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Clioweb, le blog
18 septembre 2011

2 GM - L'innommable ?

 

La destruction des juifs dans la classe Chatel de 1ere :

- La tribune de Claude Lanzmann :  http://clioweb.canalblog.com/archives/2011/08/31/21903451.html

- Gilles Rozier, Penser la complexité : http://clioweb.canalblog.com/archives/2011/09/10/21998439.html

- Le Monde, L'innomable : http://clioweb.canalblog.com/archives/2011/09/18/22079308.html

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Enseignement de la Shoah

Dans une tribune publiée dans "Le Monde" du 31 août, l'écrivain et cinéaste Claude Lanzmann s'est élevé contre la suppression présumée du terme "Shoah" des manuels scolaires.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/08/30/contre-le-bannissement-du-mot-shoah-des-manuels-scolaires_1564775_3232.html

Luc Chatel le ministre a tenté de le rassurer. "Le terme Shoah n'est pas présent dans l'intitulé du programme, reconnaît le ministère, mais la Shoah est enseignée en CM2, en 3e et en 1re."
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/09/05/luc-chatel-que-claude-lanzmann-se-rassure_1567727_3232.html


Le Monde a mis en ligne 4 points de vue :

- Transmettre la complexité de l'histoire et de la mémoire.
Benoît Falaize insiste sur le métier des historiens et des profs d'histoire. Il rappelle le rôle de Dominique Borne dans l'évolution de l'histoire scolaire.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/09/16/transmettre-la-complexite

Dominique Borne veut Eviter la concurrence des victimes.
Replacer l'histoire des juifs dans une histoire longue, et ne pas se limiter à la 2 GM, c'est indispensable pour laîciser cette histoire. http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/09/16/eviter-la-concurrence-des-victimes

Le mot Shoah a acquis droit de cité dans la conscience des Français, selon Serge Klarsfeld qui écrit : « Il existe certainement au sein de l'éducation nationale et des éditeurs des manuels scolaires une tendance [conduisant à banaliser la réalité du génocide ]. L'indignation de Claude Lanzmann (Le Monde du 31 août) est légitime, car préventive »
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/09/16/shoah-droit-de-cite

L'innommable.
Tal Zana s'étonne de la volonté de situer un événément historique dans un imaginaire fondateur, surnaturel, unique et totalitaire.
« Tuer, détruire, expulser, massacrer, assassiner, opprimer, soumettre, violer, bannir, faire taire, faire disparaître : de toutes les catastrophes passées, présentes et futures, sommes-nous fatalement condamnés à jouer, jusqu'à la fin de temps, à qui a la plus grosse ? »
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/09/16/l-innommable_1572954_3232.html


[ Nous avons souligné que la tribune de Lanzmann est fondée sur un contresens
Tout le problème vient de la suppression de l'HG en Terminale S.
Il a fallu réécrire en urgence les programmes de lycée, faire tenir deux programmes en un seul.
Du fait de cette compression, toute la 2 GM doit tenir dans un seul chapitre, là où elle occupait 3 chapitres auparavant : La guerre, la France dans la 2 GM, La destruction des juifs.
Et une grille de lecture unique lui est appliquée, celui d'une guerre d'anéantissement. Avec des risques d'erreurs d'interprétation.

Dans le choc des personnalités et des institutions, les arguments avancés tiennent souvent de la rhétorique : banaliser la réalité du génocide écrit par exemple Serge Klarsfeld qui veut faire l'éloge du mot shoah. Le 27 janvier est la journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité.
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article65

Ils oublient l'essentiel : le travail mené depuis deux générations par les historiens de la 2 GM, notamment sur les rapports entre l'histoire et les mémoires de groupe. Et le temps nécessaire en classe pour enseigner une histoire riche et complexe]


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18 septembre 2011

MHF : Pourquoi nous ne débattrons pas

 

sauvons2

 

Pourquoi nous ne débattrons pas de l'Avant-projet de la Maison de l'histoire de France
Isabelle Backouche et Vincent Duclert -  Le Monde 14/09/2011

Le texte en version intégrale (10 pages)http://clioweb.free.fr/debats/mhf/duclert-backouche-09-2011.pdf

 
 Annoncées à grand renforts de communication institutionnelle, de mailings aux historiens et d'appels aux citoyens, les rencontres régionales de la "Maison de l'histoire de France" ont pour vocation de présenter l'avant-projet élaboré par le Comité d'orientation scientifique et de recueillir remarques et contributions, avant que le texte définitif ne soit rendu "à la fin de l'année 2011".
 
