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presse
5 août 2010

FB ou Hacking Citoyen

Facebook, un réseau pas si social
« Des salariés malmenés par leur employeur à cause d'informations laissées sur un réseau social ».

Aux verres citoyens,
« c'est une forme moderne d'occupation de la ville, où on se glisse dans les interstices laissés vacants par le pouvoir ».

Facebook et la vie privée ?
Rien de tel pour noircir une pleine page du Monde 04/08/2010, ou 2 pages dans un Télérama double ou un forum dans Capital (en février 2010) alors que les journalistes sont en vacance et que certains ministres voudraient faire oublier leurs dérives.
En 2006, le vacataire de service avait ciblé une enquête canadienne, pour lui faire dire : « Les accros à Internet consacrent moins de temps aux activités sociales et à la réflexion ».

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Lire ou relire plutôt Jean-Marc Manach - Prochaine étape : Hacker la société de surveillance
http://www.internetactu.net/2010/06/03/

Selon lui, « la montée en puissance de la société de surveillance ne date pas des attentats du 11 septembre 2001, et n'a rien à voir avec le Net ». La vraie menace ne vient pas de réseaux sociaux que « les petits cons » savent exploiter mais du flicage et des bases de données croisées que « les vieux cons » ont laissé s'installer sous des prétextes fallacieux. Face à ces fichiers bien plus dangereux pour les libertés, ni le parti majoritaire ni les médias dominants ne réclament de droit à l'oubli. :-)

« Le devoir de se taire » ? « Trop souvent le rappel des adolescents à la règle est un rappel à l'ordre : tiens ta place, tiens ton rang, tu fais partie d'une minorité (« jeune », « en difficulté », « peu instruit »), assieds toi et regarde faire les puissants ».

« Quand on est élevé pour se taire devant la télé, puis pour donner sa voix à un représentant et se taire ensuite. Quand on a été formé à lire ou écouter les avis des penseurs accrédités par les médias classiques sans pouvoir leur répondre autrement que devant la machine à café, il est bien difficile de se faire à l'idée que l'on puisse (qu'on doit ?) s'exprimer librement, sans censure préalable, devant le public le plus large qui soit ».

« Dans l'espace physique, les ennemis de la liberté ont gagné le combat idéologique, mais peinent à démontrer l'efficacité du tout-sécuritaire ». Mais le vent tourne (ou peut tourner).

« Une partie de la solution réside dans le détricotage, et donc de "hack", de l'arsenal législatif de cette spirale sécuritaire infernale (ex ce Nick Clegg en GB). Une autre partie relève de la possibilité de "hacker" les technologies de cette société de surveillance, pour le libérer, ou en tout cas nous donner la possibilité, vitale en démocratie, d'y vivre en toutes libertés ».

En fin d’article, des liens à suivre vers Geoffrey Dorne, Hacking Citoyen
notamment http://graphism.fr/3-exemples-de-google-hacking

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Le Canard n'est pas en vacances.
Lire ce qu'il écrit sur le cow-boy, sur le petit monde niçois ou sur « La femme de Méditerranée et la crise »...
« Mme Joly, ce que vous me reprochez là (délits d'initié, faux bilans, camouflage de l'endettement...) il n'y a que les juges pour s'en étonner ... ».

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20 juillet 2010

La République vit de liberté

Attention aux références aux années 1930 !
Dans Le Monde Opinions, l'historien Vincent Duclert réagit aux attaques récentes contre la presse indépendante (« méthodes fascistes », « presse des années 1930 », « relents d'extrême droite et de trotskisme mêlés »)

Selon lui, ces accusations nourrissent « le soupçon de la dissimulation et le refus de l'explication ». Elles témoignent d'une triple méconnaissance : celle de l'histoire (« le sens des références historiques utilisées »), celle de la défiance pour la justice [aux ordres] , celle du « désarroi de nombreux Français devant le recul des valeurs démocratiques ».

