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30 avril 2010

Revue de presse HG - Avril 2010

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29/04/2010    Ida Grinspan
29/04/2010    Le Waterloo du travail

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29 avril 2010

Ida Grinspan

Journée nationale du souvenir 2010 (suite) :
Une mairie censure la lettre d'une ancienne déportée
-

L'article de l'AFP est reproduit dans toute la presse.
La version reproduite dans
Le Monde société 28/04/2010 (source CVUH) :
« La mairie de Parthenay a censuré une lettre écrite par Ida Grinspan, ancienne déportée, qui devait être lue à des élèves le 29 avril dans le cadre de la journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation, selon le Courrier de l'Ouest de mercredi.

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Nathalie Lanzi, professeure d'histoire-géographie au collège de la Couldre (Deux-Sèvres), qui accompagne depuis cinq ans ses élèves "volontaires et enthousiastes" aux cérémonies commémoratives et patriotiques, avait demandé à l'ancienne déportée d'Auschwitz de rédiger un texte que les élèves devaient lire dimanche, a-t-elle raconté au quotidien. Mais ce témoignage a heurté Michel Birault, ancien gendarme et adjoint chargé des affaires patriotiques. Ida Grinspan y évoque son arrestation par trois gendarmes alors qu'elle avait 14 ans. La professeure a accepté, à contrecœur, de remplacer le mot "gendarmes" par "hommes".

"UNE FORME DE CENSURE"
M. Birault a présenté ensuite le texte au maire, Xavier Argenton (Nouveau Centre) qui, lui, a refusé sa lecture. "Ne stigmatisons pas une catégorie professionnelle qui, dans ces temps troubles, avait obéi aux ordres de l'autorité légitime", a-t-il dit à son adjoint. Ce texte "n'est pas de nature à apaiser les ressentiments à une époque où le repentir est malheureusement mis en exergue", a-t-il ajouté.
"Mes élèves ne participeront plus au devoir de mémoire et aux cérémonies commémoratives. Je renonce à souscrire à ce que j'appelle une forme de censure, a indiqué au quotidien Mme Lanzi, également conseillère régionale socialiste. Mon objectif n'était pas de blesser, mais de dire l'histoire. Je suis attachée au devoir de mémoire et au souci de vérité", a-t-elle conclu Nathalie Lanzi.

Pour Ida Grinspan, "c'est terrible, cette mentalité-là". "Il faut savoir regarder la vérité en face. Ce que je dis dans ce texte, je le dis chaque fois que j'interviens dans une école. Je dis simplement ce qui a été", déclare-t-elle.

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"C'est une forme de révisionnisme"
Interview par Céline Lussato (Nouvel Obs)

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- " Le maire de Parthenay reconnaît une "maladresse"" ( La Nouvelle République 29/04/2010)

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Ida raconte son arrestation à Jeune-Lié (près de Melle) dans la nuit du 30 au 31 janvier 1944 par trois gendarmes français et les démarches vaines de sa nourrice pour la faire libérer. (source :
le DVD "Aide aux juifs persécutés" réalisé par le Cercle d'étude de la déportation et de la Shoah).
Le récit en version audio - mp3 (4 mn, 3 Mo)

Transcription de son récit :
« Un dimanche soir, à minuit passé, 3 gendarmes arrivent où j'habite et disent à ma nourrice : « on vient arrêter la petite juive qui vit chez vous ». Tel quel. Aussi longtemps qu'elle a vécu, ma nourrice m'a raconté ce dialogue que je connais par cœur. Alors elle répond, « mais ce n'est pas possible, vous n'allez tout même pas arrêter cette gamine ! ». J'ai à ce moment-là 14 ans et 2 mois. Alors le brigadier lui répond sèchement : « nous on a des ordres, si on la trouve pas, on prend votre mari ».