 
 Pour les préparer, le document remis à Frédéric Mitterrand le 16 juin a été largement diffusé afin de le soumettre "aux avis et aux remarques de professionnels du monde de l'histoire et de la culture en France" (lettre du 31 août).
Mais débattre sur quoi ? Débattre comment ? Débattre pourquoi ?
 
 Le débat appelé de ses vœux par le Comité d'orientation scientifique concerne non pas le projet de Maison d'histoire de France mais seulement l'avant-projet du Comité d'orientation scientifique, lequel ne discute pas du bien-fondé d'un tel projet depuis longtemps acté – et sans concertation. Il se plie même aux décisions les plus brutales, à commencer par l'installation de cette "maison" aux Archives nationales – qu'une grande partie du personnel rejette toujours.
 
 Sur le fond, le texte souffre d'un double défaut. L'alignement de grands concepts souvent vides de sens est tel qu'on se demande comment tirer des lignes directrices d'un pareil discours et comment ensuite imaginer un musée, que ce dernier s'appelle ou non "maison". L'exposition de préfiguration, "La France, quelle histoire !", décrite succinctement sur deux pages, ne lève pas les inquiétudes et illustre au contraire la seconde faiblesse du rapport. Car le souci de faire populaire, d'attirer le grand public et les jeunes particulièrement, conduit à adopter les seules postures de la communication.
 
 Quant à la scientificité proclamée, elle souffre de multiples entorses. Aucun état des lieux de l'acquis des musées d'histoire, aucune synthèse sur l'état de la recherche en matière d'histoire au musée, aucune bibliographie analytique, des
citations issues d'où l'on ne sait, des fiches didactiques en lieu et place de véritables problématisations, etc. Il ne suffit pas d'invoquer la "rigueur scientifique", la "connaissance authentifiée du passé" ou la "valorisation de la recherche" pour s'y tenir effectivement. Comment donc un débat approfondi pourrait-il s'enclencher sur de telles bases ?
 
 Les conditions de la consultation ne peuvent qu'inquiéter aussi. Le programme type d'une rencontre concentre des interventions de responsables de l'Association de préfiguration de la Maison de l'histoire de France et du Comité d'orientation scientifique. Les "interventions de personnalités de la culture et de l'histoire" et le "débat avec la salle" sont renvoyés en fin de séance. On aurait pu imaginer qu'au contraire, les membres du comité d'orientation affronteraient un véritable débat critique. Et si l'on souhaite contribuer par l'envoi de textes, il faut savoir que ceux-ci ne feront pas l'objet de réponse individuelle. Là encore les échanges sont verrouillés. Le Comité indique certes que "les propositions et les commentaires exprimés seront pris en compte lors de la rédaction du projet définitif".
 
 Pour mémoire l'avant-projet sur lequel porte la consultation n'a intégré aucun avis extérieur au Comité ni examen des critiques pourtant fondées qui se sont développés depuis l'annonce présidentielle de la création de cet établissement (12 septembre 2010). L'avant-projet aurait pu rassurer quant à la méthode de débat, en restituant les avis divergents et motivés, et en y répondant. Aucune de ces bonnes pratiques intellectuelles n'a été assumée. La question qu'il faut désormais se poser, c'est de savoir qui, dans les faits, refuse le débat ?
 
