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ecole
6 janvier 2012

Allègre, le retour ...

 

LM-06112

Dans Le Monde du 06/01/2012, à 22 h 30 :
M. Sarkozy veut faire campagne avec une réforme radicale de l'école

- L'école selon NS : sévère, autonome et flexible
En adressant ce jeudi ses voeux aux enseignants, il a détaillé une série de mesures pour son éventuel second mandat.
Points principaux : une nouvelle brèche dans le collège unique, des établissements autonomes, l'alternance obligatoire en terminale professionnelle et la réforme du temps de travail des enseignants. Le candidat-président pourrait associer l'ex-ministre Claude Allègre, dont il apprécie le caractère imaginatif.

[ NS devait profiter de cette cérémonie des voeux pour dévoiler ... Pour le collège, il devait rappeler ... devait-il déclarer ... devait-il demander... L'article illustre un des travers de la presse quotidienne : la journaliste a eu accès au texte du discours, et anticipe donc les propos du politique, qui peut toujours improviser... Journalisme ou communication politique ? ]


- François Hollande y voit un modèle libéral (au sens thatchérien)
« L'échec de Nicolas Sarkozy est général, a-t-il attaqué. Mais dans l'Education nationale, il est particulièrement lourd. Avoir supprimé 70 000 postes, découragé le personnel qui se dévoue pour l'Education nationale, supprimé la formation initiale des enseignants, laissé l'échec scolaire progresser avec 150 000 jeunes sortant chaque année du système sans qualification, laissé la violence s'installer dans certains établissements... Ce bilan ne justifie pas un projet qui donne confiance ».
http://www.lemonde.fr/presidentielle-2012/2012/01/05/education-hollande


- Le locataire de l’Elysée promet une année chargée aux profs - Libération

«... des profs qui travaillent plus et gagnent plus, évalués et recrutés par les chefs d’établissement désormais autonomes, et la fin du collège unique ou en tout cas de ce qui y ressemble. Il a ainsi confirmé qu’il était prêt, sur ce terrain, à affronter la gauche et toute une partie du monde enseignant ».
« Partant du constat assez partagé que le collège fonctionne mal et que la coupure est trop brutale avec le primaire, il a défendu l’idée d’un «continuum» entre les deux, avec des classes de sixième et de cinquième«recentrées sur les enseignements fondamentaux» où il y aurait moins de profs différents. Puis, en quatrième et en troisième, on introduirait des parcours «différenciés», notamment un préparant à la voie professionnelle. Un retour à une orientation précoce, vieille marotte de la droite dénoncée par la gauche ». http://www.liberation.fr/education,99763


- L'école française est-elle en train de changer de modèle ?
relire un article de Maryline Baumard dans Le Monde du 11/02/2011
« une pièce par-ci, une pièce par-là, sans que l'architecture d'ensemble soit immédiatement lisible. Mais un jour, le paysage sera redessiné, le puzzle sera terminé et tout le monde n'y aura vu que du feu »
http://tinyurl.com/67myfsp

[ Dans la course à la droitisation, les immigrés et les Roms ont déjà servi de cibles.
Stigmatiser les enseignants aux yeux de l'opinion, serait-ce la prochaine manoeuvre électoraliste ? ]
http://tinyurl.com/muchielli-roms-grenoble


- A qui appartient Jeanne d'Arc ?

 http://www.lemonde.fr/presidentielle-2012/2012/01/05/a-qui-appartient-jeanne-d-arc


- Pierre Bourdieu (1930-2002), Le mandarin insoumis
Parvenu au faîte du système institutionnel, Pierre Bourdieu s'est attaché à le déconstruire. Ses cours au Collège de France sur l'Etat en témoignent - Le Monde des livres, 05/01/2012

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6 janvier 2012

L'école change-t-elle de modèle ?

 


L'école française est-elle en train de changer de modèle ?
Maryline Baumard - Le Monde - 11.02.2011
Se rapproche-t-elle du système anglo-saxon ? Qu'en pensent les acteurs de terrain ?

Une nouvelle école s'esquisse. Comme face à un puzzle auquel il manque trop de pièces, il est longtemps resté difficile de deviner à quoi l'école de l'après-2012 pourrait ressembler en cas de réélection de la droite. Est-ce qu'on était dans un simple régime minceur - jeudi 10 février, les enseignants sont en grève pour dénoncer une rentrée avec 16 000 postes en moins -, ou dans un changement de modèle ? La réponse s'impose doucement et une architecture nouvelle se dessine.

