Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Clioweb, le blog
20 novembre 2009

De la langue de bois...

Améliorer la formation des enseignants, Point de vue de Valérie Pécresse et Luc Chatel
Le Monde - 17.11.09

« Comment pouvons-nous accepter qu'un jeune enseignant à peine recruté fasse son premier cours à la rentrée sans jamais avoir bénéficié du moindre contact préalable avec une classe ? Cela n'est pas acceptable ». (sic)

« C'est pourquoi la mastérisation est d'abord une chance pour les enseignants et leurs élèves. Jusqu'ici, un nouveau professeur se formait en deux ans : la première année, il préparait le concours ; la seconde, il débutait devant une classe tout en suivant en parallèle des enseignements pédagogiques. L'apprentissage disciplinaire et la formation professionnelle restaient ainsi cloisonnés ».

«  Quant aux enseignements de nature pédagogique, ils seront désormais ancrés dans la réalité du terrain ».

Une question simple : qui a stigmatisé le travail des profs d'école en maternelle (la sieste et les couches) ? Qui a caricaturé la formation existante (4 à 6 h devant des élèves, plus le temps de formation en IUFM) et envisagé d'envoyer des jeunes profs directement devant des classes entières, en service complet ?
http://clioweb.free.fr/debats/simulateur.htm

.
« Notre souci, c'est donc d'élaborer dans la concertation (sic et resic) de nouveaux masters »

Un concours d'admissibilité en décembre de l'année de M2, c'est sans doute une décision prise « dans la concertation ? »
Mastérisation : Pécresse et Chatel choisissent le pire
A lire sur le blog de Sylvestre Huet et dans la revue de presse de Philippe Watrelot


« L'école républicaine ne serait rien sans ses maîtres. Ce sont eux qui, chaque jour, font vivre notre idéal commun d'émancipation des individus par le savoir et d'effacement des inégalités par l'éducation. »

« une formation généraliste de qualité  »
«  un haut niveau disciplinaire  »

« Car la pratique de la recherche aiguise l'autonomie intellectuelle et l'imagination conceptuelle. »

« C'est aussi le pari du savoir et de l'intelligence comme remède à la crise. » [Le pari de l'ignorance ??]

« ... leur donner confiance dans l'école, dans leur avenir et dans leurs propres chances. Il n'est rien de plus important. »

A cette vision en contradiction totale avec la réalité (80 000 suppressions de postes en cours), il faut ajouter les travers habituels de la langue de la communication politicienne,  caractérisée par une emphase peu crédible, et l'usage de mots qui perdent l'essentiel de leur sens. Voilà une nouvelle étude de cas pour la prochaine édition de l'ouvrage de Christian Delporte.

« On saborde l'Education nationale et ce sont les élèves qui trinquent, mais ça, qui s'en rend compte ? »
Les lecteurs du Monde parlent de « langue de bois », de « plaidoyer pathétique », et cherchent en vain, dans les propos ministériels, comme dans les articles du quotidien une analyse de leur quotidien. L'un d'eux ajoute : "Peut-être que Le Monde s'en chargera enfin ? "

Publicité
Publicité
Commentaires
Clioweb, le blog
Publicité
Archives
Publicité