 Pourquoi enfin débattre du projet alors que sa préfiguration scientifique se révèle être le paravent de choix politiques et l'alibi d'une programmation technique largement engagée, notamment pour remodeler le site des Archives nationales. Depuis la décision du 12 septembre, la construction de l'entité "MHF" avance en effet à marche forcée. Les Archives nationales sont placées devant le fait accompli de leur spoliation d'espaces indispensables à leur modernisation et à leur rayonnement ; l'établissement public de la Maison de l'histoire de France sera créé le 1er janvier 2012 entrainant avec lui la fédération de neuf musées nationaux et la perte de leur autonomie singulière.
 
 Que l'on envisage un nouveau musée d'histoire en France est une idée ancienne et pertinente. Que l'on en fasse l'instrument d'une politique d'étouffement du réseau muséographique et de nivellement du savoir scientifique n'est pas acceptable, pas plus que ne l'est le comportement d'un ministère prêt à tout pour arriver à ses fins et complaire à l'autorité présidentielle, excluant du programme tous les grands professionnels du secteur (comme le rappelait ici même Laurent Gervereau le 6 septembre), dépossédant les directions centrales de leurs prérogatives régulières au profit de cellules de cabinet, refusant le débat puisqu'avec les premiers rapports pro domo se serait donc achevé le "temps de la réflexion et de la concertation avec la communauté des historiens".
 
 Les historiens que nous sommes n'ont rien à voir avec ces pratiques. Reste qu'une habile communication présente la Maison de l'histoire de France comme un projet évident dont il faut en être. Surplombant ces illusions de pouvoir, demeure le devoir de questionner les évidences qu'on promeut comme l'incarnation de la modernité. Nous ne tenons pas, avec bien d'autres, à renoncer à cette habitude professionnelle, à cette responsabilité intellectuelle.
 
Isabelle Backouche et Vincent Duclert ont dirigé avec Jean-Pierre Babelon et Ariane James-Sarazin) l'ouvrage Quel musée d'histoire pour la France ? (mars 2011, Armand Colin).
 

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- Une mise au point, assortie d’une analyse critique de l’Avant-projet
(10 pages au format pdf) : 
http://clioweb.free.fr/debats/mhf/duclert-backouche-09-2011.pdf

- L'appel à pétition lancé par l'Intersyndicale :
http://clioweb.free.fr/debats/mhf/non-mhf-an.doc

- Le groupe Musée-Histoire-Recherche :
http://www.facebook.com/pages/Groupe-Musée-Histoire-Recherche/119318451476117

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photo Clioweb - 17/09/2011

17 septembre 2011

L'improbable Etat palestinien

 

Le rêve improbable d'un Etat palestinien

parizot

- Entretien de Télérama avec Cédric Parizot - A venir en ligne - http://www.telerama.fr/monde/

Selon lui, tout fait obstacle sur le terrain à la création d'un Etat viable.
« Le mur ne jette absolument pas les bases d'une frontière...  Il crée une situation absurde... Pour aller de Jérusalem à la mer Morte, on passe à l'est du mur, mais on reste sur des routes contrôlées par les Israéliens. Loin de séparer les populations, le mur a rigidifié leur caractère imbriqué ». De plus, le mur peut aveugler les observateurs du conflit israélo-palestinien.

« Les infrastructures israéliennes encerclent les enclaves palestiniennes et servent d'obstacles qui régulent ou bloquent le mouvement des Palestiniens... Les dispositifs de contrôle ont fini par dissocier les trajectoires des deux populations... »

Un Etat bi-national lui paraît aussi impossible à envisager.


- La page web de Cédric Parizot à Aix : http://mofip.mmsh.univ-aix.fr/membres/mofip/Pages/Cedric-Parizot.aspx


- A l'ombre du Mur, ouvrage collectif sous la direction de Cédric Parizot et Stéphanie Latte Abdallah 
Ce livre propose une nouvelle approche des frontières dans l'espace israélo-palestinien. Il prend le parti de déplacer le regard, habituellement centré sur le mur de séparation, surmédiatisé, pour comprendre ce qu’il cache, ses ombres. Il est fondé sur des enquêtes de terrain conduites par un groupe de chercheurs (français, italiens, israéliens, palestiniens et suisses) ayant travaillé du côté israélien, du côté palestinien, et à l’interface de ces espaces.
http://mofip.mmsh.univ-aix.fr/mofip-news/default.aspx
« L'ouvrage laisse peu de place à l'espoir. Dans le contexte actuel, il est interdit de rêver » écrit Télérama.

