MEN : Tu devras...
Quand le ministère de l'éducation nationale paie des communicants
pour vanter son actuelle campagne de recrutement...
Au temps de Peillon, la campagne de 2013 avait fait jaser
(Qui veut la réussite de tous ? - qui oserait vouloir l'échec de tous ?)
Et en 2011, au temps de Chatel, les chargés de propagande avaient fait fort
dans une communication personnalisée et genrée (rêves ou ambitions ?)
http://clioweb.canalblog.com/archives/2013/02/08/26366300.html
rappel : masterisation - http://clioweb.canalblog.com/tag/hamsterisation
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Quand le MEN recrute ...
Apprendre à apprendre, étudier l'esprit libre, la réussite de tous
La nouvelle campagne de pub du MEN. (souce NP)
Loys Bonod (comment j'ai pourri le web) a ajouté des variantes :
Qui veut être muté très loin ?
Qui veut être mal payé ?
Qui veut être déconsidéré ?
http://www.laviemoderne.net/clapotis/035-qui-veut-etre-professeur.html
A comparer avec les rêves de Laura et les ambitions de Sébastien
en 2011, au temps de la chatelisation et de la hamsterisation
Martin Vidberg avait alors ajouté sa touche personnelle :
http://vidberg.blog.lemonde.fr/2011/06/09/education-nationale-engagez-vous/
Rappel : dans les manifs de 2011, ces invitations :
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Une France sans profs ?
La France doit investir dans ses enseignants
éditorial du journal Le Monde 12.07.2012
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/07/12/la-france-doit-investir-dans-ses-enseignants_1732684_3232.html
Une France sans "profs" ? L'image étonne, pour ne pas dire qu'elle révolte. Dans un pays qui depuis 1870 a très largement été fait par les enseignants du primaire et du secondaire, on ne trouverait plus de professeurs ? Dans un pays où le taux de chômage des jeunes dépasse les 22 % de la population active, on manque de candidats au métier d'enseignant ? Dans un pays où la salle de classe a été sacralisée par la littérature et la mythologie nationale, il y aurait une crise des vocations ?
Publiés cette semaine, les résultats 2012 du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du deuxième degré, ou Capes, sont sans appel. Il y avait peu de places ouvertes cette année : 4 847 postes à pourvoir. Près de 15 % sont restés vacants. Pas de candidats. Si l'on veut être optimiste, on relèvera que 2011 a été pire : 20 % de taux de vacance.
La profession n'attire plus. C'est triste en soi. Cela a des conséquences plus graves. La rareté des candidatures oblige à recruter plus large : il faut mettre des professeurs en face des élèves. On s'efforce de maintenir le niveau du professorat, certes. Mais enfin, les critères de sélection sont assouplis : le niveau baisse - dans la France de 2012 qui se goberge de grands discours sur l'économie du savoir.
Pourquoi cette désaffection ? C'est l'histoire d'une faillite collective, où la gauche n'a pas fait mieux que la droite, l'Etat que la "société civile", les enseignants que les parents.
Sans entrer dans les raisons profondes de cette évolution, on notera que le métier de professeur a perdu de son attractivité, comme diraient les économistes : statut social et rémunération effondrés. Un enseignant "bac + 5" débute sa carrière à 1 580 euros mensuels ; dix ans plus tard, il empochera à peine 1 900 euros.
Ce sont des salaires inférieurs à la moyenne de l'OCDE (Amérique du Nord, Japon, Europe). La France sous-paye ses enseignants. Quand on sait qu'elle est l'un des pays d'Europe qui consacre le plus de fonds publics par tête d'élève du secondaire, on imagine un gros "bug" - des crédits éparpillés n'importe comment dans une invraisemblable palette d'"options" d'études qui font qu'on peut passer le bac en cinquante langues, à l'heure où le niveau en français ne cesse de baisser !
Autre originalité française : on envoie les tout jeunes enseignants, ceux qui par définition ont le moins d'expérience, dans les écoles les plus difficiles. En Chine, la région de Shanghaï tente avec succès l'expérience inverse : les professeurs les plus compétents et les plus expérimentés sont affectés aux quartiers les moins favorisés.
