A UK Museum of Immigration ?
Is it time Britain had a museum of immigration ? The Guardian, 04.08.2015
http://www.theguardian.com/uk-news/2015/aug/04/is-it-time-britain-had-a-museum-of-immigration?
Paris has one.
New York has one.
Could an immigration museum combat the widespread ignorance surrounding this centuries-old issue ?
The Guardian meet the MPs and activists fighting to make it happen :
Barbara Roche, the former Labour immigration minister, and Sophie Henderson, an immigration lawyer, etc.
London already has its own « museum of conscience »,
19 Princelet Street (also known as the Museum of Immigration and Diversity)
http://www.19princeletstreet.org.uk/
Adopting Britain, with its theme of « 70 years of migration » is a temporary show at the Southbank Centre
London already has its own similar museum, 19 Princelet Street in Spitalfields
http://www.southbankcentre.co.uk/whatson/adopting-britain-1000878
For other immigration museums, the heritage and atmosphere of their physical surroundings has been the key to their success.
At Ellis Island Museum in New York, visitors are taken through a recreation of the experience of the 12m new immigrants
who entered the USA via this gateway between 1892 and 1924.
http://en.wikipedia.org/wiki/Ellis_Island
.http://www.nps.gov/elis/index.htm
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Also in New York, the Lower East Side Tenement Museum shows the conditions in which some of those immigrants lived.
http://www.tenement.org/
1931 - Musée des Colonies
2007 : CNHI - Musée de l'histoire de l'immigration
http://fr.wikipedia.org/wiki/Musée_de_l'histoire_de_l'immigration
http://www.histoire-immigration.fr/
In Paris, the CNHI museum waited seven years for its formal inauguration by the President
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Un Centre national pour l'histoire ?
- Le décret supprimant la Maison de l'histoire de France est paru au JO. Le Monde
Isabelle Backouche et Vincent Duclert qui ont combattu avec vigueur le projet de NS proposent dans Le Monde la création d'un Centre National pour l'Histoire :
« Un Centre national pour l'histoire pourrait être envisagé comme structure légère, innovante et peu coûteuse, capable d'assumer ces différents enjeux que sont aujourd'hui la demande sociale de compréhension du passé, la parcellisation des lieux d'histoire, la transmission du goût de la recherche et de la connaissance ».
« Une telle institution exige pour assumer ces défis de rapprocher les chercheurs et historiens, les professionnels de la conservation et de la muséologie, les acteurs publics et privés, et tous les représentants de la grande diversité des publics ».
« Le Centre pourra en conséquence tenter de répondre aux questions essentielles aux sociétés contemporaines : qu'est-ce que l'histoire ?, qu'est-ce que l'histoire d'une nation ?, qu'est-ce que l'histoire de France ?, quelle politique publique imaginer à l'échelle d'un pays, à l'échelle de l'Europe ? »
- Pendant qu'on enterre la Maison de l’identité nationale,
Peillon rêve d’une éducation patriotique et militaire - blog Rue 89
http://blogs.rue89.com/journal.histoire/2012/12/30/pendant-quon-enterre-la-maison
« La prochaine loi d’orientation sur l’école s’accompagnera de nouveaux programmes dont la responsabilité reviendrait à un conseil supérieur des programmes. Pourtant, le ministre ne cesse d’intervenir brutalement dans le débat, en dehors des structures de concertation, imposant ses vues sans aucune considération pour les acteurs de l’éducation ».
« Pour ce qui touche à l’enseignement de l’histoire, Peillon le voudrait national, « patriotique », mais aussi militarisé. Quelque chose qui nous ramène loin en arrière, aux débuts la troisième République, période sur laquelle le ministre de l’Education semble faire une étrange fixation ».
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Migrants et historiographies
Historiographies sans frontières.
Les migrations internationales saisies par les histoires nationales (XIXe-XXe siècles)
Mardi 4 octobre 2011, 9:30 – 18:30
Rencontre à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration. Entrée libre
10h30-12h00 - Migrants vus d’ici
- Mohamed Charef, L’immigration marocaine en France, des origines à 2010
- Philippe Rygiel, Des migrants saisis par l’État. L’historiographie française et l’immigration
13h45 – 15h45 - Migrants vus d’ailleurs
- David Feldman, Dealing with difference : Immigrants in Modern British History and Historiography
- Dimitris Parsanoglou, L’historiographie grecque face à l’histoire migratoire de la Grèce : entre méconnaissance et reconnaissance.
