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Clioweb, le blog
22 décembre 2014

Une archéologie du passé récent ?

 

Archéologie du passé récent, une révolution conceptuelle ?
avec Laurent Olivier, Le salon noir, 16.12.2014
http://www.franceculture.fr/emission-le-salon-noir-archeologie-du-passe-recent-une-revolution-conceptuelle-2014-12-16


Quelles sont les limites chronologiques pour l'archéo ?
où se situe la limite entre le vieux et le récent ?

Si l'archéologie fouille et étudie les traces de la matérialité des sociétés, laors le présent produit en masse de l'archéo (cf. les autoroutes, Tchernobyl, Fukushima, Pripiat est une petite Pompéi moderne)

Deux exemples viennent de l'anthropologie :
- Le Garbage project, Tucson, Arizona
http://en.wikipedia.org/wiki/Tucson_Garbage_Project

- Millie's Camp: An Experiment in Archaeology, Robson Bonnichsen
http://www.jstor.org/stable/124188

Ne pas demander aux gens ce qu'ils consomment, mais étudier leur comportement d'après leurs poubelles
L'archéo construit une fiction à partir des traces fouillées et observées.
Comment peut-elle argumenter et fonder ses choix (une couche d'occupation ? de destruction ?)


« Futur antérieur. Trésor archéologique du XXIe siècle. Du 11 octobre 4002 au 21 avril 4003 » en Suisse.
Laurent Flutsch 2010
http://www.lest-eclair.fr/article/sorties-loisirs/%C2%AB-futur-anterieur-%C2%BB-un-autre-regard-sur-larcheologie-0
http://www.inrap.fr/userdata/c_bloc_file/14/14125/14125_fichier_DOSSIER-DE-PRESSE-futur-anterieur.pdf

La civilisation perdue, de David Macaulay
http://www.lille.iufm.fr/passages/article.php3?id_article=212


Fouille des guerres
Quel est l'apport spécifique de l'archéo par rapport à ce qu'ont établi les historiens ?

Dans le cas de la tombe d'Alain-Fournier, le trouble est venu du contact avec les descendants.

Il faudrait accepter de faire l'archéologie des autres chez nous, fouiller les bidonvilles portugais ou algériens
Cela a été réalisé aux Antilles (fouille des cases nègres du XIXe)
http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Ressources/p-14395-lg0-Archeologie-de-l-esclavage-colonial.htm

Quand lors de la construction d'un prochain rond-point fera-t-on passer la fouille avant la pelle mécanique ?
Pourquoi les archéologues ont-ils si peu de place dans les projets d'aménagement ?

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21 décembre 2014

Le père Noël et ses ancêtres

 

nast-harpers-SantaClaus1863           nast-mosc-1881

source : http://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Santa_Claus_by_Thomas_Nast

 

Arte-TV a rediffusé Le père Noël et ses ancêtres
un documentaire de Christian Riberzani, 2011 (à revoir sur Arte +7)
http://www.arte.tv/guide/fr/044185-000/le-pere-noel-et-ses-ancetres

L'occasion de rappeler qu'en 1951, à Dijon, un prêtre a brûlé l'effigie du père Noël devant les grilles de la cathédrale.
Le Père Noël supplicié, l'article écrit par Claude Lévi-Strauss pour Les Temps Modernes
est archivé sur le site Les classiques des sciences sociales.
http://classiques.uqac.ca/classiques/levi_strauss_claude/pere_noel_supplicie/pere_noel_supplicie_texte.html

Le docu rappelle le rôle de Dickens,
et met l'accent sur le XIXe américain, avec 2 poèmes de 1821 et 1823, et les dessins de Thomas Nast
http://en.wikipedia.org/wiki/Santa_Claus

Il conteste la paternité parfois attribuée à Coca :
les publicitaires ont seulement récupéré une évolution qui les avait précédés.
Il rappelle le couple saint-nicolas / père fouettard
et la diversité des personnages qui ont précédé :
cf la Tante Arie, la bonne fée protectrice du pays de Montbéliard,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tante_Arie

Un détail : dans ce docu, les historiens et les anthropologues interrogés ont le temps de s'exprimer.
Le réalisateur ne subissait pas le découpage speedé de France TV où tout historien, même de renom est coupé au bout de 20 secondes.

