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Clioweb, le blog
20 octobre 2010

CNRD : La répression de la Résistance

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Le dossier proposé par la Fondation de la Résistance est disponible en deux versions, une en brochure, l'autre en ligne en pdf. Il est organisé en 3 parties :
- Le processus de répression (par les autorités d'occupation et le régime de Vichy)
- Résistants et Résistance face à la déportation
- Faire le bilan et juger la répression
(voir la page 29, le bilan chiffré mis en contexte par François Marcot)

Ce dossier très étoffé rendra de grands services aux élèves qui vont préparer le Concours de la Résistance (CNRD 2011)

- Un détail : page 15, l'escalade de la répression est datée de l'Eté 1944. Ne faudrait-il pas plutôt parler de l'année 44, soit en entier, soit les 6 premiers mois (Pour l'Affiche rouge, Manouchian est arrêté le 16 novembre 1943, le simulacre de procès a lieu du 15 au 18 février, les exécutions le 21 février).
http://clioweb.free.fr/dossiers/39-45/afficherouge.htm

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- Comment travailler avec internet ?

Une vingtaine de sites web sont mentionnés au fil du dossier, des sites en .com (http://museehistoirevivante.com :-) , .net  (http://www.france-libre.net),  .fr (http://www.musee-resistance31.fr ) ou .org (http://www.fondationresistance.org) ...

Une fiche conseil réaffirme avec justesse le rôle du prof surtout sur des sujets qui peuvent être très sensibles : « la recherche est délimitée par l'enseignant à un  thème ou à des mots-clés »

La suite de la fiche illustre une vision très frileuse, du même ordre que celle présente dans les manuels d'histoire 2de 2010. Cette lecture craintive est renforcée par une écriture très elliptique et réductrice, peut être liée au manque de place (une demi page, 2000 signes).

> « le recours à la photocopie est le plus souvent d'un faible intérêt »
Il serait souhaitable de ne pas confondre l'outil et ses usages.
Que ceux qui ne distribuent jamais de photocopies en classe lèvent le doigt !
Faites le détour chez un photocopieur proche d'une université...

> « la consultation erratique des sites  »,
> « passer en revue des dizaines de sites superficiellement  »

Ne faudrait-il pas distinguer plusieurs phases dans une recherche, notamment entre l'exploration préalable du web et l'exploitation fouillée de quelques sites web sélectionnés pour leur pertinence par rapport au sujet à traiter ?

> « Les sites privilégiés seront des sites officiels »

donc L'Ordre de la Libération, ou le mémorial charlesdegaulle... Dommage de se priver de sites web excellents comme http://www.memoire-net.org/ ou de http://www.crdp-reims.fr/memoire/

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- Une conférence de Michel de Bouard en 1986 avait suscité une vive controverse à propos de Roques. Dans sa première partie, l'historien, résistant et déporté, détaille Les procédures pénales menant à la déportation. La version publiée par Historiens et Géographes a été scannée (une version texte suit)
http://clioweb.free.fr/chronique/mdb/
http://clioweb.free.fr/dossiers/mdb/mdb.htm

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19 octobre 2010

A quoi sert l'histoire ?

La question a été posée en 2009-2010 par Emmanuel Laurentin, chaque vendredi, aux invités de la Fabrique de l'histoire. Un ouvrage publié par les éditions Bayard regroupe les transcriptions des réponses, souvent volontairement décalées, d'une quarantaine d'historiens et d'historiennes. Le web aurait permis de laisser ces interventions de 4 mn 30 durablement en ligne.  Les choix faits par France-Culture ne le permettent pas. Dommage.

Dans sa préface, Emmanuel évoque le sourd regret qui tire en arrière le milieu historien, et sa reconstruction idéalisée des années 1970 quand l’histoire apparaissait comme la discipline reine des sciences sociales, et quand la « nouvelle histoire » bénéficiait de tirages exceptionnels, avec le soutien des médias de masse.

Gérard Noiriel, un des absents de cet ouvrage, a analysé la « crise (multiforme) de l’histoire ». En 1996, il appelait à la tenue de vraies controverses entre historiens. La brutalisation en cours (notamment l’évolution récente du recrutement universitaire) ne semble guère propice aux débats rationnels entre historiens, pas plus que la politique suivie depuis 2007.
Lire les notes prises par Michel Lévêque, et sa mention du CR par Garner Guillaume. Sur la «crise de l'histoire». In: Vingtième Siècle. Revue d'histoire. N°59, juillet-septembre 1998. pp. 161-164.
http://lethiboniste.blogspot.com/2006/07/gerard-noiriel-sur-la-crise-de.html
http://www.revue-lebanquet.com/reposoir/pdfs/c_0000146.pdf

