CNRD 2015 : Le retour des déportés
- CNRD 2015 : « La libération des camps nazis, le retour des déportés et la découverte de l'univers concentrationnaire »
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=79102
Brochure annoncée en septembre sur le site de la FMD
http://fondationdeportation.wordpress.com/
http://www.fmd.asso.fr/
http://eduscol.education.fr/cid45607/concours-national-de-la-resistance-et-de-la-deportation.html
http://www.cndp.fr/cnrd/
- Libération des camps et retour des déportés, Martine Giboureau, Cercle d'étude de la shoah et de la déportation
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article336
« Et toi, comment as-tu fait ? … Comment as-tu fait en revenant ? Comment ont-ils fait, les rescapés des camps, pour se remettre à vivre, pour reprendre la vie dans ses plis ? C’est la question qu’on se pose, qu’on n’ose pas leur poser [1] » Charlotte Delbo, Auschwitz, III
1. Libération et retours
- Formes de libération (Soulèvement, Arrivée des Alliés, Fuite des SS, Évasions des marches de la mort)
- Des sentiments contrastés
- Quelles attitudes face aux Kapos et aux Allemands vaincus
- État physique et réalimentation
- Parcours de retours ou recherche d’un pays d’accueil
2. Les premiers moments à l’arrivée
- La séparation d’avec les amis de déportation
- Premiers contacts avec le sol français
- Le Lutétia (L’attente des familles de déportés, Les formalités administratives)
- Arrivées hors Lutétia
- Des déportés à la rue
- Exemples individuels de solidarité
- Se refaire une santé
- Détresses psychologiques sans soutien
3. Raconter au retour
- Besoin de raconter – les livres
- La difficile communication avec les proches
- Incompréhension et scepticisme
- L’expression par la création artistique
4. Se réinsérer socialement
- La difficulté de se sentir comme les autres
- De maigres avantages matériels
- Le décalage avec les réalités d’avant-guerre
- La récupération de biens … ou son impossibilité
- La reprise des études : succès et échecs
- La marginalisation, les troubles psychiques
- Retrouver ses enfants
5. Des décennies après, quels bilans ?
- Une santé toujours fragile, des séquelles à vie
- Angoisses et pulsions récurrentes, la vie à l’aune du camp.
- Voyages en famille et témoignages dans les écoles
- Des parcours personnels réussis
- Le militantisme
- Pardonner ?
- Croire en Dieu après les camps ?
- Vivre sa judéité
- La solidarité avec l’État d’Israël
- La reconnaissance publique des responsabilités de l’État français
Biographie et bibliographie
extraits :
Henry Bulawko affirme qu’il y a un devoir spécifique pour les déportés survivants :
« Oh ! Nous avons vite compris que le monde d’après-guerre n’était pas celui dont nous avions rêvé. Mais, contre vents et marées, nous avons conscience qu’une lourde responsabilité nous incombe. C’est à nous qu’il appartient de combattre la guerre, de dénoncer le racisme et l’antisémitisme, d’œuvrer pour la fraternité entre les peuples et entre les hommes. C’est à nous de démasquer ceux qui tenteraient à nouveau de diviser l’humanité entre races supérieures et inférieures. C’est à nous qu’il appartient de rappeler sans cesse ce que fut Auschwitz pour en éviter le retour. La tâche est bien lourde et il nous est arrivé, plus d’une fois, de vouloir renoncer. Mais on ne lâche pas pied facilement quand on a tenu bon là-bas. »
Sam Braun affirme comme un principe fondamental qu’avoir été déporté ne doit pas conduire à se positionner comme une éternelle victime devant bénéficier de privilèges (être protégé, ménagé) et encore moins comme ayant une sorte de supériorité morale (‘’J’ai été déporté, tu n’as rien à dire’’). « Je veux l’affirmer bien fort : nous sommes normaux et il faut nous dire certaines choses si ces choses doivent être entendues. Avoir été déporté, avoir vécu l’existence indicible des camps nazis, ne nous donne aucun droit mais nous impose, au contraire, des devoirs. […] Nous n’avons pas à nous glorifier de notre survie qui est due à la chance, à des circonstances particulières. Je ne suis maintenant ni la victime ni le héros d’une histoire malheureuse. Ces deux conditions sont indispensables pour devenir un être normal dans la quotidienneté de la vie.»
Charlotte Delbo témoigne : « Devant tous ceux que je rencontre, je me demande : M’aurait-il aidé à marcher, celui-là ? M’aurait-il donné un peu de son eau, celui-là ? […] Ceux-là, je sais au premier regard qu’ils ne m’auraient pas aidé à marcher, qu’ils ne m’auraient pas donné une gorgée à boire, et que je n’ai pas besoin qu’ils parlent pour savoir que leurs voix sont fausses, fausses leurs paroles. […] Ceux dont je sais au premier regard qu’ils m’auraient aider à marcher sont si peu … »
Mado ajoute : « La vie que nous voulions retrouver quand nous disions : ‘’Si je rentre …’’ devait être grande, majestueuse, savoureuse. N’est-ce pas notre faute si la vie que nous avons reprise est fade, mesquine, triviale, voleuse, si les espoirs y sont mutilés et les intentions trahies ? »
Rappels
- La déportation dans les camps nazis :
http://clioweb.free.fr/camps/deportation1.htm
http://clioweb.free.fr/camps/deportes.htm
- CNRD, sujets précédents :
http://www.memoire-net.org/article.php3?id_article=158
2005. 1945 : libération des camps et découverte de l'univers concentrationnaire ; crime contre l'humanité et génocide.
La libération des camps de concentration et d'extermination nazis par les Alliés victorieux en 1945 prouve qu'une certaine idée de l'homme constituait l'enjeu essentiel du conflit. Montrez que la Résistance, sous toutes ses formes, est porteuse de cette valeur. Ce combat a-t-il encore des résonances aujourd'hui ?
Le dossier de la FMD pour 2005 est tjs en ligne
http://www.fmd.asso.fr/updir/36/memoire_vivante_special_e.pdf
1995 - Classes de Seconde, Première et Terminale : La libération des camps de concentration et d’extermination nazis par les Alliés victorieux en 1945 prouve qu’une certaine idée de l’homme constituait l’enjeu essentiel du conflit. Montrez que la résistance, sous toutes ses formes, est porteuse de cette valeur. Ce combat a-t-il encore des résonances aujourd’hui ?
1985 - Quarantième anniversaire de la Libération. Pourquoi la déportation et les camps de concentration ne doivent pas être oubliés. L'importance de ce souvenir pour le présent et l'avenir.
1975. « La Déportation, les camps de concentration, la libération des camps. »
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