Mobilités, frontières et conflits dans les espaces israélo-palestiniens (MOFIP)
La chaîne MOFIP vise à diffuser publiquement les travaux de MOFIP et de RAMSES, deux équipes de recherches travaillant sur les évolutions et les enjeux du conflit israélo-palestinien depuis la signature des accords d’Oslo (1993). Le projet MOFIP réuni une vingtaine de chercheurs et doctorants, travaillant sur Israël et sur la Palestine. Il a démarré en septembre 2007 et s’étalera jusqu’en automne 2010.
Exemples de sujets traités :
Limites et frontières des espaces israéliens et palestiniens
Israël – Palestine : Séparation ou intégration économique ?
Restrictions des mouvements palestiniens et criminalisation de l’Etat (2000-2008)
Passages de la frontière israélo-égyptienne : un nouveau défi migratoire pour Israël
http://mediamed.mmsh.univ-aix.fr/chaines/mofip/Pages/default.aspx

 

- Revoir la carte de Julien Bousac, L'archipel de Palestine orientale, Le Monde diplomatique 2009
http://clioweb.canalblog.com/archives/2011/07/03/21528936.html

 

- Dans le magazine Carto n° 7, beaucoup d'Italie, de l'Afrique et du Moyen-Orient.

Cartographie scolaire : simplifier sans fausser. Dans une étude de cas à propos du commerce mondial, Cécile Marin compare une carte publiée par Le Monde diplomatique et reprise par  les graphistes dans un manuel de 4e. Les données n'ont pas été actualisées. Ces cartes scolaires sont tellement simplifiées (en principe pour être mieux comprises) qu’elles en deviennent ­fausses !  http://www.carto-presse.com/?p=964


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16 septembre 2011

L'égalité, une coquille vide ?

 

Télérama 3218 comporte un entretien avec Pierre Rosanvallon, qui vient de publier La Société des Egaux (Le Seuil).
Entretien sans doute à venir en ligne dans Télérama - http://www.telerama.fr/idees/

Extraits, avec l'aide de Google Docs : Micro-Hebdo hors série 64 explique page 25 comment récupérer le texte à partir d'une photo (en noir et blac, de bonne définition) ou d'un scan. Deux lignes ont été laissées en l'état : le fl, le l'é et le Unis passent mal (cf les copies d'écran en fin d'article).
 

Selon PR, « l’idée démocratique a trois dimensions :
. Elle se matérialise d’abord dans des institutions représentatives censées exprimer la volonté générale.
. Elle s’incarne aussi dans une culture publique (le débat et l’interpellation des pouvoirs).
. C’est aussi une forme de société, le projet de créer un monde de semblable …
Or le peuple fait aujourd’hui moins corps, le citoyenneté sociale régresse. L’insupportable croissance des inégalités est à la fois l’indice et le moteur de ce déchirement ».

PR évoque ensuite la société des égaux pensée par les révolutionnaires américains et français.

Q - Comment l’idée d’égalité se transforme-t-elle au XIXe ?
R - « Face à la remise en cause radicale de la conception de l'égalité version 1789 , on voit d’abord apparaître une vaste entreprise de justification. C’est la construction de l'idéologie bourgeoise : elle rationalise le retour en arrière en se référant à de fumeuses théories de l’inégalité naturelle, racistes et autres ; ou bien elle considère les inégalités comme résultant des seuls comportements individuels, simple affaire de vertu ou de talent. C’est nier que les inégalités peuvent avoir une dimension sociale.

