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2 octobre 2011

SESâme, l'autre manuel de 1ere

 

sesame

 

- SESâme est un manuel en ligne de Sciences Economiques et Sociales
voulu par l'APSES et en cours d'élaboration à destination des enseignants de SES et de leurs élèves de 1ère ES...

Face à un programme de 1ere vivement contesté (les concepteurs ont imposé un cloisonnement disciplinaire, avec 2/3 d'éco, 1/3 de socio), les auteurs ont repensé et recomposé le programme à partir du texte officiel, afin de pouvoir étudier ce qu'ils estiment être les vrais enjeux de notre société et continuer à promouvoir l'usage des méthodes actives en classe.

voir notamment la rubrique Entretiens, la revue de presse, les pages sur le bac, sur la statistique et les liens proposés

http://sesame.apses.org/

 

 

 

 

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15 juin 2011

Programmes de SES rejetés au CSE


" En rejetant à une large majorité les projets de nouveaux programmes de terminale en SES, le Conseil Supérieur de l’Education a envoyé le 9 juin un message clair au Ministère et au groupe d’experts..."

L'APSES continue d'exiger une réécriture de l’ensemble des programmes de SES du cycle terminal. Elle demande également un moratoire sur la rénovation des épreuves du baccalauréat et le retour à une véritable concertation avec les enseignants. http://tinyurl.com/apses-cp-06-2011


dans cette page web, de nombreux textes illustrent les combats de nos collègues 
dont
Les procédures actuelles de confection des programmes sont archaïques
Marjorie Galy répond aux questions de F Jarraud dans Le Café (24/01)
http://tinyurl.com/cafe-marjorie


6 février 2011

SES : l'Appel de Vitruve

Appel de Vitruve - Les sciences sociales au lycée, un enjeu démocratique
samedi 5 février 2011 - sur le site de l'APSES : http://www.apses.org/initiatives-actions/

Les contenus et modalités d’enseignement sont le reflet des finalités confiées à l’école par chaque société. A l’heure où les citoyens sont plus que jamais demandeurs d’éléments d’explications sur les tenants et les aboutissants de la crise économique et financière, sur les débats relatifs aux inégalités, aux réformes de la protection sociale ou de la fiscalité, aux enjeux de la mondialisation et du développement durable, aux débats concernant la procréation, le mariage, la parentalité, les sciences sociales – économie, sociologie, science politique et anthropologie notamment - apparaissent comme un instrument privilégié de formation intellectuelle des élèves, leur permettant d’acquérir des savoirs, grilles d’analyse et postures intellectuelles réflexives essentiels pour se comporter en acteurs éclairés. Notre société peut-elle se passer de citoyens mieux outillés, mieux informés et plus rationnels dans leur rapport aux débats démocratiques ?

La réforme du lycée a instauré en classe de seconde l’obligation pour les lycéens de choisir deux « enseignements d’exploration », parmi lesquels doit figurer au moins un enseignement d’ « économie » à choisir entre l’enseignement de Sciences Economiques et Sociales et un enseignement d’économie-gestion. L’enseignement de SES a été choisi par 85% des élèves cette année, ce qui confirme l’attractivité forte des sciences sociales au lycée depuis leur introduction il y a quarante ans. C’est une excellente chose qu’un plus grand nombre de lycéens ait accès à cette « troisième culture », aux côtés des humanités et des sciences de la nature. Il convient cependant de s’interroger sur les conditions déplorables de cette progression. Les SES héritent du statut « d’enseignement d’exploration » mais, contrairement à d’autres enseignements qui partagent ce statut, l’ « exploration » ne peut pas s’appuyer sur les acquis d’un enseignement obligatoire au collège ou en seconde. Cette spécificité n’est pourtant pas prise en compte. Avec un volume horaire réduit à 90 minutes par semaine en classe entière dans la plupart des établissements et un programme encore plus ambitieux que par le passé, la qualité de l’enseignement des SES en seconde connaît une dégradation sans précédent. En si peu de temps et dans ces conditions, l’acte pédagogique se réduit bien souvent à un survol, sans que les élèves ne puissent véritablement s’approprier les concepts, méthodes et raisonnements des différentes sciences sociales qu’ils découvrent.