« La République vit de liberté ; elle pourrait mourir de répression (...) comme tous les gouvernements qui l'ont précédée et qui ont compté sur le système répressif pour les protéger » répond en 1881 Clémenceau à ceux qui auraient voulu instituer un délit d'« outrage à la République ».

9 juin 2010

Léon-Robert de L'Astran

- Léon-Robert de L'Astran, celui qui n'a jamais existé, Sud-Ouest 07/06/2010
Thomas Brosset, un journaliste de Sud-Ouest enquête sur un canular véhiculé par Wikipédia à propos d’un armateur rochelais humaniste et imaginaire. Un armateur présenté en exemple sur la page Facebook de Ségolène Royal à l'occasion du 10 mai, la journée nationale des mémoires de la traite (la mention semble avoir été effacée depuis).

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Léon-Robert de L'Astran, ce serait à ce jour plus de 26 000 occurences dans Google.
L'épisode est particulièrement révélateur du point de vue (ou des obsessions ?) et de la cible choisie par ceux qui réagissent à l'article de Sud-Ouest, dans la presse écrite ou sur les blogs :

- Quand Royal cite un personnage historique... imaginaire - Libération (Politiques !)

- Qu’en garde Le Figaro le lendemain (08/06/2010) ?  « Ségolène Royal tombe dans le piège de Wikipédia » et ses lecteurs se déchaînent contre la dame...

- Ségolène Royal piégée par le Web: « L'erreur est humaine » Le Post 07/06/2010

- D’après Le Monde 07/06/2010 « Sophie Bouchet-Petersen, cofondatrice de l'association Désirs d'avenir, affirme avoir été « l'introductrice en 2009 dans la sphère de Ségolène Royal de cette histoire locale (sic) ». Le Monde reproduit une page de Facebook prise au hasard.

- Un wikipédien a effacé l'article le 7, à 6 h du matin.
Un autre écrit dans Le Bistro : « on ne supprime pas un article sur un personnage de fiction »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikipédia:Le_Bistro/7_juin_2010#Encore_une_fausse_biographie
Le cache de Google maintient l’article en vie. http://tinyurl.com/2ewbwds

« Comme quoi des sources sur du vrai papier jauni fait avec des fûts d'arbres morts c'est quand même   la meilleure garantie pour un article ... » écrit Luscianusbeneditus dans Le Bistro
 

- Faut-il stigmatiser Relais et Châteaux de France, dont le site est cité par le journaliste de Sud-Ouest ? Ou encore le Rotary club de La Rochelle Aunis dont un adhérent aurait inventé ce personnage ?

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- « Le faux est constitutif d'Internet ».
Le titre de la rédaction de Sud-Ouest est caricatural (pourquoi d'ailleurs traduire fake par un seul terme ?), alors que l'article de Pierre Tillinac semble davantage nuancé. Le titre donne aussi une visibilité excessive aux propos d'un psychologue et psychnalyste girondin anonyme. (p.tillinac@sudouest.com)

- « Quand Jean-Pierre Elkabbach fait annoncer par erreur la mort de Pascal Sevran sur Europe 1, on explique qu'il s'agit d'une erreur personnelle » lui rétorque David Monniaux qui rappelle qu'on peut être par exemple « journaliste scientifique » sans avoir de formation correspondante. Il cite également La Dépêche se déchaînant contre Wikipedia, pour une erreur recopiée depuis … le site du quotidien lui-même !!

« Les garde-fous fonctionnent bien lorsque des contenus dits inappropriés sont mis en ligne ou quand des erreurs sont commises dans des articles susceptibles d'être lus par des personnes mieux documentées que les auteurs » écrit Tillinac qui conclut : ces gardes fous se révèlent « beaucoup moins efficaces quand un anonyme glisse un mensonge qui ne nuit à rien ni à personne, comme c'est le cas avec Léon-Robert de L'Astran ».

sego_10mai2010

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