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8 juin 2016

Les Accords Matignon 7 juin 1936

 

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080636-huma

L'Humanité, 8 juin 1936
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k406738p.item
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302/date1936

 

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L'action française, 8 juin 1936 source Gallica

La CGPF (Confédération générale de la production française) a été créée le 19 mars 1919
Elle devient le 4 août 1936 la confédération générale du patronat français (CGPF) présidée par C-J Gignoux.
Le Conseil national du patronat français (CNPF) créé en décembre 1945 est rebaptisé Medef en 1998
(Seillère 1998-2005, Parisot 2005-2013 puis Gattaz 2013- ).

mars 1936 : Réunification de la CGT et de la CGTU lors du congrès de Toulouse (2 mars-5 mars)
déc 1947 :  nouvelle scission de la CGT et naissance et la confédération « CGT-Force Ouvrière » (FO).



Les Accords Matignon, 7 juin 1936
site de l'Assemblée nationale
http://www2.assemblee-nationale.fr/static/evenements/1936/Les_accords_de_Matignon7juin36.pdf


« Les délégués de la Confédération générale de la production française et de la CGT se sont réunis sous la présidence de Monsieur le Président du Conseil, et ont conclu l’accord ci-après, après arbitrage de Monsieur le Président du Conseil :

Art.1. La délégation patronale admet l’établissement immédiat de contrats collectifs de travail.

Art.2. Ces contrats devront comprendre notamment les articles 3 à 5 ci-après.

Art.3. L’observation des lois s’imposant à tous les citoyens, les employeurs reconnaissent la liberté d’opinion, ainsi que le droit pour les travailleurs d’adhérer librement et d’appartenir à un syndicat professionnel constitué en vertu du livre III du Code du travail. Les employeurs s’engagent à ne pas prendre en considération le fait d’appartenir ou de ne pas appartenir à un syndicat pour arrêter leurs décisions en ce qui concerne l’embauchage, la conduite ou la répartition du travail, les mesures de discipline ou de congédiement (...)

Art.4. Les salaires réels pratiqués pour tous les ouvriers à la date du 25 mai 1936 seront, du jour de la reprise du travail, rajustés suivant une échelle décroissante commençant à 15% pour les salaires les moins élevés pour arriver à 7% pour les salaires les plus élevés, le total des salaires de chaque établissement ne devant, en aucun cas, être augmentés de plus de 12% (...)

Art.5. En dehors des cas particuliers déjà réglés par la loi, dans chaque établissement comprenant plus de dix ouvriers, après accord entre organisations syndicales, ou, à défaut, entre les intéressés, il sera institué deux ou plusieurs délégués ouvriers selon l’importance de l’établissement. Ces délégués ont qualité pour présenter à la direction les réclamations individuelles qui n’auraient pas été directement satisfaites, visant l’application des lois, décrets, règlements du Code du travail, des tarifs de salaires, et des mesures d’hygiène et de sécurité (...)

Art.6. La délégation patronale s’engage à ce qu’il ne soit pris aucune sanction pour faits de grève.

Art.7. La délégation confédérale ouvrière demande aux travailleurs en grève de décider la reprise du travail dès que les directions des établissements auront accepté l’accord général intervenu et dès que les pourparlers relatifs à son application auront été engagés entre les directions et le personnel des établissements ».



La semaine de 40 heures, les congés payés font partie du programme du Front populaire.
Ils ne sont pas mentionnés dans les Accords,
mais les lois sont votées rapidement.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_Matignon_(1936)


Front populaire, les lois adoptées en juin 1936

http://www2.assemblee-nationale.fr/14/evenements/2016/80eme-anniversaire

La semaine de 40 heures, loi du 12 juin 1936, promulguée le 21 juin 1936
discussion d'un projet de loi tendant à instituer la semaine de 40 heures dans les établissements industriels et commerciaux et à fixer la durée du travail dans les mines souterraines.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63118090/f1.item.zoom

Les  congés payés, loi du 11 juin 1936, promulguée le 20 juin
Loi instituant un congé annuel payé dans l'industrie, le commerce, les professions libérales, les services domestiques et l'agriculture -
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5714372q/f2.item

Conventions collectives
Les  11 et 19 juin 1936, la Chambre des députés discute et adopte, par un vote à main levée, le projet de loi relatif à la convention collective de travail.
Pour l'industrie et le commerce, la loi du 24 juin 1936 complète la loi de 1919.