François Hollande a raison de vouloir muscler l'encadrement général de nos établissements. Nicolas Sarkozy n'avait pas tort de vouloir des professeurs peut-être moins nombreux mais mieux payés. Evitons les approches simplistes. Il faut des professeurs bien formés, payés et considérés. Cela ne relève pas de la dépense publique, mais de l'investissement dans l'avenir. C'est une question morale autant que stratégique.
La masterisation retoquée
- Le Conseil d'Etat retoque la réforme de la mastérisation - Le Monde Education
http://tinyurl.com/d9cydzc
Un article du Monde rappelle la décision du Conseil d'Etat, envisage les options possibles pour l'actuel ministre et confirme plusieurs constats :
. Le ministre précédent a été expert en casse durable. Pas besoin de négocier, pas nécessaire de dégager un consensus entre les acteurs. Il suffit juste de signer un décret (et de penser à faire signer sa collègue des universités).
. Pour les thatchériens, le court terme écrase tout le reste : récupérer 4000 postes, cela vaut bien de dégrader les conditions de travail et de priver une génération de formation initiale en alternance.
. Il est même possible de tenter de cacher cette brutalisation
en la costumant en menschen material (ressources dites ""humaines"").
Un lien rappelle le jugement de 2 IG sur le « bilan globalement positif » de cette démolition.
- Zéro pointé sur l'aide personnalisée - Libération Education
Selon une enquête du SNUipp-FSU, 8 enseignants sur 10 jugent son efficacité insatisfaisante.
- 06.06.2012 - Peillon en mode pianissimo - Libération, à lire en ligne le jeudi 7
Très attendu, le ministre de l’Education multiplie les contacts, sans trop s’avancer.
http://www.liberation.fr/societe/2012/06/05/peillon-en-mode-pianissimo_823873
« Nos collègues veulent des gestes dès la rentrée » - Libération, 05.06.2012
Frédérique Rolet, cosecrétaire générale du Snes-FSU évoque une décharge pour la formation des jeunes profs (3 ou 6 heures ?) - http://www.liberation.fr/societe/2012/06/05/nos-collegues-veulent-des-gestes-des-la-rentree_823872
- L'Education est devenu un enjeu politique. Les débats s'annoncent difficiles, avec deux camps inconciliables :
. L'innovation est absolument nécessaire, affirme Antoine Prost (Le Café). Mais elle inquiète le ministère qui lui préfère l'obéissance à la hiérarchie et les routines (quantifiables)
. Les propos de V. Peillon sont vilipendés sur Neoprofs où la pédagogie et l'innovation n'ont pas bonne presse ...
- Apprendre avec les tice en HG, Sylvain Genevois, Les Cahiers pédagogiques
La question de la « plus-value » des TICE risque de leur attribuer le pouvoir de changer la pédagogie ou de les réduire à un simple support. Un outil n’est jamais complètement neutre. Il convient donc de s’interroger sur ce que les tice changent vraiment dans les pratiques ordinaires.
La principale légitimité des apprentissages numériques est social ; ils ne peuvent pas dépendre uniquement d'injonctions (programmes, IPR...)
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Education : quelle politique ?
- NS, FH, deux parcours politiques - http://29.media.tumblr.com/tumblr_m3qv0mAQs81qhwr35o1_r1_1280.png
- Québec : Printemps Erable, les étudiants reconduisent la grève. Le Monde Amériques
- François Hollande, L'école, fondement de notre République -
Je veux une refondation de l'Ecole - le discours d'Orléans - 9 février 2012
Le texte : http://www.educationetdevenir.fr/spip.php?article669
Les vidéos sur le site du PS :
http://www.parti-socialiste.fr/articles/francois-hollande-je-veux-une-refondation-de-lecole
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- Quelle politique pour l'éducation après le 6 mai ? - Rue des Ecoles 09.05.2012
Les points de vue de trois journalistes :
Emmanuel Davidenkoff, L'Etudiant
Natacha Polony, Le Figaro
Maryline Baumard, Le Monde
Après un débat entre 2 politiques, la vision des journalistes ... L'émission est révélatrice à travers les arguments (le flou supposé ou la négociation globale, une prétendue vision commune ump-ps), les sous-entendus, les paradoxes (Qui a supprimé les iufm ?)
