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Clioweb, le blog
lordon
4 mai 2012

Lordon : des alternances sans alternative

 
phynance


Le FN, produit endogène des alternances sans alternative
Frédéric Lordon, blog La pompe à phynance
http://blog.mondediplo.net/2012-05-02-Front-national-memes-causes-memes-effets


intertitres :
Vaticinations ordinaires
Granitique continuité de la vie politique française
Le FN, produit endogène des alternances sans alternative
Hollande, ultime recours ??
2017 : Mêmes causes, mêmes effets…

« …On ne saurait que difficilement reprocher aux électeurs du FN d’être incapables de rapporter leurs misères sociales à l’article 63 (liberté de mouvements des capitaux) ou aux articles 123 (interdiction du financement des déficits par la Banque centrale européenne) et 126 (déficits excessifs) du Traité de Lisbonne, ou à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ou au comité de Bâle qui en sont pourtant les causes réelles mais abstraites, et surtout lointaines… »

« C’est lorsque ceux à qui il appartiendrait d’établir les connexions réelles des causes et des effets commencent à manquer à leurs devoirs, par la dénégation, ou pire encore par la diversion, que le débat politique prend un mauvais tour… crapules politiques affairées à conforter ces électeurs dans l’idée qu’en effet les Arabes sont le problème et la police la solution … depuis des décennies les médias n’ont eu de cesse d’escamoter les vrais problèmes et de promouvoir les faux, et eux, ce qui est peut-être pire, sans la moindre intention manœuvrière… »

« Alors très bien, prolongeons les tendances … anticipons 2017 … »


Rappel : http://clioweb.free.fr/dossiers/lordon.htm
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28 février 2012

diplo : les économistes à gages

 

- Les économistes à gages sur la sellette
Renaud Lambert - Le Monde diplomatique, mars 2012
http://www.monde-diplomatique.fr/2012/03/

« Editoriaux, matinales radiophoniques, plateaux de télévision : en pleine campagne présidentielle, une poignée d’économistes quadrillent l’espace médiatique : leurs diagnostics seraient-ils aussi crédibles si ces « experts » rendaient publiques leurs autres activités , rétribuées par des groupes financiers ? »

« Nombre d’universitaires invités par les médias pour éclairer le débat public, mais aussi de chercheurs appointés comme conseillers par les gouvernements, sont en effet rétribués par des banques ou de grandes entreprises. Un expert peut-il, en toute indépendance , prôner la dérégulation financière quand il occupe simultanément un poste d’administrateur d’un fonds d’investissement ?
Ces liaisons dangereuses, sources de conflits d’intérêts, ne sont pas secrètes. Mais leurs bénéficiaires se gardent bien d’en faire la publicité ».
encadré sur la composistion du Conseil d'Analyse Economique

revoir Frédéric Lordon dans Arrêt sur images, 15.07.2009

23 août 2011

Le Parthénon racheté ...



Le Parthénon racheté par un fond de pension ?
http://www.laparisienneliberee.com/tag/lordon/
http://www.dailymotion.com/que-deviendra-athena-par-la-parisienne-liberee


Ce clip vient d'Arrêt sur images du 24.06.11 : La crise grecque
avec Frédéric Lordon, économiste et directeur de recherches au CNRS
Thomas Coutrot, économiste, co-président de l’association Attac
http://www.laparisienneliberee.com/tag/lordon/

A cette même adresse, on peut lire les paroles chantées par La Parisienne libérée :
Le refrain :
Faudra-t-il voir le Parthénon
Racheté par un fond de pension ?
Que deviendra Athéna
Le jour où on la titrisera ?
Va-t-on demander à la Pythie
D’aller bosser à la City ?
Est-ce qu’à la fin de l’Odyssée
Ulysse paiera des intérêts ?

Libération a fait le portrait de la chanteuse en juillet 2010
http://www.laparisienneliberee.com/images/portrait_liberation_240710.jpg

 
fleur
source : Arrêt sur images

 

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12 août 2011

Sur les ruines, enfin tout rebâtir


phynance

Le commencement de la fin

Frédéric Lordon, blog La pompe à phynance, jeudi 11 août 2011 - source LG
http://blog.mondediplo.net/2011-08-11-Le-commencement-de-la-fin

Sommaire de l'article : 
Quand les agences font de la politique
Les Etats-Unis à leur tour dans la lessiveuse
Le chaos cognitif de la finance
Le néolibéralisme, régime du surendettement généralisé
Fin de partie en Europe
L'illusion du « miracle fédéraliste »
Par où la sortie ? Création monétaire et révolution institutionnelle !