La pièce maîtresse s'est emboîtée le 12 janvier. Ce jour-là, a été annoncé le passage sous statut dérogatoire de près de 2 000 collèges et écoles. Dès septembre 2011, une part des 354 collèges et 1 725 écoles vont imaginer leur propre projet pédagogique, trouver des enseignants volontaires pour le mettre en œuvre et une organisation sur laquelle l'appuyer. Le tout contractualisé avec le recteur.

La promesse d'une contagion territoriale. Ce ne sont que 3,5 % des écoles et 4,5 % des collèges du pays ; de surcroît, ce sont les plus difficiles. Mais la symbolique est forte et le discours présidentiel prononcé le 19 janvier, lors des vœux au monde de la connaissance, augure d'une contagion territoriale à venir. Félicitant la ministre de l'enseignement supérieur Valérie Pécresse, qui a amené 90 % des universités à l'autonomie, le chef de l'Etat a lancé devant 500 invités : " Si cela marche pour les universités, cela doit marcher aussi pour nos établissements, les lycées. Et si, dans notre pays, on faisait confiance aux enseignants, en leur laissant un peu d'autonomie ? "

Déjà, depuis la réforme du lycée, à la rentrée 2010, les proviseurs disposent d'un tiers de leurs heures à gérer en fonction de leur projet d'établissement. Un petit avant-goût dont ils ont encore un peu de mal à se saisir. Avec les conversions expérimentales de la rentrée prochaine, une mue plus importante se prépare. On octroie là " aux chefs des établissements lesplus difficiles une voix dans le recrutement des enseignants. C'est un début. On verra s'il passe ", lance l'académicien Antoine Compagnon dans un entretien au Point du 27 janvier.

Des cellules dormantes. La grande mue se prépare, par bribes, sans plan d'ensemble visible. "Comme en espionnage, on installe des dispositifs dormants. Un matin, on se réveillera, ils seront activés et le paysage aura changé", analyse Christian Chevalier, secrétaire général du Syndicat des enseignants.

L'autre "cellule dormante" est la hiérarchie intermédiaire. Doucement, on la prépare à ses nouvelles fonctions. Les chefs d'établissement sont particulièrement choyés par le ministre qui voit en eux une bonne courroie de transmission. Dernièrement, Luc Chatel a voulu signer avec eux l'octroi d'une prime de 6 000 euros tous les trois ans. Au mérite. Un mois avant, les recteurs avaient vu leur prime flamber avec la mise en place d'une part de la récompense modulée selon la politique menée. Un recteur peut désormais obtenir 6 840 euros annuels de plus qu'un autre, qui traîne des pieds.

Or dans un système autonome, il faut des chefs. Le philosophe Marcel Gauchet prédisait, dès 2009, ce qui se dessine dans l'enseignement scolaire. " La seule idée de la droite, en matière d'éducation, est de créer des patrons de PME à tous les niveaux, de la maternelle à l'université. Il paraît que c'est le secret de l'efficacité ", expliquait-il, de l'ironie plein la voix, dans un entretien au Monde le 23 avril 2009.

Dans une éducation nationale pilotée par le terrain, chaque établissement pourra développer son projet. Déjà 124 collèges ou lycées proposent des cours le matin et du sport l'après-midi. Durant sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait promis de " permettre à tous les parents qui le souhaitent de choisir pour leurs enfants un établissement réservant l'après-midi aux activités sportives, culturelles ou associatives ". Bientôt, d'autres établissements vont développer les sciences. Le plan présenté par Luc Chatel autorise cette orientation. Et puis, compte tenu des restrictions budgétaires, il y aura ici un lycée qui joue la carte des langues vivantes et là un autre qui se concentre sur les langues anciennes.

La rationalisation des options aboutira à ce profilage. Un peu comme dans l'enseignement privé sous contrat, où tel établissement est plutôt scientifique, tel autre élitiste ou axé sur l'épanouissement de l'enfant, quand un troisième est réputé pour son savoir-faire avec les élèves en difficulté.

