Daniel Arasse, Saint Bernardin
Daniel Arasse, Saint Bernardin de Sienne.
Entre dévotion et culture : fonction de l’image religieuse au XVe siècle, Hazan
Résurrection d’une thèse, titre Le Monde des livres 20.11.2014
Enfin rassemblés,les écrits de l’historien Daniel Arasse sur Bernardin de Sienne dessinent le fantôme de son manuscrit volé pendant ses études.
http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/11/20/resurrection-d-une-these_4526282_3260.html
Au milieu des années 1970 : à Florence, Daniel Arasse se fait voler papiers et bouquins préparant une thèse sur Saint Bernardin. Il change de sujet et de patron de thèse, Louis Marin remplaçant André Chatel :
« Entre l’ombre de Pierre Francastel, mort en 1970 mais dont le travail était à l’origine de l’orientation du normalien, agrégé de lettres classiques, vers l’histoire de l’art, la puissante figure d’André Chastel, qui incarnait à la Sorbonne la grande tradition de l’histoire de l’art, et les innovations sémiologiques de Louis Marin et d’Hubert Damisch à l’EHESS, Daniel Arasse semblait écartelé ».
L’ouvrage réunit les articles déjà publiés, en forme de fantôme d’une thèse inachevée.
Il ramène ainsi à une question primordiale de l’histoire de l’art, formulée par Roland Recht : « Comment les images, différemment des textes mais en dialogue avec eux, nous aident-elles à comprendre un moment de l’histoire ? »
A la fin de ses sermons, Bernardin brandissait une tablette avec en lettres d’or YHS.
Une forme d’idôlatrie condamnée par l’Eglise ou une version du culte des images ?
Bernardin fut accusé d’hérésie en 1427-28 mais est canonisé en 1450.
rappels :
- Daniel Arasse, Histoire de peintures
http://clioweb.free.fr/art/arasse.htm
- Daniel Arasse, la jubilation du regard
http://clioweb.canalblog.com/archives/2012/01/11/23194562.html
- Conjurer la peur - Dans une magnifique étude, Patrick Boucheron affirme la force des images, au quattrocento comme aujourd'hui. Le film commence en 1427. Dans la première scène, au centre, Bernardin de Sienne, le célèbre prédicateur franciscain. Il parle à la foule des fresques du palais communal de sa ville, qui ont été peintes par Ambrogio Lorenzetti en 1338. C'était au temps des « Neuf », le dernier véritable gouvernement communal de Sienne avant le triomphe d'un nouvel ordre politique, celui des oligarques et des seigneurs de la Renaissance. Dans ces images sans aucune allusion religieuse ou presque, Bernardin identifie pourtant la nécessité de conformer l'ordre humain aux volontés divines.
http://www.lemonde.fr/livres/article/2013/11/14/l-oeil-politique_3513857_3260.html
SANO di Pietro, St Bernardino Preaching in the Campo, 1445, Siena
Web Gallery of Art (search Bernardino Siena 1400-1450)