Une émission est-elle prévue avec les acteurs de terrain ?
L'émission au format mp3 :
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11192-09.05.2012-ITEMA_20367062-0.mp3
Dans le monde de l'Education, les attentes sont immenses, après 5 ans de casse méthodique.
Les réponses seront-elles à la hauteur des attentes ?
La protestation contre la logique managériale a beaucoup fédéré.
Sera-t-il possible de susciter un consensus entre des tenants de visions opposées de l'Ecole ?
Le calendrier est aussi difficile : il faut mener de front le court terme (les législatives, "Comment gérer la rentrée 2012 et lui donner un petit air de rentrée de gauche, alors qu'elle a été préparée par Chatel et la droite ?") et le long terme ("refonder une école républicaine, cela ne se fait pas en claquant des doigts"). De nombreux dossiers sont explosifs (définition du métier, rythmes, évaluations ). La négociation avec les partenaires ne sera pas simple. Les syndicats sont divisés (et moribonds selon la formule d'E.D.).
Parmi les enjeux évoqués lors de l'émission :
- Quelles doivent être les priorités de l'Ecole ? Les savoirs ? La formation intellectuelle ? (cf l'ex des maths où l'apprentissage de la numération occupe une place excessive)
- Quelle formation des profs reconstruire après la démolition chatelienne ?
- La place du numérique à l'école est abordée en fin d'émission.
On y entend surtout un choc d'opinions et des considérations qui paraissent très vagues ( Enseigner l'essentiel, l'allusion aux Zipad :-), le choc des pros et des antis, L'informatique outil, Apprendre à débrancher les écrans...).
Sur ce terrain, écouter plutôt D Cardon et S Soudoplatoff à Lyon.
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- Education : le programme Hollande pour la rentrée scolaire
Maryline Baumard, Le Monde 10.05.2012
http://www.lemonde.fr/education/2012/05/10/le-programme-hollande-pour-la-rentree-scolaire
Le Monde cite les "hommes de l'ombre" qui ont travaillé sur le dossier :
Jean-Paul Delahaye
Alexandre Siné
Jean-Yves Daniel
Daniel Assouline
Daniel Bloch
Bruno Julliard
Yannick Trigance
- Quelles urgences pour le prochain ministre ? E Davidenkoff, France-Info
- Le quinquennat NS a divisé profs et chefs d'établissement - Le Monde 09.05.2012
http://www.lemonde.fr/ecole/2012/05/09/divise-profs-et-chefs
.http://www.franceinfo.fr/education-jeunesse/question-d-education/quelles-urgences-attendent-le-futur-ministre-de-l%E2%80%99education-nationale-611003-201
Evaluation des profs : un décret mort-né
- Décret n° 2012-702 du 7 mai 2012 portant dispositions statutaires relatives à l'appréciation et à la reconnaissance de la valeur professionnelle de certains personnels enseignants, d'éducation et d'orientation relevant du ministre chargé de l'éducation nationale
Chapitre IV : Dispositions modifiant le décret n° 72-580 du 4 juillet 1972 relatif au statut particulier des professeurs agrégés de l'enseignement du second degré. Extrait : ... un entretien professionnel intervient tous les trois ans ... L'entretien est conduit, pour les professeurs agrégés qui exercent des fonctions d'enseignement relevant de l'enseignement scolaire, par le chef de l'établissement dans lequel ils sont affectés
« Art. 7-1. - Pour les personnels qui exercent des fonctions d'enseignement relevant de l'enseignement scolaire, l'entretien professionnel est réalisé sur la base d'une autoévaluation. Celle-ci consiste pour l'enseignant à analyser et expliciter :
« 1° Sa capacité, en termes disciplinaires et didactiques, à faire réussir les élèves, dans le respect des programmes et des politiques éducatives ;
« 2° Son apport à l'amélioration de l'enseignement de la discipline dans l'établissement et à la diffusion des méthodes d'enseignement ;
« 3° Sa contribution à la mise en œuvre du projet d'établissement, au travail en équipe et à l'approche interdisciplinaire de l'exercice des fonctions ;
« 4° Sa participation à la qualité du climat scolaire dans l'établissement ;
« 5° Les besoins d'accompagnement et de formation dont il estime devoir bénéficier prioritairement.
