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Clioweb, le blog
19 mai 2013

Lanzmann et l'indicible

 

Le dernier des injustes - «C’est une histoire folle, l’acmé de la cruauté», Libération cinéma - 17.05.2013 (source NM)
http://next.liberation.fr/cinema/2013/05/17/c-est-une-histoire-folle-l-acme-de-la-cruaute_903854

extraits -
« J’ai voulu montrer que les conseils juifs, ces soi-disant collabos juifs n’étaient pas des collabos »

Benjamin Murmelstein avait été nommé par les nazis à la tête du conseil juif  du camp de Theresienstadt, le Disneyland de la déportation. Lanzmann l’avait longuement interviewé à Rome, en 1975, sans utiliser les rushes.
CL : «La banalité du mal», le concept d’Hannah Arendt, est d’une grande faiblesse »

Q - « On sent que vous êtes fasciné et séduit par le personnage de Murmelstein…
R - J’ai une sympathie formidable pour son intelligence, pour les contes mythologiques qu’il raconte, par sa présence d’esprit, par sa combativité. Il se sentait investi d’une mission, il a sauvé des milliers de Juifs. C’était un aventurier.
Q - Pendant que vous filmez, vous vous voyez à sa place ?
R - Oui ».

Lanzmann, à double tranchant
http://www.liberation.fr/festival-cannes-2013/2013/05/17/lanzmann-a-double-tranchant_903849


« Je tue les nazis avec ma caméra », Lanzmann 1985
http://www.liberation.fr/societe/2013/05/17/juste_903846

« On peut décrier l’homme d’une insupportable et ridicule vanité, telle qu’elle transparaît à chaque page de son autobiographie, le Lièvre de Patagonie. On peut critiquer son admiration aveugle d’Israël et de son armée. Comme l’écrit David Rieff dans The Nation : «Quand Israël et les juifs sont concernés, l’objectivité ne lui semble jamais morale, pas plus qu’elle n’existe quand il s’agit de son œuvre.» Lanzmann, jamais à court de rages et de polémiques, s’arroge ainsi un monopole sur la Shoah. Récusant toute autre thèse, toute autre image, tout autre témoignage sur l’Holocauste que son travail.
Il reste que son œuvre admirable a permis de montrer et de dire l’indicible ».

[ Surprenant pour ceux qui prétendaient qu'un historien qui cherchait à expliquer la destruction des Juifs était sur la voie de la complicité. Juste une ficelle rhétorique pour « s’arroger le monopole » de l’histoire de cette destruction ? Relire aussi les sentences pérémptoires sur la place des images dans cette histoire. ]



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