23.12.2014 - One of the first American Santas was the plump, jolly fella from Clement Clark Moore’s 1823 poem “A Visit from St. Nicholas,” better known as “Twas the Night Before Christmas.” Later in the 1860s, political cartoonist Thomas Nast popularized Santa in his illustrations for Harper’s Weekly, which he adapted from both Moore’s poem and his German heritage. - @SmithsonianMag
http://www.smithsonianmag.com/smithsonian-institution/evolving-face-santa-smithsonian-vast-collections-180953571
 


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20 décembre 2014

14-18 - Un écran conceptuel ?

 

 

Lectures sociales de la guerre.
http://lsg.hypotheses.org/

Un carnet de recherche collectif vient d'arriver en ligne.
Il est animé par :
Anne-Sophie Anglaret (Paris 1)
Sylvain Bertschy (Montpellier 3)
Dimitri Chavaroche (Paris 1)
Marie Derrien (Lyon 2)
Philippe Salson (CRID 14-18)


A lire l'article « Retour sur un silence : La production éditoriale sur l’occupation allemande depuis 1914 » (1/4)

L'occupation allemande en 14-18 serait une histoire oubliée pour Annette Becker, une histoire victime d'un long silence pour Helen Mc Phail, une histoire empêchée par l'écran conceptuel du pacifisme pour Philippe Nivet

L'enquête collective impulsée par Philippe Salson montre qu'il n'en est rien.
Ce serait sûrement « accorder trop d’importance et d’influence aux mouvements pacifistes et nier la grande diversité, voire les affrontements, des opinions dans les années 1930 ».

prod-edit

La production éditoriale sur l'occupation allemande (239 ouvrages référencés)
http://lsg.hypotheses.org/29


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19 décembre 2014

Libération : Zéro pour les notes ?

 

 

zero

Une de Libération, 09.12.2014

- Un héritage de 1890
Régulièrement attaquées depuis leur instauration en 1890 en France, les notes sur 10 et sur 20 ont survécu à tout. Même à Mai 68.
http://www.liberation.fr/societe/2014/12/08/un-heritage-d-un-autre-siecle_1159562

En mars 1968, à Amiens, les responsables de l’éducation stigmatisent «les excès de l’individualisme qui doivent être supprimés en renonçant au principe du classement des élèves, en développant les travaux de groupe, en essayant de substituer à la note traditionnelle une appréciation qualitative et une indication de niveau (lettres A, B, C, D, E)».
« Alain Peyrefitte est emporté par les événements, Edgar Faure lui succède. Et c’est lui qui, avec l’aval du général de Gaulle, publie en 1969 une circulaire dans laquelle il est vivement conseillé d’abandonner les notes. Victoire ? Très partielle. Certains enseignants se plaisent alors à ajouter des «+» ou des «-», voire des «++», aux lettres, au moins aussi tordus qu’un 9,25/20. C’est surtout une éclipse de courte durée.
En 1972, sous la présidence de Pompidou, le gaulliste Olivier Guichard publie un décret rétablissant les notes de 0 à 20 dans les classes d’examens »


- Lettres, chiffres, smileys… panorama des différents choix de notation pratiqués à l’étranger
http://www.liberation.fr/societe/2014/12/08/dans-le-monde-une-echelle-tres-ouverte_1159557

Le CNESCO (Conseil national d’évaluation du système scolaire) a publié une comparaison internationale.
« L’Allemagne note de 1 à 6. Mais les enseignants ne vont quasiment jamais plus bas que le 5, qui devient de fait la note la plus faible. Dans le secondaire, les profs allemands affinent mais cela dépend des filières. Au Gymnasium (l’équivalent du lycée général), ils notent de 0 à 15 »

En Finlande, les enseignants ne descendent jamais en dessous du 4 (sur 10)
La Corée du Sud, qui a fait récemment une entrée remarquée en tête des classements, ainsi que le Québec, dont les résultats sont plus moyens, notent ainsi sur 100
Aux Etats-Unis, les enseignants utilisent six lettres de A à F. Mais ils vont rarement plus bas que D.
A l’opposé, en Angleterre on a récemment ajouté un A* (au-delà d’excellent)