Q - D’autres vont pourtant défendre le principe de l'égalité, mais en élargissant la dimension de « semblables » que lui avaient donnée les révolutionnaires...
R - On le constate d’abord avec 1e socialisme utopique, qui définit Pégalité comme intégration dans un collectif : dans les fameuses communautés utopiques des années 1840, qui fleurissent jusqu’aux Etats-Uiiis : il n’y a plus d’inégalités, plus de distinction entre les hommes puisqu'il n'y a plus d'individus. C'est le retour à une société de corps. Mais cette idée n’aura pas sur le long terme le succès escompté.

Une autre conception de l’égalité voit le jour en Europe, c’est l’égalité conçue comme homogénéité, qui se fonde sur des idées nationalistes et xénophobes, et trouve en Barrès son héraut français (Contre les étrangers, son premier livre, est publié en 1893).

 Mais c’est une troisième philosophie de l’égalité qui va heureusement s’imposer, celle des républicains sociaux et des sociaux-démocrates de la fin du XIXe siècle. Eux ne pensent pas l’égalité comme une identité sur tous les
points, mais cherchent avant tout un moyen de refaire société.
Pour y parvenir, disent-ils, il faut réduire les inégalités économiques, protéger l’individu contre les aléas de l’existence - bref, créer l’Etat-providence. On assiste ainsi, au même moment et partout en Europe et aux Etats-Unis, à la naissance de 1’impôt progressif sur le revenu, aux lois sociales protectrices du travail et aux assurances sur les accidents : en moins de trente ans, on est passé du capitalisme triomphant à un taux d’impôt sur le revenu de 50 %, voire plus. C’est une véritable révolution des mentalités ».

Selon PR, face au retour des rentiers, il est grand temps de repenser la participation au bien-être collectif.

rappel :
- Lecture de l'ouvrage La Société des Egaux par Julie Clarini pour Le Monde des livres (02/09/2011),
- Entretien de Libération avec l'auteur :
http://clioweb.canalblog.com/archives/2011/08/28/21880345.html

 

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Le texte dans la photo source

 

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Le texte, après la reconnaissance de caractères (OCR) par Google Docs.

 
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15 septembre 2011

Les mots ont un sens

 

Le débat sur l'Ecole est faussé par le poids excessif pris par une communication experte dans le brouillage des enjeux. Sur son blog, Claude Lelièvre, un acteur engagé, propose des éléments pour décoder ces discours.
http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-lelievre/060911/des-expressions-detournees


Quelques exemples :

- Compétences. De quoi parle-t-on ? d'une logique du travail intellectuel ou de la dérive technocratique des livrets de compétences ?

- L'autonomie. Que concerne-t-elle ? les établissements ? les équipes pédagogiques ? les seuls chefs d'établissement ?

- La personnalisation. S'agit-il de figer les différences ou de les prendre en compte pour les surmonter ?

- La révolution (toujours silencieuse) pour saper les bases du service public
ou la refondation , en repartant des fondements et en les mettant à hauteur de notre temps et de notre société ?


Les autres articles du blog :
http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-lelievre/

 

 

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15 septembre 2011

L'école, une priorité nationale ?

 

CLE-14092001

Le CLE - source : France 3 BN

- « L'école, Dieu merci, dans notre pays reste une priorité nationale ».

C'est Catherine Sarlandie de la Robertie, la rectrice de l'Académie de Caen (ex prof de marketing) qui le dit vers la 13e mn, dans un reportage de France 3 BN sur le CLE, le collège lycée expérimental d'Hérouville.
Les parents et les enseignants du CLE en sont beaucoup moins sûrs.

Devant le micro, elle affirme « Le CLE est tout à fait mis en valeur ... Nous tenons beaucoup à l'innovation... »
[un rappel :
2 postes de profs y ont été supprimés l'an passé]
...

http://www.pluzz.fr/jt-12-13-basse-normandie-2011-09-14-12h00.html


- Le rectorat bourre les classes de seconde du lycée Rive Gauche à Toulouse
Libération, 08/09/2011 - http://tinyurl.com/libe-tlse-lrg-classes2


- Le salaire statutaire des enseignants n'a cessé de décroître depuis 1995 -
Le Monde Education 13/09 cite une étude de l'OCDE.
En France le salaire se situe au-dessous de la moyenne des pays de l'organisation.
http://www.lemonde.fr/education/article/2011/09/13/

Réplique du chef du parti au pouvoir : « Cela relève d'une information déformée et partiale ».
Un jugement de valeur, c'est plus rapide qu'une réponse argumentée, et c'est souvent plus efficace en politique.