Dans un système où les établissements ne se ressembleront plus, permettre aux familles de choisir a du sens. L'ouverture du choix des collèges et des lycées a été la première mesure prise dans le domaine de l'éducation par Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Annoncée début juin 2007, elle paraissait symbolique. Demain, ce pourrait être la clé de voûte d'un système où les propositions différeront réellement d'un collège ou d'une école à l'autre.

Taux de réussite et évaluations. Et pour bien choisir, il faudra que chacun affiche ses résultats. Pour le bac, les statistiques sont disponibles. Pour les collèges, les taux de réussite au diplôme national du brevet se trouvent le plus souvent sur les sites académiques. Mais pour les écoles, rien. A moins que les enseignants qui se refusent à faire passer les évaluations ne soient pas tout à fait paranoïaques et qu'un jour l'outil d'évaluation nationale ne devienne un outil de classement. Thierry Cadart, le secrétaire général du SGEN-CFDT, ne l'exclut pas, " une fois que l'outil existe, on ne contrôle plus rien ".
D'ailleurs la publication école par école était le souhait initial de Xavier Darcos qui annonçait, le 28 janvier 2008 : " Je souhaite mettre en place une double évaluation, pour les classes de CE1 et de CM2, qui aura lieu en milieu d'année. Les résultats obtenus par chaque école seront mis en ligne sur Internet pour permettre aux parents d'en avoir connaissance ". Un an plus tard, il revenait sur sa décision. Le mal était fait et ces évaluations ont été partiellement sabotées cette année encore par des enseignants opposés à cette mise en compétition.

Comme le rappelle régulièrement Luc Chatel, il n'y aura plus de grand soir de l'éducation. Le paysage nouveau se dessine par petites touches, par glissements successifs. Mais au final, on pourrait bien, d'ici quelques années, se réveiller avec un modèle éducatif très différent, des établissements qui auraient chacun une identité, un projet et le vendraient à des parents en mal de choix.
Une construction brique à brique. Connaissant l'attachement syndical à une certaine uniformité - parfois purement théorique -, le gouvernement joue le puzzle. Une pièce par-ci, une pièce par-là, sans que l'architecture d'ensemble soit immédiatement lisible. Mais un jour, le paysage sera redessiné, le puzzle sera terminé et tout le monde n'y aura vu que du feu. D'autant que l'attention des observateurs est retenue ailleurs. Cette construction brique à brique est masquée par un autre combat qui occupe le devant de la scène : une bataille pour la sauvegarde des postes, alors que plus de 100 000 ont été supprimés depuis 2007. Et pendant que les syndicats s'échinent sur ce combat perdu, la voie est libre pour les grands travaux.


Autres articles dans une double page du Monde :
- A Lille, une brèche pour gérer le public comme du privé (programme CLAIR ou Eclair)
- Grande-Bretagne : L'école libre (les free schools), c'est possible
- Entretien avec François Dubet : « Il y a évolution sur le long terme, pas révolution »

http://www.lemonde.fr/education/contre_enquete/2011/02/10/l-ecole-francaise-est-elle-en-train-de-changer-de-modele_1478198_1473685.html

http://www.educationetdevenir.fr/spip.php?article389

http://www.profencampagne.com/article-l-ecole-fran-aise-est-elle-en-train-de-changer-de-modele-66866948.html

15 décembre 2011

L'Ecole change-t-elle de modèle ?

 

L'école française est-elle en train de changer de modèle ?
Maryline Baumard - Le Monde Education - 11.02.2011
http://www.lemonde.fr/education/contre_enquete/2011/02/10/l-ecole-francaise-est-elle-en-train-de-changer-de-modele_1478198_1473685.html

2 sources en ligne pour un article cité dans l'émission Rue des Ecoles du 14/12/2011
http://www.educationetdevenir.fr/spip.php?article389
http://www.profencampagne.com/

Se rapproche-t-elle du système anglo-saxon ?
Qu'en pensent les acteurs de terrain ?