Elle vient dans ma chambre ; j'ai entendu du bruit, je ne sais pas exactement ce qui se passe, j'ai un peu peur que ce soit cela mais je n'ai pas de certitude. Elle arrive dans ma chambre, elle vient m'expliquer, elle me dit : « les gendarmes sont là, ils viennent t'arrêter, et ils ont dit que si on te trouvait pas, on emmenait Paul ». Alors le temps d'un éclair, j'ai réalisé que nous sommes au rez-de-chaussée, je peux passer par la porte fenêtre, je peux me sauver, à l'insu des gendarmes, je peux aller chez n'importe quel voisin, ils m'ouvriront parce qu'ils m'aiment bien, mais quand elle me dit qu'on menace d'emmener son mari, je ne peux pas envisager de partir et de faire arrêter son mari à ma place.

Elle ne s'en tient pas là. C'est elle qui va réveiller les voisins. Parmi les proches voisins, il y a l'adjoint au maire. Il arrive, il commence à discuter avec les gendarmes, il essaie de les convaincre de dire qu'on ne m'a pas trouvée. Ce n'est pas pour rien que le capitaine a envoyé trois gendarmes : chacun a peur des deux autres.  Ils n'ont rien voulu savoir, ils m'ont embarquée. Ces mêmes gendarmes m'ont emmenée dans un dépôt à Niort où on avait regroupé des juifs de tous âges. D'après les archives, on sait qu'on était 58. On nous a fait dormir dans un grand dépôt, sur des lits de camp.

Le lendemain après-midi, ma nourrice est arrivée. Un gendarme qui gardait le dépôt l'a laissée passer. Ma nourrice pleurait encore. Elle m'a raconté ce qui s'était passé : dès le matin, elle est allée voir le curé du village, elle lui a raconté mon arrestation. Sans hésitation le curé lui a fait un faux certificat de baptême.

Avec ce faux certificat, elle est allée à la Kommandantur de Niort. Elle a été reçue par le chef. Elle lui a expliqué qu'elle hébergeait une petite d'origine juive qui maintenant était convertie, qu'elle avait été arrêtée probablement par erreur. Le chef l'a écoutée, il ne l'a pas interrompue. Et puis, il lui a dit, avec un sourire narquois : « Ah oui, d'accord Madame, mais par qui a-t-elle été arrêtée ? » Elle a bien été obligée de dire que c'était par la gendarmerie française. Alors il s'est moqué franchement d'elle : « mais Madame, vous comprendrez très bien que si c'est la gendarmerie française qui l'a arrêtée, je ne puisse pas intervenir »  ».

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Le texte d’Ida, censuré par la Mairie de Parthenay,
publié par Le Nouvel Observateur 28/04/2010

« J’ai été, par précaution, envoyée dans les Deux Sèvres alors que j’avais 10 ans, par mes parents inquiets et soucieux que je grandisse loin de la capitale ».

« Je suis donc arrivée dans une famille, chez ma nourrice Alice et son mari Paul et auprès de Madame Picard, ma maîtresse d’école à qui je dois ce que je sais ; je pars non pas pour me cacher mais me réfugier ! J’ai été très bien accueillie et je suis allée à l’école communale, j’ai passé mon certificat d’étude : j’étais heureuse, même si je m’inquiétais pour mes parents restés à Paris ; maman malheureusement a fait partie de la rafle du Vel' D’Hiv en juillet 1942 ; je vivais sans racisme, sans antisémitisme de la part des voisins, de mes amies de classe et des habitants du village ! J’étais la petite juive, voilà tout ».

« Une armée victorieuse, mais en passe d’être vaincue, et qui ne trouve rien de plus urgent que d’intimer l’ordre à ses vaincus d’aller dénicher une petite juive des Deux Sèvres pour l’expédier dans l’enfer d’Auschwitz ! La patrie des Arts menant une guerre à mort contre une enfant parmi des milliers d’autres pour le seul crime d’être née !... ».

« J’ai été arrêtée le 31 janvier 1944 par 3 gendarmes, l’inhumanité même, de ces 3 hommes, le chiffre 3 , chiffre impair qui montre bien la détermination d'être solidaires de ne pas se laisser influencer face à la jeunesse, face aux suppliques de ma nourrice, des demandes insistantes du maire de la commune pour ne pas m’emmener moi, si jeune, si innocente, qui avait la malchance d’être née juive ! Alors que les armées alliées sont en train de délivrer l’Europe des Allemands, 3 gendarmes français, ont obéi aux ordres de m’emmener à Niort pour connaître le pire : d’abord le camp de Drancy, puis l’enfer d’un voyage de 3 jours dans un wagon à bestiaux, plombé, avec des hommes, des femmes et des enfants pour arriver aux camps de la mort : c’était ça la Déportation. C’était un voyage terrible, où l’on devait apprendre à vivre ensembles, à faire ses besoins dans une tinette qui a débordé au bout de quelques jours, de vivre dans la saleté, le manque d’air ! ».

