des déficits alarmants

Dans Marianne, Laurent Mauduit évalue le déficit public à 56 milliards d'euros en 2008
(3,4 % du pib, pour des crédits ouverts à 354 milliards).
Pour 2009, ce déficit public devrait être compris entre 125 et 130 milliards (environ 7% du pib).
La dette publique devrait passer de 68%  à 77 % du PIB.
Le déficit de la Sécu devrait doubler  (10 mds en 2008, 20 mds en 2009).

La cause ?
"Au premier chef, c'est la crise qui est passée par là. La crise qui a majoré les dépenses et entraîné un effondrement sans précédent des rentrées fiscales, soit une facture de 85 mds d'euros. La crise qui a conduit à une véritable saignée de l'emploi et réduit les rentrées de la Sécu".
La politique de Sarkozy a aussi sa part : le bouclier fiscal et les heures supplémentaires ont coûté près de 14 mds.
Les mesures d'exonération sont passées de 50 mds en 2003 à 73 mds en 2008.
41 mds d'euros échappent aux cotisations sociales,
sans oublier le coût des stocks-options et dérivés (3 mds d'euros ?).

La récession a fait exploser le budget de l'Etat,
mais la crise des finances vient d'abord de la politique dérégulatrice.
Les impôts d'Etat ont été amputés de 22 mds sur 3 ans (2005-2007),
les collectivités territoriales en mesurent déjà les conséquences.

Pour Laurent Mauduit, le premier débat devrait porter sur la politique européenne.
le second sur la refondation de l'impôt,
le 3e sur l'avenir des retraites et de la protection sociale.

"Face à l'immensité des déficits auxquels la France est confrontée, un fait est incontestable... la politique économique et sociale de la France a rarement été aussi cafouilleuse".
Marianne 1/08/2009 p 28-31

Dans ce même numéro,
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la baisse claironnée tiendrait surtout aux "cessations d'inscription pour défaut d'actualisation"

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