Une nouvelle école s'esquisse. Comme face à un puzzle auquel il manque trop de pièces, il est longtemps resté difficile de deviner à quoi l'école de l'après-2012 pourrait ressembler en cas de réélection de la droite. Est-ce qu'on était dans un simple régime minceur - jeudi 10 février, les enseignants sont en grève pour dénoncer une rentrée avec 16 000 postes en moins -, ou dans un changement de modèle ? La réponse s'impose doucement et une architecture nouvelle se dessine.
La pièce maîtresse s'est emboîtée le 12 janvier. Ce jour-là, a été annoncé le passage sous statut dérogatoire de près de 2 000 collèges et écoles. Dès septembre 2011, une part des 354 collèges et 1 725 écoles vont imaginer leur propre projet pédagogique, trouver des enseignants volontaires pour le mettre en œuvre et une organisation sur laquelle l'appuyer. Le tout contractualisé avec le recteur.

La promesse d'une contagion territoriale. Ce ne sont que 3,5 % des écoles et 4,5 % des collèges du pays ; de surcroît, ce sont les plus difficiles. Mais la symbolique est forte et le discours présidentiel prononcé le 19 janvier, lors des vœux au monde de la connaissance, augure d'une contagion territoriale à venir. Félicitant la ministre de l'enseignement supérieur Valérie Pécresse, qui a amené 90 % des universités à l'autonomie, le chef de l'Etat a lancé devant 500 invités : " Si cela marche pour les universités, cela doit marcher aussi pour nos établissements, les lycées. Et si, dans notre pays, on faisait confiance aux enseignants, en leur laissant un peu d'autonomie ? "
Déjà, depuis la réforme du lycée, à la rentrée 2010, les proviseurs disposent d'un tiers de leurs heures à gérer en fonction de leur projet d'établissement. Un petit avant-goût dont ils ont encore un peu de mal à se saisir. Avec les conversions expérimentales de la rentrée prochaine, une mue plus importante se prépare. On octroie là " aux chefs des établissements lesplus difficiles une voix dans le recrutement des enseignants. C'est un début. On verra s'il passe ", lance l'académicien Antoine Compagnon dans un entretien au Point du 27 janvier.

Des "cellules dormantes". La grande mue se prépare, par bribes, sans plan d'ensemble visible. "Comme en espionnage, on installe des dispositifs dormants. Un matin, on se réveillera, ils seront activés et le paysage aura changé", analyse Christian Chevalier, secrétaire général du Syndicat des enseignants.
L'autre "cellule dormante" est la hiérarchie intermédiaire. Doucement, on la prépare à ses nouvelles fonctions. Les chefs d'établissement sont particulièrement choyés par le ministre qui voit en eux une bonne courroie de transmission. Dernièrement, Luc Chatel a voulu signer avec eux l'octroi d'une prime de 6 000 euros tous les trois ans. Au mérite. Un mois avant, les recteurs avaient vu leur prime flamber avec la mise en place d'une part de la récompense modulée selon la politique menée. Un recteur peut désormais obtenir 6 840 euros annuels de plus qu'un autre, qui traîne des pieds.

Or dans un système autonome, il faut des chefs. Le philosophe Marcel Gauchet prédisait, dès 2009, ce qui se dessine dans l'enseignement scolaire. " La seule idée de la droite, en matière d'éducation, est de créer des patrons de PME à tous les niveaux, de la maternelle à l'université. Il paraît que c'est le secret de l'efficacité ", expliquait-il, de l'ironie plein la voix, dans un entretien au Monde le 23 avril 2009.
Dans une éducation nationale pilotée par le terrain, chaque établissement pourra développer son projet. Déjà 124 collèges ou lycées proposent des cours le matin et du sport l'après-midi. Durant sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait promis de " permettre à tous les parents qui le souhaitent de choisir pour leurs enfants un établissement réservant l'après-midi aux activités sportives, culturelles ou associatives ". Bientôt, d'autres établissements vont développer les sciences. Le plan présenté par Luc Chatel autorise cette orientation. Et puis, compte tenu des restrictions budgétaires, il y aura ici un lycée qui joue la carte des langues vivantes et là un autre qui se concentre sur les langues anciennes.
La rationalisation des options aboutira à ce profilage. Un peu comme dans l'enseignement privé sous contrat, où tel établissement est plutôt scientifique, tel autre élitiste ou axé sur l'épanouissement de l'enfant, quand un troisième est réputé pour son savoir-faire avec les élèves en difficulté.
Dans un système où les établissements ne se ressembleront plus, permettre aux familles de choisir a du sens. L'ouverture du choix des collèges et des lycées a été la première mesure prise dans le domaine de l'éducation par Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Annoncée début juin 2007, elle paraissait symbolique. Demain, ce pourrait être la clé de voûte d'un système où les propositions différeront réellement d'un collège ou d'une école à l'autre.