Frédéric Lordon évoque la voracité insatiable de la finance, le jeu politique de gribouille qui consiste à imposer l'austérité, mais à se lamenter devant la croissance disparue. Pour lui, « le néo-libéralisme est fondamentalement le régime du surdenttement généralisé », aggravé par la contre-révolution fiscale imposée par l'extrême droite (le Tea party aux USA).

« ... j
amais un groupe d’intérêt aussi puissant que celui qui s’est constitué autour de la finance lato sensu ne renoncera de lui-même au moindre de ses privilèges ... ».  [Seule]  « la puissance dévastatrice d’une catastrophe que son système aura lui-même engendré [ pourra refaire la finance ]

Il ne reste plus qu’à attendre que la catastrophe accomplisse pleinement ses virtualités…
pour en tirer le meilleur parti et : 
. Reconstruire les institutions de la création monétaire souveraine...  

. Réinventer des structures bancaires qui à la fois échappent aux prises d’otage de la banque privée et dépassent la forme « nationalisation » vers un système socialisé du crédit  ; 

. Réduire au minimum minimorum la structure des marchés de capitaux pour lui ôter tout pouvoir de nuisance et d’usurpation. 

Au total, sur les ruines, enfin tout rebâtir... »

En 2009, dans un excellent Arrêt sur images, Frédéric Lordon a analysé le traitement médiatique de la crise financière et l'agitation des tenants du libéralisme autoritaire :
http://clioweb.free.fr/debats/lordon.htm

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- C'est le système qui est à bout de souffle
Jacques Julliard, éditorial de Marianne 13/08/2011

http://clioweb.free.fr/presse/1temp/marianne/julliard.JPG


La crise de 1929 a discrédité le libéralisme absolu [d'où l'obsession de faire disparaître 1929 de l'histoire scolaire ?]. Depuis 30 ans, l'idéologie de Bastiat et de Say eu une nouvelle chance. Elle a joué et elle a perdu. Ce sont naturellement les pauvres qui vont payer l'addition  [les pauvres ou l'ensemble de nos sociétés ?]

L'avenir ? Julliard le voit dans la reconquête par la société des centres nerveux de décision qui lui ont été dérobés, sous prétexte de [prétendu] libéralisme, par des ruffians et des aventuriers...

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- En Grande-Bretagne, les émeutes urbaines découlent des inégalités sociales. Une approche strictement sécuritaire ne résout pas les problèmes de violence.
Point de vue d'Olivier Esteves -Lille-III- publié par Le Monde
http://tinyurl.com/esteves-emeutes


« En effet, en l'espace d'une journée, tous les efforts menés par Martin Baines et Phil Read en matière de community policing (police de proximité) ont été dilapidés par le déchaînement d'une violence provoquant l'envoi massif d'escadrons de police ne connaissant ni le terrain de Bradford ni le type de population qui y réside ».
 

marianne-08-2011

Marianne n° 747, 13/08/2011 - http://www.marianne2.fr/


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11 août 2011

La crise vue par Alter éco

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La Société générale, - 14,7% en une journée
http://www.challenges.fr/actualite/
- Véolia, moins 39 % en dix jours (Le Canard).


- Dossier :
la crise décryptée par Alternatives économiques - mercredi 10 août 2011 *

La dégradation de la note de la dette américaine par l'agence Standard and Poor's, vendredi 5 août, a semé la panique au sein des marchés financiers. Mais c'est depuis de longs mois que la crise des dettes souveraines, prenant le relais du krach financier de 2008, s'est aggravée, en Europe comme aux Etats-Unis, sur fond de divisions politiques profondes.
Alternatives économiques propose une sélection d'articles pour comprendre les ressorts de la situation actuelle et dessiner des scénarios de sortie de crise
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http://www.alternatives-economiques.fr/dossier-crise

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. dans ce dossier
Notation : ces agences qui font la loi, par Christian Chavagneux et Sandra Moatti (5 mai 2010)

« Les agences sont des entreprises privées dont les conditions de rémunération ne sont pas très propices à un exercice indépendant de l'évaluation ».