 

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Le Figaro, 8 juin 1936 - source Gallica

 

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L'action française, 8 juin 1936 source Gallica

 

- Les grèves de mai-juin 1936 revisitées , Antoine Prost, Le Mouvement Social 3/2002 (no 200)
http://www.cairn.info/revue-le-mouvement-social-2002-3-page-33.htm

AP y voit une réponse ouvrière à la pression patronale et à la taylorisation sans contrepartie salariale.
Avec les conventions collectives, le lieu de travail sort de la sphère privée. «l’entreprise n’est plus une grande famille, et les ouvriers ne sont plus des domestiques, des serviteurs... » Le contrat de travail est d’ordre public.
A comparer avec la loi-travail qu’Hollande veut imposer en 2016


- Aux origines ouvrières du Front populaire, Gérard Noiriel, Le Monde diplomatique juin 2016

« Le 3 mai 1936, le gouvernement de Léon Blum parvenait au pouvoir dans une France affaiblie par la crise économique et menacée par la guerre. Cette date constitue le point de départ politique du Front populaire. Mais elle occulte les conditions d’émergence et les racines sociales d’un mouvement de grèves sans précédent, qui permit des avancées considérables ».
Pour GN, le mouvement de grèves ne commence pas le 3 mai 1936, après la victoire électorale du FP mais en 1933 (Renault-Billancourt)
« Les luttes sociales et l’action collective dans les entreprises paient ».
« Le Front populaire montre que les représentations collectives de la société sont bouleversées quand la classe ouvrière fait entendre sa voix ».


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6 juin 2016

L'Humanité : unes 24 mai-6 juin 1936

 

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L'Humanité, samedi 6 juin 1936
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302/date1936.item

 

Front populaire
Titres de L'Humanité en Une (24 mai - 6 juin 1936)


24 mai 1936
Elle aura sa revanche (La Commune de Paris)
Au Mur, à partir de 13 heures, pour fêter la victoire
Pour le pain, pour la paix, pour la liberté
Les soviets partout !

25 mai
600 000 au Mur
un défilé de neuf heures
Enthousiasme - Force - Discipline

26 mai
La volonté disciplinée des masses assurera la réalisation du programme du Rassemblement populaire
Le grand succès des communistes belges

27 mai
Pour le respect de la volonté du peuple
Les 72 élus communistes ont tenu, hier, leur première réunion dans une atmosphère de travail allègre
Pour une France libre, forte et heureuse
Le soulèvement national arabe en Palestine
Hier 6 000 grévistes

28 mai
Le syndicat patronal accepte de discuter avec les représentants des ouvrier
Dans l'ordre, le calme et la discipline, la grève s'est continuée ou s'est étendue au cours de la journée d'hier à...
Les impôts des topazes

29 mai
Les impôts des topazes
Métallurgie : Le syndicat patronal accepte de discuter avec les représentants des ouvriers
Dans l'ordre, le calme et la discipline, la grève a continué ou s'est étendue au cours de la journée d'hier à :
Boulogne (Renault, Farman, JJ Carnaud) - Courbevoie (La Licorne) Issy (Nieuport, Gévelot) - Gennevilliers (Gnome et Rhône) - St-Ouen (Lavalette) - La Courneuve (Fouché) - Nanterre (SIMCA) - Paris (Citroën) - Arcueil (Hanriot) - Meudon et Sèvres (Renault ) - Toulouse (Dewoitine) - aux camps d'aviation de Toussus-le-Noble et Buc. Dans de nombreuses usines, vive agitation.

