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24 mai 2013

Aborder les programmes de Term

 

Comment aborder les nouveaux programmes de Terminale des lycées ?
APHG - AHCESR (Historiens Contemporanéistes)
samedi 25 mai 2013 à Paris
Amphi Lefebvre— Paris 1-Sorbonne—14 rue Cujas Paris 5e


8 h30 Accueil
Présidence : Jean-Claude YON, U Versailles St Quentin en Yvelines

9 h 05 ouverture par Nadine VIVIER, Présidente de l'AHCESR, Professeur émérite d'Histoire contemporaine
(Université du Maine) et Bruno BENOIT, Président de l'APHG, IEP de Lyon

9 h -15 -10 h 20 Le Proche et le Moyen Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre mondiale
Dominique AVON, Professeur d'Histoire contemporaine, U du Maine

10 h 20 -11 h 25 Gouverner la France depuis 1946
Alain BERGOUNIOUX, Inspecteur général d'HG

11 h 25 —12 h 40 Table-ronde Réflexion sur les moments clés du XXe siècle, indispensables à la connaissance du monde contemporain par les élèves du secondaire
Modératrice : Florence BOURILLON, U Paris-Est Créteil ;
Participant(e)s Alain BERGOUNIOUX, (IG); Bruno BENOIT, IEP de Lyon, Jean GARRIGUES U Orléans, Noëlline CASTAGNEZ, U Orléans); Franck SCHWAB , Lycée Henri Loritz (Nancy), Président APHG Lorraine


Après midi : 14 h 18 h
Présidence : Paul STOUDER, IPR-IA Honoraire

14 h -15 h : Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l'Affaire Dreyfus
Patrick EVENO, U Paris 1

15 h-15 - 16 h15 : L'historien et les mémoires de la guerre d'Algérie
Sylvie THÉNAULT, Directrice de recherche au Centre d'Histoire sociale du XXe siècle

16 h 30 —17 h 30 La Chine et le monde depuis le mouvement du 4 mai 1919
Hugues TERTRAIS, U Paris 1

17 h 50 Clôture par Nadine VIVIER Présidente de l'AHCESR

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23 mai 2013

Un pavé dans le préau

 

- La Cour des comptes jette un pavé dans le préau, Libération, 22.05.2013
«Le ministère de l’Education ne souffre pas d’un manque de moyens budgétaires ou d’un nombre trop faible d’enseignants mais d’une utilisation défaillante des moyens existants».
http://www.liberation.fr/societe/2013/05/22/la-cour-des-comptes-jette-un-pave-dans-le-preau_904936

Le rapport de la Cour des Comptes
http://www.ccomptes.fr/Actualites/A-la-une/Gerer-les-enseignants-autrement

Pour Vincent Peillon, « il y a beaucoup de choses positives dans ce rapport»
Le Sgen-CFDT salue « un diagnostic décapant ».
Le Snes-FSU y voit « Un rapport à la sauce Chatel »


- Horaires, salaires : la Cour des comptes critique la gestion des enseignants, Le Monde Education, 22.05.2013
http://www.lemonde.fr/ecole-primaire-et-secondaire/article/2013/05/22/ccomptes

- La Cour des comptes ouvre un second front dans le débat éducatif - Le Café
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/05/23052013Article635048909191029798.aspx

-
«Le rapport de la Cour des comptes sur l'Education est au niveau du café du commerce» - L'Humanité
http://www.humanite.fr/societe/le-rapport-de-la-cour-des-comptes-sur-leducation-e-542044


- Éducation nationale : la charge de la Cour des comptes - Le Figaro
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/05/22/

Le Figaro comunique beaucoup sur ce rapport :
La Cour des comptes critique le recrutement de 60.000 nouveaux enseignants
École : la Cour des comptes dénonce l'erreur de Hollande
L'Education nationale épinglée par la Cour des comptes
Éducation: des chefs d'établissement pas assez managers
La Cour des comptes s'attaque à l'Éducation nationale