- Ce ne sont pas les investisseurs qui payent pour connaître les notes des emprunteurs, mais les emprunteurs eux-mêmes qui payent les agences pour être notés. 

- Les agences jouent souvent le rôle de conseil aux emprunteurs pour les aider à concevoir les produits financiers qu'ils vont offrir aux investisseurs. Ce qui peut aider à obtenir une bonne note… 

Enfin, bien que leurs opinions puissent avoir de graves conséquences, les agences ne sont en rien responsables de leurs erreurs. Aux USA, elles s’abritent derrière le 1er amendement…
http://www.alternatives-economiques.fr/agencesnotation

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Sur les agences, lire également Paul Jorionhttp://clioweb.canalblog.com/tag/jorion

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* Sommaire du dossier d'Alter éco

La puissance des agences de notation
Notation financière : le marché corrupteur, par Jacques Adda (juin 2010)
Notation : ces agences qui font la loi, par Christian Chavagneux et Sandra Moatti (5 mai 2010)

La crise américaine États-Unis : la fin d'une époque, par Guillaume Duval (juin 2011)
La crise de la dette et la fronde républicaine, par Michael Behrent (28 juillet 2010)
Le plafond de la dette et les étranges dysfonctionnements du système politique américain, par Michael Behrent (19 juillet)

La crise européenne
 
L'Europe au bout du rouleau ?, par Guillaume Duval (juillet 2011)
Comment la zone euro en est-elle arrivée là ?, par Guillaume Duval (mars 2010)
Zone euro: de la convergence à l'éclatement?, par Arnaud Parienty  (octobre 2010)
Dossier multimédia : tempête sur la zone euro, par Laurent Jeanneau (avril 2010)
Grèce : un tragique manque d'Union, par Christian Lequesne (3 juillet 2011)
L'Espagne après la Grèce ?, par Jacques Adda (mai 2010)
L'élan brisé du Portugal, par Jacques Adda (juin 2011)

 

Les scénarios de sortie de crise

L'inflation contre la dette, par Denis Clerc (9 août 2011)
Euro : les dirigeants français doivent prendre leurs responsabilités, par Guillaume Duval (13 juillet 2011)
Il faut que l'Allemagne paie. Et la France aussi., par Denis Clerc (13 juillet 2011)
Alléger la dette grecque : les 3 scénarios, par Christian Chavagneux (18 mai 2011)

Dettes publiques : qui doit payer ?, par Guillaume Duval (mai 2011)

Comment sortir de la crise des dettes souveraines ? (mai 2011)
Le mistigri européen, par Guillaume Duval (mai 2011)
L'Europe n'a pas tiré les leçons de la crise, entretien avec Jérôme Creel (février 2011)
« L'Europe a un problème politique, pas économique », entretien avec Jean-Paul Fitoussi (février 2011)
Faudrait-il renoncer à l'euro ?, par Olivier Lacoste (février 2011)
Pourquoi la crise va durer, par Xavier Timbeau (février 2011)

 

 

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3 décembre 2010

Vive Cantona !

- Le Ministère de l'Education Nationale vient d’annoncer hier que 85% des élèves de seconde avaient choisi les Sciences Economiques et Sociales comme premier enseignement d'exploration
http://www.apses.org/initiatives-actions/

- Vive Cantona ! Vive la révolution !
Laurent Mauduit, Médiapart, 02 Décembre 2010

« Je dois en convenir : je ne suis pas expert en football et n'ai aucune qualité pour juger du talent qu'avait, du temps où il jouait, Eric Cantona. Mais je dois avouer qu'en économie, il ne manque pas de compétences ou en tout cas pas de bon sens. Car sa sortie sur les banques, qui enflamme Internet et alimente un formidable buzz, a au moins le mérite de mettre les pieds dans le plat et de montrer du doigt certains des responsables de la crise historique que nous vivons aujourd'hui. Et de révéler au passage bien des hypocrisies… »
http://www.mediapart.fr/club/blog/laurent-mauduit/021210/vive-cantona-vive-la-revolution

- Eric Cantona, les banques et nous
Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives économiques | Article Web - 02 décembre 2010
http://www.alternatives-economiques.fr/eric-cantona

- Ne pas détruire les banques : les saisir !
jeudi 2 décembre 2010, par Frédéric Lordon