Exclues du tronc commun de seconde, alors qu’elles sont absentes du collège et constituent la discipline centrale de la série ES (deuxième série du baccalauréat général en effectifs), les SES ont pourtant toute légitimité à être enseignées de façon obligatoire en seconde avec un horaire adapté à l’ambition des programmes, à la hauteur de la contribution de cet enseignement à la formation citoyenne des élèves. C’est pourquoi nous demandons au Ministre de l’Education Nationale que les SES, plébiscitées par les lycéens, ne soient plus traitées comme un « enseignement d’exploration » parmi d’autres mais soient intégrées dans le tronc commun de la classe de seconde avec un horaire revalorisé, comprenant des dédoublements obligatoires, sans lesquels l’initiation aux démarches spécifiques des sciences sociales ne peut être sérieusement envisagée.

Les premiers signataires de l’appel

- Christian Baudelot, Professeur émérite de sociologie à l’Ecole Normale Supérieure
- Stéphane Beaud, Professeur de sociologie à l’Ecole Normale Supérieure
- Julien Fretel, Professeur des universités en Science politique
- Marjorie Galy, Présidente de l’APSES
- Maurice Godelier, Anthropologue, Directeur d’études à l’EHESS
- Bernard Lahire, Professeur de sociologie à l’Ecole normale supérieure
- Nonna Mayer, Directrice de recherche au CNRS en science politique
- André Orléan, Professeur d’économie à l’Ecole d’économie de Paris, Directeur de recherche au CNRS
- Thomas Piketty, Professeur d’économie à l’Ecole d’économie de Paris, Directeur d’études à l’EHESS
- Pierre Rosanvallon, Professeur au Collège de France,
- Marie-Claire Villeval, DR au CNRS, présidente de l’Association Française de Sciences Economiques

1 février 2011

Réseaux ou classes ?

- Réseaux sociaux ou classes sociales :
Faut-il former les professeurs de SES au nouveau programme de Première ?
http://pierremerckle.fr/2011/01/reseaux-sociaux-contre-classes-sociales/

Le prochain programme de SES en première est vivement contesté, à la fois sur le plan idéologique et pédagogique (scission entre économie et sociologie, pédagogie active remplacée par du pur bachotage...)

Dans ce contexte, un choix difficile exposé par Pierre Mercklé,
la cheville ouvrière de l'excellent site Liens Socio :
S'accommoder, et accepter de porter la bonne parole dans un stage national
ou
Refuser de jouer le jeu du pouvoir actuel, et soutenir ceux rejettent un programme sous influence et qui demandent un moratoire

Lire ce qu'il écrit
- sur la naturalisation normative de formules véhiculées par les médias, au mépris d'une approche scientifique rigoureuse.

- sur l'invasion du ""comment"" au détriment du "pourquoi", (en caricaturant à peine, dans qq manuels, la problématique, c'est souvent devenu un titre suivi d'un point d'interrogation)

Noter son utilisation de Google NGram Viewer, un outil à manier avec les précautions habituelles.

Toute ressemblance avec ce qui se passe en ce moment en HG ne serait que purement fortuite... :-)

MERCKLE

18 janvier 2011

Sciences sociales sans débats ?

Les questions pédagogiques sont porteuses d'enjeux politiques
Le Monde - 17-01-11 publie un point de vue de Marjorie Galy, présidente de l'APSES (Association des profs de SES).

« Les programmes d'enseignement sont le reflet des finalités confiées à l'école par chaque nation. Les sciences économiques et sociales sont nées il y a plus de quarante ans d'une conception démocratisante et émancipatrice du savoir. Cet enseignement de sciences sociales, qui participe à la culture générale des lycéens, emprunte principalement à l'économie, la sociologie et la science politique des savoirs et méthodes pour donner des clés de compréhension des sociétés contemporaines. Il connaît depuis sa création un attrait continu auprès des lycéens toujours plus nombreux à le choisir et à poursuivre avec succès, après un baccalauréat économique et social, des études supérieures diversifiées les menant vers les emplois qualifiés du tertiaire.