30 mai
La grève sur place pour le pain - Victoire aux usines Renault - Victoire chez Gnome et Rhône

31 mai
En masse à La Courneuve
Les 50 000 ouvriers de 35 usines, dont Citroën, sont à leur tour victorieux

1er juin
Assises de Huyghens - Léon Blum : Nous exécuterons le programme de Rassemblement populaire
Après la grève sur le tas, les pourparlers sur le contrat collectif dans la métallurgie parisienne sont engagés entre délégués ouvriers et patronaux
A La Courneuve, une foule immense acclame les sportifs et l'aviation populaire.
Marcel Cachin exposant le projet communiste réclamant un milliard pour le sport est longuement acclamé.

mardi 2 juin:
Oui, la Française doit voter
La nouvelle chambre est rentrée hier
Le patronat de la métallurgie parisienne a dû reconnaître officiellement le droit syndical et la liberté d'opinion
Le congrès socialiste se clôt par un vote unanime


3 juin
Hier, 35 victoires - 200 entreprises en grève
Le mouvement s’étend : chimie, alimentation, bâtiment, livre, agriculture, employés, techniciens
et gagne la province : Lille, Orléans, Bourges, Béziers, Rouen, etc...
Augmentation de 10 % du salaire, reconnaissance du droit syndical et des délégués d’ateliers, 15 jours de vacances payées aux usines Gnome et Rhône dans le 13e...
Chiappe, Henriot, Bouisson, Doriot doivent être invalidés.


4 juin
200 000 travailleurs défendent leur pain.
Hier 80 victoires nouvelles. Le mouvement s’élargit encore.
12 000 grévistes dans l’agglomération lilloise
Presque toutes les entreprises sont en lutte à St-Denis, Pantin, Arcueil, Ivry, Nanterre, St-Ouen, Puteaux, Argenteuil, Le Bourget, Aubervilliers, Bezons, Vitry, Colombes etc.
danse en ronde chez Olida

5 juin
Le ministère Léon Blum est constitué
Hier,  75 victoires ; 500 000 grévistes en France

6 juin 1936
L’ordre assurera le succès
Hier 107 victoires !
Par dizaines de milliers, les grévistes rejoignent les syndicats
200 000 grévistes dans le Nord (100 000 à Lille, 40 000 à Roubaix, 28 000 à Valenciennes,
des milliers à Denain, Avion, Lens, Liévin, Maubeuge, etc.
dans la région parisienne, le mouvement s’est étendu  aux grands magasins : le Printemps, les Galeries Lafayette (photo), le Bon Marché, le Bazar de l’Hôtel de Vile, etc.

Le gouvernement annonce le dépôt d’une série de projets de lois faisant droit aux revendications populaires :
40 heures, congés payés, contrats collectifs
révisions des décrets-lois, nationalisation industries de guerre, réforme de Banque de France
Les communistes interviennent contre les mal élus

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4 juin 2016

1936-2016 : Les grèves de 1936

 

Antoine Prost, " Les grèves de mai-juin 1936 revisitées ", Le Mouvement Social 3/2002 (no 200)
http://www.cairn.info/revue-le-mouvement-social-2002-3-page-33.htm

    Trois vagues de grèves et un accord
        Les débuts
        Des grèves venues d’en bas
    Les causes du mouvement
        Le temps court du Front populaire
        Le temps médian de la crise économique
        Le temps long de la taylorisation
    Signification des occupations
        Une visée révolutionnaire ?
        La lutte et la fête
        Espace privé, espace public

Antoine Prost rappelle les trois vagues de grève :
- Les grèves de mai (11-13 Bréguet Le Havre et Latécoère Toulouse, usines d'aviation et auto dernière semaine de mai)
- Les grèves du début juin : 150 usines en grève le soir du 2 juin, extension en province (Lille, Nantes).
Nouveaux secteurs : les grands magasins parisiens le 6 juin, la veille des Accords Matignon, le bâtiment et les assurances le 8, le lendemain des Accords. 1,5 millions de grévistes vers le 10 juin.

- Une 3eme vague se produit fin juin et début juillet 1936. Elle concerne plutôt des petites entreprises.

Les grèves n'ont pas affecté les services publics de l'Etat, ni les chemins de fer ni les Postes


Les causes -
L'explosion sociale de 1936 ne vient pas d'un complot du PCF, de la CGT ou de l'extrême gauche. Pour AP, elle est sur le plan social, l'aboutissement d'une puissance mobilisation qui a conduit à la victoire du Front populaire aux élections de 1936.