« La finance a régné 25 ans, c’est plus qu’il n’en faut pour dresser un bilan, et le bilan dit : c’est assez […] Les Romains disaient que « ceux que Jupiter veut perdre, il commence par les rendre fous » – nous y voilà. La perspective de chocs immenses n’est pas gaie, mais qu’à la face de l’histoire il revienne entièrement aux fous de l’avoir fait advenir. Et que les autres en tirent le meilleur parti, celui du moment décisif où leur joug se lève, éventuellement de s’être autodétruit, et où ils peuvent enfin se dire que « c’est notre heure ».
http://blog.mondediplo.net/2010-12-02

- des paraboles :
Afin de séduire Mlle Ginette, M. Albert, modeste employé, imagine le stratagème suivant.
http://postjorion.wordpress.com/2009/07/page/2/

Krugman : Baby-sitting the Economy
http://www.pkarchive.org/theory/baby.html

- Un beau bank run dans Mary Poppins
http://www.youtube.com/watch?v=C6DGs3qjRwQ

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08/12/2010 - Libération Rebonds,
Cantona, Assange, Thoreau et la désobéissance civile, point de vue d'Albert Ogien, sociologue
http://www.liberation.fr/societe/
« Il n’est pas question de comparer Assange et Cantona à Thoreau, Gandhi, Martin Luther King ou Nelson Mandela. Mais comment nier que leurs initiatives ont cela de commun avec la désobéissance civile qu’elles montrent qu’on peut rompre avec un ordre institué qui dépossède le citoyen de sa capacité à peser sur la définition de son destin ».
« …rien ne permet de justifier le fait de mettre les gens à l’écart des choses qui les concernent »

« …Et cette voix indocile redit obstinément que le politique est l’affaire de tous et pas uniquement celle des gouvernants. La démocratie est certainement plus menacée lorsque ceux-ci réclament des «droits fondamentaux de l’Etat» que lorsque les citoyens exigent celui de s’occuper de ce qui les regarde ».

 

23 novembre 2010

Irlande : Le hold-up

hold_up    

- Irlande : Le hold-up des banquiers - Dublin fait banquer l’UE -  Libération, 23/11/2010
L'UE vole au secours des banques irlandaises pour rassurer les marchés. Une utilisation très contestée de l'argent public.
http://www.liberation.fr/economie/01012303859-dublin-fait-banquer-l-ue

Pastré : sanctionner serait suicidaire
http://www.liberation.fr/economie/
Martin : Ce prêt ne va rien résoudre
http://www.liberation.fr/economie/
L'Irlande renoue avec l'exode
http://www.liberation.fr/economie/
 

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Libération 24/11 : « Les dépenses sociales seront amputées de 2,8 milliards d'euros et 24 750 emplois publics seront supprimés, pour revenir au niveau de 2005. En outre, le salaire horaire minimum sera abaissé de 8,65 à 7,65 euros. Du côté des revenus supplémentaires, le taux de TVA doit augmenter de 21% à 22% en 2013, puis à 23% en 2014.
Le gouvernement de Brian Cowen a en revanche catégoriquement refusé d'accroître son impôt sur les sociétés, dont le taux de 12,5% - l'un des plus bas du monde - est considéré comme du dumping fiscal ».
http://www.liberation.fr/economie/01012304217-la-potion-amere

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Le Monde :
De la Grèce à l'Irlande, des stratégies économiques illusoires - Le Monde - 23.11.10 - http://www.lemonde.fr/economie/

Les banques irlandaises sont-elles responsables de la crise ?
Une crise pour l'essentiel " faite maison "
Un pays longtemps considéré comme le bon élève de l'Union

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- La panade irlandaise en cinq questions - Libération économie - 18/11/2010
http://www.liberation.fr/economie/01012303078-tout-comprendre-sur-la-panade-irlandaise

extraits :
« L'Irlande paye l'explosion d'une bulle immobilière. Sous l'impulsion d'un secteur bancaire largement dérégulé, qui accorde prêts sur prêts, de gigantesques programmes de construction sont lancés au tournant des années 2000. Le prix moyen d'une maison passe de 75.000 euros en 1995 à 390.000 euros en 2006. Mais le scandale des subprimes révèle les risques inconsidérés pris par les établissements bancaires. Le pays est aujourd'hui jalonné de logements vides et de ghost estates, des quartiers fantômes jamais terminés.
Devant le risque de faillite de plusieurs établissements, le gouvernement irlandais décide d'intervenir. Fin septembre, il a encore injecté 45 milliards d'euros dans le secteur, nationalisant les principales banques du pays.  Conséquence: le déficit public explose. Initialement prévu à 11% ou 12% du PIB, il atteindra 32% cette année, bien loin des critères de Maastricht (3%). Dublin a promis de rentrer dans les clous européens d'ici 2014 ».