- La Cour des comptes étrille la gestion des enseignants - Les Echos
http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0202777821814-la-cour-des-comptes


- La Cour des comptes veut moins d'enseignants, mais mieux payés - La Tribune
La Cour s'alignerait-elle sur la ligne NS en matière de gestion de la fonction publique ?
http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130522trib


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22 mai 2013

Hartog : Présentisme et catastrophes

 

Démosthène, un espace universitaire de débat
http://www.demosthene.asso.fr

Mardi 28 mai à 20H30
amphithéâtre Tocqueville. Université de Caen.

Envisager l’avenir ? Présentisme et catastrophes
conférence-débat
avec François HARTOG.

Directeur de recherches à l’EHESS.
Membre associé du Centre de Recherches Historiques.


Il a publié notamment :
Régimes d'historicité. Présentisme et expériences du temps, Le Seuil, Paris, 2002

Les Usages Politiques du Passé (2001)
Le Miroir d'Hérodote. Essai sur la représentation de l'autre, Gallimard, Paris, 1980
Pierre Vidal-Naquet un historien dans la cité, avec Alain Schnapp et Pauline Schmitt, La Decouverte, 1998
Croire en l’Histoire (2013)
http://fr.wikipedia.org/wiki/François_Hartog


hartog

source EHESS

rappel, sur ce blog :
François Hartog, Explorateur de l'Histoire - RP Droit, Le Monde des livres, 01.03.2013
Homo Historicus - La Fabrique, Histoire/Actualités, vendredi 08.03
http://clioweb.canalblog.com/tag/hartog

Présentisme et émancipation - Vacarme 53, 2010
entretien avec François Hartog avec Sophie Wahnich & Pierre Zaoui
http://www.vacarme.org/article1953.html



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22 mai 2013

Le camp de Westerbork



En 1941, les Nazis font du camp de Westerbork, au nord-est des Pays-Bas, un centre d'internement des juifs. Entre le 15 juillet 1942 et le 13 septembre 1944, près de 100 convois ont déporté 100 000 personnes.
http://www.kampwesterbork.nl/
Encyclopedie de l'USHMM


Un extrait d'un film tourné pour les Nazis est disponible sur le site du Musée (dans la version Nuit et Brouillard ?).
http://www.youtube.com/user/Herinneringscentrum

Resnais l'a utilisé au début de Nuit et Brouillard, un chef d'oeuvre auquel certains reprochent le silence sur la destruction des juifs.

D'après Sylvie Lindeperg, bloqué dans ses recherches d'images par les militaires français (SCA) et anglais, Resnais se tourne vers l'institut néerlandais de documentation de guerre (Amsterdam). Il y découvre les plans tournés par les Britanniques lors de la libération de Bergen-Belsen, et les images d'un convoi partant de Westerbork le 19 mai 1944.
« Afin de démontrer l’utilité du camp, au printemps 1944, Gemmeker demanda à trois détenus de produire un film sur la vie à Westerbork. Le scénario avait été conçu par Heinz Todtmann, un Juif baptisé de l’Ordnungdienst, et plus proche soutien de Gemmeker. Après que ce dernier eut donné son aval au scénario, deux autres détenus, le photographe Rudolf Breslauer et son assistant Kart Jordan, filmèrent les activités du camp entre mars et mai 1944 ». Ido de Haan - Revue d’histoire de la Shoah

Resnais pratiqua une découpe et un insert dans les séquences de Westerbork en y intégrant deux plans, d’origine polonaise, d’un vieil homme avançant lentement sur un quai, en compagnie de trois petits enfants. Par ce geste, le réalisateur inquiète la fausse tranquillité des scènes de Westerbork au sein desquelles il introduit un élément étranger, trouvé au Studio des films documentaires de Varsovie ».
Sylvie Lindeperg Nuit et Brouillard, un film dans l’histoire, Odile Jacob 2007
http://clioweb.free.fr/chronique/aphg403.pdf