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Extraits de l'ouvrage

La réponse de Philippe Artières : « A quoi sert l’histoire ? A rester en vie »

Pour Pascal Ory, l'histoire « a servi à justifier les dynasties, puis les nations, puis les impérialismes ». Mais elle n'a, en revanche, « jamais servi à éviter une seule guerre, une seule crise économique (ou) une seule révolution »
(CR de Th Wieder dans Le Monde 15/10/2010).

p 68 - La question est posée à Fabrice d’Almeida, à Berlin, par un vendeur de voitures de luxe qui « projetait sur les autres son sentiment de vacuité » : « Je veux savoir où passent mes impôts »
FdA répond hommage aux morts et sens à donner aux désordres du monde.
Il a rencontré … « des hommes et des femmes qui n’ont aucun doute sur l’utilité de l’histoire. Ils veulent la servir, car ils l’aiment, tout simplement ». Selon lui, « L’histoire est la dernière discipline chevillée au réel… »

Raphaëlle Branche : « L’histoire détache du fatalisme et du sentiment d’irrémédiable. C’est fondamentalement sa manière à elle d’être une force de liberté… »

Régine Robin : « Du roman national à l’invention de soi, des images virtuelles aux simulacres du biographique, l’histoire dans sa traque de vérités partielles reste malgré tout le grand garde-fou de notre époque ».

Claire Zalc : « L’histoire répond aux grandes questions, par de petites histoires, des histoires d’hommes, de femmes et d’enfants qui disent bien mieux que les grands mots la diversité des trajectoires et la force des persécutions… »

André Burgière : « Raul Hillberg, Jean-Louis Flandrin et d’autres pionniers audacieux n’ont pas simplement inventé des sujets, ouvert des pistes nouvelles. Ils ont approfondi notre connaissance de l’homme. En nous arrachant à nos certitudes, ils ont renforcé notre capacité à critiquer l’ordre du monde. C’est à cela que doit servir l’histoire ».

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La question est contestée par ceux qui citent Lucien Febvre : « Une histoire qui sert est une histoire serve » (1919).

Claire Lemercier : « Je sais bien qu’il n’y a pas de leçons de l’histoire, mais je sais aussi que si les historiens se taisent, tous les pouvoirs, tous les groupes de pression et tous les Eric Zemmour du monde les tireront à leur place »

Pascal Ory : « La question n’est pas de savoir à quoi sert l’histoire mais à qui…
L’histoire sert à quelques individus, qu’on appellera conventionnellement historiens, à satisfaire une curiosité, dont on sait qu’elle est un vilain défaut, et le hasard fera (ou ne fera pas) que d’autres individus affectés du même défaut, ce qui à un certain stade de propagation le transforme ipso facto en vice y trouveront des réponses à des questions que l’historien ne se sera parfois jamais posées on aura en effet compris que l’historien est le moins intelligent de tous les chercheurs en sciences sociales ».

Patrick Boucheron : Le latin des humanistes italiens faisait la différence entre la vetustas (ce qui est dépassé et hors d’usage) et l’antiquitas, ce passé qui ne passe pas mais demeure … disponible pour vivre l’aujourd’hui
« En ce sens, il n’y a d’histoire que contemporaine... si certains choisissent de se faire médiéviste, c’est pour éclairer ce qui demeure obscur dans ce que nous sommes en train de devenir ».

Quelle histoire ? LG Tin part des préjugés de jeunes filles à l’égard du féminisme… « Au delà du stigmate social qui pèse sur le féminisme en général, on enseigne, dans le meilleur des cas, l’histoire des résultats. On leur a appris que dans sa grande bonté, le général de Gaulle a octroyé le droit de vote aux femmes à la fin de la 2 GM. Or si on leur avait appris l’histoire des processus, elles auraient entendu une toute autre version. Elles auraient appris que après plusieurs décennies de combats acharnés, les mouvements féministes avaient finalement obtenu le droit de vote pour les femmes ».

