerné.e.s par la situation des archives qui engage la relation des Français avec leur passé, local ou national. Cette mobilisation n’a rien d’un phénomène parisien puisque la majorité des signataires réside en dehors de l’Île de France.

Quelles ont été les réactions ?
Du ministère de la Culture à qui un rendez-vous a été demandé : aucune.

En revanche, le directeur du Service interministériel des archives de France (SIAF) et la directrice des Archives Nationales se sont exprimés dans les médias et ont débattu publiquement avec certain.e.s des signataires du texte. Ils ont tenu à rassurer et à expliquer. Plusieurs points ont ainsi été régulièrement rappelés :
Les signataires ignoreraient que le métier des archivistes consiste à sélectionner et donc à détruire de manière tout à fait encadrée ;
Aucune destruction n’a jamais eu lieu sans respecter les textes réglementaires ;
L’aménagement de la réserve du centre de Pierrefitte est bien en cours et permettra d’absorber tous les versements venant du site de Fontainebleau promis à la destruction et même bien au-delà pendant plusieurs années ;
L’essentiel n’est plus la gestion des archives papier mais les archives nativement numériques sur lesquelles il est essentiel de se concentrer.
En outre, deux réunions sont organisées pour le mois de janvier :
Le 11, le Comité des usagers des archives nationales se voit proposer une réunion sur le thème des tris et des réévaluations des fonds antérieurs.
Le 15, c’est au tour du Conseil supérieur des archives d’être convoqué. Cette instance placée auprès de la ministre de la Culture doit, selon la loi du 15 juillet 2008 relative aux archives, être consultée sur « la politique mise en œuvre en matière d’archives publiques et privées » (https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000019198529).
Pour l’instant, donc, aucune réponse précise et concrète sur les revendications portées par la pétition.

Que faire ?

1/ Restons vigilant.e.s !
Plusieurs témoignages nous sont parvenus sur des destructions d’archives par des services producteurs ou des destructions envisagées ou réalisées sur des fonds existants, classés pourtant déjà « archives définitives ». Il faut obtenir des réponses claires et précises des administrations concernées au sujet de ces destructions qui ne peuvent être balayées comme simples rumeurs.

2/ Restons mobilisé.e.s !
La pétition reste toujours valable. Continuez à la faire signer (http://chn.ge/2zVYTeJ) ! Plus les signataires seront nombreux, plus nous pourrons porter avec force ses revendications au sein du Conseil supérieur des archives et plus largement auprès des responsables politiques puisque la question des archives publiques engage bien plus que le ministère de la Culture : il s’agit d’un aspect essentiel des relations entre l’Etat et les citoyens.

3/ Restons engagé.e.s !
Nous demandons toujours
- un engagement budgétaire ferme pour que l’extension demandée par la Cour des comptes et la commission des finances du Sénat soit construite rapidement à Pierrefitte-sur-Seine. Son financement doit être inscrit dans le projet de budget qui sera voté au printemps.
- un engagement de long terme de l’Etat dans la formation et le recrutement de personnel afin notamment de faire face aux défis des archives numériques et à leur conservation.
- un engagement des Archives de France de ne pas procéder à des destructions de séries déjà archivées à titre définitif.

Nous demandons, enfin, que soient posées les bases d’une collaboration pérenne des historien.nes aux processus de collecte et de sélection des archives afin que les critères de ces choix soient élaborés dans le cadre d’une concertation publique.


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