AP y voit une réponse ouvrière à la pression patronale. « La crise de 1929 n'a pas plongé les ouvriers dans la misère, mais elle s'est traduite par une surexploitation systématique, par une intensification des cadences, par un renforcement des contraintes disciplinaires ». La course à la productivité (taylorisation) n’a pas été compensée comme aux USA par des hausses des salaires (fordisme)

Les conquêtes ouvrières portent sur le temps (40 heures par semaine, 15 jours de congés payés). Le temps libre n’est plus un privilège de la bourgeoisie. L’instauration des délégués ouvriers introduit un contre-pouvoir au sein des entreprises. « Le travail a repris après les grèves, mais pas comme avant ».


Les occupations, une visée révolutionnaire ?

Les patrons ont vu dans les occupations d'usine une atteinte au droit de propriété et un début de soviétisation.

Pour AP, l'occupation est une arme tactique :
elle permet de protéger l’outil de travail ; elle prévient l’appel aux « jaunes ».
« L’usine occupée, gardée par les piquets, se vit aussi comme une place assiégée. La fête, quand elle éclate, est bien une vraie fête et la joie des grévistes une vraie joie, mais cela n’empêche pas que la fête est organisée : pour le comité de grève, c’est aussi une façon de maintenir le moral en combattant l’ennui autant que le désordre ».
cf. Simone Weil :  « La grève est en elle-même une joie »

« L'occupation et la fête [relative] dépassent la simple lutte revendicative pour affirmer l'existence et la force d'un groupe solidaire (la classe ouvrière) et amener le patronat et l'encadrement à reconnaître à tous ses membres une existence propre, des besoins légitimes et de la considération ».
« Au cœur de la satisfaction profonde qui donne aux occupations leur caractère exceptionnel et inoubliable, il n'y a pas seulement le sentiment d'une dignité retrouvée et affirmée, haut et fort, mais l'émotion d'une fraternité et d'une communauté de destin ».


Un patron d’usines de coton en Côte d’Or oblige ses salariés grévistes à signer un acte de contrition.
Mais Juin 1936, c’est surtout la délégitimation du paternalisme.
« L’entreprise n’est pas une grande famille, et les ouvriers ne sont pas des domestiques, des serviteurs; ils ne s’engagent pas pour autre chose que pour un travail déterminé, payé d’un salaire déterminé. Ils n’attendent pas de bienfaits de leurs patrons et ne leur doivent en contrepartie aucun service, aucune allégeance. Le contrat de travail est d’ordre public, et son contenu doit faire l’objet non d’une négociation personnelle impossible entre chaque salarié et l’employeur, mais d’une négociation entre syndicats et patronat. La grande nouveauté, en ce sens, ce sont les conventions collectives, et il est révélateur qu’elles ne se généralisent qu’à partir du Front populaire, alors qu’elles ont été instituées par une loi de 1919 ».

Le lieu de travail sort ainsi de la sphère privée.
Le contrat de travail n’institue pas un lien personnel de subordination, mais un lien fonctionnel de production. Du coup, la détermination même du salaire en est affectée : elle ne relève plus du bon vouloir ou de la générosité patronale, mais de la convention collective, et des procédures obligatoires de conciliation et d’arbitrage sont mises en place pour trancher les désaccords ».

« Ce qui frappe sans doute le plus dans l’épisode du Front populaire, c’est l’adéquation des conquêtes ouvrières à la situation économique, sociale et politique. L’occupation s’inscrit dans l’exact prolongement des manifestations qui scandent l’ascension de ce grand mouvement social et politique. Les 40 heures et les congés payés répondent à la surexploitation entraînée par la crise économique dans des entreprises en voie de rationalisation. Ils donnent réalité et consistance au temps privé des salariés.
Symétriquement, les conventions collectives et les délégués d’atelier instituent un nouveau régime du contrat de travail, conçu comme contrat d’ordre public dans des entreprises qui restent la propriété de leurs actionnaires. L’extension de l’espace privé de la vie ouvrière s’accompagne du passage dans l’espace public du travail ouvrier. Par quoi s’introduit, dans l’univers du travail, une modernité décisive où les salariés conquièrent leur dignité d’hommes libres ».