- Les propositions du CSP pour l'évaluation (11.2014)
http://www.education.gouv.fr/cid75495/le-conseil-superieur-des-programmes.html


- Ecole : la fin des notes fait couac

- A Paris, le collège Budé se dénote

- Pierre Merle : « Cela n’indique pas ce qui va bien et ce qu’il faut travailler »

- Brighelli : « Cesser de noter les élèves en difficulté, c’est se moquer d’eux »

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19 décembre 2014

Internet et les mouvements sociaux

 

materiaux79

Internet et mouvements sociaux : nouvelles pratiques militantes, nouvelles sources pour l’histoire.
Matériaux pour l'histoire de notre temps - BDIC, Juillet-Septembre 2005 - N°79 12.00 €


- A propos de l'ouvrage de Fred Turner, Aux sources de l'utopie numérique, 2012
http://www.slate.fr/story/95899/fred-turner-technologies

« L'historien Fred Turner retrace la filiation entre les idéaux communautaires des années 60 et la vision d'un Internet comme espace de salut pour l'individu et le collectif. Selon lui, le pouvoir de fascination des réseaux nourrit l'idéologie de l'économie numérique, mais tant que la politique et le social seront laissés de côté, aucun ordinateur ne changera le monde ».

extraits de l'article de Slate :
« De son propre aveu amoureux des hippies lorsqu'il entame son travail, Turner a finalement montré à quel point leur rêve s'était transformé pour finir par rallier les idées économiques les plus individualistes, les moins progressistes socialement, leur donnant dans les années 90 le vernis de coolitude New age qui leur manquait pour gagner les esprits ».

Après l’échec du communalisme et des communautés (750 00 personnes), « la désillusion sera à la mesure des espoirs pour une génération entière alors orpheline de son rêve de changement social radical. Elle tentera de raviver la flamme sur les réseaux dématérialisés, pour reproduire une expérience de vie communautaire débarrassée cette fois pour de bon, pensait-elle, des origines des individus, des conflits de pouvoir et de la politique dont elle se méfiait tellement. L'anonymat et la coupure entre réel et virtuel laissant espérer que ce qui avait échoué dans les montagnes ou les déserts américains réussirait en ligne... »

Au milieu des années 1980, le modèle californien vante le travailleur nomade, libre et rebelle, la possibilité de s’accomplir, d’être créatif tout en travaillant. Un modèle qui convient très bien à la nouvelle économie, une version fin de siècle du capitalisme.
Mais l’auteur insiste : l’idée qu’on puisse s’émanciper par la technologie seule en laissant de côté l'organisation politique et les problèmes sociaux, relève du fantasme: « Cela revient à transformer les ordinateurs en outils de psychothérapie.»



- L'occasion d'un retour sur un dossier de 2005, dans un numéro très dense de Matériaux pour l’histoire de notre temps n° 79 :
L’internet militant - Chronique internet 394, Historiens & Géographes, mai 2006
http://clioweb.free.fr/chronique/aphg394.pdf

Quelles stratégies de collecte, de conservation et de mise à disposition développer pour préserver et valoriser le patrimoine numérique, pour limiter et maitriser l’ampleur des pertes irrémédiables ?

Les méthodes appliquées au papier restent largement applicables (cf DAF Les archives électroniques, Manuel pratique, DF 2002).
L’ensemble des bibiothèques et des fonds d’archives sont amenés à explorer des pistes nouvelles, en tenant compte des contraintes techniques et financières. La réflexion menée au sein du Codhos (collectif des centres de documentation en histoire ouvrière et sociale) prolonge les travaux du colloque « archives du présent » organisé par la Fondation Feltrinelli à Milan en 2004. De nombreux exemples étrangers sont présentés dans ce numéro : Fonds Occasio à Amsterdam, bibliothèque Tamiment de la New York University, Archives sociales de Zürich…
   Plusieurs articles s’intéressent à l’amont,
à la fois celui des mutations des conditions de travail dans les entreprises (Michel Pigenet « Centres d’appel, premières explorations d’un nouveau territoire du salariat ») et celui de l’ impact des TIC sur les pratiques militantes (Fabien Granjon « L’internet militant »). Plusieurs entretiens ont été conduit avec les acteurs, aussi bien responsables de syndicats ou de partis politiques, mais que militants  des « nouveaux mouvements sociaux (grèves de 1995, Forums sociaux, Attac et les altermondialistes…)

