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30 mai 2013

Et si on enseignait l’incertitude ...

 

- Anne CORDIER, GRHIS Rouen,  Et si on enseignait l’incertitude pour construire une culture de l’information ?
en 2 versions :
. Entretien d'Anne Cordier avec Marion Carbillet - mars 2013 : http://docsdocs.free.fr/spip.php?article500
. L'intervention au Colloque Sciences de l'information,  « Information, intelligences, incertitudes », Poitiers, juin 2012
http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/docs/00/80/30/91/PDF/CORDIER_Et_si_on_enseignait_l_incertitude.pdf

- Marion Carbillet, le blog : http://mesdocsdedoc.over-blog.com/
Etudions Google, scoop.it : http://www.scoop.it/t/etudions-google

- Frédéric Rabat, Une année avec Google, mai 2008 : http://documentation.spip.ac-rouen.fr/spip.php?article191

- « Cultures numériques, éducation aux médias et à l’information ». Les vidéos du colloque de Lyon (mai 2013) sont annoncées sur le web pour la fin du mois de juin. http://emiconf-2013.ens-lyon.fr/


Anne CORDIER, Université de Rouen :
« Si l'on veut construire une autonomie au sein des environnements informationnels complexes »,  « je crois qu'il faut faire de l'incertitude un principe d'ordonnancement des pratiques pédagogiques en information-documentation, car le doute est constructif lorsqu'il est conscientisé, et qu'il repose sur des connaissances fines ».

Selon elle, par souci de trop bien faire et de se rassurer, les documentalistes choisissent une approche dite méthodique où l'application de règles systématiques (la grammaire documentaire) laisse peu de place à l'initiative et au dialogue entre l'adulte et les élèves. Cette méthode est contre-productive : elle méconnaît les représentations des élèves, elle laisse croire que Google a réponse magique à tout, elle conforte les discours négatifs des enseignants sur ce que les élèves ne savent pas faire, font mal, ou tout simplement ne font pas.

Elle conteste la démarche médiatisée du pourrisseur du web : elle repose sur un rapport dominant-dominé. Elle peut conforter les préjugés sur le manque de fiabilité du web, mais elle ne peut pas aider à construire une maîtrise distanciée des sources d'information. Le contrat didactique doit reposer sur la confiance.

« Le numérique permet la confrontation bienveillante de deux intelligences ... Je crois qu'on peut tout à fait dire aux élèves que l'on ne maîtrise pas tout, parce que, fondamentalement, le numérique repose sur des évolutions et des logiques qui ne sont pas maîtrisables dans leur totalité… ce qui, d'ailleurs, en fait aussi le charme. Dès lors, dire aux élèves « je ne sais pas sur quoi on va aboutir, mais je suis là, pour vous accompagner, pour échanger avec vous, comprendre avec vous », cela me semble une posture positive, en alerte, et constructive pour tous. Il s'agit d'accepter l'instabilité des contextes, et de ne pas créer des situations artificielles qui simulent une stabilité, une systématicité, alors que la réalité de l'activité informationnelle est tout autre ».

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Commentaires
L
Bien sûr, les annales corrigées (à supposer qu'on les recherche et qu'on les achète ou les emprunte) pouvaient exceptionnellement aider pour certains textes très classiques, mais il était facile pour l'enseignant de trouver un texte moins connu pour lequel aucun corrigé n'était disponible. Ce n'est absolument plus le cas aujourd'hui. Et, en vertu de la facilité d'accès, ce qui était occasionnel autrefois devient généralisé aujourd'hui. Sans même parler de la fraude en classe.<br /> <br /> <br /> <br /> Merci pour votre intervention.
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L
Le fait qu'Anne Cordier parle de "sources d'informations" montre surtout qu'elle n'a pas compris que le commentaire de texte n'est pas une recherche documentaire. Et que de ce point de vue le problème n'est pas celui de la fiabilité des sources mais de la servitude à Internet.
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