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17 mai 2016

Conférences sur le Front populaire

 

Paris - Conférences sur l'histoire du Front populaire

vendredi 20.05 - Le Front populaire et les femmes
Laure Machu
l’auditorium de l’Hôtel de Ville - 5, rue Lobau, Paris 4e
réservation : dac-comited’histoire@paris.fr / 01 42 76 77 40


autres conférences
Vendredi 12h30 - Auditorium du Petit Palais
Avenue W. Churchill, Paris 8e
http://quefaire.paris.fr/fiche/146961_qu_est_ce_que_le_front_populaire_

06.05 - Le Front populaire comme mouvement social
Danielle Tartakowsky

13.05 - Mobilisations et régulations sociales en 1936
Michel Margairaz

27.06 -  Le Front populaire, réforme coloniale manquée ?
Claire Marynower

03.06 - Le Front populaire paie le prix du réarmement face à l’Allemagne
Robert Frank

10.06 - Les droites et le Front populaire
Olivier Dard

17.06 - Comment le Front populaire inventa la politique culturelle
Pascal Ory

24.06 - Photographier le Front populaire
Françoise Denoyelle


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4 mai 2016

1936 : victoire du Front populaire


 

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Le parti socialiste remporte une éclatante victoire

Le Populaire 4 mai 1936
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k822285x.r=

 

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VICTOIRE - Le Front populaire triomphe, L'Humanité 4 mai 1936
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k406703r.item

 

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3 mai 1936 - suffrages du Front populaire
Source : Atlas historique de la France contemporaine 1800-1965, Colin 1966


fr1936

3 mai 1936 : Le vote à droite (à comparer avec le vote pour le parti de l'Ordre en 1849)
http://clioweb.free.fr/carto/france/france-elections-1849-1965.htm


La stabilité des comportements du XIXe à 1981 :
http://www.jprissoan-histoirepolitique.com/articles/analyses-electorales/france-entiere/france2012geographieelectoralecabougeatlas



Front populaire
Genèse et formatoin
La Chambre élue en mai 1936
http://fr.wikipedia.org/wiki/Front_populaire_(France)

Elections de 1936
http://fr.wikipedia.org/wiki/Elections_législatives_françaises_de_1936

 

 

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Après le triomphe électoral, LE POUVOIR

Le Populaire, 4 mai 1936 édition spéciale
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8222869.r=

 

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3 mai 2016

1936 : le programme du Front populaire

 

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Le programme du Front populaire, 10 janvier 1936

d'après la version publiée dans Le Populaire 11 janvier 1936 (page 4)
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k822170c

Transcription
http://clioweb.free.fr/dossiers/1936/1936-pgm-front-populaire.pdf


extraits :
... « Ce programme est; volontairement limité aux mesures immédiatement applicables ».

« dans l’ordre politique, il définit les mesures indispensables pour assurer le respect de la souveraineté nationale, exprimée par le suffrage universel, et pour garantir les libertés essentielles (liberté, d'opinion et d'expression, libertés syndicales, liberté de conscience et laïcité – que, dans l'ordre international, il pose les conditions nécessaires à la sauvegarde et à l'organisation de la paix, suivant les principes de la Société des Nations - et que, dans l'ordre économique et financier, il s'attache à lutter, dans l'intérêt des masses laborieuses et épargnantes, contre la crise et contre les organisations fascistes qui l'exploitent pour le compte des puissances d'argent »

REVENDICATIONS POLITIQUES
I - Défense de la Liberté
II - Défense de la Paix

REVENDICATIONS ECONOMIQUES
I - Restauration de la capacité d’achat supprimée ou réduite par la crise
II - Contre le pillage de l’épargne - Pour une meilleure organisation du crédit.
III. - Assainissement financier.


- Désarmement et dissolution EFFECTIVE des formations paramilitaires, conformément à la loi.
- Abrogation des lois scélérates et des décrets-lois restreignant la liberté d'opinion
- Assurer aux journaux des moyens normaux d'existence, qui les obligent à rendre publique l'origine de leurs ressources, qui mettent fin aux monopoles privés de la publicité commerciale et aux scandales de la publicité financière, et qui empêchent enfin la constitution de trusts de presse.

- Assurer la vie de l'école publique, non seulement par les crédits nécessaires, mais par des réformes telles que la prolongation de la scolarité obligatoire jusqu'à 14 ans et la mise en pratique, dans l'enseignement du second degré, d’une sélection indispensable comme, complément de la gratuité.
- Garantir à tous, élèves et maîtres, la pleine liberté de conscience, notamment par le respect de la neutralité scolaire, de la laïcité et des droits civiques du corps enseignant.