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- Crise européenne, deuxième service - Frédéric Lordon, Blog Pompe à phynance

Crise européenne, partie 1 (08/11/2010)
L'Irlande, nouvel épicentre,
Après les politiques de rigueur, la « coordination » des peuples européens ?
Projet de MERDES Mécanisme Européen de Restructuration des Dettes (ou des DEttes) Souveraines,
La chimère du tribunal de commerce international
L’art franco-allemand du « moment opportun »

- Crise européenne,  partie  2  (15/11/2010)
Le « pacte durci » comme substitut de l’EFSF
La haine des politiques discrétionnaires
La solution des règles : logique…
… mais désastreuse
Derrière (et par-dessus) les règles : la finance
Démarchéiser le financement des déficits publics...    

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- Le problème : une fiscalité ultra-avantageuse pour les entreprises
Pascal Canfin député européen Europe-Ecologie - extrait :
« Qui a gagné dans la période précédente ?  Les Irlandais d'abord... Les entreprises internationales basées en Irlande, pour des raisons fiscales, ensuite. Elles bénéficient depuis des années d'un taux d'imposition sur les bénéfices de 12,5 %, et même moins compte tenu des différentes niches qui allègent encore un taux déjà faible. Pour l'Etat irlandais, cette situation était gagnante : de grandes entreprises comme Google ou Apple ont établi leur résidence fiscale européenne en Irlande. Ils y remontent l'ensemble des bénéfices réalisés en vendant en Europe (en effet, quand vous achetez un iMac sur le site d'Apple, vous recevez une facture irlandaise). Cela accroît considérablement la base taxable en Irlande, mais l'assèche complètement dans le reste de l'Europe et notamment dans les pays où se situent la masse des consommateurs comme la France et l'Allemagne. L'Etat irlandais peut donc ensuite financer ses dépenses en taxant faiblement une assiette importante. Pour les multinationales concernées, c'est tout bénef puisqu'elles paient peu d'impôts tout en ayant accès à l'ensemble du marché européen, et ce sans limitation puisque l'Irlande fait partie du marché unique.
Il est donc parfaitement légitime de conditionner l'aide à l'Irlande à une augmentation de son taux d'imposition sur les bénéfices des entreprises. On comprend que les Irlandais soient très réticents, car cela touche le coeur de leur stratégie de développement. Mais c'est une condition déterminante pour mobiliser la solidarité européenne. L'Irlande ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre
».
http://ecologie.blogs.liberation.fr/euro-ecolos/2010/11/

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Irish banks and British student protests (cité dans la revue de presse sur France-Musique 25/11/2010)
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2010/nov/24/students-and-markets-undermine-case-for-cuts

« Ireland, after all, plunged into the crisis as a low-spending, low-tax neoliberal poster boy. It has followed the demands of the fiscal consolidation fantasists to the letter – only to dig itself deeper into recession, deficit and uncontrollable debt. The latest EU-dictated austerity programme is now being imposed to save its banks and big businesses – as well as the European banks that lent to Ireland, including Britain's.

Yesterday's combination of a 12% cut in Ireland's minimum wage, while its rock bottom corporation tax rate was protected like a holy relic, couldn't have made the point clearer.

At stake everywhere is who will pay the costs of the crisis. So far the answer has been unequivocal: it will not be those who triggered the meltdown, but the wider populations who had nothing whatever to do with it. It's hardly surprising that student protesters are demanding to know why, if George Osborne can suddenly find upwards of £7bn to protect Irish and British banks, the coalition can find no alternative to cutting university funding by 80% ».
(Seumas Milne, Student protests : Both students and markets are upending the case for cuts)

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[ NDLR - La catastrophe irlandaise était annoncée depuis plusieurs mois. Dans le cas de l'Islande, de la Grèce et de l'Irlande, on constate le même mécanisme paradoxal : au nom du capitalisme le plus arrogant, des gouvernements font le choix du dumping fiscal (12,5 % pour les entreprises). Les intérêts d'une minorité passent avant l'intérêt général de leurs concitoyens.  Lorsque le déficit devient intolérable, au nom de la même idéologie, ce sont les citoyens qui doivent payer les pots cassés : augmentation de leurs impôts, destruction des services publics (santé, éducation). A noter que ces plans brutaux d'austérité sont parfois gérés par les opposants d'hier. ..