(44e seconde de la vidéo) : Anna-Maria Settela Steinbach est née dans le Limbourg en 1934. La jeune tsigane est déportée de Westerbork lors du convoi du 19 mai. Elle est assassinée avec sa mère et ses 9 frères et soeurs dans la nuit du 2 au 3 août 1944.
http://www.sintiundroma.de/en/sinti-roma/the-national-socialist-genocide-of-the-sinti-and-roma/extermination.html
http://www.romasinti.eu/#/SettelaSteinbach

Anne Frank et sa famille furent internées au camp du 8 aout au 2 septembre 1944. Ils arrivent à Auschwitz dans la nuit du 5 au 6 septembre 1944. Elle sera transférée par la suite à Bergen-Belsen où elle meurt en février ou en mars 1945.
http://www.annefrank.org/en/Subsites/Timeline/
http://www.annefrank.org/fr/Anne-Frank/Decouverts-et-arretes/Deportes-aux-camps-/Au-camp-de-Westerbork/


Le camp de Westerbork d'après Wikipedia
http://nl.wikipedia.org/wiki/Kamp_Westerbork
http://en.wikipedia.org/wiki/Westerbork
http://fr.wikipedia.org/wiki/Westerbork_(camp_de_regroupement_et_de_transit)

Plan et maquette du camp
http://www.fold3.com/page/286060429_westerbork_concentration_camp/
Kamp Westerbork, Ward Dossche
http://users.skynet.be/sky35373/westerbe.htm
Le camp d'après google images

Un musée (memorial ?) a été inauguré en 1983.
Digital Monument to the Jewish Community in the Netherlands
http://www.joodsmonument.nl/



21 mai 2013

Les CEMEA en Europe et en Afrique

 

Mme Geneviève Becker-Vannini - Les CEMEA et leur action en Europe et en Afrique de 1937 à la fin du XXe siècle.
Une contribution originale à la diffusion de l’éducation nouvelle.
Société Française d'Histoire de la Jeunesse et des Sports
Soutenance le mercredi 22 mai 2013

position de thèse sur le site de Paris IV (devenue Paris-Sorbonne)
http://www.paris-sorbonne.fr/IMG/pdf/Position_de_these_Genevieve_Becker-Vannini.pdf


Chapitre I - La naissance des CEMEA
Chapitre II – Le rayonnement au-delà des frontières
Chapitre III – La poursuite de l’expansion des CEMEA en Europe
Chapitre IV – Les CEMEA et les échanges franco-allemands
Chapitre V – La recherche de nouveaux partenaires européens
Chapitre VI – Le renouvellement de la pédagogie
Chapitre VII – L’ouverture à une Europe élargie
Chapitre VIII – L’Afrique : la découverte d’un continent, 1944-1980
Chapitre IX – La diffusion de l’éducation nouvelle en Afrique et dans l’Océan indien, 1975-1990
Chapitre X – L’éducation en Afrique, un enjeu majeur pour les CEMEA


Sur le site national des CEMEA,
« L’Education nouvelle au service d’une nation à réformer : entre espoirs et réalités (1930-1970) »
http://www.cemea.asso.fr/spip.php?article5556


Les 10 ans du PAJEP (Pôle de conservation des archives des associations de jeunesse et d’éducation populaire)
http://www.educationpopulaire93.fr/spip.php?article794



palluau-colos

En liaison avec les congés payés, les colonies de vacances se développent.
En 1937, les CEMEA prennent en charge la formation des moniteurs, souvent de futurs enseignants.

