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Clioweb, le blog
nation
16 juillet 2013

La comédie sociale du FN


 
phynance


Ce que l’extrême droite ne nous prendra pas
-  Frédéric Lordon, blog La pompe à phynance, 08.07.2013
http://blog.mondediplo.net/2013-07-08-Ce-que-l-extreme-droite-ne-nous-prendra-pas

Frédéric Lordon dénonce l’habileté captieuse d’une extrême droite qui, comme toujours en période de grande crise, sait « se ripoliner de critique sociale », en pillant les discours de ses adversaires de « la gauche critique », le tout avec la complicité des « éditorialistes européistes ».

« L’extrême droite prête à défier le capital pour les travailleurs est une fable qui ne résiste pas un instant à l’analyse. Encore moins aux enseignements de l’histoire. Car très loin de tout anticapitalisme, l’extrême droite est plutôt un rêve de « réconciliation nationale »… [autour de la précarisation] dans un ordre social dominé de fait par le capital ».

« Il suffirait pourtant d’aller creuser sous ces convergences trompeuses », opposer à la compulsion xénophobe du FN une version de gauche de la démocratie et de la nation (la souveraineté populaire ou nationale face à l'obsession de l'homme providentiel seul habilité à conduire le grand nombre). F. Lordon évoque également la régularisation des sans-papiers, un rappel aux devoirs fiscaux (pour ceux dont l’argent est la seule nationalité). Pour lui, le chômage ne vient pas de l’immigration mais de la dépression provoquée par les politiques d’austérité et le néolibéralisme.

« Le voile est bien mince qui sépare l’arrière-plan xénophobe de l’extrême droite de la comédie « sociale » qu’il nous joue à l’avant-scène. La stratégie de la récup’ est à coup sûr d’une grande habileté ; elle n’a cependant rien d’irrésistible ».

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19 mai 2013

L'historien et les origines

 

venayre-origines


Les origines de la France : quand les historiens racontaient la nation

Sylvain Venayre, invité de La Fabrique du 17.05.2013
http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-histoireactualites-du-vendredi-170513-sylvain-venayre-exposition-

Au XIXe, la question des origines a hanté les frères Thierry, Guizot, Michelet, Quinet, Fustel de Coulanges, Vidal de la blanche, Lavisse, Jullian.
En dix chapitres, l'historien traite de débats qui entourèrent les notions de territoire, de langue et de race. Il décortique les métaphores de l'arbre, du sang, de la famille, de la personne, du fil, du germe, du chêne ...

Faire l'histoire d'un problème, c'est sans doute la meilleure manière de commencer à le résoudre.

sylvainvenayre

 

3 décembre 2011

Racialisme et xénophobie

 

naz-nez

 L'humiliation au nom d'une anthropologie complice du racisme nazi
source - Bordas, Terminale, 1980 - arch Ringart


- Le racisme, un conditionnement. Le Monde, entretien avec Lilian Thuram - 28/11/2011
Son exposition, Exhibitions, l'invention du sauvage, ouvre au Musée du quai Branly à Paris
http://www.lemonde.fr/culture/2011/11/28/

- Comment le sauvage est devenu l'unique figure de l'autre lointaindurant le XIXe siècle industriel et colonialiste. Aucun pays occidental n'a échappé à cet engouement écoeurant qui attire des millions de visiteurs dans les expositions coloniales. 
http://www.lemonde.fr/culture/2011/11/28/

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- Histoire du racisme 3/4 - La Fabrique de l'Histoire 16.11.2011

avec Laurent Dornel, La France hostile : socio-histoire de la xénophobie : 1870-1914 (2004)
et Carole Reynaud-Paligot,
De l'identité nationale : science, race et politique en Europe et aux Etats-Unis, XIXe-XXe siècle (2011)
La République raciale : Paradigme racial et idéologie républicaine 1860-1930 (2006) - CR par Bruno Bertherat - RH du XIXe
L'émission au format mp3 :
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10076-16.11.2011-ITEMA_20322737-0.mp3


Laurent Dornel souligne la distinction nécessaire entre la xénophobie (la haine du voisin étranger caricaturé), et le racialisme, la volonté de classer et de hiérarchiser les hommes en fonction de critères physiques supposés. Il admet la porosité entre les deux discours : l'anthropologie raciale, très active entre 1860 et 1945, a pu contaminer l'ensemble des relations humaines.