- Dariusz Stola, International migrations from communist countries : the case of Poland
16h15 – 18h15 - De l’international au transnational
- Franck Caestecker, Refugees in the European Historiography: beyond the administrative category
- Dirk Hoerder, Neither Marginal Men nor Uprooted : The Columbia University Scholars’ Comprehensive Approach to Migrant Culture and Agency, 1880s-1940s
- Nancy Green, Le transnationalisme des migrants : vieille pratique, nouveau concept ?
Le programme détaillé :
http://www.histoire-immigration.fr/2011/10/historiographies-sans-frontieres
- Egalement à la CNHI, le Jeudi 13 octobre 2011, 18:30
Du silence faisons table rase ?
Le 17 octobre 1961, histoire d'une réapparition.
Conférence de Jim House, maître de conférences, University of Leeds,
animée par Sylvie Thénault, chargée de recherche au CNRS,
Centre d’histoire sociale du XXe siècle
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Postcolonial et censure, suite
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Esther Benbassa a mis en ligne une version d'un article de Joseph Confavreux pour Mediapart (20/05/2011)
http://www.estherbenbassa.net/censure-les-reactions-de-la-presse.html
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- Qui a refusé l’article de Nicolas Bancel ?
- Pourquoi avoir fixé un comité éditorial le 11 mai, à la veille de l’envoi de la revue à l’imprimeur ?
- L’affaire ne se réduit donc ni à un quiproquo dans la procédure, ni aux retombées d’un affrontement politique entre deux personnalités.
Elle est un symptôme grave du malaise instillé dans le monde de la recherche à la fois par une ambiance politique ... et par un nouveau système d’évaluation des chercheurs, dans lequel les revues ont un rôle pivot (Hommes et Migrations est classé en catégorie B).
Pour Sophie Wahnich, « ce nouveau type d’évaluation de la recherche a introduit, en lieu et place du débat, qui devrait être la fonction première des revues, une tendance à élaguer tout ce qui n’est pas dans la norme politique, institutionnelle ou linguistique. On refuse tout ce qui est atypique, alors qu’un dossier est précisément d’autant plus riche qu’il n’est pas homogène »
France postcoloniale et censure
Double courrier envoyé à ses correspondants par Esther Benbassa
Chers lecteurs, chers lectrices,
Je devais publier un dossier sur "La France postcoloniale" dans la revue Hommes & Migrations le 20 mai. Cette parution devait donner lieu à deux journées de manifestations culturelles sur ce thème à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI) les 20 et 21 mai.
A la veille de l'envoi du dossier à l'imprimerie (jeudi dernier), la rédaction de la revue m'a demandé d'enlever de ce dossier un article de Nicolas Bancel intitulé "La brèche. Vers la racialisation postcoloniale des discours publics ?". Je précise que M. Bancel est professeur à l'Université de Strasbourg, détaché à l'Université de Lausanne (Unil - Faculté des sciences sociales et politiques - ISSUL).
Cette demande émanait en fait du directeur de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, M. Luc Gruson, lequel avait fait valider sa décision par un comité de rédaction plus ou moins fantôme, réuni la veille.
Cette exigence est demeurée sans appel, malgré quatre jours de négociations.
Je refuse en conséquence de publier le dossier censuré in extremis et j'annule les deux journées de manifestations culturelles des 20 et 21 mai au nom de la liberté d'expression et du refus de la censure.
Voici, ci-dessous, ma réponse à la rédaction de la revue.
Si l'on cède une fois, on cédera toujours.