- Effort incessant pour passer de la paix armée à la paix désarmée

- Réduction de la semaine de travail sans réduction du salaire hebdomadaire.
- Appel des jeunes au travail par l’établissement d'un régime de retraites suffisantes pour les vieux travailleurs
- Réduction de la semaine de travail sans réduction du salaire hebdomadaire.
- Exécution rapide d'un plan de grands travaux d'utilité publique

- Réforme démocratique du système des impôts
- Contrôle des sorties de capitaux et répression de leur évasion

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3 novembre 2015

Freinet et le Front populaire




Les grands travaux du mouvement Freinet pendant la période du Front populaire

À travers les textes de Célestin Freinet
parus dans L’Éducateur Prolétarien
Catherine Chabrun, Questions de Classes
http://www.questionsdeclasses.org/?Freinet-et-le-Front-populaire
http://www.icem-pedagogie-freinet.org/sites/default/files/grandes_preoccupations-annees_front_populaire.pdf


1. Les positions pédagogiques, sociales et politiques

Pourquoi défendre la pédagogie nouvelle prolétarienne, page 4
Surveillez avant tout la santé et la vie de vos enfants, page 5
Aux Éducateurs d’avant-garde, page 6
En faveur d'un large mouvement de Parents Prolétariens, page 7
Optimisme, page 8
Aimer, c'est haïr, page 9
Notre position en face de la religion en général et du Catholicisme en particulier, page 10
Victoire du Front Populaire, page 13
Notre vrai visage, page 13
Conférences à Oslo, déclencheurs politiques, page 15
Techniques et Méthodes, page 17
Relations avec le Syndicat National, page 19
Optimisme raisonné, page 21
A propos des coopératives scolaires, page 24
Encore un effort de compréhension, page 26
La cause est gagnée, page 29
Nous bâtissons la Pédagogie Populaire, page 32
Camarades jeunes instituteurs, page 35
Rapport d'activité de la C.E.L., page 36
Du travail, encore !, page 40


2. Le Front populaire de l’Enfance

Charte constitutive du Front Populaire de l’Enfance, page 45
Le Front Populaire de l’Enfance, page 49
Tour d’horizon, page 50
Front de l’Enfance, grande réunion constitutive publique, page 52
Projet de Tâches du Front de l'Enfance, page 53
A l’oeuvre ! Camarades ! pour le Front de l’Enfance, page 56


3. La rénovation de l’École

Besogne constructive, page 57
Vers un nouveau plan d'études français, page 60
Pour un nouveau Plan d’Études Français, page 62
Il faut sortir de l’impasse, page 69
L’École Freinet doit devenir l’Institut des nouveaux Éducateurs Prolétariens, page 72
Préparons pratiquement le nouveau Plan d’Études Français !, page 73
Trois questionnaires, pour un nouveau Plan d’Études Français, page 77
A propos du projet de réforme de l’enseignement, page 80
Le C.E.P.E. et la réforme de l’enseignement au Congrès de Nice, page 81
Le Certificat d’Études, page 82
Pour la rénovation de l’École : les lignes générales d’un Nouveau Plan d’Études Français, page 85
La réforme du certificat d’Études, le « bachot des gueux », page 87
Coup d’oeil de fin d’année et tâches à venir, page 91
Vers un nouveau Plan d’Études Français, page 93
La réduction des horaires dans les Écoles primaires, page 98
Les « Trente heures », pour la dignité de l’enfant, page 103
Pour nos enfants : la semaine de trente heures ?, page 104
La réforme du C.E.P.E., page 107
L’évolution favorable de la pédagogie française, page 108
Une organisation nouvelle de l’école, page 113
Les instructions ministérielles de Jean Zay, page 118
Activités dirigées, page 123

4. L’Éducation nouvelle en France

Il faut que le mouvement d’éducation nouvelle devienne un mouvement de masse, page 126
Pour une profonde action de pédagogie nouvelle en France, page 130
Un pas décisif, page 132
Plus que jamais, travail coopératif, page 135
Groupe Français d’Éducation Nouvelle, page 138
Le Groupe Français d’Éducation Nouvelle et nous, page 139