« Au départ, les structures militantes traditionnelles étaient vraiment embarrassées par la dimension « horizontale » d’Internet qui contredisait leur culture pyramidale et hiérarchisée ». Pour des raisons évidentes d’efficacité (la communication asynchrone fait gagner du temps et de l’argent) mais aussi sous la pression des militants les plus jeunes, ces structures ont été obligées d’adopter ces nouveaux supports. Elles y ont transféré leurs modes de fonctionnement, l’usage du web comme vitrine leur permettant de « continuer à fonctionner de manière verticale et verrouillée, à organiser les choses par le haut ».

Internet apporte une réelle efficacité aux nouvelles formes de militantisme, appuyées sur des structures horizontales, mobiles et a-hiérachiques, qui se développent parfois en réseaux transnationaux. Au sein de ces mouvements, des militants bénévoles jouent le rôle de passeurs : ils utilisent leur capital culturel important, leur maîtrise de l’écrit, leur expertise professionnelle au service de causes multiples et d’engagements parfois temporaires.

Un article traite d’une démarche originale : un investissement fort dans la technique, pour mettre des logiciels « libres », des outils d’hébergement au service d’autres associations militantes. Dans tous ces engagements, la conservation d’une mémoire des luttes n’est pas toujours la priorité essentielle.

« Des archives numériques dans historiens », s’interroge Philippe Rygiel qui déplore leur absence dans les structures qui décident de la structure à donner aux archives électroniques. Avec le risque de pertes irrémédiables, à la fois du fait d’un erreur de prévoyance sur les questions qui seront posées aux archives actuelles, et du fait de choix inadaptés, reposant sur une mauvaise anticipation de l’évolution technique.
Selon lui, les enjeux sont d’importance. Aujourd’hui, « malgré la célébration de l’histoire problème, les historiens sont encore souvent les explorateurs d’un fond principal d’archives. La possibilité prochaine d’accéder à de multiples banques de données structurées pourrait renouveler les matériaux offerts à l’historien et les manières d’y accéder. Sans compter avec le passage de la recherche individuelle au travail en équipe, avec le remplacement possible de l’article et du livre par des formes innovantes (dispositifs multimédia, système de gestion d’information, écriture logicielle collective…). Ces mutations majeures supposeraient une formation adaptée et évolutive ; or l’utilité de la formation des historiens à ces nouveaux outils est vivement contestée au sein des universités.


Matériaux pour l'histoire de notre temps, le sommaire :
http://www.bdic.fr/librairie/index.php3?id=89&q=mat%E9riaux%2079&action=aff_full&sid=95cfeb78ea940803bbbbc518c3e965ce
http://www.decitre.fr/revues/materiaux-pour-l-histoire-de-notre-temps-n-79-juillet-septembre-2005-internet-et-mouvements-sociaux-nouvelles-pratiques-militantes-nouvelles-sources-pour-l-histoire-5552901658040.html

Introduction, Françoise BLUM, Bruno GROPPO, Rossana VACCARO et Franck VEYRON ;