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20 mai 2013

Dubet : L'école est en péril

 


François Dubet : « L'école est en péril » - La Tribune, 13.05.2013
« Selon le sociologue spécialiste de l'enseignement, le système éducatif français est perclus d'incohérences, sclérosé par la machine administrative, les revendications corporatistes... »
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20130513trib000764314/francois-dubet-l-ecole-est-en-peril-.html


Pourquoi l'incapacité à réformer l'école ? interroge la Tribune, en pensant au modèle de l'entreprise et du capitalisme ?
Dubet fait le parallèle entre l'école catho d'avant Jules Ferry et l'école républicaine (cf la référence à la vocation).
Il poursuit sur la fabrique des inégalités. Selon lui, « Le système éducatif est prisonnier d'un dogme : la société française confie sans limite à l'école la responsabilité de définir le destin social des individus.
Les élites ne peuvent contester ce terreau (cf les classes prépas) qui les reproduit. Dans les tribunes des quotidiens, « Chacun défend la culture, la science, la civilisation, la nation... ; la réalité est ailleurs : comment cuirasser mon intérêt et garantir à mes enfants une position sociale élevée ».

La Tribune l'interroge sur la vision critique des entreprises et du capitalisme.
Il ne contredit pas le journal, mais il détaille « un rejet du néo-management actuel aux ordres de "chefaillons" et d'une hiérarchie invisible et fuyant ses responsabilités. Un néo-management pervers, et qui place les subordonnés dans une incertitude permanente érigée en dogme. Or la routine est tout aussi bonne, y compris pour l'organisation du travail… »
Il ajoute : « Ce qui est en cause, ce sont les inégalités excessives et les inégalités non méritées »
Dubet développe l'incapacité du mammouth à accepter et valoriser les expérimentations.


« L'école est un miroir, elle s'adapte à tout ce qui produit la mutation des comportements (nouvelles technologies, internet, téléphones portables, etc.) ».

« L'école a vocation à résister, mais aussi à former des résistants. Il ne s'agit, bien sûr, pas d'isoler les jeunes des désordres et des passions du monde, mais simplement de les rendre plus intelligents pour comprendre le monde et y trouver, à partir de raisonnements autonomes, une place. Que voulons-nous que nos enfants sachent et maîtrisent ? Savoir être et savoir penser : voilà à quoi l'école doit former en premier lieu ».

« La société est en proie à une "désarticulation sociale" et à l'éclatement des repères ». « Plus la société se désocialise, plus l’école a le devoir de fabriquer des sujets acteurs et responsables »… « Il appartient à l’école de colmater la brèche » … « Il faut savoir raison garder : l’école ne va pas sauver le monde »…

« toute une partie de la population exclue des nouveaux paradigmes de la société mondialisée vit dans la peur, et veut confier son avenir aux sauveurs et aux imprécateurs qu'elle croit capables de la protéger de ce qu'elle ne comprend pas ».

rappels :
- Les sociétés et leur école - Emprise du diplôme et cohésion sociale,
François Dubet, Marie Duru-Bellat et Antoine Veretout , Seuil, 2010, 211 p
Entretien avec F. Dubet
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Les-societes-et-leur-ecole-Emprise

- Déclin et mutation de l’ institution scolaire
, conférence de 2010 pour l'association Démosthène
cf déjà le parallèle entre l'école laïque et l'Eglise catholique (la vocation...)
et la différence soulignée entre égalité des chances et égalité des places
http://clioweb.canalblog.com/tag/dubet

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19 mai 2013

Lanzmann et l'indicible

 

Le dernier des injustes - «C’est une histoire folle, l’acmé de la cruauté», Libération cinéma - 17.05.2013 (source NM)
http://next.liberation.fr/cinema/2013/05/17/c-est-une-histoire-folle-l-acme-de-la-cruaute_903854

extraits -
« J’ai voulu montrer que les conseils juifs, ces soi-disant collabos juifs n’étaient pas des collabos »