« On se disait que le pire était derrière nous mais il était devant nous : quand le wagon s’est ouvert un comité d’accueil allemand avec chiens et hurlements nous attendaient pour la « sélection ». Je me souviendrai toute ma vie de ces hommes et femmes, enfants, vieillards qui sont partis dans des camions, pour les chambres à gaz ; moi, j’ai eu la chance si l’on peut dire, d’entrer dans le camp pour y travailler avec tout ce que l’on sait de la vie quotidienne dans les camps : nous étions des numéros, et non plus des êtres humains ; la déportation c’est aussi un programme de déshumanisation organisée par le régime nazi ».

« La barbarie s était glissée, cette nuit d’hiver, dans un hameau que tout destinait au sommeil heureux des lieux oubliés par l’Histoire ; Oui j’ai donc connu jusqu’à mes 14 ans une vie loin des fracas de la guerre, des privations de nourriture, des rafles, de l’ostracisme du gouvernement de Vichy et derrière tout cela le totalitarisme nazi organisait l’éradication du peuple juif ».
Ida Grinspan.

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Ida est arrêtée par trois gendarmes dans le Poitou à Jeune-Lié près de Melle. Elle a 14 ans.
Une page sur le s
ite du Cercle d'étude de la déportation et de la Shoah

Avoir 14 ans à Auschwitz
Collège Gauguin Nantes 44 - Plusieurs séquences vidéo sur Youtube :
http://www.youtube.com/watch?v=e2QQxTOu7NE

http://www.youtube.com/watch?v=3gt6VVr3Z28

http://www.youtube.com/watch?v=-95s66r250g

- Interview 10 déc 2006 :
http://www.youtube.com/watch?v=2R-bPat5c6g

« J'ai pas pleuré ». Ida Grinspan témoigne en vidéo pour Le Monde, le 25/07/2005  (Shoah : Les derniers témoins racontent). Le récit de l'arrestation est dans la 3e partie.
Elle a publié, avec
Bertrand Poirot-Delpech, « J'ai pas pleuré » (ed. Robert Laffont) - Enfances saccagées - Le Monde 2005
Lecture par Charline Fouché, une élève de Muriel Lucot
http://muriel.lucot.free.fr/spip.php?article964&lang=fr

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- Lettre au Maire de Parthenay.  JF Launay dans Le Post 209/04/2010 et sur le blog deblog-notes 

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- « Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'Etat français. Il y a cinquante-trois ans, le 16 juillet 1942, 450 policiers et gendarmes français, sous l'autorité de leurs chefs, répondaient aux exigences des nazis. Ce jour-là, dans la capitale et en région parisienne, près de dix mille hommes, femmes et enfants juifs furent arrêtés à leur domicile, au petit matin, et rassemblés dans les commissariats de police... ».

«  La France, patrie des Lumières et des Droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux ». Jacques Chirac, discours du 16 juillet 1995, prononcé lors des commémorations de la Rafle du Vel'd'Hiv' (16 juillet 1942).

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Cet incident n'est pas sans rappeler une démarche de 1956 pour faire censurer l'image du gendarme dans Nuit et Brouillard, le chef d'oeuvre d'Alain Resnais :

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Commentaire de Nathalie LANZI BUCERO
réaction
bonjour,
Je suis la fameuse professeure qui a osé demandé à un comité de censure ! de relire le texte pour le 25 avril dernier. Je me bats depuis des années avec cette mairie pour imposer avec mes collègues la lectude de textes et donc ce n'est pas anodin. Le maire a voulu en faire une affaire politique. Moi je reste professeure d'histoire attachée au travail de vérité.
Merci aux collègues de leur soutien et continuons le combat.
Merci à la presse locale d'avoir relevé cet événement, alors que je m'étais tue, d'avoir relevé que cette fois-ci j'étais absente de la cérémonie ! La liberté d'expression, disons le a un sens .