« Pour chacun des critères d'autoévaluation énumérés aux 1° à 4°, l'enseignant précise les résultats obtenus au regard des objectifs qui lui ont été assignés.
Chapitre V : Dispositions modifiant le décret n° 72-581 du 4 juillet 1972 relatif au statut particulier des professeurs certifiés
Chapitre VIII : Dispositions modifiant le décret n° 86-492 du 14 mars 1986 relatif au statut particulier des professeurs d'enseignement général de collège
Chapitre IX : Dispositions modifiant le décret n° 90-680 du 1er aout 1990 relatif au statut particulier des professeurs des écoles
Chapitre X : Dispositions modifiant le décret n° 91-290 du 20 mars 1991 relatif au statut particulier des directeurs de centre d'information et d'orientation et conseillers d'orientation-psychologues
Chapitre XI : Dispositions modifiant le décret n° 92-1189 du 6 novembre 1992 relatif au statut particulier des professeurs de lycée professionnel
http://www.legifrance.gouv.fr/Texte=JORFTEXT000025824582
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- Un communiqué du PS précise que ce texte sera abrogé par le prochain gouvernement :
http://www.parti-socialiste.fr/communiques/concernant-les-nouvelles-modalites-devaluation-des-personnels-enseignants
Concernant les nouvelles modalités d’évaluation des personnels enseignants
Le texte portant sur l’appréciation de la valeur professionnelle des enseignants a été publié au Journal officiel du 8 mai 2012, après avoir été unanimement rejeté par les organisations syndicales présentes au Comité technique ministériel du 15 mars 2012.
La gestion de ce dossier important a constitué, de la part du gouvernement sortant, un modèle de mépris du dialogue social dont il fut coutumier, mais la date retenue pour la publication constitue aussi un passage en force du point du vue politique peu compatible avec les usages républicains et tout à fait inacceptable.
Le jeu de dupe, qui a consisté pour l’équipe de Luc Chatel à laisser croire, durant l’automne 2011, que les discussions au fond de ce dossier majeur se poursuivraient et porteraient à la fois sur la reconnaissance de la valeur de l’investissement des enseignants du service public d’éducation, ainsi que sur l’effet de cet investissement sur la qualité des enseignements dispensés à nos élèves, a constitué une caricature inacceptable de dialogue social. Aucun échange constructif n’a en réalité eu lieu.
Les atermoiements du gouvernement sortant ont de plus provoqué un doute sérieux dans l’encadrement des écoles, des collèges et des lycées sur les rôles effectivement dévolus, dans ce dispositif, aux corps d’inspection et de direction dans la pseudo-procédure d’évaluation proposée. Les nombreux amendements du ministre proposés dans une totale improvisation lors du Comité technique du 15 mars ont de plus montré le degré d’impréparation du dossier.
C’est pourquoi, dès la prise de fonction de François Hollande et la mise en place du nouveau gouvernement, ce texte sera abrogé.
[ Un rappel préalable : les profs sont évalués et notés, par un inspecteur général ou un IPR pour la partie pédagogique, par le proviseur ou le principal pour la partie administrative. Un parti politique peut avoir intérêt à faire croire le contraire aux électeurs. Ce qui est en cause, c'est ne n'est pas le principe de l'évaluation, mais la forme imaginée par le cabinet Chatel. Depuis 5 ans, le mot réforme a trop souvent servi à masquer ue entreprise de démolition : suppression de la formation des jeunes enseignants, postes supprimés, déstructuration de l'HG en lycée, etc.
