DisinfoLab : recherche et données personnelles
Affaire DisinfoLab : quelles retombées potentielles sur la recherche publique et la science ouverte ?
Calimaq, Scinfolex 21.08.2018
http://scinfolex.com/2018/08/21/affaire-disinfolab-quelles-retombees-potentielles-sur-la-recherche-publique-et-la-science-ouverte/
extraits :
« Pour mémoire, l’affaire éclate le 8 août dernier lorsque l’ONG belge EU Disinfolab publie les résultats d’une étude des tweets émis à propos de l’affaire Benalla. Elle entend démontrer qu’une forte proportion des messages (44%) a été publiée par une petite minorité hyperactive (1% des utilisateurs) dont 27% seraient liés à un « écosystème russophile ».
Face aux protestations et à la remise en cause de ces résultats, l’ONG diffuse en ligne plusieurs fichiers dans un souci de transparence et à des fins de « vérification méthodologique » : un listant 55 000 comptes ayant tweeté sur l’affaire, un pointant 3890 utilisateurs jugés « hyperactifs » et un dernier – celui qui a fait le plus réagir – classant ces comptes par affiliation politique : LR/souverainistes, Rassemblement national, France insoumise, médias/LREM ».
Les accusations de fichage politique ont commencé à fuser...
Pour Lionel Maurel L’essentiel est ailleurs. « Le RGPD contient un régime dérogatoire destiné à favoriser les activités de recherche basées sur des informations à caractère personnel. L’affaire Disinfolab va sans doute constituer le premier « crash test » pour ce corpus de règles, avec l’enjeu pour la CNIL de commencer à délimiter la portée exacte de ces dérogations ».
« Les scientifiques devraient se montrer proactifs en la matière, s’emparer du sujet et définir collectivement des règles éthiques et des bonnes pratiques visant à organiser concrètement l’équilibre entre les droits des chercheurs et ceux des personnes ».
.
...droit d’auteur et libertés
.
Débat de la dernière chance au Parlement européen pour réconcilier le droit d’auteur et les libertés
Lionel Maurel / Calimaq - tribune Libération 11.07.2018
http://scinfolex.com/2018/07/11/debat-de-la-derniere-chance-au-parlement-europeen-pour-reconcilier-le-droit-dauteur-et-les-libertes-tribune-liberation/
extraits :
« Pour la seconde fois au cours de cette décennie, le Parlement européen a bloqué un projet de réforme du droit d’auteur, en refusant d’avaliser le texte d’une directive en discussion dont plusieurs articles soulevaient de graves inquiétudes en termes de protection des libertés fondamentales » (article 13 pour déployer un filtrage automatisé, art 11 droit voisin pour la presse...)
« Cette directive trahit en réalité l’héritage de Beaumarchais dont se gargarisent ses thuriféraires ».
Le droit d’auteur avait pour objet d’assurer des moyens de subsistance aux auteurs tout en respectant les droits du public.
.
Copyright Madness
Quand la propriété intellectuelle devient folle (Copyright Madness, CopyFraud)
Place de la Toile 09.03.2013 une émission très militante, avec Lionel Maurel (Calimaq)
http://www.franceculture.fr/emission-place-de-la-toile-quand-la-propriete-intellectuelle-devient-folle-2013-03-09
La numérisation qui devrait être une chance pour le domaine public sert de cache-sexe à une privatisation accélérée :
. Certains musées, interdisent au public de prendre des photos, même pour des oeuvres qui sont dans le domaine public. Mais les reproductions vendues sont une forme de privatisation via le copyright du photographe,
même quand elles n'ajoutent aucune forme de création aux oeuvres.
source : Lionel Maurel
. A la BNF, les accords de numérisation d'ouvrages du domaine public octroient aux entreprises un privilège d'exclusivité d'exploitation de 10 ans.
cf le blog Scinfolex : http://scinfolex.wordpress.com/2013/01/19/la-privatisation-du-domaine-public-a-la-bnf
et
http://www.lexpress.fr/culture/livre/la-bnf-accusee-de-privatiser-des-oeuvres-du-domaine-public_1217493.html
. Autres exemples de dérives : les guérillas entre entreprises à propos de marques (cf Apple tentant d'interdire en Pologne une A.pl ). Le vocabulaire commun peut être même être pris en otage (cf I will)
L'impression 3D semble inquiéter certains industriels. L'hystérie commerciale peut un jour casser le web.
Copyright Madness : http://scinfolex.wordpress.com/2013/01/26/le-copyright-madness-passe-au-vinvinteur/
Une riposte suggérée : légaliser le domaine public et les biens communs, qui n'existent qu'en négatif dans l'arsenal législatif imposé par le lobbying des marchands.
SavoirsCom1 - Politiques des biens communs de la connaissance
http://www.savoirscom1.info/
Public Domain par dimic - CC-BY-ND-SA Flickr
PS 1 : L'Allemagne applique depuis le 1er mars 2013 une Google Lex, la loi Leistungsschutzrecht, sur le droit de propiété, en réponse au pillage de la presse par Google. Du fait de l'imprécision du texte sur le droit de citation, Tobias Berg qui assure depuis 17 ans une revue de presse a préféré arrêter. http://www.nfhdata.de/ (source NM)
PS 2 : Ce que copier veut dire, Lionel Maurel Calimaq (source tw)
sur Slideshare, une présentation en 83 diapos faite à la bibliothèque de Rezé le 15.03.2013
http://fr.slideshare.net/calimaq/copy-party-rez
source : Lionel Maurel - voir aussi G images : http://tinyurl.com/czzkcnw
Nina Paley est l'auteur de Sita Sings the blues , distribuée sous licence libre
(Sita est la femme de Rama dans le Ra-ma-yana)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nina_Paley
Voir et écouter Nina Paley en chanteuse : http://www.youtube.com/watch?v=gTyWS-tuoWk
.
.
.