Taux de réussite et évaluations. Et pour bien choisir, il faudra que chacun affiche ses résultats. Pour le bac, les statistiques sont disponibles. Pour les collèges, les taux de réussite au diplôme national du brevet se trouvent le plus souvent sur les sites académiques. Mais pour les écoles, rien. A moins que les enseignants qui se refusent à faire passer les évaluations ne soient pas tout à fait paranoïaques et qu'un jour l'outil d'évaluation nationale ne devienne un outil de classement. Thierry Cadart, le secrétaire général du SGEN-CFDT, ne l'exclut pas, " une fois que l'outil existe, on ne contrôle plus rien ".
D'ailleurs la publication école par école était le souhait initial de Xavier Darcos qui annonçait, le 28 janvier 2008 : " Je souhaite mettre en place une double évaluation, pour les classes de CE1 et de CM2, qui aura lieu en milieu d'année. Les résultats obtenus par chaque école seront mis en ligne sur Internet pour permettre aux parents d'en avoir connaissance ". Un an plus tard, il revenait sur sa décision. Le mal était fait et ces évaluations ont été partiellement sabotées cette année encore par des enseignants opposés à cette mise en compétition.
Comme le rappelle régulièrement Luc Chatel, il n'y aura plus de grand soir de l'éducation. Le paysage nouveau se dessine par petites touches, par glissements successifs. Mais au final, on pourrait bien, d'ici quelques années, se réveiller avec un modèle éducatif très différent, des établissements qui auraient chacun une identité, un projet et le vendraient à des parents en mal de choix.
Une construction brique à brique. Connaissant l'attachement syndical à une certaine uniformité - parfois purement théorique -, le gouvernement joue le puzzle. Une pièce par-ci, une pièce par-là, sans que l'architecture d'ensemble soit immédiatement lisible. Mais un jour, le paysage sera redessiné, le puzzle sera terminé et tout le monde n'y aura vu que du feu. D'autant que l'attention des observateurs est retenue ailleurs. Cette construction brique à brique est masquée par un autre combat qui occupe le devant de la scène : une bataille pour la sauvegarde des postes, alors que plus de 100 000 ont été supprimés depuis 2007. Et pendant que les syndicats s'échinent sur ce combat perdu, la voie est libre pour les grands travaux.


Autres articles dans une double page du Monde :
- A Lille, une brèche pour gérer le public comme du privé (programme CLAIR ou Eclair)
- Grande-Bretagne : L'école libre (les free schools), c'est possible
- Entretien avec François Dubet : « Il y a évolution sur le long terme, pas révolution »

 

 

12 octobre 2011

Frictions à l'Ecole

 

- Finie la notation des profs ? Une révolution, mais Chatel ne communique pas
Adrien Lautard, Rue 89
dès 2012, les enseignants pourraient voir leur système de notation totalement refondé.
C'est en tous cas l'ambition de Josette Théophile.
http://blogs.rue89.com/le-mammouthologue/2011/10/10/


Frictions à l'école un mois après la rentrée - Libération Education
Les syndicats avaient prévenu: les suppressions de postes ont des conséquences désastreuses et très concrètes dans les classes. Revue des problèmes.
http://www.liberation.fr/societe/01012364835-frictions-a-l-ecole-un-mois-apres-la-rentree

 


- Primaire socialiste : la presse a publié des cartes des résultats du premier tour.

Une animation de Ouest-France pour les 3 premiers candidats : 
http://upload.ouestfrance.fr/ouest-france.fr/flash/primaire/primaireps-anim.swf

Cartes du Monde : http://www.lemonde.fr/politique/infographie/2011/10/11/primaire-socialiste

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27 septembre 2011

Caen - 27 septembre 2011

 

Caen 27 septembre 2011

 

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19 septembre 2011

L'Ecole de la République

 

ecole-rep

 

Marianne et L'Histoire publient un hors-série commun

Au sommaire de ce numéro :

Petites et grandes écoles au MA,
AR : les enfants étaient-ils analphabètes ? (La ligne St Malo-Genève)
Les Jésuites, pères de la pédagogie ?
de Condorcet à Guizot, l'héritage des Lumières
Laïcité, le choix de Jules Ferry
Quand la République s'apprenait (s'enseignait ?) au tableau noir
Le certif
Jean Zay
La démocratisation a-t-elle échoué ?
L'école, une passion française

Pour feuilleter cette revue :
http://www.journaux.fr/marianne-hors-serie-lhistoire_politique-opinions_actualite_132353.html

2 sondages ont été achetés à Ipsos :
Les Français et l'école
La perception de l'éducation nationale par les enseignants
http://www.casden.fr/magazine/breves/ecoleRepublique.html
http://www.vousnousils.fr/2011/09/16/deux-sondages-ipsos-ecole

 

 .