Sur le site du Café, Jean-Louis Auduc y voit une ultime provocation du libéralisme autoritaire.
« Alors que le suffrage universel s’est clairement prononcé le 6 mai 2012 pour un candidat à la Présidence de la République qui a une autre vision de l’école que l’actuel ministre Luc Chatel, celui-ci vient de faire publier au Journal Officiel du 8 mai 2012, le décret daté du 7 mai 2012 concernant les procédures d’évaluation des enseignants. » Un pouvoir désavoué par l'électorat utilise la période de transition pour laisser à son successeur un cadeau empoisonné sur un sujet très controversé ...
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La France des commémorations
Rémi Dalisson (U de Rouen), Et la France dans tout cela ? La Fabrique de l'histoire, 20.04.2012
en mp3, au début de l'émission
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10076-20.04.2012-ITEMA_20361988-0.mp3
extrait :
11 cérémonies nationales honorent des guerres.
Aucun conflit du XXe, victoire ou défaite, n'est oublié dans ces commémorations.
« En écoutant les autorités et les grandes plumes officielles discourir et commémorer,
voire surjouer aux faits de guerre,
l'historien des commémorations ne peut s'empêcher de penser à Barrès,
dans Scènes et doctrine du nationalisme 1905 :
« avec une chaire d'histoire et un cimetière, on a l'essentiel de la patrie ».
si l'enseignement de l'histoire tend à disparaître du système éducatif,
mais aussi de la formation ou de la non-formation des enseignants
depuis la désespérante masterisation,
que reste-t-il pour faire sens et bâtir une nation, un langage commun ?
Rien ou si peu
Il reste les cimetières, et cette obsession du sacrifice guerrier, de la grande figure
comme si la terre gorgée du sang des ancêtres et des morts à venir
suffisait dessiner les contours d'un pays refermé sur son histoire et ses
mythes purement nationaux et militaires;
comme si le sang et la mort étaient les seuls viatiques d'une identité
exclusivement tournée vers le passé, le rituel et ses certitudes ...
... dans cette nostalgie identitaire qui fleure bon le XIXe,
et à laquelle la commémoration de guerre est réduite,
c'est la mémoire fantasmée qui prend le pas sur l'histoire ou sur les histoires
c'est la France qui se replie,
au risque de se couper du reste du monde et de ses évolutions,
en agitant les peurs identitaires dont on sait les conséquences
qu'elles eurent dans le passé et qu'elles ont encore de nos jours ».
Le bac, un enjeu électoral ?
A quoi sert une campagne électorale ?
A faire des annonces spectaculaires pour séduire un électorat, tout en évitant de débattre patiemment et sereinement sur les enjeux de fond...
- Luc Chatel planche sur une réforme du bac - Libération
http://www.liberation.fr/societe/01012395475-vers-une-reforme-du-bac
Ce matin, le ministre de l'Education, Luc Chatel, a présenté «des pistes de réflexion» pour une réforme du bac dès 2014 si la droite reste au pouvoir. Au menu : moins de choix dans les langues étrangères, plus d'épreuves de rattrapage en tant que telles... Et des notes éliminatoires dans certaines disciplines jugées fondamentales.
- Changer le bac, des pistes pour le futur président - Le Monde 12.03.12 -
Un rapport a été commandé à un IGEN et à un Inspecteur des Finances…
en pdf : http://media.education.gouv.fr/file/2012/09/9/BAC-evolution-diffusion_210099.pdf
« Il y a des sujets qui méritent longue maturation. Installé rue de Grenelle depuis le 23 juin 2009, Luc Chatel aura laissé passer 992 jours avant d'ouvrir le dossier du baccalauréat à 55 jours de son départ »
« En fait, les auteurs du rapport proposent de revisiter le monument de fond en comble pour atteindre trois objectifs : « une simplification dans l'organisation de l'examen, une amélioration de sa qualité certificative et un renforcement de son articulation avec l'enseignement supérieur ». Le tout, évidemment, « sans porter atteinte à son caractère de 'rite initiatique' dans les valeurs sociales françaises ».