Des archives numériques sans historiens ? Un point de vue, Philippe RYGIEL ;
Les centres d’appel : premières explorations d’un nouveau territoire du salariat, Michel PIGENET ;
L’évolution des pratiques militantes à l’heure de l’Internet
 L’Internet militant, Entretien avec Fabien GRANJON ;
L’impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication sur la communication syndicale. Le point de vue de Force Ouvrière, Eric PERES ;
L’exemple des activités en ligne du Syndicat national du Trésor–CGT. Entretien avec Arnaud LE ROI et Didier MARGUERY ;
Internet, Intranet : le Web confédéral de la CFDT, Entretien avec Philippe ANTOINE ;
Usages du Net et mémoire(s) électronique(s) : le point de vue confédéral de la CGT, Entretien avec Danièle GARNIER et Arnaud LE ROI ;
Un parti politique et le Net. L’exemple des Verts., Entretien avec Aldo BATTAGLIA ;
« Utiliser les ressources du Net au profit des forces progressistes ». Le R@S, Réseau Associatif et Syndical, Entretien avec François SAUTEREY ;
Samizdat.net, l’histoire d’un projet de médias alternatifs sur Internet., Entretien avec Aris Papatheorodou ;
Mémoire et ‘‘restitution’’ des Forums Sociaux, Nicolas HAERINGER ;
Archiver les débats des Forums sociaux. Extraits d’un entretien avec Laurent JESOVER] ;
Attac-Info. Ethnographie d’un média ‘‘alter’’ lors du FSM 2003, Fabien GRANJON ;

Collecte, sauvegarde et gestion des archives électroniques
Quelques remarques générales, Catherine DHERENT ;
L’Archivage de l’Internet à la Bibliothèque nationale de France, Catherine Lupovici ;
Archiver le Web. Le futur rôle de l’Institut National de l’Audiovisuel, Bruno Bachimont et Thomas Drugeon,
L’archivage des sites web d’organisations ouvrières et de mouvements de gauche. Etat des lieux à la bibliothèque Tamiment de la New York University. Michael NASH ;
Conserver les sites des partis politiques allemands à la Fondation Friedrich Ebert. Rudolf SCHMITZ ;
Le fonds Occasio de l’Institut international d’histoire sociale d'Amsterdam, Jenneke QUAST ;
Comment conserver les archives électroniques des hommes politiques ? Les ambitions du projet britannique PARADIGM, Janette MARTIN et Susan THOMAS ;
Numérisation et archivage électronique aux Archives Sociales Suisses de Zurich, Urs KÄLIN ;
Conserver la mémoire des mouvements sociaux contemporains en Flandres : le travail de l’Institut d’histoire sociale de Gand, Piet CREVE

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18 décembre 2014

Mapping the Republic of Letters

 

voltaire-st-people

Voltaire, relations 1728-1778 (à vérifier) : http://ink.designhumanities.org/voltaire/

voir aussi Voltaire et ses correspondants
http://republicofletters.stanford.edu/casestudies/voltaire.html

Voltaire’s Correspondences
Utilizing Visualization in the Mapping the Republic of Letters Project
Bugei Nyaosi, Stanford University, 2010
http://web.stanford.edu/group/spatialhistory/cgi-bin/site/pub.php?id=71




 

mg-ck-mrl


Cartographies de la République des Lettres (source Martin Grandjean)


A partir des correspondances, des projets liés aux digital humanities :

- Mapping the Republic of Letters - Stanford
Fom the age of Erasmus to the age of Franklin, the world of scholarship relied on its own networks:
What did these networks actually look like?
Were they as extensive as we are led to believe?
How did they evolve over time?
Mapping the Republic of Letters to answer these and other questions through the development of sophisticated, interactive visualization tools.
http://republicofletters.stanford.edu/


- “Early Modern Letters Online” : http://emlo.bodleian.ox.ac.uk/

- Cultures of Knowledge. Nertworking the Republic of Letters - Oxford http://www.culturesofknowledge.org/
The Practise of Scholarly Communication: Correspondence networks between Central and Western Europe, 1550-1700
http://www.culturesofknowledge.org/?p=4947

The Digital Humanist: Open Resources, Shared Standards, Virtual Communities
http://www.culturesofknowledge.org/?p=4936

 Two case studies focusing on the epistolary networks :
   . Samuel Hartlib (1600-1662) - in the late 1620s, Hartlib fled war-torn central Europe to England, where he became one of the most active reformers of the late 1630s and the ensuing civil war and republican period.
http://www.culturesofknowledge.org/?page_id=172
   . Jan Amos Comenius (1592*-1670) a Moravian pedagogue and pansophist
http://www.culturesofknowledge.org/?page_id=174