Une mairie censure la lettre d'une ancienne déportée
version html : http://clioweb.free.fr/camps/ida/ida.htm


- 4 mai 2010 : APHG  - Contre la censure et l’occultation des faits historiques    
                        http://www.aphg.fr/Actualités.htm

Paris, le 4 mai 2010

L’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG) s’élève vivement  contre la censure exercée contre un texte d’Ida Grinspan*,  ancienne déportée d’Auschwitz et contre les propos tenus par un leader politique à propos du rôle de Vichy envers les juifs.

Un texte d’Ida Grinspan devait être lu  par les élèves d’un professeur d’Histoire et de Géographie, Nicole Lanzi** lors de la journée du souvenir de la Déportation le 25  avril 2010  à Parthenay. Dans ce témoignage. Ida Grinspan évoquait les  circonstances de son arrestation  par trois gendarmes. à Jeune-Lié ( près de Melle) dans la nuit du 30 au 31  janvier1944.  Elle était   âgée de 14 ans. L’adjoint au maire,  ancien gendarme et adjoint,  chargé des affaires patriotiques de la municipalité de Parthenay   a été choqué par ce témoignage et a demandé au professeur de remplacer le mot gendarmes par hommes ! ll a ensuite présenté ce texte au maire de Parthenay qui a refusé que ce texte soit lu.

Nous  avons déjà exprimé toute notre solidarité et profonde sympathie    à Ida Grispan et notre soutien  à notre collègue Nicolas Lanzi.

D’autre part un leader politique a prétendu dans une émission que le gouvernement du Maréchal Pétain avait sauvé la majeure  partie des juifs en France. C’est nier les deux statuts des juifs (octobre 1940 et juin 1941)  qui les ont exclus de la vie politique, économique, sociale et culturelle et qui les ont spoliés  de leurs biens ; c’est occulter les arrestations de juifs notamment lors de la rafle du  Vel d’Hiv et la complicité de Vichy dans leur déportation vers les camps de la mort. 

L’APHG rappelle l’importance de l’enseignement de  l’Histoire,  en particulier de la Seconde Guerre mondiale, de la  France sous l‘occupation, de l’Etat français et de la Résistance Cet enseignement  essentiel dans la formation des jeunes  est confié à des professeurs qui ont  suivi des études universitaires et  ont passé des concours de recrutement de haute valeur scientifique. C’est une mission de service public que d’enseigner ces pages des années noires et aussi glorieuses de notre pays. L’APHG condamne toute forme d’intimidation ou de censure ou d’occultation de notre enseignement et  toute volonté de réviser faussement l’histoire.   

*Ida Grinspan a été envoyée dans un petit village  des Deux Sèvres alors qu’elle avait 10 ans par ses parents inquiets de la situation en 1940. Elle a été   accueillie  chez une nourrice Alice et à l’école  primaire  de Sompt qui aujourd’hui porte son nom par son institutrice Madame Picard. Elle  a raconté son arrestation et sa déportation dans son  livre «  J’ai pas pleuré », paru chez Robert Laffont,   co-écrit avec Bertrand Poirot Delpech de France. C’est un  témoin infatigable qui sillonne la France pour raconter sa déportation   dans les collèges et les lycées «  Il faut savoir regarder la vérité en face » a déclaré Ida Grinspan dans une interview.  « Ce que je dis dans ce texte, je le dis chaque fois que j’interviens dans une école, je dis simplement ce qui a été ».

  ** Nicole Lanzi enseignante au collège de La Couldre ( Deux Sèvres )qui depuis cinq ans accompagne ses élèves volontaires  aux cérémonies commémoratives. 

Le secrétariat général de l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie


28 avril 2010

Le Waterloo du travail

- Jack Dion, L’assistanat d’Etat, Marianne 24/04/2010 - version temporaire en jpg
« Je récompenserai davantage le travail que l'assistanat » NS.
« Non seulement le sarkozysme restera comme le Waterloo du travail,
mais il aura permis d'instaurer la forme suprême de l'assistanat,
l'assistanat d'Etat au profit exclusif des privilégiés... »
« Voilà qui résume la différence entre le riche et le pauvre : le premier a le droit de fuir ses responsabilités de citoyen alors que le second a le devoir de les assumer, quand bien même il n'en a plus les moyens ».