Pour terminer cette période

2 juin 2013

Le Front populaire : A nous la vie

 

delahaye-greve1936

Juin 1936, grève aux usines Delahaye - source blog La bataille syndicaliste
d'autres photos, via Google images : http://tinyurl.com/gi-1936-occupations


Public Sénat rediffuse beaucoup, et c'est très bien. Ce matin, la chaîne rediffusait
Le Front populaire: à nous la vie, le documentaire de Jean-François Delassus (2011)
qui finit en faisant le lien entre 1936 (la semaine des 2 dimanches selon le patronat) et les lendemains de la Libération.
Il semble visible en ligne sur le web.
http://www.publicsenat.fr/vod/documentaire/le-front-populaire-a-nous-la-vie-/134794

Ce docu a été pris dans le débat sur la colorisation et la sonorisation des archives :
- Les stock-shots du documentaire “Le Front populaire: à nous la vie”. Patrick Peccatte - 06.07.2011
(les archives sont colorisées, les extraits d'oeuvres de fiction sont en noir et blanc)
http://culturevisuelle.org/dejavu/814

- Georges Didi-Huberman, En mettre plein les yeux et rendre « Apocalypse » irregardable, Libération Ecrans
http://www.ecrans.fr/En-mettre-plein-les-yeux-et-rendre,8148.html

rappel :
En liaison avec les congés payés, les colonies de vacances se développent. En 1937, les CEMEA prennent en charge la formation des moniteurs, souvent de futurs enseignants. http://clioweb.canalblog.com/archives/2013/05/21/27204471.html


- Pierrefonds, La symphonie de Viollet-le-Duc
rediffusion sur le web ou à la TV le lundi 03 Juin 2013 à 16h30
Pierre-Henri Gergonne Un lieu, une histoire"
(un lieu ou le ressenti des élites politiques et culturelles qui en assument la direction ?)
http://www.publicsenat.fr/vod/un-lieu,-une-histoire/le-chateau-de-pierrefonds/133079
http://www.publicsenat.fr/emissions/un_lieu,_une_histoire

- Madame Elisabeth, Une princesse au destin tragique (1764-1794)
(lire Catherine Pégard, Présidente du château de Versailles depuis NS et Alain Schmitz, UMP, Président du Conseil général des Yvelines )
http://elisabeth.yvelines.fr/

 

1936-danse

Grève et occupation d'usine, sur le site web d'Edwige Roland
Le site web de l'Assemblée de Polynésie montre des ouvrières qui occupent une biscuiterie à La Courneuve
Gettyimages propose aussi une photo d'ouvrières grévistes à Paris, le 4 juin 1936.


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1 mai 2012

Le 1er mai

 

HaymarketMartyrs

Parsons*, Fielden, Lingg,
Spies*,
Schwab, Engel*, Fischer*
source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/67/HaymarketMartyrs.jpg


Aux États-Unis, le 1er mai 1886, les syndicats lancent une grève générale pour exiger la limitation de la journée de travail à huit heures. La grève se prolonge à Chicago. Le 3, des affrontements ont lieu à l'usine McCormick opposant les grévistes, les jaunes et l'agence Pinkerton. Lors de la manifestation du 4 mai, une bombe est lancée en direction de la police.
Par la suite, 8 syndicalistes anarchistes sont arrêtés et jugés (August Spies, Michael Schwab, Adolph Fischer, Louis Lingg, Samuel Fielden,  Albert Parsons,  George Engel, Oscar Neebe), 5 sont condamnés à mort, 4 sont pendus le 11 novembre 1887, le Black Friday (* August Spies, George Engel, Adolph Fischer et Albert Parsons. Louis Lingg s'est suicidé en prison.)
http://en.wikipedia.org/wiki/Haymarket_affair
http://www.chicagohs.org/hadc/

 

 

fourmies-1891-pp

E. Glair-Guyot, Les événements de Fourmies - Le Petit Parisien 17 mai 1891 - source : BNF - Wikimedia Commons


Le 1er mai 1891, à Fourmies, dans le Nord, l'armée tire sur les mineurs qui manifestent et fait neuf morts

voir http://bataillesocialiste.wordpress.com/

 

 

cgt-1mai-36

http://histoire-socialiste.over-blog.fr/article-fetons-l-unite-1er-mai-1936-102210051.html