- CKCC - Circulation of Knowledge and Learned Practices in the 17th-century Dutch Republic - Utrecht
http://ckcc.huygens.knaw.nl/



MG :  La visualisation graphique et la cartographie,
une vision nouvelle ?
de nouveaux questionnements ?
http://www.martingrandjean.ch/histoire-visualisation-les-fascinantes-cartographies-de-la-republique-des-lettres
https://twitter.com/GrandjeanMartin

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17 décembre 2014

JulesFerry 3.0 et les 2 progressismes

 

Le rapport Jules Ferry 3.0 publié par le Conseil National du Numérique en octobre parle d'école en réseau, d’innovation, de pédagogie du projet, d'open data. Il propose 40 recommandations déclinées en 8 axes, dont « Enseigner l’informatique, installer la littératie numérique, oser le bac humanités numériques, lancer un plan de recherche, écouter les profs… »
http://www.cnnumerique.fr/education/

Les réactions sont diverses.
A Rennes, Hervé Le Crosnier en a tiré un éloge du « progressisme pédagogique » (formule de Meirieu) : pédagogie de projet, célébration de la trans-disicplinarité (en finir avec les frontières imposées vers 1880), volonté de coopération et de partage des textes (cf. le précédent de l'imprimerie scolaire et le texte libre de C. Freinet).
http://culturedel.info/grcdi/wp-content/uploads/2014/10/JE-GRCDI_Support_H.LeCrosnier.pdf

D'autres réagissent à l'annonce d'un équipement de collégiens en tablettes. 
Le Figaro donne la parole au … SNALC : il faut que l’Etat (et les collectivités) cesse de jeter l’argent par les fenêtres.

A cela s’ajoute la minorité bruyante de ceux qui veulent débrancher l’Ecole et revenir aux fondamentaux (le thème latin et la version latine ?).
Une forme de schizophrénie existe chez les très médiatiques « pourrisseurs du web ».
Profs et lycéens/étudiants utilisent les mêmes outils connectés
(des profs envoient les messages sur les forums par smartphones,
des lycéens continuent en classe, par sms, les conversations amorcées à la récré).
Ne serait-il pas possible de repérer des situations scolaires
où ces outils pourraient avoir leur place aussi dans un travail intellectuel ?


Deux éléments pèsent très lourd dans les discussions autour du numérique à l'Ecole :

- Le poids du statut de celui qui parle est déterminant :
cf. une table ronde au salon Educatice, compte rendu rédigé par B. Devauchelle pour Le Café
. L'IGEN "note que les recommandations proposées dans un rapport de l'IGEN
   sur la filière du numérique avaient trouvé un commencement de mise en œuvre"
. Le délégué général de Cap Digital veut casser les frontières entre l'Ecole et les entreprises
. Le prof d'IUT vante l'informatique enseignée à l'IUT et la jonction forte entre l'entreprise et l'université (sic).
. La chef du MEN met en avant à l'option ISN au lycée et les micro-entreprises en collège.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/11/28112014Article635527579474316361.aspx

Si tous ces acteurs se coltinaient les vraies questions au lieu de jouer leur rôle institutionnel, le débat avancerait peut-être.

- Les médias dressent un tableau apocalyptique de l’Ecole, et ramènent tout à une opposition binaire (supprimer les notes). Ils donnent l'impression de vouloir alimenter le fond de commerce des déclinistes, ceux qui ont intérêt à tout noircir aujourd'hui pour mieux démolir demain.

Il faudrait questionner des affirmations trop simplistes : ainsi, à lire Stiegler, un prof ne pourrait pas se servir intelligemment du numérique si un docteur n’a pas exploré au préalable la faisabilité ; pour d’autres, un prof ne saurait pas utiliser de manière pertinente internet s’il n’a pas validé son C2i2e.
Que de mépris ! La réalité du travail intellectuel n’est-elle pas beaucoup plus complexe ? Un prof sait faire preuve de souplesse, ne serait-ce que pour affronter à des situations impossibles dues à des choix politiques du MEN ? De plus, quand Allègre a torpillé la formation continue, il a détruit un levier essentiel de tout changement : la rencontre entre professionnels et les échanges sur le métier.