 

 

 

14 septembre 2011

Quand la pub veut écrire l'histoire

 

- Vice de Pub - Le Canard
[ Quand les publicitaires veulent écrire l'histoire à la place des historiens... ]

Géo-Histoire consacre un dossier à la France sous l'Occupation.
Selon Le Canard, un article de 5 pages en a disparu.
On y parlait de Louis Vuitton, de Marcel Boussac, de Berliet, de Louis Renault à Berlin.
Il paraît que la régie pub de Prisma Presse s'est étranglée ...

Quand la guerre rimait avec affaires ... Vuitton, Boussac ...
Une page censurée reproduite par Le Canard :
http://clioweb.free.fr/presse/1temp/canard/lce-gh.jpg

renault-1937

Louis Renault au salon de l'auto à Berlin en février 1939 - source : http://lepcf.fr/Face-a-une-nouvelle-entreprise
(les héritiers ont fait condamner le centre de la mémoire d'Oradour pour une légende inexacte)

Renault à Berlin : http://lamemoriaviva.wordpress.com/2011/07/10/
http://lamemoriaviva.wordpress.com/ cite un hommage à Jorge SEMPRÚN


Egalement dans Le Canard : 

- 2300 invités, petits fours et champagne à volonté, 14 ou 15 écrans plats..
Un aller et retour en Falcon 7X (7800 euros l'heure de vol)...
Le tout pour un TGV qui n'entrera en service que le 11 décembre.
Election 2012 ...

- Pôle Emploi sait se servir d'internet.
Les chômeurs qui ne lisent pas leurs mails ou n'ont pas les moyens d'accéder à internet peuvent être radiés sans plus de ménagement. (Politis traite également ce sujet).

- Dix ans de lois d'exception.
Le Canard revient sur le bilan fait par la FIDH, dix ans après le 11 septembre 2001.


C dans l'air - 14/09/2011.
Pour entendre JP Gaillard réclamer davantage de régulation de la finance, et les tenants de la privatisation intégrale prétendre rassurer les épargnants en parlant de nationalisation des banques (par des Etats ruinés ?) ... :-):-).
Il paraît que nous aurons le choix :
payer comme épargnants, ou comme actionnaires, ou comme contribuables... 

"En 2008, NS avait promis de moraliser le capitalisme.
En ce moment, c'est le capitalisme qui nous démoralise..." écrit Le Canard
 

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13 septembre 2011

Le mirage carcéral

 

- Une « fuite en avant vers le tout répressif »
Un candidat en campagne a annoncé 30 000 places supplémentaires dans les prisons ( au total 80 000 places de prison en 2017). 
Des maisons de redressement seront encadrées par des militaires... 
http://www.liberation.fr/societe/01012359663-une-fuite-en-avant-vers-le-tout-repressif

- Le mirage carcéral,
un texte de l'OIP (Observatoire international des prisons) cité par Rue 89
http://www.oip.org/index.php/actualites/951


-  Peut-on éduquer et punir en même temps ? - Le Bien commun - 01.09.2011 
Antoine Garapon s'entretient avec le sociologue Gilles Chantraine (CLERSE Lille) qui a publié en juillet 2011 un rapport sur Les Prisons pour mineurs.
l'émission au format mp3 :
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16279-01.09.2011-ITEMA_20305446-0.mp3


- Prison Valley
, le webdocumentaire de David Dufresne et Philippe Brault
http://clioweb.canalblog.com/tag/dufresne

dont une série d'articles de Libération
Une ville, treize prisons
http://www.liberation.fr/societe/06011891-prison-valley-1-6-une-ville-treize-prisons
L'incarcération de masse
http://www.liberation.fr/societe/06011917-prison-valley-2-6-l-incarceration-de-masse

