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Clioweb, le blog
1 mars 2011

AN : Une sanction injuste

Les analystes en cour font parfois le parallèle entre les choix politiques du régime actuel et les EU de Bush.
Aux Etats-unis, les nominations qui ne tiennent pas au seul caprice du prince ; elles semblent bien davantage sous le contrôle des pouvoirs et des contre-pouvoirs. Un élément essentiel en démocratie, mais oublié depuis 2007.

Plusieurs messages de soutien ont été adressés à Isabelle Neuschwander ces derniers jours :

- Où vont les Archives nationales ?
Par GILLES MORIN Pour l’Association des usagers du service public des Archives nationales (AUSPAN)
« Le limogeage de la directrice des Archives nationales n'est en rien une péripétie administrative ... »

Le point de vue publié par Libération est accessible ce matin (avec l'accès payant, il faut patienter 24 h)
http://www.liberation.fr/culture/01012322588-ou-vont-les-archives-nationales

L'Association des usagers des A.N. semble connue de Facebook
http://fr-fr.connect.facebook.com/topic.php?uid=109567349104685&topic=22


- Le texte de soutien publié par l'APHG est en ligne :
« L’APHG tient à exprimer à Isabelle Neuschwander toute sa reconnaissance pour le travail accompli et tout son soutien face à la sanction injuste qui la frappe ... »
http://aphgcaen.free.fr/aphgn/aphg-neuschwander.pdf


- ci dessous, Une copie de celui de L’Association française d’histoire économique (AFHE)

« L’Association française d’histoire économique prend acte, avec  tristesse, du brutal limogeage de la directrice des Archives  Nationales, Isabelle Neuschwander. L’AFHE appuie les positions prises  par l’APHG et l’AAF et se désole de ce nouveau coup porté à une  institution cruciale aussi bien pour la démocratie que pour la science.

Isabelle Neuschwander portait depuis l’origine l’ambitieux projet du  nouveau site des Archives nationales à Pierrefitte. Elle avait  présidé à la nouvelle répartition des fonds entre les trois sites du  Marais, de Pierrefitte et de Fontainebleau. Il nous était arrivé,  nous historiens économistes, de nous irriter de certains de ses  choix. Mais elle avait su écouter nos inquiétudes et notamment  faciliter l’accès à Fontainebleau, jusqu’alors mal desservi ; elle  avait montré sa capacité de dialogue avec les archivistes et les  historiens, son souci de rendre les archives accessibles à toutes les  recherches (numérisation des inventaires et fonds, site électronique  amélioré, etc.). Les contraintes déjà lourdes qui pesaient sur elle  se sont trouvées fortement aggravées en septembre 2010 par la  décision soudaine du gouvernement d’implanter le musée d’histoire de  France dans le quadrilatère historique du Marais. La réunion des  archives notariales parisiennes sur le site du Marais, depuis  longtemps bloquée, se trouvait remise en cause. Isabelle Neuschwander  ne pouvait se satisfaire d’un choix aussi aberrant mais, en  fonctionnaire loyale, elle s’était efforcée de préserver au mieux les  intérêts des Archives nationales. Face à la légitime inquiétude de  l’ensemble du personnel et des usagers, elle avait cherché à établir  les conditions d’un dialogue que son ministère de tutelle n’assurait  pas. C’était sans doute manifester trop d’indépendance, d’initiative  et de responsabilité. Du jour au lendemain, elle a été écartée sans  ménagements, un sort qu’aucun de ses prédécesseurs, même à la  Libération, n’avait subi. Elle a certes rapidement été remplacée par  une autre archiviste dont les compétences ne sont pas contestées.  Mais, après que l’institution a été autant fragilisée, on ne peut  qu’être inquiet quant à sa capacité à la défendre. Nous serons donc  particulièrement vigilants, d’une part, face à la menace que continue  de faire planer l’implantation autoritaire d’un musée, dont la  justification même fait déjà débat, sur un site prévu pour d’autres  fins essentielles à la nation et, d’autre part, quant au respect des  engagements budgétaires indispensables au bon fonctionnement  d’Archives nationales élargies.

L’AFHE rappelle enfin que les archives dites « économiques » ont été  au cœur d’interrogations fondamentales sur le XXe siècle français, en  permettant notamment de poser un nouveau regard sur les politiques  d’exclusion de Vichy ou sur les inégalités de revenus ou de patrimoines.

L’AFHE apporte tout son soutien aux archivistes et reste prête à agir  avec toutes les associations professionnelles et d’usagers pour  défendre les archives, instrument indispensable d’une recherche libre  au service d’une société ouverte ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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