- « Brest, ce n'est pas la banlieue de New York. C'est en France. Il y a le train pour y aller ».
Rien qui puisse justifier l'annulation d'un déplacement du préposé à la relance... Alain Rémond dans Faut Voir (Marianne)

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- Dans Le Monde de l'Economie - 27/04/2010
200 économistes réunis à Cambridge contre les dogmes du marché

  - La théorie des marchés efficients s'est dissoute dans l'incertitude et l'irrationalité

  - L'économie est-elle une science ou un art ?

  - La pauvreté recule, les inégalités sont en hausse

28 avril 2010

Vieux tubes

Nicolas Sarkozy et ses vieux tubes

Extraits de la Chronique de Daniel Schneidermann dans Libération
« Comme nul n’en ignore, Nicolas Sarkozy s’est rendu en Seine-Saint-Denis et en a profité pour annoncer un tour de vis sur la sécurité. Une partie de la presse en a fait ses titres, les journaux télévisés ont montré quelques secondes du martial discours. Pourtant, deux grains de sable ont grippé le dispositif ».

« Un excellent article du site du Monde ** (hélas non repris dans le quotidien) a rappelé que la totalité des mesures annoncées par le Président étaient déjà en œuvre, ou que l’arsenal législatif existait déjà ».

« Ce n’était encore rien. Le lendemain soir, l’éternel, l’insupportable, le très agaçant, mais l’indispensable Petit Journal de Canal + ***, avait replongé dans les archives vidéo de l’Elysée. Et montrait, images à l’appui, comment le fameux discours n’était qu’un copier-coller de plusieurs harangues sur le même thème par le même orateur, quelques mois ou quelques années plus tôt... »

«  Dans un régime de storytelling, la véritable impertinence, la plus ravageuse, c’est la mémoire. Face à cette arme-là, l’apparente vulnérabilité présidentielle pose tout de même deux questions. Comment les «spin doctors» de l’Elysée, s’il en reste en cette fin de règne anticipée, peuvent-ils s’imaginer que le procédé fonctionne encore ? Ils ne regardent pas Canal + ? Ils ne surfent pas sur Internet ? Ils ne lisent que le Figaro ? Et si eux-mêmes sont sans illusions, pourquoi envoient-ils le patron dans ces entreprises de ridiculisation à répétition ? Ils espèrent qu’il ne va pas regarder ?… »

«  Autre question, pas moins aiguë : comment les autres journalistes peuvent-ils rendre compte sérieusement de ce déplacement, en faisant comme si ? Comme si les propositions étaient de vraies propositions, les annonces de vraies annonces, en sachant que les montages du Petit Journal vont pulvériser, sulfater, atomiser, réduire à néant, leurs comptes rendus, et donc leur crédibilité… »

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** Sécurité : quand Nicolas Sarkozy se répète - Le Monde 20/04/2010

«  Il y aura dans chaque bus une liaison directe avec la police..
Suspendre les allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire injustifié..
Une action en profondeur contre les trafiquants de drogue...
Les halls d'immeuble...
Des établissements spécialisés...
Un policier référent... »

«  La République ne reculera pas d'un millimètre » a martelé Nicolas Sarkozy. « Le recul, voilà l'ennemi. Un ennemi récurrent : une simple recherche sur le site de l'Elysée montre que Nicolas Sarkozy avait déjà promis qu'il ne reculerait « pas d'un centimètre » sur l'agriculture (6 mars 2010 et 27 octobre 2009), pas plus que sur la politique énergétique industrielle (5 mai 2009), les universités (novembre 2007), la réforme constitutionnelle (juin 2009) ni encore moins sur les réformes indispensables au pays (7 novembre 2007). Le 29 novembre 2007, le chef de l'Etat déclarait d'ailleurs, à propos de « la gravité de la situation dans les quartiers » : « Désormais, la République ne recule pas ».