Benjamin Murmelstein avait été nommé par les nazis à la tête du conseil juif  du camp de Theresienstadt, le Disneyland de la déportation. Lanzmann l’avait longuement interviewé à Rome, en 1975, sans utiliser les rushes.
CL : «La banalité du mal», le concept d’Hannah Arendt, est d’une grande faiblesse »

Q - « On sent que vous êtes fasciné et séduit par le personnage de Murmelstein…
R - J’ai une sympathie formidable pour son intelligence, pour les contes mythologiques qu’il raconte, par sa présence d’esprit, par sa combativité. Il se sentait investi d’une mission, il a sauvé des milliers de Juifs. C’était un aventurier.
Q - Pendant que vous filmez, vous vous voyez à sa place ?
R - Oui ».

Lanzmann, à double tranchant
http://www.liberation.fr/festival-cannes-2013/2013/05/17/lanzmann-a-double-tranchant_903849


« Je tue les nazis avec ma caméra », Lanzmann 1985
http://www.liberation.fr/societe/2013/05/17/juste_903846

« On peut décrier l’homme d’une insupportable et ridicule vanité, telle qu’elle transparaît à chaque page de son autobiographie, le Lièvre de Patagonie. On peut critiquer son admiration aveugle d’Israël et de son armée. Comme l’écrit David Rieff dans The Nation : «Quand Israël et les juifs sont concernés, l’objectivité ne lui semble jamais morale, pas plus qu’elle n’existe quand il s’agit de son œuvre.» Lanzmann, jamais à court de rages et de polémiques, s’arroge ainsi un monopole sur la Shoah. Récusant toute autre thèse, toute autre image, tout autre témoignage sur l’Holocauste que son travail.
Il reste que son œuvre admirable a permis de montrer et de dire l’indicible ».

[ Surprenant pour ceux qui prétendaient qu'un historien qui cherchait à expliquer la destruction des Juifs était sur la voie de la complicité. Juste une ficelle rhétorique pour « s’arroger le monopole » de l’histoire de cette destruction ? Relire aussi les sentences pérémptoires sur la place des images dans cette histoire. ]



19 mai 2013

L'historien et les origines

 

venayre-origines


Les origines de la France : quand les historiens racontaient la nation

Sylvain Venayre, invité de La Fabrique du 17.05.2013
http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-histoireactualites-du-vendredi-170513-sylvain-venayre-exposition-

Au XIXe, la question des origines a hanté les frères Thierry, Guizot, Michelet, Quinet, Fustel de Coulanges, Vidal de la blanche, Lavisse, Jullian.
En dix chapitres, l'historien traite de débats qui entourèrent les notions de territoire, de langue et de race. Il décortique les métaphores de l'arbre, du sang, de la famille, de la personne, du fil, du germe, du chêne ...

Faire l'histoire d'un problème, c'est sans doute la meilleure manière de commencer à le résoudre.

sylvainvenayre

 

18 mai 2013

Enseigner l'informatique ?

 

- L’enseignement de l’informatique en France : il est urgent de ne plus attendre
Rapport de l’Académie des sciences - mai 2013
http://www.academie-sciences.fr/activite/rapport/rads_0513.pdf

« L’Europe et la France en particulier accusent un important retard conceptuel et industriel dans le domaine par rapport aux pays les plus dynamiques, comme les Etats-Unis et certains pays d’Asie. Ce retard est en partie lié aux carences de l’enseignement de l’informatique »
« Les circonstances sont très favorables à l’introduction d’un véritable enseignement de l’informatique ... »
« Tous les enseignants devront être formés à l’impact de l’informatique dans l’évolution de leur discipline : la simulation dans les sciences expérimentales, l’usage de bases de données en histoire ou géographie, l’analyse de textes en littérature, la traduction automatique, la création artistique, etc. »


- Lire Bruno Devauchelle, Enseigner l'informatique : Un rapport qui méconnaît l'Ecole, Le Café 16.05.2013
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/05/16052013Article635042841227838366.aspx

Le rapport a été écrit par des spécialistes. « Le numérique nécessite une réflexion globale, pas simplement la définition d'un nouveau territoire qu'il s'agirait alors d'installer et de défendre, au risque de l'opposer à d'autres disciplines dont on sait qu'elles sont promptes à se défendre ».