Esther Benbassa
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Sujet: Re: revue Hommes et Migrations
Date : Mon,16 May 2011 - 12:26
De : Esther Benbassa
Madame,
L'article de M. Bancel fait partie intégrante de ce dossier. M.Bancel était d'ailleurs l'un des principaux intervenants du colloque dont ce dossier constitue les actes. Les textes de ce dossier dans leur intégralité, y compris l'article de M. Bancel, vous ont été transmis le 11 février, corrigés et préparés à nos frais. A aucun moment le contenu l'article de M. Bancel n'a été contesté par vous, alors que nous avons travaillé ensemble sur ce dossier pendant plus de deux mois. Vous avez seulement demandé à M. Bancel d'abréger son texte, ce qu'il a fait, et m'avez suggéré de le placer en fin de dossier, ce que j'ai accepté.
Le 5 mai, vous m'avez transmis, au format PDF, le dossier tel qu'il devait être imprimé, en m'indiquant qu'il allait être soumis pour BAT au directeur de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, m'annonçant déjà, fort étrangement, que (je vous cite) "ce thème est sensible pour cette institution" (sic) et qu'il "peut se passer que certains articles soient refusés tels quels par la direction" (re-sic). Mercredi dernier (11 mai), à la veille de l'envoi de la revue chez l'imprimeur, vous
m'annoncez que votre comité de rédaction a décidé de censurer M. Bancel, à moins qu'il ne revoie son texte, et m'avez transmis les remarques dudit comité pour qu'il puisse procéder - sous vingt-quatre heures - à cette révision. Jeudi (12 mai), M. Bancel nous a transmis une nouvelle mouture de son article. Vous m'annoncez ce jour (16 mai) que le directeur de la CNHI, qui est à l'origine de cette censure et de cet imbroglio, maintient sa décision d'une publication censurée de ce dossier. M. Luc Gruson, que je viens d'avoir au téléphone, m'a présenté cette décision comme sans appel.
Je ne puis en aucune façon cautionner de telles pratiques, où paraissent se combiner mauvaise foi, amateurisme et claire volonté de censure politique. Je refuse donc catégoriquement une publication censurée de ce dossier dans Hommes et Migrations. J'annule évidemment la participation du Pari(s) du Vivre-Ensemble et du Centre Alberto-Benveniste à la manifestation qui était prévue, les 20 et 21 mai, pour marquer la sortie de ce numéro. J'avise l'ensemble des auteurs du dossier, l'ensemble des intervenants des journées des 20 et 21 mai, ainsi que les organismes - l'ACSE notamment - qui ont cofinancé le colloque et le dossier censuré, de ma décision et de ses motifs.
En une trentaine d'années d'activités scientifiques, je ne me suis encore jamais heurtée à de telles manoeuvres, ni à pareil manque de professionnalisme. Je ne puis de toute évidence y associer mon nom ni ceux du Pari(s) du Vivre-Ensemble et du Centre Alberto-Benveniste. J'entends les dénoncer publiquement comme il se doit, ne serait-ce que pour que d'autres chercheurs ne tombent pas à leur tour dans un tel piège.
Ce dossier paraîtra ailleurs, dans son intégralité.
J'abandonne la revue Hommes et migrations et sa rédaction à leur triste condition de revue officielle et de rédaction aux ordres.
Esther Benbassa
source de la photo : Rue 89 - 17/04/2010
- Réponse, sous forme de communiqué, d'Hommes et migrations :
http://www.hommes-et-migrations.fr/index.php?/actualites/zoom/6321-communique-de-presse
Pour juger sur pièces, il faudra attendre de pouvoir lire l'article de Nicolas Bancel.
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- 19/05 : Non à la censure
Esther Benbassa donne dans un article publié par Rue 89 tous les éléments du dossier.
Un lien guide vers les trois premières pages de l'article de Nicolas Bancel (format pdf)
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- Lire Thierry Leclere dans Télérama -18/05/2011
La direction de l'institution a refusé de publier dans sa revue un article du chercheur Nicolas Bancel sur la France postcoloniale. L'universitaire Esther Benbassa, qui coordonnait le dossier, fustige cette institution publique, sa revue officielle et sa rédaction aux ordres. Elle vient de claquer la porte.
Triste consolation, écrit le journaliste : avec cette polémique qui bruisse sur le Net, la direction de la Cité de l’Immigration va donner un écho inespéré, et sans doute un public plus large, à ce dossier sur La France postcoloniale.