Annette Wieviorka : « Au-delà des pétitions de principe, ou du travail d’écriture auquel s’adonnent encore avec passion et bonheur ceux dont le métier est de faire de l’histoire, on peut craindre que la question ne se décline bientôt au passé. A quoi servait l’histoire ? »

Claire Soltinel : « Pour être honnête, ce n’est pas une question que je me pose très souvent parce que je fais aussi de l’histoire par plaisir, pour l’immense excitation intellectuelle que donne l’exploration de ces situations singulières, augmentée encore par l’échange d’idées avec mes collègues…pour la facilité avec laquelle ce plaisir se communique aux étudiants…L’histoire est aussi un plaisir d’intelligence, et en cela, elle est en même temps merveilleusement inutile et indispensable… »


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A quoi sert l'histoire, la table ronde de Blois en photos :

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Les historiens présents dans l'ouvrage :

Philippe Artières
Christine Bard
Annette Becker
Patrick Boucheron
Raphaèlle Branche
André Burguière
Joêlte Burnouf
Christophe Charle
Sophie Coeuré
Maryline Crivello
Fabrice d’Almeida
Emmanuel Droit
Ariette Farge
Mathieu Flonneau
Etienne François
Jean-Noël Jeanneney
Patrick Garcia
Claude Gauvard
Sudhir Hazareesingh
Isabelle Heullant-Donnat
Jacques Le Goff
Claire Lemercier
Judith Lyon-Caen
Jean-Clément Martin
Gabriel Martinez Gros
Jean-Luc Mayaud
Philippe Minard
Pap Ndiaye
Nicolas Offenstadt
Pascal Ory
Michelle Perrot
Christophe Prochasson
Régine Robin
Daniel Roche
Henry Rousso
Bénédicte Savoy
Claire Sotinel
Louis-Georges Tin
Sylvie Thénault
Julien Vincent
Danièle Voldman
Annette Wieviorka
Claire Zalc

19 octobre 2010

Lapsus : l'Auvergnat

Autre lapsus, après la fellation de Dati...

Hortefeux a inventé un nouveau fichier de police très invasif dimanche lors du Grand Jury.
http://www.liberation.fr/politiques/06012533-hortefeux-et-le-fichier-des-empreintes-genitales

18 octobre 2010

Blois 2010 : échos des RVH

Pour tous ceux que l'histoire passionne mais qui n'ont pas voulu (ou pas pu)  faire le déplacement de Blois ce week-end, le web fournit plusieurs sources pour accéder aux conférences et aux tables rondes :

- Consulter le programme en ligne : http://www.rdv-histoire.com/

- Les conférences et les tables rondes ont été filmées et devraient arriver rapidement en ligne sur Canal-C2. Il sera alors possible de voir  l'ovation faite à Robert Badinter dimanche soir.

- Transmettre l'histoire aujourd'hui ?
Comment ?
Pourquoi ?
Quelles limites ?
Caroline Chatelet pose 3 questions à des historiens.
( Qui aurait envie de lui répondre sur la liste H-Français ?)
http://www.rdv-histoire.com/?q=node/1027

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- Plusieurs thèmes ont eu un écho dans les émissions de France-Culture
Ainsi, dans Le bien commun : Antoine Garapon a invité Jean-Pierre Royer pour la 4e édition de l'Histoire de la Justice (PUF 2010), après avoir animé avec lui une table ronde sur les grands procès et l'histoire

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Blois 2010 dans la presse :

- Dans le Libé des historiens, vendredi 15
. 1449 : Quand le roi pardonnait
.  La Maison de l'histoire rance
. Le passé colonisé par la droite dure (Sylvie Thénault sur la Fondation pour la mémoire de la Guerre d'Algérie),
. Droit à l'oubli : la charte de NKM ronronne
http://clioweb.free.fr/blois/2010/libe-hist2010.htm

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- Les RDV de l'Histoire dans La Nouvelle République

- France 3 à Blois
http://tinyurl.com/france3-blois2010

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Files d'attente


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Les grands procès racontent l'histoire

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Varennes

18 octobre 2010

Blois 2010 : la NR et les RVH

- Les RDV de l'histoire dans la Nouvelle République
http://tinyurl.com/nr-blois-rvh2010
« Luc Chatel, tout en plaidant pour son action, dit sa volonté de voir l'enseignement de l'histoire revalorisé. « Par exemple, en 1 re S, elle passera de 2 h 30 de cours hebdomadaires à 4 h »  écrit le journaliste.

""Revaloriser"" l'histoire enseignée ???
En novembre dernier, ce même ministre a décidé de rendre l'HG optionnelle en terminale S ! Les 4 heures d'HG ainsi mises en avant en première sont en fait une économie de 1 à 2 h pour le ministère ( elles remplacent 5 h pour les élèves, 6 h pour les profs - avant chatel,  en 1ere, c'était 2 h 30, en Terminale 2 h 30 (dont 1/2 h en classe dédoublée)).
http://eduscol.education.fr/pid23169-cid46468/horaires-de-la-serie-s.html
Voilà une bien curieuse manière de ""revaloriser"" l'histoire scolaire...

