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13 septembre 2010

L'histoire scolaire en débats

Quelle histoire ! Le Monde - 11.09.10  -   copie temporaire au format word

Louis XIV ou l'empire Songhai ?
A propos d'une polémique récente, Le Monde a demandé à Patrick Garcia de balayer un siècle d'histoire scolaire.

Pour lui, l'histoire scolaire, depuis la fin du XIXe siècle, doit répondre à une triple finalité : morale, intégratrice et civique.
- La finalité morale, c'est l'idée selon laquelle l'étude du passé, pour citer les programmes de 1995, doit apprendre "l'absolu des valeurs et le sens du relatif conduisant à la tolérance".
- La finalité intégratrice, cela veut dire que l'histoire a une fonction identitaire ... elle a pour rôle de "fabriquer" des petits Français.
- Quant à la finalité civique, elle repose sur l'idée que l'histoire est censée aiguiser l'esprit critique et que, dès lors, elle est une excellente propédeutique à l'exercice de la citoyenneté. A ce titre, ce n'est pas un hasard si ce sont les profs d'histoire-géo qui, dès l'entrée de l'instruction civique dans les programmes du secondaire, à la Libération, ont assuré cet enseignement."

3 périodes :
- De 1880 à 1960, domination d'une histoire essentiellement nationale faisant la part belle à l'événementiel politique et diplomatique.
- Le programme de terminale de 1957 (manuels de 1962 ?) donne une place importante aux "civilisations" et à la longue durée ; une approche économique et sociale complète l'événementiel politique (Le monde entre 1914 et 1945). Le projet Haby prévoit de remplacer l'histoire par les sciences sociales. Il soulève un tollé. Parmi les adversaires d'Haby, l'APHG, Alain Decaux (Français, on n'apprend plus l'histoire à vos enfants), Louis Mexandeau, Michel Debré.
- Un double retour de balancier a lieu après 1985 : regain de l'histoire nationale sous Chevènement, valorisation du récit et réhabilitation du cours magistral.
"On en a terminé avec l'illusion, en vogue dans les années 1970-1980, selon laquelle le bon prof est celui qui parle le moins possible et laisse ses élèves devenir "historiens" en les faisant travailler sur documents".
Les programmes d'histoire doivent intégrer le "fait religieux", le patrimonial, la citoyenneté européenne. Une originalité en 1995 : un événement n'est plus seulement étudié en tant que tel, mais son historiographie et sa mémoire au sein de la société sont aussi étudiées.
« Autant d'évolutions qui démentent l'idée d'une discipline condamnée à une mort lente. Mais qui rendent à coup sûr son enseignement beaucoup plus complexe qu'au temps du Petit Lavisse et du Malet et Isaac ».

à suivre ....

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