- Les enjeux ne sont pas nouveaux. Ils ont été posés dès les années 1970 :
L'informatique en Education, pour quoi faire ?
A quel niveau (en maternelle avec le logo de Seymour Papert ? en université seulement ?)
Enseigner l'informatique théorique ou l'informatique appliquée ?
Enseigner la programmation ou la "bureautique" ?
L'informatique peut-elle ignorer les machines ?
Traiter automatiquement des données ou Communiquer en ppt ou sur twitter ?
Que faire des enjeux politiques, sociaux et économiques (dans l'espace public, dans les entreprises, au niveau individuel ..) ?
A quels lycéens, quels étudiants destiner ces enseignements ?

Côté prof, les premières dotations en ordi des lycées (1983 ?) étaient accompagnées d’une formation de 100 h (une ébauche de programmation). cf Quelques points de repère dans une histoire de 40 ans - L'association EPI (1971-2011)
http://www.epi.asso.fr/revue/histo/h11epi_jb.htm

Côté lycéens, le Ministère a hésité entre une option lourde, surtout exploitée par les lycéens scientifiques et un vide total.
En 2012, en série scientifique, Chatel a introduit une spécialité « Informatique et Sciences du Numérique » (ISN).
Au programme : Représentation de l'information, Algorithmique, Langages et programmation, Architectures matérielles.
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=57572


La formation informatique des historiens en France : une urgence écrivait Jean-Philippe Genet dans Mémoire Vive N°9 - http://pireh.univ-paris1.fr/mv/num9.html
Les questions sur le type de formation sont déjà posées par les historiens en 1993, en fonction de la technique du moment (UNIX et MS-DOS). Et à une époque où l'histoire quantitative occupait une place importante, une époque où les étudiants en histoire pouvaient avoir réussi un bac C ou S.


Les pionniers se souviendront de la galère des débuts d'internet.
Depuis, les outils se sont répandus dans toute la société et les usages se sont énormément diversifiés.
En géo, les programmeurs ont développé plusieurs logiciels de carto. Les applications en ligne (Géoclip ou Arctique en France) sont très efficaces, et laissent davantage de temps pour faire de la géo.
De fait, il semble exister au moins deux types d'informaticiens : ceux qui mettent toute leur intelligence à faciliter le travail des autres sur ordi ; ceux que l'on paie pour empêcher ou entraver le travail des internautes, à coup de mots de passe, d'interfaces peu intuitives ou de trappes connues des seuls initiés.

Pour compliquer le tout, l'instabilité fait partie du débat : les processeurs et la mémoire ne sont plus ceux de 1985 ou de 2004.
Face à ces mutations, on peut tenter de courir après la technique et subir l'obsolescence. On peut, comme un prof de maths vers 1987, prétendre remplacer l'ordi (ou la tablette) par un crayon (tout en tenant la main de sa voisine pour lui enseigner à se servir du mulot !).

Alors enseigner aux historiens à coder ? (cf F. Clavert)
http://www.clavert.net/le-code-et-lhistorien-contemporaneiste-pensees-eparses/
ou créer les conditions d'une coopération entre techniciens et historiens ? (Ph. Rygiel)

Le débat ne sera sans doute jamais clos.
Encore faudrait-il poser des questions auxquelles il soit possible de répondre utilement sur le terrain.