Cette réussite repose sur le choix pédagogique de partir de questions contemporaines pour aborder les apports des différentes sciences sociales. Or, les nouveaux programmes de SES publiés suite à l'actuelle réforme du lycée, tournent le dos à ce choix fondateur pour proposer aux lycéens une collection de fondamentaux disciplinaires décontextualisés et technicistes.

L'économie est-elle encore une science sociale ?

Michel Pébereau et Yvon Gattaz, illustres représentants du monde patronal, dénoncent depuis longtemps cet enseignement qui détournerait les lycéens des "connaissances de base en économie". On leur doit, en 2008, l'initiative d'un rapport à charge de l'Académie des sciences morales et politiques contre l'enseignement des SES s'inquiétant "de programmes prétentieusement philosophiques, d'une approche inopportune de la vaste sociologie, (…) de la négligence des bases de l'analyse économique".

Leurs conclusions vont à l'encontre des choix ayant présidé au succès de cet enseignement et s'accordent en revanche parfaitement avec le nouveau programme de première applicable à la rentrée 2011 qui entérine un cloisonnement inédit de l'économie d'un côté et de la sociologie de l'autre. L'économie y apparaît comme une science sans débats édictant des lois insensibles aux contextes sociaux et politiques tandis qu'on est surpris par le maigre contenu de la boîte à outils du sociologue, l'étude des classes sociales ou de la culture disparaissant par exemple.

En revanche, les deux principales préconisations du rapport commandé en 2008 par le ministère, à l'économiste et professeur au Collège de France Roger Guesnerie, sont totalement ignorées par le groupe d'experts. Aucun allègement du programme n'est effectué, bien au contraire, l'encyclopédisme y atteint un niveau record. Ensuite, la recommandation de privilégier une architecture matricielle reposant sur le croisement d'objets et de concepts a été ignorée, ce qui fait dire à Roger Guesnerie que "les concepteurs sont passés d'une logique d'objet à une logique de concept qui peut conduire à une sorte de caricature des conceptions universitaires de l'enseignement des sciences économiques et sociales".

Amoindrir la portée critique des sciences sociales au lycée ?

Le renversement des finalités pédagogiques et le démembrement de l'enseignement de SES sont liés. Ce programme est très mal accueilli par une majorité d'enseignants de SES qui y voient la négation de leur expertise professionnelle et du succès de leur enseignement. Que révèle cette volonté d'imposer un programme contre l'assentiment des professeurs qui auront à l'enseigner ? Si ce programme n'est pensé ni pour les élèves, ni pour les enseignants, pour qui l'est-il alors ? Les professeurs sacrifieront-ils leur éthique professionnelle pour "boucler le programme", ou, contraints par la réalité quotidienne de leur classe et la conception qu'ils se font de leur rôle, iront-ils au-delà de la liberté pédagogique que le nouveau programme leur confisque pour prendre des chemins de traverse ? Nous parions, qu'ils ne sacrifieront pas leurs élèves sur l'autel d'un programme qui n'a pas été pensé pour eux.

Devant ce programme infaisable et face à l'éclatement de l'enseignement qui en découlera, il relève de la responsabilité du ministre Luc Chatel d'annoncer sans tarder un moratoire sur les nouveaux programmes de SES afin de donner le temps et la légitimité à un nouveau groupe d'experts de construire des programmes de SES attractifs, enseignables et utiles aux lycéens, citoyens de demain ».

.
- Lire également Les sciences sociales, des sciences sans débats ?
autre texte de Marjorie Galy, Présidente de l'APSES - L'Humanité, 13/01/2011
http://tinyurl.com/huma-1301-ses

- 24/01/2011 - Entretien de Marjorie Galy avec Le café pédagogique - 24/01/2011

« Les procédures actuelles de confection des programmes sont archaïques. La mise en minorité numérique et symbolique des enseignants dans les groupes d'experts est assez révélatrice de la vision pyramidale de la transmission des savoirs qui existe aujourd'hui.  L'absence de chercheurs en sciences de l'éducation, l'absence d'évaluation préalable des anciens programmes, l'incapacité à réfléchir conjointement aux modalités d'évaluation des programmes ou la démarche de la table rase sont quatre autres graves lacunes ».
Sur la rupture avec la pédagogie active, relire  Henri Lanta

Le texte met aussi l'accent sur la dégradation des conditions matérielles de travail. (économie-SES ou économie-gestion pour tous, mais disparition des groupes, prise en compte aléatoire des notes...)