Un double tour de passe-passe à noter dans les médias :
- ils opposent le marché à l'Etat, pour mieux accuser ce dernier de tous les maux (y compris quand ils sont dirigés par les thatchériens !).  Marché, Etat, quartiers... il faut parler vite, sans souci de la vérité et de la nuance. Dans ce cas, ils devraient opposer capitalisme financier et économie globale (parfois non marchande), intérêts particuliers et intérêt général.
- dans ces médias, depuis Thatcher, il n'y aurait plus de classes sociales, ou alors une gigantesque classe moyenne. La réalité, au moins dans les anciens pays industriels, démontre le contraire...]

muhly_2010_11
AFP- Peter Muhly dans Libération 23/11/2010
http://www.liberation.fr/economie/01012303859-dublin-fait-banquer-l-ue

24 octobre 2010

Le point de fusion des retraites

phynance

un billet de Frédéric Lordon sur la perversité intrinsèque du capitalisme financiarisé
- blog La pompe à phynance (23/10/2010)

Au sommaire :
Une " réforme ", mais pour qui ?
Organisation de la décote et capitalisation rampante
Une riche idée : financiariser les retraites en pleine crise financière !
L'ultime verrou de la financiarisation
Sur-fusion, révolution ?

Extraits :
« L’emprise de la finance a rendu la vie de beaucoup de salariés odieuse. Comme si ça n’était pas suffisant, la capitalisation rampante en fera de même avec celle des pensionnés. La finance renflouée aux frais du public, fauteuse de récession, commanditaire de l’austérité, aussi arrogante que toujours, bonus en bandoulière, attend confiante la chute du pactole des retraites. Est-ce que par hasard ça ne commencerait pas à faire un peu beaucoup ? »

« Ce printemps n’a-t-il pas vu l’opinion britannique s’insurger des pénalités dont le gouvernement étasunien a menacé BP ? C’est qu’en effet le cumul des amendes anticipées et des coûts de nettoyage du Golfe du Mexique a divisé par deux le cours de l’action BP… à la très grande fureur des retraités anglais loin des flaques de mazout – car BP est un poids lourd de l’indice Footsie et l’un des plus importants supports des pensions britanniques ! Sous le prétexte bien fondé des retraites capitalisées, les entreprises n’ont donc plus guère de mouron à se faire : elles peuvent exploiter tout leur saoul, polluer autant qu’elles veulent et pactiser avec n’importe quelle junte… »

« S’ils allaient y voir de plus près, les pauvres pensionnés britanniques en auraient les yeux qui dégringolent des orbites à découvrir les proportions phénoménales dans lesquelles se sucrent les principaux gestionnaires de leurs fonds, le pompon revenant à HSBC qui pour 40 années de versements mensuels de 200£, soit un total de 120.000£ (96.000£ plus les avantages fiscaux) se sert sans mollir une commission de… 99.900£, soit un modeste 80% »

« Quelques décennies d’apprentissage ont enseigné aux libéraux la contre-productivité de la « prise de front ». Désormais bien établie, la stratégie de la paupérisation préalable et délibérée des services publics (lato sensu) se montre autrement plus efficace puisqu’il n’est en effet pas de plus sûr moyen de jeter les usagers dans les bras des opérateurs privés que d’avoir auparavant méthodiquement dégradé les prestations des opérateurs publics. Après le service de l’emploi, le transport ferroviaire, la poste, bientôt l’éducation et puis la santé, la retraite n’échappe pas à cette unité de vue stratégique »

« Le capital, dont Marx rappelait qu’il était incapable de résister à l’appel de « ses intérêts les plus bornés et les plus malpropres », s’est donné avec NS le fondé de pouvoir le plus visible, le plus caricatural et le plus détestable – quand le choix de nos amènes socialistes étaient d’une bien meilleure rationalité stratégique de long terme : ceux-là n’ont-ils pas fait avancer la cause du capital dans une parfaite tranquillité au seul prix d’avoir à trémoler régulièrement « justice sociale » et « égalité » entre deux trains de déréglementation (et ne s’offrent-ils pas d’ailleurs à reprendre du service sur le même mode exactement) ? Mais voilà où mène l’hubris des possédants : à tout vouloir ils risquent aussi de tout perdre ».