Le modèle de cette politique répressive serait-il les Etats-Unis ?
Les Etats-Unis où 2,3 millions de personnes sont emprisonnées (population totale 309 M d'hab)
et où Rick Perry, le gouverneur du Texas, se glorifie des 230 exécutions capitales faites en 10 ans dans son Etat ? 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Prison_aux_Etats-Unis

Le néo-libéralisme, celui qui détruit méthodiquement tout l'héritage de l'Etat providence, au profit d'un patronat insatiable, celui qui se vante d'installer une éducation profondément inégalitaire, fait très bon ménage avec une idéologie répressive et sécuritaire.

L'actualité financière démontre les dégâts d'une telle politique pour l'ensemble des pays industriels
(cf Daniel Cohen sur France inter ce matin).
Une société fondée sur la compétition et sur l'enfermement est-elle un horizon souhaitable dans une démocratie ? 

Un détail : un plan de 6 ans pour 80 000 places de prison... 
A rapprocher de 80 000 postes d'enseignants détruits depuis 2007 et de la casse de la formation professionnelle des enseignants.



13 septembre 2011

Pourquoi apprendre ?

 

- Pourquoi apprendre ? Sciences humaines, oct 2011
En accès libre, les articles 
. La solitude du thésard de fond
. La motivation, ça s'en va et ça revient... (le décalage entre la culture scolaire et les nouvelles cultures de masse)
http://www.scienceshumaines.com/pourquoi-apprendre_fr_27734.html

- Lecture de Place de la Toile : Ce que traduit la peur de la distraction
Cathy Davidson Duke U, Caroline du Nord sur "la manière dont les nouvelles technologies modifient le cerveau des enfants, pas forcément dans le mauvais sens".
http://www.internetactu.net/2011/09/12/ce-que-traduit-la-peur-de-la-distraction/

 

- La nouvelle histoire n'est plus ce qu'elle était. Réflexions d'aujourd'hui sur la discipline
Lundis de l'histoire 12.09.2011, avec Patrick Boucheron et Antoine Lilti.
Crise du vieux monde universitaire, l'histoire et la littérature (P Boucheron dans Le Débat n° 165 : « On nomme littérature la fragilité de l'histoire ») ... 
http://www.cairn.info/publications-de-Boucheron-Patrick--3073.htm
l'émission au format mp3 :
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10193-12.09.2011-ITEMA_20307855-0.mp3 


- « On ne naît pas femme, on le devient ».
A quoi il faut bien sûr rajouter : « On ne naît pas homme, on le devient ».
http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2011/09/

Dans La Fabrique du vendredi,
. Irène Jami sur la controverse autour du genre dans les programmes de SVT au lycée et la polémique lancée par la droite cléricale. Après Eric Fassin dans Ce soir ou jamais, l'historienne insiste sur un élément : Le genre, c'est un concept, une grille de lecture, pas une théorie. IJ a participé à l'ouvrage « La place des femmes dans l’histoire » (éd. Belin).
. Roger Chartier à propos de Cardenio
l'émission au format mp3 :
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10076-09.09.2011-ITEMA_20307371-0.mp3

- La Suite dans les idées - Sylvain Bourmeau - Le samedi de 13h30 à 13h59

 

13 septembre 2011

9-11 : Thomas Hoepker

 

 Thomas-Hoepker-9-11

Thomas Hoepker, Young people on the Brooklyn waterfront on Sept. 11
sources : http://www.magnumphotos.com/Thomas_Hoepker
http://embruns.net/logbook/2011/09/02.html


Jonathan Jones: “The meaning of 9/11’s most controversial photo” - The Guardian 02/09/2011

“It's Me in That 9/11 Photo" Slate 13/09/2006
http://www.slate.com/id/2149578/

I Took That 9/11 Photo - Slate, 14/09/2006
http://www.slate.com/id/2149675/

http://www.slate.fr/lien/43225/photographie-11-septembre-hoepker-controverse

  

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