En 1936, le 1er mai se situe entre les deux tours des élections législatives (26 avril et 3 mai), sur fond de CGT réunifiée depuis mars 1936. A Paris, les autorités ont interdit les cortèges . 2 rassemblements sont organisés dans les stades aux portes de la capitale, et une vingtaine de meetings ont lieu en banlieue.
Le 1er mai 1936 joue un rôle secondaire dans la victoire du Front populaire. Il sert pourtant de détonateur à l'explosion sociale de mai-juin 1936. Au Havre, les patrons de l'usine Bréguet ont liciencié deux ouvriers absents le 1er mai ; les ouvriers se mettent en grève et occupent l'usine les 11 et 12 mai.
Le 7 juin, les Accords Matignon prévoient une augmentation des salaires, garantissent l'existence de contrats collectifs de travail et instituent des délégués élus du personnel ;  ils furent complétés par des lois sur la semaine de 40 heures et congés payés.
source
Manuel Rodriguez, Le 1er mai, Archives Julliard no 103, 1990
Georges Lefranc, Juin 36, l'explosion sociale du Front Populaire, Archives no 22, 1996
Danielle Tartakowsky, Le Front populaire. La vie est à nous. Découvertes, 1996


En 1934, en Allemagne Hitler célèbre le travail le 1er mai
et interdit tous les syndicats le lendemain 2 mai.

Pétain met le Travail en tête de sa devise : Travail (le STO après 1943), Famille (1,5 M prisonniers en Allemagne) , Patrie (humiliée, occupée et pillée) . En 1941, il fait du 1er Mai « la fête du Travail et de la Concorde sociale ». La Charte du Travail ... publiée au JO le 26 octobre 1941 ... a la prétention de faire disparaître la lutte des classes. « Avec ces excellents principes, Vichy fut un âge d'or pour le patronat français » écrit Gérard Miller qui poursuit : « La réconciliation nationale s'opérera autour du Travail. Attention! pas des travailleurs. Le Travail est une grande idée plusieurs fois millénaire, qui préside au développement de la civilisation; les travailleurs, eux, n'en sont pas toujours dignes, ils ont souvent mauvais esprit et se laissent facilement égarer par de mauvais bergers. Aussi le 1er mai, fête des travailleurs, devient sous Vichy fête du Travail ». Gérard Miller, Les Pousse-au-jouir du Maréchal Pétain  Le Seuil 1975


En 1947, le 1er mai devient, dans le code du travail, un jour férié chômé et payé pour tous les salariés.

Le muguet serait associté au 1er mai depuis 1907.


A partir de 1988, le FN a déplacé au 1er mai la manifestation qui avait lieu le second dimanche de mai (13 mai 1979, 10 mai 1981...) en prenant pour prétexte la célébration d'une Jeanne d'Arc catholique et royaliste.

En 2002, 1 300 000 (chiffres du ministère de l'Intérieur) à 2 000 000 (selon les organisateurs) de personnes manifestent dans une centaine de villes contre la présence de Le Pen au second tour.
http://www.davidphenry.com/Paris/paris301_fr.htm

 

010512-caen

Le 1er mai 2012 à Caen - source : http://resistances-caen.org/photos.php

 

Le Monde Opinions - 1.05.2012
Danielle Tartakovsky répond aux questions sur le 1er mai et sur les manifestations parisiennes.

Paris au mois de mai 2012 - Ne les laissez pas le trahir une nouvelle fois
Photo LG - http://pic.twitter.com/QwmZ53os


Maurice Dommanget, Histoire du Premier Mai, Marseille, Éditions Le mot et le reste, coll. « Attitudes », 2006, 550 p., 25 euros.
http://atheles.org/lemotetlereste/attitudes/histoiredupremiermai/
http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article156

Danielle Tartakovsky , Histoire du 1er Mai en France (Hachette 2005) et Manifester à Paris (1880-2010), ChampVallon 2010

Institut d'histoire sociale (CGT) - Le 1er mai appartient aux travailleurs !
http://www.ihs.cgt.fr/IMG/pdf_1er_mai-2.pdf


Rappel : le 1er mai du #VraiTravail


grandjouan-1mai

Dessin de Grandjouan, "1er mai", L'Assiette au beurre, 28/4/1906.
source : http://www.caricaturesetcaricature.com/


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