La pompe à phynance (23/10/2010)

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- A lire également, Pourquoi les jeunes sont dans la rue - Mediapart 24/10/2010 
un entretien de Sylvain Bourmeau avec la politiste Camille Hamidi (Lyon 2) rappelle que les oppositions sommaires mises en scène par le pouvoir et les médias dominants (lycéens et casseurs) caricaturent une réalité sociale autrement plus riche et plus complexe.
 

21 août 2010

Frédéric Lordon

- Sur le blog La pompe à phynances (Le Monde diplomatique), articles récents :

26 mai : La dette publique, ou la reconquista des possédants
18 mai : En route vers la Grande Dépression ?
11 mai : Sauver les banques jusqu’à quand ?
  7 mai : Crise, la croisée des chemins
21 avril : La « régulation financière », entre contresens et mauvais vouloir

- Les médias et la crise,
A revisiter, grâce à dailymotion, un arrêt sur images de 2009 passionnant

http://clioweb.free.fr/debats/lordon.htm

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Revue de presse via Netvibes : http://www.netvibes.com/clioweb#Presse

 

15 mai 2010

Sauver les banques. Jusqu’à quand ?

Crise, la croisée des chemins  par Frédéric Lordon 7 mai 2010 (source : apses)
Il y aurait matière à faire un sort à tous les ahuris qui depuis l’été 2007 ne loupent pas une occasion de se féliciter que « le pire est derrière nous le plus dur est passé la crise est terminée ». On rappellera qu’ils n’en sont jamais qu’à leur troisième tour de piste (automne 2007, printemps 2008, fin 2009) …

L’habileté de la finance privée, il est vrai bien servie par le barnum des éditorialistes et de leurs experts toujours bien accrochés, consiste à faire oublier qu’au commencement était non pas le verbe mais le foutoir spéculatif…
http://blog.mondediplo.net/2010-05-07-Crise-la-croisee-des-chemins

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Renationaliser la dette ?
Frédéric Lordon
Les investisseurs étrangers — au tout premier rang desquels les banques françaises et allemandes— détiennent 70 % de la dette grecque. Une situation qui place la politique du pays sous tutelle des institutions financières, et qui pourrait s’étendre à l’Espagne, à l’Italie ou au Portugal. Il existe pourtant un moyen d’assurer la souveraineté de la délibération politique : renationaliser la dette.
La dette publique japonaise est détenue à plus de 95 % par les épargnants nationaux.
(pas encore en ligne)
http://www.monde-diplomatique.fr/2010/05/LORDON/19137

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- Sauver les banques jusqu’à quand ?
Frédéric Lordon, mardi 11 mai 2010,

Le « plan de stabilisation », ou les risques du {bootstrapping}
Sauver la Grèce… ou sauver les banques ?
L'absence de mécanisme de restructuration des dettes souveraines
L'incernable point d'illiquidité bancaire
Jusqu'où faire perdre les banques ?
La capture privée du bien commun de la stabilité financière
Déprivatiser le secteur bancaire

http://blog.mondediplo.net/2010-05-11-Sauver-les-banques-jusqu-a-quand

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Frédéric Lordon, choix d'articles disponibles sur le web

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- Jacques Généreux L'esprit de Munich a envahi les têtes qui nous gouvernent (source : PJ)
Parlons Net,  le club de la presse web de France Info ( 1 h 04 sur Dailymotion)

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1 000 milliards de dollars pour sauver l’Europe

Christian Chavagneux, Alternatives économiques. 10 mai 2010
En créant un Fonds de stabilisation européen, les leaders européens ont montré ce week-end leur capacité de mobilisation politique pour répondre à la panique et conjurer le risque d'un défaut de paiement. Reste encore à engager des politiques de croissance et à réguler la finance.
http://www.alternatives-economiques.fr/1-000-milliards-de-dollars-pour-sau_fr_art_633_49401.html

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