Ainsi, en 1919, quand le capitaine de Gaulle (qui a été captif en Allemagne) commente le Traité de Versailles, il écrit :
« Nous allons donc nous heurter de suite à toute cette science de chicanes gémissantes, de délais prolongés, d'entêtements sournois, qui est la plus claire aptitude de cette race » (race au sens de nation).  http://clioweb.free.fr/textes/29dg19.htm

En 1894, Barrès décrit la dégradation du capitaine Dreyfus :
« Quand il s'avança vers nous, le képi enfoncé sur le front, le lorgnon sur son nez ethnique (sic), l'oeil furieux et sec, toute la face dure et qui bravait, il s'écria d'une voix insupportable : "Vous direz à la France entière que que je suis innocent » 
"Judas ! Traître ! Ce fut une tempête.
Ah ! non, certes, il n'est pas au monde un groupe d'hommes qui puissent accepter cet individu. Il n'est point né pour vivre socialement. Seule, dans un bois décrié, une branche se tend vers lui. Pour qu'il s'y pende ».
Maurice Barrès, Scènes et doctrines du nationalisme (Bordas manuel de 3eme, 1971, p 149)
http://clioweb.free.fr/dossiers/dreyfus/dreyfus.htm


L'anthropologie raciale prend son essor à la fin du XVIIIe, lorsque les scientifiques veulent classer toutes les plantes, tous les animaux, tous les humains. Le comte de Gobineau, un diplomate, est souvent incriminé. 
L'Essai sur l'inégalité des races, est publié à partir de 1853 à compte d'auteur et se vend peu. La notoriété vient plus tard, du fait des ultra-nationalistes allemands qui apprécient son affirmation d'une supériorité de la race germanique aryenne sur les autres. Les nazis font traduire ces écrits et leur donnent encore plus d'écho.

L'émission rappelle le célèbre désaccord entre Jules Ferry (le prétendu devoir de civiliser les races inférieures
http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/ferry1885.asp
et Georges Clémenceau (« J'en rabats singulièrement depuis que j'ai vu des savants allemands démontrer scientifiquement que la France devait être vaincue dans la guerre franco-allemande parce que le Français est d'une race inférieure à l'Allemand »).
http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/7ec.asp

rappel : Trésors photographiques de la Société de Géographie, Expo de la BNF en 2007.
Sylvain Kahn (Planète Terre) avait invité Olivier Loyseaux pour la présenter. En janvier 2010, Jean-François Staszack a traité de la Géographie post-coloniale : les désirs d'exotisme mis à nu 
http://clioweb.free.fr/dossiers/colonial/tresorsg.htm

L'anthropologie est bien en cour dans les années 1880 (Abel Hovelacque). Elle légitime la conquête coloniale et impose dans les manuels (Paul Bert) une vision raciste en contradiction avec les valeurs républicaines. Cette dimension raciale ne concerne pas les seuls républicains de 1885, elle touche l'ensemble du continent européen et les Etats-Unis.  

Dans L'Histoire (coll n° 10) Serge Bernstein distingue 3 âges de l'antisémitisme : l'antijudaïsme catholique, l'antisémitisme socialiste, l'antisémitisme racial. Michel Winock décrit les fantasmes du racisme (supposé) scientifique (L'Histoire n° 269), et cite Drumont, Vacher de Lapouge, Alfred Fouillée, Jules Soury...

La lecture raciste culmine dans les années 1930 : exposition coloniale de 1931, recherche de boucs émissaires au lendemain de la crise de 1929. Une des formulations les plus violentes, en France, c'est celle d'Henri Béraud :

« C’est l’immense flot de la crasse napolitaine, de la guenille levantine, des tristes puanteurs slaves, de l’affreuse misère andalouse, de la semence d’Abraham et du bitume de Judée ». 
http://clioweb.free.fr/textes/depotoir.htm

En Allemagne, les délires eugénistes nazis étaient largement acceptées dans les milieux scientifiques. 
cf Benoît Massin, De l’eugénisme à la Shoah, Cercle d'étude, 2001
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article31

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Lorsqu'après la capitulation des nazis, l'UNESCO a voulu déconstruire ces préjugés (Race et histoire 1952), elle s'est heurtée à la réticence de nombreux anthropologues installés. C'est le moment où l'Afrique du Sud installe le régime d'apartheid, et où le combat contre la ségrégation commence aux Etats-Unis. Aujourd'hui encore, la race est un élément des recensements aux EU, les traducteurs de séries américaines inventent une race caucasienne ; d'autres critères d'assignation (religion) et d'autres mots (ethnique) masquent souvent mal une vision raciale et raciste.