Voir également
25 ans d'ordi en HG : http://clioweb.free.fr/clio/egotechnohistoire.htm
La page History and Computing : http://clioweb.canalblog.com/tag/historyandcomputing
et les 7 pages Dans la Toile des médias sociaux : http://clioweb.canalblog.com/tag/mediassociaux

J-Ph Genet, A. Zorzi, Les historiens et l’informatique. Un métier à réinventer - EFR 2011
http://digital.casalini.it/10.1400/171938
un ouvrage de synthèse des Ateliers ATHIS (2006-2008)
http://www.menestrel.fr/spip.php?rubrique619



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17 mai 2013

Les archéologues et l'An Mil

 

- « J'ai le regret de vous informer que la motte n'existe pas. Jean-Marie Pesez lui-même avait des doutes sur un phénomène qu'il estimait plus tardif (le XIIe ?) ». Elle critique aussi le modèle du village qui serait apparu autour d'une église ou d'un château.
Dans le dernier Salon noir, Joelle Burnouf évoque les découvertes des archéologues de métier, trop souvent ignorées selon elle par les historiens médiévistes.

Mil an après, que peuvent dire les archéologues de l’an mil ? - Le Salon noir, 15.05.2013
http://www.franceculture.fr/emission-le-salon-noir
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jburnouf
Joelle Burnouf, Paris 1 - source Babelio


- Science et Vie publie un dossier sur L'an 1000,
avec 6 articles sur l'Occident (la féodalité, le paysage, les moines, l'art roman...)
et 7 sur le reste du monde.

La grande peur de l'an mil a eu lieu au XVIe siècle
Entretien de 2 pages avec D. Barthélemy qui reprend sa critique de la mutation féodale formulée par Georges Duby.
Les peurs de l'an mil ? Une construction du XVIe (cf les protestants) reprise au XIXe par les historiens anticléricaux.
Jérôme Baschet a droit à 33 lignes...

La motte castrale n'est pas liée à l'an Mil.
Une dizaine de fouilles suggèrent des dates allant du Xe au XIIIe. Ce nétait qu'un type de château parmi d'autres. Pas de chronologie dans les matériaux, bois ou pierre : c'est l'environnement proche qui décide.


Le paysage médiéval se redessine. L'archéologie a renouvelé l'histoire du paysage.
L'idée que les paysages se sont transformés brutalement entre 950 et 1050 est une idée pratique, belle, mais sans doute fausse" Laurent Feller. Les villages ne sont pas nés en l'an Mil, mais bien avant. L'habitat organisé existe, mais il n'est pas stable. A partir du VII-VIIIe, les habitats se concentrent en un point du terroir, peut-être en lien avec la fiscalité. Dans le Nord et l'Est, les villages se structurent autour d'une place centrale et d'un ou deux pôles : l'église associée au cimetière, et plus rarement le château.
La vision du parcellaire (radioconcentrique) est aussi remise en cause. Le parcellaire est souvent un héritage de la protohistoire (cf l'étude des pollens). Le mythe des grands défrichements tiendrait à une surinterprétation des textes archivés, tout comme la mutation féodale.

Les mythes et les idées fausses (souvent installées par l’école élémentaire et par des magazines peu scrupuleux) ont davantage de force que les questions, les résultats et les doutes des historiens ou des archéologues. « Notre inconscient collectif aime garder cette idée que l’histoire humaine puisse arrêter d’un coup ».
De plus la fascination pour les chiffres ronds a sévi à nouveau avec l'exploitation publicitaire et médiatique du bug imaginaire de l’an 2000.
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rappels :
Paroles d'archéologues, 2006
avec Joëlle Burnouf, Bernard Stiegler, Marie Frauciel, Patrice Brun, Jean-Paul Demoule et Christian Goudineau
http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Ressources-multimedias/Audiovisuels/Films-courts/p-1533-Paroles-d-archeologues.htm

 

Catteddu-MA1     burnouf-ma2

Archéologie médiévale en France
Isabelle Catteddu, Le premier Moyen-Age (Ve-XIe) 2009 - INRAP 2012
Joelle Burnouf, Le second Moyen-Age (XIIe-XVIe) 2008 - INRAP 2009


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