 

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5 juin 2010

SES 1ere : un programme alternatif

- Le projet de programme de Première élaboré en Sciences Economiques et Sociales à la demande du Ministère est « un projet encyclopédique ; il relègue à la marge les enjeux économiques et sociaux contemporains, il occulte les débats internes à chaque science sociale, et il impose un cloisonnement disciplinaire inadapté pour répondre à la curiosité d’élèves de 16 ans.
L’APSES a appelé à l’abandon de ce projet de programme, qui ne répond pas aux objectifs d’une formation générale et citoyenne au lycée. En conséquence, dans le cadre de la consultation initiée par le Ministère, l’APSES a décidé de rendre publique sa propre proposition de programme ».

Elle a voulu un programme :
1. qui n'oublie pas les élèves et évite l'encyclopédisme
2. qui se saisit des questions contemporaines
3. qui redonne leur place à l'ensemble des sciences sociales

Les thèmes de ce programme alternatif :
1 - Culture, socialisation et stratification sociale
2 - Les entreprises et les organisations
3 - L’économie de marché
4 - Monnaie et Financement de l’économie
5 - L’Etat et les pouvoirs publics

Thèmes envisagés par l'APSES pour le programme de Terminale :
La croissance : Innovation, croissance et fluctuations, développement et changement social
Travail et emploi : Organisation du travail, chômage et politiques de l’emploi, la dynamique de l’emploi
Stratification et mobilité sociale : Ecole et mobilité sociale, Inégalités et stratification
Lien social et intégration : Conflits sociaux, protection sociale et exclusion
Mondialisation : Commerce international, internationalisation des firmes, globalisation financière, régulations internationales

- Dans Médiapart, « Gilles Raveaud, économiste, dénonce également le projet ministériel qui accorde une place de choix à l'analyse théorique des marchés, oublie purement et simplement les inégalités ou les services publics et délaisse le chômage, l'inflation,  les déficits...
Sur le site web Alternatives économiques, il commente le projet de l’APSES.

.
- Projet de programme de 1ère ES : une déconstruction de l’identité des SES
Le projet ministériel analysé par le SNES

 

30 mai 2010

SES ou Economie-Sociologie

Les nouveaux programmes donnent un contenu à la réforme du lycée et inquiètent les enseignants, écrit Benoît Floc'h dans Le Monde en prenant l'exemple des maths et de l'HG (28/05/2010).

Il ne dit rien du projet de programme de SES pour la classe de première.
Les sciences économiques et sociales sont remplacées par
90 heures d'Economie,
(dont l'équilibre du marché concurrentiel...)
45 heures de Sociologie,
(dont comment devient-on deviant ? deviance positive/déviance négative)
15 heures de Sciences Po
( distinguer la construction de l’État de la communalisation nationale).
2*10 heures de Regards croisés.
Le projet en version pdf

La consultation des professeurs est speedée du 27 mai au 16 juin...

.
Les réactions de nos collègues sont très défavorables. Le président de l'APSES a démissionné du groupe des experts. Communiqué et revue de presse : http://www.apses.org/
Le point de vue de Philippe Watrelot : http://bit.ly/d5RfRd
Un projet de programme contesté (Erwan Le Nader) : Agora Sciences Sociales

03/06/2010 : « Un programme authentiquement réactionnaire », écrit Arnaud Parienty pour Alternatives économiques
« Ce programme témoigne en fait d’une volonté de reprise en main de ce que Pascal Combemale appelait autrefois une discipline indisciplinée. Pontifiant, pesant, ultra-technique, enfermant les élèves dans la citadelle de la Science et murant toutes les ouvertures qui pourraient la relier à la vie, ce projet est le symbole même de l’échec du lycée à l’ancienne, celui avec lequel les SES ont marqué une rupture remarquable et réussie il y a quarante ans ».

Pour mettre en contexte des enjeux politiques, intellectuels et pédagogiques,
lire ou relire  Henri Lanta, Mon histoire des SES (revue DEES 1989)
et Christian Laval, Le rapport Guesnerie et la liquidation des Sciences Economiques et Sociales

 


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