L'anthropologie raciale a durablement marqué les esprits. Encore en 1960, quinze ans après la capitulation des nazis, elle donne encore cette vision de l'humanité dans une double page d'un manuel de géographie de 6e (Pernet - Hachette) :

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 Manuel de géographie 6e, Hachette, 1961
 http://clioweb.free.fr/manuels/pernet.htm

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« La République assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion (Constitution art 1)»

Le terme race est-il encore nécessaire ?
Jean Gayon, philosophe, professeur à l’université Paris-I
propos recueillis par Eric Rohde pour Télérama hors série (fév. 2007)
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article1943
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?rubrique15


- Pensées raciales et mythes nationaux
Histoire transnationale des pensées raciales XVIII-XXe siècles - NYU Paris

« Si d’une certaine façon les catastrophes du XXème ont rendu la notion de race impensable, elle continue à structurer les pensées et la politique dans un monde où les frontières d’antan deviennent de plus en plus fluides ».

Le séminaire organisé par Beth Epstein (NYU) et Carole Reynaud Paligot (NYU, Centre d’histoire du XIXe) – en collaboration avec Ann Thomson (Université de Paris) veut « rendre tout son historicité à la notion de race » et étudier son rôle dans l’entreprise de naturalisation et de biologisation du social (du XVIIIe siècle à nos jours) et dans « la construction des identités collectives dans l’espace occidental des années 1850-1940 ».
http://nyufresearch.wordpress.com/

 

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18 février 2011

L'unité italienne en manuels

La Fabrique vient de consacrer une semaine à l'unité italienne, en terminant pas un débat sur "l'identité nationale ", entre Dieu et le Roi. Ou comment transformer un fiasco politicien en passage obligé de la radio et des historiens universitaires ( « italianité », « britishness », « francité » ?)...
Dans ce débat, pas ou peu de classes sociales (cf Le Guépard et la Sicile), peu d'émigration massive, peu d'opposition Nord-Sud ...
http://radiofrance-podcast.net/podcast09/rss_10076.xml
Le débat au format mp3

L'occasion d'un détour par les manuels et l'histoire scolaire.

Les images sont disponibles en taille d'origine dans le répertoire
http://clioweb.free.fr/manuels/1temp/

ITA_1962

Nathan 1962, collection Monnier

Au temps de l'histoire événementielle, en 1962, l'unité italienne occupait 14 pages dans le Nathan de 1ere (coll Monnier). On y parlait de Cavour, de l'Autriche, de Plombières, de guerre, d'annexions, de plébiscites, de Pie IX qui enferme l'Eglise catholique (et romaine) dans le refus de la modernité et le libéralisme (pour un siècle) ... Pas encore de Mezzogiorno, de Guépard ou d'émigration italienne. Au moins une carte ou une caricature par double page, et 4 textes en fin de chapitre.

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ITA_1971
Bordas 1971

Pas d'extrait de texte dans ce manuel de 3e (Bordas 1971), mais une double page illustrée avec VE II, Cavour, Garibaldi et Solferino, dans un chapitre en 8 pages sur les mouvements libéraux et nationaux de 1815 à 1971 (aspirations 1815-1848, révolutions de 1848, unité italienne, unité allemande).

ITA_1985
Hachette, 2de, GREHG, 1985

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En 1985, en seconde (Hachette), environ 30 pages sur les mouvements nationaux de 1848 à 1880, dont 4 pages sur l'unité italienne et 6 pages de synthèse sur le nationalisme comme arme et comme culture (on traite de nation et de nationalité, des sources du nationalisme - 1789, le passé mythifié, l'industrialisation et l'équilibre européen). Une double page de documents présente Napoléon III, Cavour et Bismarck.

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Bordas, 1ere, Baylac, 1997

En 1997, 33 pages sur Nations et Nationalismes (1848-1914), 2 pages sur l'unité italienne où on se contente de survol en évoquant le joug autrichien, l'unité, les frustrations...