http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/03/12/changer-le-bac
- Vers des notes éliminatoires au bac , résume Marie-Estelle Pech pour Le Figaro, 12.03.2012
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/03/11/
- Les 9 coups qui ont plombé le moral des profs depuis 2007
Nolwenn Le Blevennec - Rue 89, 12.03.2012
dont les suppressions de postes, la démolition de la formation initiale, le rôle donné aux chefs, la compétition entre établissements, les discours méprisants (bac +5 pour changer les couches) …
http://www.rue89.com/2012/03/12/les-neuf-mesures-qui-ont-plombe-le-moral-des-profs
dans Google images, taper "L'école au bout du rouleau" :-):-)
- Chatel veut accélérer les sanctions contre les fraudeurs au bac. AFP
Dans l'actualité de l'éducation, que retient la presse régionale, dans sa Une ?
La fraude et les fraudeurs, un thème adoré de la droite en campagne,
utile pour tenter d'échapper au bilan de 2 quinquennats.
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Moins d'élèves, moins d'échecs ?
- Inspection mitigée pour la réforme du lycée - Libération
Les mesures censées révolutionner le système depuis deux ans n’ont pas changé grand-chose.
http://www.liberation.fr/societe/01012395074-inspection-mitigee-pour-la-reforme-du-lycee
- Rééquilibrer les filières ? La série S continue d'attirer 1/3 des lycéens de première
- Peu de succès des séries technologiques (avec des sigles évocateurs comme ... STI2D)
- Accompagnement personnalisé
- 25 % de l'horaire à la discrétion des proviseurs : chaque lycée fait un peu ce qu'il veut, il en ressort beaucoup de confusion.
[ Ajouter au moins « une réussite ! » : la suppression de l'HG pour tous en Terminale S a permis de déstructurer l'ensemble de l'histoire scolaire au lycée - cf le programme de première ]
Le rapport de l'Inspection au format pdf
- Moins d'élèves, moins d'échecs ?
Marie Duru-Bellat, Sciences Humaines, n° 235 - mars 2012
http://www.scienceshumaines.com/moins-d-eleves-moins-d-echecs_fr_28448.html
Taille des classes, réussite scolaire - La recherche en éducation s'est longtemps reposée sur une idée reçue : la taille de la classe n’affecterait guère les acquisitions des élèves. Mais depuis quelques années, les recherches apportent d’importantes nuances.
En 2006, « Thomas Piketty et Mathieu Valdenaire affirmaient qu’une forte politique de ciblage,
avec une réduction supplémentaire de 5 élèves dans les classes de ZEP,
permettrait de réduire d’environ 50 % les inégalités de performance avec les classes non ZEP ».
Les études sur l'impact de la taille des classes ont souvent oublié de prendre en compte la qualification des enseignants. Or des « travaux de P. Bressoux montrent à cet égard l’importance d’une formation initiale : former les enseignants débutants équivaut à une réduction de la taille des classes de 10 élèves (en mathématiques) ».
« Deux années d’expériences supplémentaires de leur enseignant au CP dépassent l’effet d’un élève en moins par classe. »
« Une chose est sûre, on n’a pas tout essayé pour réduire l’échec scolaire.
Ces recherches montrent les impasses d’une politique qui à la fois supprime toute formation [professionnelle initiale], d’une politique qui affirme tranquillement qu’il est possible d’augmenter la taille des classes sans dommages pour les élèves… »
Les 3 articles cités sont disponibles en ligne :
- Thomas Piketty et Mathieu Valdenaire, L’impact de la taille des classes sur la réussite scolaire dans les écoles, collèges et lycées français : Estimations à partir du panel primaire 1997 et du panel secondaire 1995, Paris : Ministère de l'éducation nationale, Les Dossiers n°173, 2006, 153p.