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*** Le Petit Journal de Yann Barthès (Le Petit Journal de la semaine, 25 avril 2010) :
http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid3351-c-le-petit-journal.html%20?nav=1

vers 1 mn 22, après la pub et le spot sur la préparation "physique" des Bleus ...
« Aucune commune, aucun quartier, aucun hall d'immeuble n'échappera à la l'autorité de la Loi (mai 2009) ».

27 avril 2010

Enseigner face à Facebook

billet d'André Gunthert le 12 mars 2010 (cité par un prof de SES)
http://culturevisuelle.org/icones/452

extraits :
« Face à une forêt d’écrans dressés, le professeur est incapable de deviner si l’étudiant se livre à la prise de notes ou à une occupation ludique, et la multiplication des ordinateurs protège les auditeurs les moins attentifs… »
«  … des étudiants que je croyais attentifs étaient en réalité occupés à tout autre chose... Ce serait plutôt comme lire une bande dessinée ou regarder un film – aucun prof n’aurait toléré autrefois une attitude aussi désinvolte pendant un cours ».

« … je me suis aussi retrouvé dans la situation de bénéficier d’une connexion en position d’auditeur. Et je dois avouer que dans le cas d’exposés languissants, la consultation des mails ou de mon compte Facebook a été un dérivatif bienvenu… »

« …il me paraît impossible d’éviter que quelqu’un qui n’a pas d’intérêt pour le cours et qui n’est là que par obligation (ce qui est plus souvent le cas en premier cycle) ne profite de la disponibilité de l’outil numérique pour s’évader. Je pense aussi que, quels que soient nos efforts pédagogiques, il y aura toujours une différence entre un cours et un jeu vidéo – et qu’il n’est pas souhaitable qu’un cours ressemble à un jeu vidéo. Pourtant, le wifi donne à chaque instant à nos auditeurs la possibilité de choisir entre la participation au cours et l’évasion vers le jeu, d’une manière totalement indétectable. Cette situation me paraît bel et bien nouvelle, et c’est pourquoi je pense qu’un relevé d’expérience comme celui que je fournis devrait susciter une réflexion plus approfondie ».

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26 avril 2010

Journée des déportés

25 avril 2010 : Journée Nationale du Souvenir de la Déportation

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Montchamp - 25 avril 2010

Il y a 65 ans, la capitulation de l'Allemagne nazie approchait

« En ce jour de mémoire, nous voulons saluer et encourager toutes les initiatives qui vont dans le sens d’un monde de tolérance, de paix, d’amitié et de solidarité entre les hommes et les peuples ».

« Oui, nous croyons que le printemps refleurira et que l’humanité saura surmonter ses vieux démons, pour autant qu’elle tire les leçons de ses erreurs passées ».
http://www.afmd.asso.fr/MESSAGE-DES-DEPORTES-25-avril-2010.html

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Montchamp - 25 avril 2010

. La déportation dans les camps nazis
déportation de répression, déportation de persécution,
choix de livres et de sites internet.
Nicole Mullier, D Letouzey
http://clioweb.free.fr/camps/deportes.htm


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Journée nationale du souvenir : une mairie censure la lettre d'une ancienne déportée - Le Monde société 28/04/2010

La mairie de Parthenay a censuré une lettre écrite par Ida Grinspan, ancienne déportée, qui devait être lue à des élèves le 29 avril dans le cadre de la journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation, selon le Courrier de l'Ouest de mercredi (lire la suite sur ce blog).

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25 avril 2010

Laurent Mucchielli

La frénésie sécuritaire : retour à l'ordre et nouveau contrôle social
La Découverte 2008
Violences et insécurité : fantasmes et réalités dans le débat français
La Découverte 2002

dans l'émission Les retours du dimanche (avec Caroline Broué)
un entretien très intéressant avec Laurent Mucchielli sur le thème de la frénésie sécuritaire.