La gestion récente de la chronologie a parfois des résultats surprenants. En 1985, la rupture était placée vers 1880 ; en 2010, elle est en théorie revenue vers 1850 (mais le premier chapitre sur les migrants européens traite de la période 1850-1914 !!!). Cela conduit à casser l'étude du phénomène national et du rôle de l'Etat-nation, alors qu'une vision de longue durée aurait été davantage pertinente, ne serait-ce que pour distinguer nationalités et nationalismes pathologiques. Dans les futurs manuels de première, en septembre 2011, le second XIXe sera vraisemblablement éclipsé par un XXe survolé au pas de course, de la brutalisation consentie à la destruction des tours du World Trade Center.
Pour la place de l'histoire italienne, il ne faudra donc pas être trop exigeant...

25 septembre 2010

Les historiens et la Nation

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- Anne-Marie Thiesse était l'invitée de Sylvain Bourmeau, pour l'ouvrage Faire des Français : quelle identité nationale ? à paraître le 6 octobre (Stock) - à noter que la couverture titre « Faire LES Français ».
Une émission à enregistrer en mp3 et à écouter en différé
http://www.editions-stock.fr/

Vers la 12e mn, on parle de la généalogie de l'identité nationale, de la bascule du terme qui vient de la lutte des minorités aux USA, avant d'être appliqué à l'ensemble d'une nation présentée comme en danger ; le Club de l'Horloge obsédé par son combat idéologique contre la gauche identifiée au seul marxisme a devancé Braudel sur ce terrain. Dans une histoire globale, les historiens ont des choses à dire sur une forme politique qui a marqué et qui marque encore nos sociétés. A condition de ne pas s'enfermer dans leur propre roman national.

Le kilt écossais, un vêtement porteur de sens, extrait de l''ouvrage La création des identités nationales - Europe XVIII-XXe  (1999).  L'ouvrage lu par Gisèle Sapiro pour Politix

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version poche, 2001

Anne-Marie Thiesse, La lente invention des identités nationales
http://www.monde-diplomatique.fr/1999/06/THIESSE/12102

Les histoires nationales : des constructions de la modernité - 03/2008
extraits d’un article de la revue Actes de savoir - blog L'Europe en débat

- "Nations, peuples et États", François Bedarida et Nicolas Rousselier
dans C. Morin (dir.), 18e Congrès international des sciences historiques. Actes (Montréal, 1995), p. 3-26.
http://www.fas.umontreal.ca/HST/hst7000/TM195Bed-Rou.htm (merci H-Français et Web Archive)

- La semaine passée, dans (Concordances des temps, 18/09/2010) Henriette Asséo parlait des Tsiganes et bohémiens : le regard du XIXe siècle.

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13 juin 2010

Migrations, une exception française ?

Migrations, y a-t-il une exception française ? - Culture Académie
Gérard Noiriel et Catherine Wihtol de Wenden
un débat animé par Séverine Nikel (L'histoire) enregistré le 9 février 2010

Seulement un tiers de la population mondiale dispose d'un vrai droit à la mobilité

21 décembre 2009

Le piège de l'identité nationale

- La Fabrique des Français
Un dossier dans le dernier Monde de l'Education (15/12/2009)
. Quand l'histoire raconte des histoires - Le Monde de l'Education
. Pendant un siècle, la fabrique du citoyen a tourné à plein régime
Claude Lelièvre commente Le Tour de France par deux enfants (1877) : " Ce qui est mis en avant, c'est la France, pas les Français.Notre enseignement de l'histoire n'a jamais été ethnique, identitaire, même s'il fut très national."
"L'absolutisme royal ne voyait que des sujets ; une nation moderne est une nation de citoyens, sans Dieu ni roi. Et cette nation, l'école en sera la matrice." "La seule identité imposée par la République, c'est la laïcité, rien d'autre..."
ajoute Antoine Prost.
. Un débat impensable en Allemagne (qui préfère le patriotisme de la Constitution)
. Enfants d'immigrés, l'école leur a appris à aimer les valeurs de la République - Le MdE
. A l'école, on parle de la nation, pas de l'identité - Le Monde de l'Education
. Le goût de la France s'apprend de visu et in situ
. Quand on habite en France, on est forcément français ?
. A la porte Dorée, à Paris, un musée en quête d'identités
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- La Nation a fait son temps ! écrit Jean Rouaud dans Le Monde 12/12/2009
Le débat sur l'identité a créé un climat délétère.
" dès lors que les maîtres - et on remarque cette manière, ce ton de proviseur chez ceux qui nous gouvernent,   toujours à nous menacer, le doigt pointé, de cent lignes - ont donné le signal du relâchement général, on voit les cancres de la classe politique ... débiter leurs insanités "

Le débat sur l'identité nationale tourne au débat sur l'islam, titre Le Monde 09.12.09
Est-ce le signe d'une dérive récente des médias, où tout sujet est aussitôt considéré sous un seul angle supposé religieux ?

