CFDT-CFTC-CGT Archives de France
NON À LA MAISON
DE L’IDENTITÉ NATIONALE !
Reunion publique
Bourse du Travail de Paris, salle Ambroise Croizat,
3, rue du Château d’Eau 75010 Paris – Métro République
Jeudi 29 mars 2012, 20 h
Ont d’ores et déjà annoncé leur participation :
Karine GLOANEC MAURIN et Alain VAN DER MALIERE, PS, représentant François HOLLANDE
Benoît SCHNECKENBURGER, FdG, représentant Jean-Luc MELENCHON
Jacques BOUTAULT, EELV, représentant Eva JOLY
Gaël QUIRANTE, NPA, représentant Philippe POUTOU
Arlette FARGE, historienne, directrice de recherche à l’EHESS
Nicolas OFFENSTADT, historien, Université Paris 1
Jean BOLLACK, philosophe, Université Lille 3
Otar IOSSELIANI, cinéaste
Didier ALAIME, secrétaire général de la CGT Culture
Michel THIBAULT, représentant de la CFDT-Archives
Béatrice HEROLD, représentant de la CFTC-Archives
Wladimir SUSANJ, secrétaire général de la CGT-Archives
Le 19 mars dernier, l’intersyndicale CFDT-CFTC-CGT des Archives de France s’est adressée, par une lettre ouverte, à Nicolas Sarkozy, dans l’intention de lui remettre la pétition nationale qui a recueilli près de 30 000 signatures contre son projet de Maison de l’histoire de France.
Historiens, chercheurs, étudiants, élus, syndicalistes, salariés, citoyens ont signifié massivement leur refus de création d'une Maison de l’histoire de France irréaliste et sans nécessité.
Ce projet est illégitime à plus d’un titre
- Illégitime sur le plan scientifique
Une écrasante majorité d’historiens et d’intellectuels a qualifié ce projet de « dangereux », « inutile », « coûteux », de même qu’elle considère que cette Maison de l’histoire de France aura « beaucoup de mal à se remettre de son origine impure et strictement politicienne (…) de son péché originel », (déclarations des historiens Jacques Le Goff, Pierre Nora, Arlette Farge, Nicolas Offenstatdt, Roger Chartier et Daniel Roche au débat sur l’identité nationale de 2009). Interroger l'histoire, valoriser les fonds et collections, font déjà partie des missions propres des Archives nationales.
- Illégitime sur le choix de l’implantation
Cette Maison de l’histoire de France, si elle voyait le jour, remettrait en cause brutalement l’existence même des Archives nationales parce qu’elle est prévue sur le quadrilatère parisien de cette institution issue de la Révolution Française que sont les Archives nationales. L’installation de la Maison de l’histoire de France, à cet endroit, priverait au bas mot, les Archives nationales, pourtant véritable mémoire de la Nation, de 13 500m², environ le tiers de leur surface.
- Illégitime sur le plan financier
Il est prévu d’investir pour cette « Maison » 80 millions d’euros en lieu et place des 100 millions d’euros qui sont nécessaires à la rénovation, pourtant prévue depuis 2004, des dépôts du site parisien des Archives nationales. A l’heure où, au nom de la crise, on enjoint à l’État d’être « économe » et aux citoyens de se « serrer la ceinture », on constate que la crise est une notion à géométrie variable.
C’est pourquoi l'intersyndicale appelle les candidats à l’élection présidentielle ainsi que tous les historiens, syndicalistes, étudiants, salariés, citoyens à la réunion publique du jeudi 29 mars 2012 à la Bourse du travail
NON A LA MAISON DE L’HISTOIRE DE FRANCE DE SARKOZY
RENFORCEMENT ET RENOVATION DES ARCHIVES NATIONALES
(CREATIONS D’EMPLOIS STATUTAIRES, RENOVATION/REHABILITATION DES MAGASINS…)
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