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16 juin 2016

Marc Bloch 16 juin 1944

 

bloch-febvre

Marc Bloch (1886-1944) et Lucien Febvre (1878-1956)
les fondateurs des « Annales d'histoire économique et sociale » en janvier 1929


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L'historien et résistant Marc Bloch est assassiné par les Allemands le 16 juin 1944 à Saint-Didier-de-Formans (Ain),
en même temps que 29 autres résistants.
Sa femme décède le 2 juillet à Lyon.


En 1940, il participe comme capitaine à la bataille de France.
Il analyse les causes de la débâcle de 1940 dans L'étrange défaite.
http://clioweb.free.fr/dossiers/39-45/defaite.htm

Du fait de la politique antisémite de Vichy, il est exclu de l'université.
Carcopino le rétablit dans ses fonctions, à Clermont puis à Montpellier.
Marc Bloch s'engage dans la Résistance et devient un des dirigeants du mouvement Franc-Tireur.


- Sa thèse porte sur Rois et serfs. Un chapitre d’histoire capétienne.

Lire Bronislaw Geremek
, « Marc Bloch, historien et résistant » 1986 http://cmb.ehess.fr/49

« Après les années 1909-1912 passées à la Fondation Thiers et après l’interruption due à la guerre ce projet devait n’être réalisé qu’en partie lorsqu’en 1920 Marc Bloch soutint sa thèse Rois et serfs. Un chapitre d’histoire capétienne. Mais ces premiers travaux se situaient encore en grande partie dans cette tradition des historiens de la campagne auxquels Lucien Febvre reprochait en 1932, impitoyablement, que « leurs paysans ne labouraient que des cartulaires, avec des chartes en guise d’araires ». Marc Bloch, peu à peu, dépassait cette problématique et faisait éclater ses cadres classiques. Il cherchait l’élément humain, l’élément social, en reprenant la formule de Fustel de Coulanges que « l’histoire est la science des sociétés humaines »
+ http://www.marcbloch.fr/roisetserfs.html

- « Le troisième livre, Les rois thaumaturges a été reconnu ces dernières années comme le chef d’œuvre de Bloch : Georges Duby, en 1974, a écrit que ce livre permet de considérer Marc Bloch comme l’inventeur de l’histoire des mentalités, Jacques Le Goff en 1983 le considère comme le livre précurseur de l’anthropologie politique historique. Cela me permet d’être bref ».
Toujours Geremek http://cmb.ehess.fr/49


- Apologie, Les caractères originaux, la société féodale, l'étrange défaite,
plusieurs ouvrages de Marc Bloch sont accessibles sur le web grâce au travail de JM Tremblay et des internautes
http://classiques.uqac.ca/classiques/bloch_marc/bloch_marc.html


- Sur les persécutions antisémites de Vichy,
sur l'engagement de Marc Bloch dans la Résistance (mouvement Franc-Tireur), sur son assassinat le 16 juin 1944,
lire le site de l'association Marc Bloch - http://www.marcbloch.fr/


- Marc Bloch, un historien et ses livres

Journée d’étude du 4 avril 2007

Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - Salle 1
http://lamop.univ-paris1.fr/W3/Marc%20Bloch.pdf
Etienne Bloch, Le destin de la bibliothèque de Marc Bloch
Les livres de Marc Bloch présents à la Bibliothèque Halphen
Marc Bloch et le paysage, ou le paysage comme livre
Marc Bloch et la sociologie


- « Écrire l¹histoire, enjeux et défis »
En février 2012, au Val-de-Reuil et à Rouen,
un colloque a porté sur sa vie et sur le métier de l'historien
http://clioweb.canalblog.com/archives/2012/01/22/23304566.html


- Marc Bloch et les antisémites :

« Je suis Juif, sinon par la religion, que je ne pratique point, non plus que nulle autre, du moins par la naissance. Je n’en tire ni orgueil ni honte, étant, je l’espère, assez bon historien pour n’ignorer point que les prédispositions raciales sont un mythe et la notion même de race pure une absurdité particulièrement flagrante, lorsqu’elle prétend s’appliquer, comme ici, à ce qui fut, en réalité, un groupe de croyants, recrutés, jadis, dans tout le monde méditerranéen, turco-khazar et slave.
Je ne revendique jamais mon origine que dans un cas : en face d’un antisémite.

Mais peut-être les personnes qui s’opposeront à mon témoignage chercheront-elles à le ruiner en me traitant de « métèque ». Je leur répondrai, sans plus, que mon arrière-grand-père fut soldat, en 1793; que mon père en 1870, servit dans Strasbourg assiégé ; que mes deux oncles et lui quittèrent volontairement leur Alsace natale, après son annexion au IIeme Reich; que j’ai été élevé dans le culte de ces traditions patriotiques, dont les Israélites de l’exode alsacien furent toujours les plus fervents mainteneurs; que la France, enfin, dont certains conspireraient volontiers à m’expulser aujourd’hui et peut-être (qui sait?) y réussiront, demeurera, quoi qu’il arrive, la patrie dont je ne saurais déraciner mon cœur . J’y suis né, j’ ai bu aux sources de sa culture, j’ai fait mien son passé, je ne respire bien que sous son ciel, et je me suis efforcé, à mon tour, de la défendre de mon mieux ».

Présentation du témoin, L'étrange défaite, I, p 31
http://clioweb.free.fr/dossiers/39-45/defaite.htm



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