Internet pour remonter le temps ?
Hartmann Schedel, Liber Chronicarum (1493), Nuremberg
http://historic-cities.huji.ac.il/italy/venice/maps/schedel_1493_XLIIII_b.jpg
http://vtm.epfl.ch/files/content/sites/vtm/files/BrochureVTM.pdf
Internet et l'histoire - Comment transformer le web en machine à remonter le temps ?
émission La méthode scientifique, FC, 01.02.2017
http://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique
invités :
Marin Dacos, fondateur et directeur d’OpenEdition
Frédéric Kaplan, dir labo chaire d’humanités digitales à l’EPF Lausanne,
Le présent occupe l'essentiel du web.
Les fichiers mis en ligne depuis 1996 sont parfois encore accessibles,
surtout grâce à Brewter Kahle et à Internet Archive.
Comment penser l'Internet comme lieu d'archivage pour l'histoire ?
Parmi les sujets abordés :
- La Venise virtuelle pour remonter le temps - Le Temps 20.06.2014
Le projet «Venice Time Machine» vise à numériser 1000 ans d’archives d’Etat.
Il représente un véritable défi technologique pour les chercheurs lausannois et vénitiens
http://www.letemps.ch/sciences/2014/06/20/venise-virtuelle-remonter-temps
Venise, le champignon informationnel : aujourd'hui, les données produites sont digitales et parfois en opendata. Pour les périodes précédentes, il faut numériser les archives, voire quand cela est possible combler les vides, par exemple en utilisant d'autres sources d'archives.
http://fkaplan.wordpress.com/2013/03/14/lancement-de-la-venice-time-machine/
- Comment archiver un web évolutif et instable ?
Le fonctionnement de Wikipedia pourrait servir de modèle :
l'historique d'un article archive les étapes successives de la rédacton.
Cela pourrait être une évolution du web de demain.
- Les humanités numériques /digitales :
L'expresion désigne la rencontre et l'interaction entre deux mondes professionnels,
celui des sciences humaines et sociales, celui des technologies numériques.
Ce travail se fait en coopération, ce qui tranche avec le travail plus individualiste des historiens traditionnels
- Big data ? Les spécialistes du contemporain doivent prendre en compte des masses colossables de données.
Pour faire un travail d'analyse et d'interprétation, il est nécessaire de repérer des indicateurs signifiants
et sélectionner un volume plus raisonnable de données.
- (Venise) « virtuelle ? »
Les medias présentent habituellement le numérique comme du virtuel, de l'immatériel.
C'est ultra-faux.
Les vitesses de calcul, les fichiers, les supports utilisés, les techniques de transfert,
le travail des informaticiens, ce sont des éléments éminemment matériels.
- Les archives comportent beaucoup de lacunes, du fait de l'histoire et du hasard.
Aujourd'hui, les archivistes ont des décisions à prendre : que garder dans tout ce qui est produit ?
A quoi voudront avoir accès les historiens chercheurs dans 100 ou 200 ans ?
Il est difficile d'anticiper leurs questionnements
(les archéologues travaillent notamment à partir des poubelles de nos ancêtres)
Il est impossible de tout conserver. Il faut faire des choix, si possible éclairés.
Les choix sont intellectuels, techniques, économiques, et donc politiques.
Mais cet archivage n'est pas très sexy pour un décideur politique obsédé par le court terme.
Et toute décision, même avec une caution scientifique, peut être source de déception et de rancoeurs.
rappel :
Internet et mouvements sociaux : nouvelles pratiques militantes, nouvelles sources pour l’histoire.
Materiaux N° 79 - Juillet-Septembre 2005
Introduction
Françoise BLUM, Bruno GROPPO, Rossana VACCARO et Franck VEYRON
Des archives numériques sans historiens ? Un point de vue
Philippe RYGIEL
Les centres d’appel : premières explorations d’un nouveau territoire du salariat
Michel PIGENET
L’évolution des pratiques militantes à l’heure de l’Internet
L’Internet militant
Entretien avec Fabien GRANJON
L’impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication sur la communication syndicale. Le point de vue de Force Ouvrière
Eric PERES
L’exemple des activités en ligne du Syndicat national du Trésor–CGT.
Entretien avec Arnaud LE ROI et Didier MARGUERY
Internet, Intranet : le Web confédéral de la CFDT
Entretien avec Philippe ANTOINE
Usages du Net et mémoire(s) électronique(s) : le point de vue confédéral de la CGT
Entretien avec Danièle GARNIER et Arnaud LE ROI
Un parti politique et le Net. L’exemple des Verts.
Entretien avec Aldo BATTAGLIA
« Utiliser les ressources du Net au profit des forces progressistes ». Le R@S, Réseau Associatif et Syndical
Entretien avec François SAUTEREY
Samizdat.net, l’histoire d’un projet de médias alternatifs sur Internet.
Entretien avec Aris Papatheorodou
Mémoire et ‘‘restitution’’ des Forums Sociaux
Nicolas HAERINGER
Archiver les débats des Forums sociaux, entretien avec Laurent Jesover (extraits)
Attac-Info. Ethnographie d’un média ‘‘alter’’ lors du FSM 2003
Fabien GRANJON
Collecte et sauvegarde des archives électroniques
La collecte et la gestion des archives électroniques. Quelques remarques générales
Catherine DHERENT
L’Archivage de l’Internet à la Bibliothèque nationale de France
Catherine Lupovici
Archiver le Web. Le futur rôle de l’Institut National de l’Audiovisuel
Bruno Bachimont et Thomas Drugeon
L’archivage des sites web d’organisations ouvrières et de mouvements de gauche. Etat des lieux à la bibliothèque Tamiment de la New York University.
Michael NASH
Conserver les sites des partis politiques allemands à la Fondation Friedrich Ebert.
Rudolf SCHMITZ
Le fonds Occasio de l’Institut international d’histoire sociale d’Amsterdam
Jenneke QUAST
Comment conserver les archives électroniques des hommes politiques ? Les ambitions du projet britannique PARADIGM
Janette MARTIN et Susan THOMAS
Numérisation et archivage électronique aux Archives Sociales Suisses de Zurich.
Urs KÄLIN
Conserver la mémoire des mouvements sociaux contemporains en Flandres : le travail de l’Institut d’histoire sociale de Gand.
Piet CREVE
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