Pauvre République
- Pétition « 100 000 voix pour la formation des enseignants ! »
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article3370
« Nous, citoyens, parents, étudiants, enseignants, élus... ensemble nous voulons que le gouvernement considère la formation des enseignants non comme un fardeau pour le budget de la nation mais comme un investissement pour l’avenir !
C’est pourquoi, nous lui demandons d’entendre nos voix : abandonnez cette réforme ; ouvrez des négociations ! »
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- « La contre-réforme casse le système de formation », interview de Thierry Cadart, Sgen-Cfdt - Libération
« Pour absorber les 16 000 suppressions de cette année, on a cassé le système de formation des enseignants. Il n’était pas parfait et pouvait être amélioré. Mais on l’a remplacé par rien du tout ».
« Pour la faire abandonner, il faudrait un mouvement social qui réussisse à imposer la fin des suppressions de postes ».
Un des syndicats qui ont accompagné la politique de Darcos découvre un peu tard l'étendue des dégâts...
( Selon Libération, Xavier Darcos aurait réclamé à cors et à cris la présidence du château de
Versailles, en remplacement de Jean-Jacques Aillagon
24/03 - Libération : Xavier Darcos pourrait bien ne pas aller à Versailles )
- Peut-il tout changer ?
dans la seconde partie de l'éditorial de Maurice Szafran (Marianne, 23/03/2010 - version temporaire) :
« NS promettait d’être en prise directe avec la société, à l’écoute de nos angoisses, individuelles et collectives, sans à pilori idéologiques... Les Français constatent, d’abord abasourdis et désormais furieux, qu’il est le plus bunkérisé des chefs de l’Etat de la Ve République (Mitterrand, .au moins, traînait chez les bouquinistes), le plus hermétique aux bruits et aux effluves de la ville (la campagne, n’en parlons pas !), fier, si fier, de se déplacer cerné par un régiment de James Bond l’isolant de tout et de tous. Nous avons dénoncé, et à raison, l’enfermement du « vieux » Chirac en son palais du faubourg Saint-Honoré ; nous avons jadis raillé (et à juste titre) la monarchisation exigée par Valéry Giscard d’Estaing (ah, la cruauté du Monde à cette époque). Mais cet isolement hautain, c’est de la gnognotte comparée à la démesure monarchique du « jeune », du « moderne », du « branché » Sarkozy. Comment prendre en compte les pulsations et les anxiétés du pays en vivant à ce point hors de ses réalités ? Et n’insistons pas sur la vacuité destructrice d’un entourage terrorisé qui, à l’exception du conseiller social Raymond Soubie et de ce conseiller très spécial, Henri Guaino, ne pense plus, ne dit rien, et vit au jour le jour dans la terreur de l’engueulade ».
« Comment ne pas douter que Nicolas Sarkozy puisse se reprendre? Les chances sont d’autant plus infimes qu’il est, et reste, convaincu de sa capacité à retourner les contextes politiques, aussi défavorables soient-ils, et les opinions publiques, aussi enragées soient-elles. Le dédain affiché vis-à-vis d’Angela Merkel, le mépris non feint envers Barack Obama, la conviction chevillée à l’esprit qu’il est le « meilleur », le premier des premiers, voilà une cavalcade d’hallucinations qui ne vont pas aider Nicolas Sarkozy à se ressaisir. Le nombrilisme ultra est incompatible avec l’ébauche d’une autocritique. Or, c’est précisément ce que les Français attendent aujourd’hui du président de la République ».
« Prenons un seul exemple : il est encore temps de supprimer le bouclier fiscal et, ainsi, de rendre l’espoir aux Français les plus démunis, les plus secoués par la crise. Pour tout homme d’Etat lucide, pareille décision irait de soi. Nicolas Sarkozy en semble incapable car cela exigerait de sa part un renoncement intime ; cela le contraindrait à s’interroger sur sa part d’erreurs et d’errances. Le peut-il encore ? Pauvre République »
Le peut-il ? Le veut-il ?
La nomination d'un néo-libéral, chantre du bouclier fiscal, ministre des déficits et de la chasse aux fonctionnaires, à la tête d'un ministère chargé de la contre-réforme des retraites permet d'en douter...
Petillon, Le Canard Enchaîné, 24 mars 2010
(dans le même journal : 5 officiers de police promus de 2 échelons d'un coup.
Leur fait d'arme ? ils étaient en service le 26 juillet 2009 dans le parc de Versailles !!)