15 septembre 2011

L'école, une priorité nationale ?

 

CLE-14092001

Le CLE - source : France 3 BN

- « L'école, Dieu merci, dans notre pays reste une priorité nationale ».

C'est Catherine Sarlandie de la Robertie, la rectrice de l'Académie de Caen (ex prof de marketing) qui le dit vers la 13e mn, dans un reportage de France 3 BN sur le CLE, le collège lycée expérimental d'Hérouville.
Les parents et les enseignants du CLE en sont beaucoup moins sûrs.

Devant le micro, elle affirme « Le CLE est tout à fait mis en valeur ... Nous tenons beaucoup à l'innovation... »
[un rappel :
2 postes de profs y ont été supprimés l'an passé]
...

http://www.pluzz.fr/jt-12-13-basse-normandie-2011-09-14-12h00.html


- Le rectorat bourre les classes de seconde du lycée Rive Gauche à Toulouse
Libération, 08/09/2011 - http://tinyurl.com/libe-tlse-lrg-classes2


- Le salaire statutaire des enseignants n'a cessé de décroître depuis 1995 -
Le Monde Education 13/09 cite une étude de l'OCDE.
En France le salaire se situe au-dessous de la moyenne des pays de l'organisation.
http://www.lemonde.fr/education/article/2011/09/13/

Réplique du chef du parti au pouvoir : « Cela relève d'une information déformée et partiale ».
Un jugement de valeur, c'est plus rapide qu'une réponse argumentée, et c'est souvent plus efficace en politique.

 

 

 

7 septembre 2011

L'Ecole est nue

 

Collectif contre le dépouillement de l’Ecole - source nm
http://ecole.depouillee.free.fr/

extrait du Manifeste :

« Nous, collectif contre le dépouillement de l’école, déclarons que les « réformes » appliquées à l’Éducation nationale n’ont de réforme que le nom, et qu’elles masquent en réalité, le plus insupportable, le plus dangereux des dépouillements. Aujourd’hui, selon une logique comptable et technocratique à courte vue, les fondements de l’école républicaine sont menacés, et l’idéal d’une éducation de qualité pour tous sapé à la base ».

« Nous proclamons aujourd’hui que « l’Ecole est nue »... »

« ... Aujourd’hui nous appelons tous les « dépouillés » de l’Éducation nationale à nous rejoindre. Professeurs, parents, élèves, citoyens, il est encore temps d’inverser le cours délétère des pseudo-« réformes » qui transforment l’école en garderie sociale et transfèrent ses missions vers le secteur privé, au profit des plus riches et des mieux informés ».

 aout-12

source : http://ecole.depouillee.free.fr/

.

 

24 août 2011

SOS Ecole primaire

La bataille du primaire, Fanny Capel, Télérama 3215, 27/08/2011

(en ligne sur http://www.telerama.fr/

« Réformes inapplicables, suppressions de postes… Face à une institution qui fait peu de cas d’eux, les enseignants du premier degré sont désorientés. Ce qui les fait tenir ? La passion du métier et l’expérience.

Fanny Capel rappelle les bilans alarmants et explore les causes d'échec, dans une école où trop souvent « le scolaire se dilue dans le social, voire dans le récréatif »

« Liberté contre autorité, activité contre passivité ... les pratiques des enseignants sont plus mélangées que les modèles (les caricatures ?) auxquels les idéologues tentent de les réduire pour mieux les opposer… »


Face à une telle situation, « chaque enseignant bricole donc sa méthode, en fonction de son expérience et de ses convictions » .
Que fait l’institution ? Elle détruit la formation initiale en alternance (le prétexte : faire l’économie de 16 000 postes), elle supprime les postes (9000 en 2011, 16000 en 2012), elle fait disparaître les relais efficaces (Rased),
elle ne finance plus une formation continue pourtant essentielle.
« Nous voilà revenus en arrière, pas à la politique de Ferry (Jules) mais à celle de Thiers (Adolphe) » !