La suppression de la formation professionnelle initiale, est-ce aussi une ""revalorisation"" du métier ?? N'est-ce pas plutôt un mépris des jeunes profs et une négation du métier d'enseignant, un métier qui s'apprend comme tous les autres ?

Le journaliste reproche à Marc Gricourt, le maire de Blois, d'avoir attiré l'attention sur les dérives du pouvoir actuel. Les RVH échapperaient à la politique politicienne. Mais Pécresse s'est invitée le vendredi soir ...

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Parmi les articles à consulter,
L'injustice de la justice, la conférence de Michel Onfray
http://tinyurl.com/nr-blois-onfray

Un regard sous les pantalons des filles
http://tinyurl.com/br-blois-pantalon
La femme et le pantalon : conquête d'une liberté 
Christine Bard était l'invitée de Concordance des temps le 11/09/2010

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17 octobre 2010

Le Libé des historiens 2010

Au sommaire de l'édition 2010
(les adresses web sont dans ce fichier html)

Mai 68, mère de toutes les batailles
La délinquance, un problème mineur ? L Bantigny

La jeunesse, une vieille peur - F Chauvaud, B Garnot

1449 - Quand le roi pardonnait - C Gauvard

La Révolution élisait ses juges - H Leuwers

Irène Némirovsky, conflit d'identités - MA Matard-Bonucci

Veux-tu être mon égale ? - C Taraud

Le corps violenté et le médecin légiste - M Porret

L'actu, catin de l'historien - P Boucheron

L'apocalypse, arme politique - I Heulant-Donat

Silvio Berlusconi, l'homme qui rit (la tyrannie du rire) - MA Matard-Bonucci

Nicolas Sarkozy rongé au mythe - J Garrigues

Le musée de l'histoire rance - N Offenstadt (la maison de l'histoire de France)

Mémoire, l’Etat fait son propre état des lieux - M Rio-Sarcey

Le passé colonisé par la droite dure - S Thénault 

17 octobre 2010

Dénigrer son supérieur sur Facebook ?

Peut-on dénigrer son supérieur sur Facebook ? Le Monde - Technologies 13/10/2010

Le réseau social Facebook relève-t-il de la vie privée ou de la sphère publique ? La question aurait pu constituer un joli sujet de débat entre spécialistes de l'Internet. Mais c'est le conseil des prud'hommes de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) qui a planché sur cette problématique, mardi 12 octobre, à propos d'un conflit du travail dont il avait été saisi.

16 octobre 2010

Féminisme - La nouvelle vague

Mobilisé contre la réforme des retraites, le mouvement féministe se réinvente grâce aux réseaux sociaux et à l'action de quelques collectifs qui renouent avec l'esprit des années 1970. Même s combats, mais avec moins de dogme et plus de dérision que ces dernières années

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/10/13/feminisme-la-nouvelle-vague_1425553_3224.html

Beaucoup de visages connus à Blois, le plaisir d'écouter Paul Veyne sur la peinture italienne, ou Patrick Boucheron sur l'ordi et le travail de l'historien. Pastoureau a fait faux bond. Claude Mossé connaît l'existence d'un homonyme qui se répand dans Historia avec une vision surprenante de la Révolution.

Deux impressions à confirmer :

- la multiplicité des lieux complique les choix des participants, surtout quand il faut arpenter la ville et marcher 2 fois 20 mn, prévoir 20 mn pour la queue éventuelle, le tout pour écouter  45 mn ou 1 h de conférence ou de débat.

- Le programme semble avoir été plutôt conçu en fonction de l'actualité de l'édition qu'en fonction de l'historiographie de la justice. Un clionaute médiéviste faisait remarquer que sa période était sous représentée ici, malgré la présence de quelques grands noms.

merci à Mégane et à Julien pour l'aide au bon fonctionnement de l'atelier multimedia sur Alfred Dreyfus. Cela change vraiment après les délires sécuritaires de l'an passé.

à suivre

16 octobre 2010

Manuels d'histoire et internet

La rédaction de la prochaine Chronique est l'occasion de revisiter les pages consacrées à Internet dans les manuels d'histoire de seconde 2010.

Plusieurs affirmations sur la fiabilité peuvent faire sourire les vieux routiers du web. (http://www.clionautes.org serait un site institutionnel !)

Le traitement de Wikipedia est aussi révélateur...

à lire en ligne
http://clioweb.free.fr/peda/manuels-internet.htm

15 octobre 2010

Histoire de la Justice

une sélection de sites web sur l'Histoire de la Justice,
dont le très excellent Criminopolis

Y ajouter les textes mis en ligne par The Roman Law Library - Grenoble
et les travaux sur le crime contre l'humanité et son imprescriptibilité
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article30

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