http://www.jourdan.ens.fr/~valdenaire/dossier.pdf
http://www.jourdan.ens.fr/~valdenaire/
- Bressoux, P., & Lima, L. (2011, février). La place de l’évaluation dans les politiques éducatives: le cas de la taille des classes à l’école primaire en France. Communication présentée à la journée des EDSE : "Analyser les politiques éducatives: outils, concepts et méthodes". Genève, Suisse.
http://web.upmf-grenoble.fr/sciedu/lima/bressouxlimageneve.pdf
http://web.upmf-grenoble.fr/sciedu/lima/
extrait :
L’affirmation du MEN selon laquelle « les études et expériences les plus récentes indiquent que la diminution des effectifs dans les classes n’a pas d’effet avéré sur les résultats des élèves » est critiquable .
Le fait d’en déduire que « L’augmentation de la taille des classes peut donc être globalement envisagée sans dégradation des résultats des élèves » l’est encore plus.
- Bressoux, P., Kramarz, F., & Prost, C. (2009). Teachers' training, class size and students' outcomes : learning from administrative forecasting mistakes. Economic Journal, 119, 540-561
http://web.upmf-grenoble.fr/sciedu/pbressou/doc/BressouxEconomicJournal.pdf
http://web.upmf-grenoble.fr/sciedu/pbressou/
Autres articles de Marie Duru-Bellat dans Sciences Humaines
Education : l'embrouille
- Education : le bilan du premier quinquennat de dix ans.
Démolition de la formation, suppression de postes, collèges ghettos, suppression de l'HG en Term S ...
- 26 heures pour les profs: l'embrouille de Sarkozy - blog C'est classe.
http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2012/03/les-26-heures
« Que ce soit faisable ou pas est finalement assez secondaire. L'important est de frapper les esprits …»
« NS a multiplié les heures sup à mesure qu'il supprimait des postes de profs ».
Heures de cours ou heures de présence, professeurs polyvalents, un bureau par prof ... Véronique Soulé commente les annonces du sortant et conclut : « le candidat sait-il lui-même où il va précisément ? Tout se passe comme s'il voulait surtout faire du bruit et de la fumée. Alors mieux vaut s'arrêter là et en finir une fois pour toutes ».
- Sarkozy conjugue l'éducation au passé recomposé - Libération Education analyse les réactions des acteurs.
La suppression du collège unique ? Comme 1968, c’est un marronnier très porteur pour faire campagne à droite.
Les profs polyvalents en 6e-5e, les PEGC, le retour ?
La réforme du bac (avec notes éliminatoires ?)
Pour Claude Lelièvre, «Sarkozy veut installer deux barrages : l'un à la fin de la cinquième et un autre avec le baccalauréat. C'est passé complètement inaperçu, mais c'est très important comme réforme.
http://www.liberation.fr/societe/01012393458-sarkozy-conjugue-l-education-au-passe-recompose
- Un professeur qui fait son travail est un fainéant... blog Activistes 2012
Pour Jean-Michel Gaulon, le discours illustre une profond mépris et une réelle méconnaissance du monde de l'éducation, pris en compte seulement à la veille d'une élection.
« Dans une Ecole où les élèves sont hystérisés par la Réussite, où cette dernière est entièrement de la responsabilité du professeur, où l'enseignant est devenu un « fournisseur d'accès » aux examens avec obligation de réussite - eh bien oui, le professeur qui fait son travail dans l'horaire prévu par le métier est considéré comme un fainéant et un tire-au-flanc ».
http://activistes2012.blogs.liberation.fr/blog/2012/03/discours-%C3%A9ducatifs.html
- Education : quand NS recycle ses promesses de 2007 - Libération Education
Intégration de tous les handicapés en classe, revalorisation des salaires des enseignants... Sur l'éducation, les mots sont presque les mêmes, 5 ans après.
http://www.liberation.fr/politiques/06014932-2007-2012-sarkozy-reprend-les-memes-promesses
NS, les profs et l’argent, de 2007 à 2012 - Sujet équivalent traité par Le Monde Education
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/02/29/
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