Il flingue au passage qq mythes et idées reçues du libéralisme sécuritaire
13e mn : le laxisme du passé ? quel passé ?
20e : les types de police...
26e : agir sur les mécanismes qui fabriquent la délinquance
27e : le lien entre le sentiment d'insécurité et le triomphe de la péri-urbanisation
43e : délinquance et délinquance économique et financière

podcaster en mp3 -

mucch

- Délinquance, justice et autres questions de société
La collection "Questions de société", Epistémologie, Délinquance, Emeutes, Statistiques...
Site d'analyse et de ressources animé par le sociologue Laurent Mucchielli, directeur de recherches au CNRS
Qui suis-je ? http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?pages/Qui-suis-je
Biblio : http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?category/Publications

- Les retraites ? 2010 ? 2050 ?
Loin du matraquage médiatique sur les thèmes habituels du patronat, écouter Jean-Luc Melenchon (chez Ruquier)
http://www.dailymotion.com/video/xd2nmn_jean-luc-melenchon-retraites-y-moi_news
ou
http://on-n-est-pas-couche.france2.fr/ (vers 1 h 07

25 avril 2010

Un fichier des décrocheurs

La création contestée d'un fichier des " décrocheurs " Le Monde 26/04/2010

SDO, un module de l'application Sconet, va être mis en place à la rentrée, après approbation de la CNIL. Il veut automatiser le repérage des élèves sans solution de formation

« Les contestataires s'inquiètent du fait que, dans les fiches nominatives, un champ prévu pour contenir des informations sur les motifs ou les risques du décrochage autorise les commentaires libres » écrit Luc Cédelle.

Selon le MEN, « les données sont détruites au bout de deux ans et ne sont communiquées à aucune autre administration ». Sauf en cas de danger présumé... « où les informations préoccupantes sont transmises au Conseil général et, dans les situations les plus graves, au procureur de la République ».

24 avril 2010

L'Etat pyromane

dossier Terra Nova/Libération : La France est-elle en faillite ?

La France est-elle en faillite ?
La Grèce en témoigne : la crise est entrée dans sa phase ultime et menace le dernier maillon, les Etats eux-mêmes. Ils sont massivement intervenus - sauvetage des banques, plans de relance économique, transferts sociaux - et se sont mis « dans le rouge ». L’Islande, la Géorgie, l’Ukraine, la Hongrie ont fait appel au FMI pour se renflouer. La zone euro est touchée : la Grèce aujourd’hui, le Portugal et l’Espagne demain. La France est-elle, à terme, sur la liste ?

Le paradoxe français : surendettement et sous-investissement
Là est le cœur de la crise de nos finances publiques : la France s’endette de plus en plus et pourtant elle investit de moins en moins pour l’avenir.

Réorienter massivement nos finances publiques
Que faire face à cette crise en ciseaux – surendettement et sous-investissement – des finances publiques ? La polémique sur le grand emprunt a opposé deux camps : les « rigoristes » contre les « volontaristes ». Les deux ont raison.

Le dossier a été préparé par Olivier Ferrand, président de Terra Nova. Il est issu des travaux publiés dans le cadre du premier audit annuel de Terra Nova sur les politiques publiques, intitulé La France de Terra Nova 2010 : l’Etat pyromane (Editions Delavilla).

- Débat "L'Etat Pyromane : Que proposer face à la France de Nicolas Sarkozy?"
Terra Nova - 21 Avril 2010
Première partie : Le feu à….la démocratie française.
Deuxième partie - Le feu au… modèle français
5 pages en pdf

Comment réussir la réforme de l’enseignement public ?
Avant la méthode, la vision et l’ambition...
« La méthode de réforme de l’enseignement public, loin du bonapartisme qui s’illustre aujourd’hui par une conception autoritaire de la réforme – vote au pas de charge et application de textes sans consultation –, qui ne mène qu’à des réactions contraires de même intensité (grèves, manifestations, blocages), doit se fonder sur une concertation approfondie avec tous les acteurs concernés, et largement ouverte aux citoyens ».

23 avril 2010

Pondichéry, bac HG 2010

20/04 - Sujets de bac Pondichéry 2010

Histoire-Géo, Terminale ES-L
La guerre froide (1947 -1991)
La construction européenne de 1945 à nos jours
La place de la France dans le monde depuis les années 1960 (docts)

croquis
La façade atlantique de l'Amérique du Nord
ou
Des Nord et des Sud

Histoire-Géo  - Terminale S
La guerre froide (1947 -1991)
La décolonisation et ses conséquences (1945 -fin des années 1980)
La place de la France dans le monde depuis les années 1960 (docts)

croquis :
La façade atlantique des États-Unis
ou
Des Nord et des Sud

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