Débat contradictoire ?
Si j'en crois la presse locale, plusieurs débats ont surtout ressemblé à une réunion électorale des droites, sans confrontation de points de vue opposés. Juste avec un surplus de discours xénophobes.

Débat argumenté ?
Les géographes soulignent la multiplicité des appartenances  et des échelles à  utiliser pour  étudier le réel.
Les historiens ont beaucoup travaillé dans ce domaine. Le Monde cite les ouvrages de Patrick Weil (Qu'est-ce qu'un Français ? La France et ses étrangers, Liberté, égalité, discriminations...). La xénophobie des années 1930 est présente dans les manuels de 1ere ("sommes-nous le dépotoir du monde ?" Béraud dans Gringoire 7 août 1936). Nous savons à quoi cette xénophobie et ce racisme ont conduit.
« Laissez Marc Bloch tranquille ! » ont demandé à plusieurs reprises les proches de l'historien fusillé par les Nazis. Marc Bloch le patriotisme de l'action

Le site du CVUH a longuement analysé les instrumentalisations de l'histoire par les hommes du pouvoir.

La comparaison avec nos voisins européens, avec les Etats-Unis, avec la Chine communiste ou avec le Japon serait aussi instructive.

"Pour en finir avec le piège de l'identité nationale", Yves-Charles Zarka distingue deux formes d’identité. « On pose une question sur une identité de réflexion, mais on feint d'attendre la définition d'une identité permanente ». Selon lui, il faut refuser de réifier cette identité, ce qu’a toujours fait l'extrême droite qui pense en terme d’exclusion. Le Monde 11.12.09

Pour Michel Feher (La suite dans les idées 19/12/2009), faute de pouvoir afficher des résultats économiques dans un monde dérégulé, les gouvernants surinvestissent les questions de frontières et de migrations (identité nationale qui serait menacée par l'immigration chez NS,  britishness chez  Brown...). Michel Feher compare cette opération avec le vote des étrangers, un chiffon rouge agité par Mitterrand. L'ennui, selon lui, c'est qu'il s'agit d'un fusil à un coup qui risque de se retourner contre ceux qui le manient. En 2007, il suffisait de créer un ministère pour donner l'impression d'agir. Aujourd'hui, il n'y a plus de solution simpliste : le ministère de l'immigration existe déjà, et plusieurs intellectuels en demandent la disparition.

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04/12/2009 : «Nous exigeons la suppression du ministère de l’Identité nationale et de l’Immigration»
«Libé» publie l’appel de vingt chercheurs «contre ce rapt nationaliste de l’idée de nation».

04/12/2009 : Michel Wieviorka : «Ce débat conforte des positions de fermeture et de xénophobie, plus que d’ouverture»

19/12/2009 - Libération : « Arrêtez ce débat, monsieur le Président ! » SOS Racisme lance une pétition

21/12/2009 : André Fontaine Identité nationale, la quadrature de l'Hexagone Le Monde

La fabrique de l'identité nationale selon Thierry Pech - Alter éco

26/12/ : dans La vie des idées :
« Parler d’autres langages que celui de la science »,  Entretien avec Gérard Noiriel 08/01/2008
L’« identité nationale » : un faux problème, par Evelyne Grossman, 08/01/2008 (GN,  À quoi sert « l’identité nationale » ?)
De la nation France et de la démocratie, par Ismaïl Ferhat, 19/09/2008 (Vincent Duclert, La France, une identité démocratique, les textes fondateurs, Seuil).
Comment se sentir européen ?, par Céline Spector, 29/11/2007 (JW Müller, Constitutional Patriotism, Princeton)
Comment on identifie les étrangers, par Quentin Deluermoz, 11/03/2008 (L’Identification, genèse d’un travail d’État, Belin)

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