Le numérique (nom commode de l’informatique ou de la bureautique) est dans tous les programmes Chatel en HG.
Sans attention aux effectifs réels des classes ni aux programmes prétentieux à boucler en moins de 9 mois.
Peillon avait fait du numérique un chantier essentiel de sa refondation (avec la morale dite laïque). Pour l’instant, la page d’accueil Eduthèque sert surtout de vitrine aux grandes structures (IGN, CNRS, RMN…). Ne serait-il pas préférable de mettre la pédagogie et la classe au cœur du site web, à partir des vraies questions posées par les profs et les élèves, et témoigner des difficultés et des réalisations sur le terrain ?
Peu importe que cela soit avec un réseau d’ordis anciens, avec des tablettes ou avec des smartphones...


Un dernier mot : dans un compte rendu d’ouvrages de Jean Houssaye, Philippe Meirieu soulignait en septembre l’opposition entre « progressisme pédagogique » et « progressisme administratif ».

« Le « progressisme pédagogique », en effet, s’inscrit dans la tradition revisitée de l’Éducation nouvelle et promeut une transformation des pratiques de classe par la mise en place de situations d’apprentissage associant découverte et formalisation, cours magistraux, expérimentations, recherches documentaires, travaux de groupes, tutorat entre pairs, appropriations individuelles, exposés d’élèves, etc. ; il développe des projets interdisciplinaires et une évaluation fondée plus sur l’aide à la progression de chacun que sur le classement et la sélection »

« Le « progressisme administratif », lui, se pare de toutes les vertus de la modernité…il mobilise la « théorie des organisations », le management et les théories de l’apprentissage qui, comme le behaviorisme, en rendent les résultats facilement observables et quantifiables. Il gère des cohortes d’élèves et des carrières d’enseignants avec pour finalité essentielle « l’efficacité sociale » dans une perspective purement utilitariste … il regarde la pédagogie comme une sorte de « variable parasite »

Meirieu souligne un paradoxe : « les idées pédagogiques nouvelles ont eu un immense impact sur la rhétorique éducative des formateurs et des intellectuels, des journalistes et des politiques eux-mêmes, mais elles sont devenues progressivement lettre morte. Leur succès médiatique est symétrique de leur défaite pratique »
Alors, pourquoi le progressisme administratif l’emporte-t-il ?
« Parce qu’il a pu se couler dans le lit de la pédagogie traditionnelle, la digérer et la renforcer » !

http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2014/09/05092014Article635454973224499978.aspx
http://www.meirieu.com/actualite_8_09.html


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16 décembre 2014

Pulvériser la pensée dominante



Qu'est-ce que la cartographie radicale ?
Un texte de Nicolas Lambert après le séminaire GRANIT à Bordeaux
http://neocarto.hypotheses.org/1127

« C'est créer des « cartes obus » pour « pulvériser la pensée dominante »

« … Multiplier les représentations du monde et les confronter pour construire du conflit, du débat. Faire une carte radicale c'est donc aussi créer de l'altérité, une tension positive pour contester ce qui semble être l'ordre naturel des choses ».

« La carte joue le rôle d'alerte ou de déclencheur pour mener une action politique, mener des actions de terrain ou porter des revendications concrètes. C'est une cartographie de combat, un élément parmi d'autres dans la lutte politique ».

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16 décembre 2014

Avant que ma voix ne s’éteigne

 

Le massacre d'Oradour
Témoignages, révélations, suites judiciaires
Maison Heinrich Heine, Paris, 10.12.2014

avec Michel Baury, auteur de Pourquoi Oradour-sur-Glane (Éd. Ouest-France, 2014),
Robert Hebras, survivant du massacre, qui a publié avec Laurent Borderie Avant que ma voix ne s’éteigne (Éd. Elytel, 2014),
Régis Le Sommier, dir-adj de Paris Match, auteur de Les Mystères d’Oradour (Éd. Michel Lafon, 2014),
Stefan Martens, dir-adj de l’Institut historique allemand,
animé par Henri Ménudier, professeur hon., Paris 3

