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1 juin 2012

Le commerce identitaire du passé



- Aimer l’histoire est une chose…

Maryline Crivello, U Aix - Libération Rebonds 30.05.2012
http://www.liberation.fr/societe/2012/05/30/aimer-l-histoire-est-une-chose_822511

extraits :
« L’histoire est devenue un bien de consommation culturelle, une pratique sociale festive qui participe souvent d’un développement touristique (les politiques culturelles en faveur d’un passé cathare dans le sud-ouest de la France)... les spectateurs, enjeux d’une forme de mercantilisme commémoratif, ne sont pas forcément dupes et se prennent au jeu d’un passé idéalisé ou fantasmé et d’une nostalgie ambiante ». 

« Dès lors, quelle peut être l’attitude de l’historien ? Sans mépris aucun, il essaie de comprendre de quelle façon sa propre époque appréhende le passé, étudie les approximations, les décalages, les oublis, autant d’indices de lectures qui en disent long sur la place de l’histoire aujourd’hui »

« Cependant, il y a une limite. .. Le moment où certains se présentent comme des historiens, sans connaître la moindre règle élémentaire du métier (la citation des sources, l’impossibilité d’affirmer des anecdotes sans références, le regard critique d’une communauté scientifique), et valorisent un récit fétichiste et gallo-centré, récitant toute une litanie de héros bien choisis et d’événements rituels mis au service de convictions idéologiques ».


- Le drôle de tempo du «Métronome» de Lorànt Deutsch
William Blanc, Libération Rebonds 30.05.2012
http://www.liberation.fr/culture/2012/05/30/le-drole-de-tempo-du-metronome-de-lorant-deutsch_822503

extraits : 
« Métronome est un produit de consommation de masse, décliné sur plusieurs supports (écrit, audiovisuel, multimédia) dans lequel deux grands groupes industriels (France Télévision et la RATP) ont investi massivement et dont ils espèrent des retombées ».

« ... A une époque où des menaces fortes pèsent sur les services publics de l’éducation et de l’université, Métronome est symptomatique d’une histoire qui se voudrait immédiatement rentable, purement utilitaire et, en fin de compte, privatisée, où celui qui possède des moyens financiers conséquents impose un point de vue à l’ensemble du public, où la forme, inspirée des techniques du marketing et du storytelling, importe plus que le fond ».


 

 
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1 juin 2012

Paris, capitale de la modernité

 

Haussmann ou l'art de bien gérer sa capitale - Le baron, héros littéraire
Le Monde des livres à propos de David Harvey, Paris, capitale de la modernité
Pour le géographe radical américain, les forces économiques dominantes modèlent l'espace en leur faveur et contrarient d'autres façons de faire la ville

 « Haussmann voulait faire de Paris une capitale moderne digne de la France, voire de la civilisation occidentale tout entière. Au final, il aura essentiellement contribué à faire de Paris une ville où la circulation du capital devint le vrai pouvoir impérial ».

Un chapitre traite du « corps politique rêvé , c'est-à-dire des ambitions des républicains et des socialistes dits utopiques en matière de reconfiguration de l'espace urbain. On y découvre par exemple le projet pour Paris du fouriériste Peyrremond dans les années 1840, tout aussi moderniste et grandiose que celui d'Haussmann mais structuré par un idéal d'égalité ».

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