« L’école primaire doit revenir au cœur du projet démocratique » .

.
L'article n'a pas du tout plus à JF Launay :
http://deblog-notes.over-blog.com/article-fanny-capel-chroniqueuse-brighellienne-de-telerama-82526152.html

 

Articles antérieurs :
Alors, cette réforme du lycée, mesdames les professeures ? Télérama - 6 septembre 2009
Entretien croisé entre Fanny Capel, Sauvez les lettres - Nathalie Mons, Sc Po
http://www.telerama.fr/monde/quel-lycee-pour-demain,46559.php

Grammaire amère - Télérama - 30 avril 2011
http://www.telerama.fr/idees/grammaire-amere,68267.php

Sauver l'école, c'est élémentaire, Télérama - 18 mai 2011
http://www.telerama.fr/monde/sauver-l-ecole-c-est-elementaire,68935.php


rappels :
. Chatel en visite en Finlande veut y 
voir du chatel à l'oeuvre ...
http://clioweb.canalblog.com/archives/2011/08/20/21822362.html

. Plus de décentralisation ? plus d'autonomie pour les chefs d'établissements ? 
La question de l'école n'est pas principalement administrative (ni affaire de bureaucratie).
C'est une question de volonté pédagogique et de pédagogie
dit en substance François Bayrou invité de France Inter le 19 août.
http://www.franceinter.fr/player/videos?dmid=xki7bm
 

.

22 août 2011

La couleur d'une marchandise


"Tout prend désormais la forme d'une entreprise et la couleur d'une marchandise" analyse
 Christian Laval interrogé par Clément Sénéchal pour Médiapart. 

Appliqué à l'éducation, il s'agit moins de vendre des diplômes 
que d'imposer par un processus insidieux un système où l'entreprise privée est la seule référence, où les hommes sont vus en capital exploitable par les patrons et sont mis en compétition permanente.

Christian Laval et Pierre Dardot ont décrypté les dynamiques de cette nouvelle rationalité dans La Nouvelle Raison du monde (La Découverte, 2009). Un autre essai, La Nouvelle École capitaliste paraît en septembre.

version offerte de l'article :
http://www.mediapart.fr/article/offert/ba01c70c0bc5a43bb08cdf2d2c921105


Comment fabriquer un individu néolibéral
- Libération - 19/02/2009
Rencontre avec Pierre Dardot et Christian Laval, auteurs de «la Nouvelle Raison du monde».
http://www.liberation.fr/livres/0101320480-comment-fabriquer-un-individu-neoliberal


A lire également sur le web :
Christian Laval, Le modèle néolibéral de la connaissance
http://institut.fsu.fr/Connaissance-et-neoliberalisme-par.html
http://institut.fsu.fr/L-equipe.html?page=recherche&recherche=Christian+Laval&ok=OK

Revue du Mauss permanente, « P. Dardot, Ch. Laval, La nouvelle raison du monde , Essai sur la société néolibérale », RDMP, 4 février 2009 [en ligne]. http://www.journaldumauss.net/spip.php?article462

Michel Foucault, "Naissance de la biopolitique", leçons du 7  et 21 mars 1979. 

Christian Laval, « Penser le néolibéralisme », à propos de l'ouvrage Les Habits neufs de la politique mondiale de Wendy Brown et Le Néo-libéralisme version française de François Denord. in La Revue Internationale des Livres et des Idées, 22/11/2007, http://www.revuedeslivres.net/articles.php?idArt=63

Fabrice Flipo, "La raison néolibérale", note de lecture de La Nouvelle Raison du monde, Pierre Dardot et Christian Laval, publiée par la revue Mouvements. http://www.mouvements.info/La-raison-neoliberale.html

Serge Audier, « Walter Lippmann et les origines du néolibéralisme », in La Revue Internationale des Livres et des Idées, 06/05/2010, http://www.revuedeslivres.net/articles.php?idArt=325

Laurent Jeanpierre, "La mort du néolibéralisme" publié originellement in Fresh Théorie 2, Paris, Leo Scheer, 2006. http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3078

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