Le 10 juin 1944, des Waffen SS massacrent 642 habitants, pillent et incendient le bourg, près de Limoges. Fusillé dans une grange, Robert Hébras, 18 ans, réussit à se sauver, sa mère et ses deux sœurs sont brûlées dans l’église. Les recherches historiques récentes permettent de mieux connaître les raisons du choix d’Oradour par la Waffen SS, rendant caduques certaines thèses négationnistes.

une synthèse par Nicole Mullier pour le site web du Cercle d'étude :
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article402

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15 décembre 2014

Jean Dries, peintre coloriste

 

 

dries-grandnu

Jean Dries, Le Grand Nu, 1960, coll part - expo Condé-sur-Noireau 2014-2015

 

Né en 1905 à Bar-le-Duc, un accident l'immobilise plusieurs mois en 1921. Il découvre le dessin, fait des études aux Beaux-Arts à Paris (1925-1930). Il s'inspire de Cézanne et de Courbet, de Michel-Ange, Titien, Véronèse, Tintoret, du Greco et de Velasquez.Sa première expo a lieu en 1929 ; en 1930 l’Etat lui achète un "sous-bois".
Il voyage beaucoup (Sétif, Italie, Argentine, Portugal), il en retient le goût de la lumière et de la couleur.

Sa famille s’installe à Honfleur en 1936. En 1946, il y aménage son atelier. Les atmosphères changeantes, les scènes de plage, les courses de chevaux, les travaux des champs, les vues urbaines sont autant de sources d’inspiration pour lui (Le Bonheur à Deauville, 1955 ; L’Obstacle (Deauville), 1954 ; La Moisson dans les environs de Caen; Le Bassin de Ouistreham, 1948).

Henriette Rosset, sa femme depuis 1939, est son modèle de prédilection. A partir de 1953, il est conservateur par intérim du musée Eugène Boudin. Son existence est partagée entre Honfleur, Paris et Aurel (Provence). Il disparaît en 1973. La montagne Sainte Victoire, sa dernière oeuvre inachevée est un hommage à Paul Cézanne.

Une biographie détaillée à lire dans Wikipédia


dries1          dries2

Site web et reproductions : http://www.jeandries.fr/

dont Chemin à Cassis (1933) : http://jeandries.fr/Images/Album/03.jpg
Autoportrait à l'écharpe rouge (1960) : http://jeandries.fr/Images/Album/09.jpg

 

dries-conde

Jean Dries (1905-1973), Itinéraires d'un coloriste
de l'intimité familiale aux voyages autour du monde
musée de Condé-sur-Noireau (13 déc 2014 - 1er mars 2015)
http://www.musee-charles-leandre.fr/
http://www.lornecombattante.fr/2014/12/12/retrospective-autour-de-l'oeuvre-de-jean-dries/

 

dries-bar

Jean Dries, expo Bar-le-duc (27.11.2013 - 16.03.2014)


dries-atelier

Le dossier de presse en pdf comporte 12 reproductions
dont L’Atelier, 1931, huile sur toile, 210 x 175 cm (coll part)
tableau reproduit page 8

dries-at

L'Atelier (détail : Laloe, Jean Dries tient une palette)


dans le dossier enseignants en pdf
Bar-le-Duc et la famille - La référence aux maîtres, les voyages et les natures mortes
La Normandie, les scènes balnéaires et les nus


 

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Jean Dries, Soirée sur la plage de Trouville, 1959, FMAC, Paris

 

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Jean Dries, Les passants, quai d'Anjou, 1953, FMAC, Paris

 



d'autres sources visuelles possibles :
- Jean Dries d'après Google images
- Les marchands de tableaux : 2 exemples : Les courses à Deauville  -  Baigneuse

- des blogs et des sites web :
. http://leslieuxprefdegv.doremiblog.com/jean-dries-a1558838
http://leslieuxprefdegv.canalblog.com/archives/2010/02/02/16740821.html
. http://artlorrain.com/artistes/dries-jean dont Déjeuner sur l’herbe (1934)
. le blog de Diana André

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