2012 - P1 - Géo d'un vote - 4
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- Cartes à 4 échelles, Espaces et Sociétés, Université du Maine,
... France, Grand Ouest, Pays de Loire, Sarthe
http://eso-gregum.univ-lemans.fr/spip.php?article178#4
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- Géographie électorale - 22.04.2012
Après Jacques Lévy (Le Monde, Planète Terre), d'autres lectures citées par Sylvain Kahn
- Annie Collovald : « La zone périurbaine n’est pas homogène »
La corrélation entre vote et territoire ne peut pas tout expliquer.
http://www.regards.fr/societe/annie-collovald-la-zone
- Frédéric Sawicki, professeur de sciences politiques à Paris 1 - Médiapart 24.01.2012
L’analyse en vogue au PS, s’agissant du vote FN, affirme qu’il faut s’intéresser en priorité aux zones péri-urbaines, où Marine Le Pen réalise ses meilleurs scores et prétend se préoccuper des “petits blancs”. Qu’en pensez-vous ?
Que le constat est faux. Il n’y a pas d’un côté les petits blancs des périphéries qui votent à droite, et les classes populaires d’origine immigrée qui votent à gauche. Beaucoup d’ouvriers vivent aujourd’hui à la campagne. La figure de l’ouvrier d’industrie vivant dans la périphérie des grandes villes n’existe quasiment plus. La métallurgie et la plasturgie sont souvent à la campagne, et il y a aussi parmi eux beaucoup de Français d’origine immigrée. Dans le Gard, on trouve beaucoup d’ouvriers horticoles d’origine immigrée.
La désespérance dans ces zones est surtout liée à la désertion de services publics, au coût du transport, aux écoles qui ferment. Quand vous dites “petit blanc”, ça sous-entend que ces gens-là auraient peur des étrangers, et qu’il faudrait donc avoir un discours de fermeté pour les séduire. Mais je pense qu’ils considèrent, avant tout être les oubliés de la République, et que leurs impôts vont en priorité aux grandes villes, pour assister les plus pauvres.
Les enquêtes sur le milieu périurbain montrent qu’il reste un électorat de gauche, parce qu’on n’est pas simplement déterminé par son lieu d’habitation, mais aussi par son histoire familiale, son attachement à l’école publique, son attachement à des valeurs de gauche...
- La géographie du FN, une carte aux contours de plus en plus nets
Béatrice Giblin, Libération Rebonds (à venir en ligne vendredi 27.04)
Le Gard, Marseille, la Picardie,
Sauf en Ile-de-France, où les scores de MLP sont en recul ou stables, les zones de force restent les mêmes : les régions du Midi méditerranéen, Rhône-Alpes, le Nord et l’Est (Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Champagne-Ardenne, Alsace-Lorraine) ...
Elle progresse dans l'Ouest plutôt rural où le retrait de l'Etat génère un sentiment d'abandon.
« C’est ce même sentiment de menace et d’abandon que l’on retrouve dans le vote d’extrême droite de nombre pays européens. La faible croissance économique … suscite l’inquiétude d’un déclassement plus ou moins proche … Il est plus que temps de reparler de l’Europe comme d’un grand projet géopolitique audacieux ».
- Christophe Guilluy : «Au fond, la gauche pense que les électeurs du FN sont stupides» - Slate 27 avril 2012
Géographe, consultant pour des collectivités, Christophe Guilluy s’est concentré depuis quinze ans sur la description d’une France périphérique, espace de fragilité sociale situé au-delà des grandes métropoles françaises et de leurs banlieues immédiates.
Il a publié Fractures françaises 2011 et
L’Atlas des nouvelles fractures sociales en France en 2004 (avec Christophe Noyé)
- « Insécurité culturelle » et « insécurité identitaire ». A lire sur le site de l'émission Planète Terre
Les Français voteraient selon leur appartenance dite ethnique.
Sylvain Kahn questionne de vraies fausses évidences employées sans définition préalable et sans précaution par des journalistes ou des sociologues.Selon lui, « ces notions font davantage appel à la peur ou à l’instinct qu’à la réflexion », l’auditeur électeur devant peut-être, « à son corps défendant, se sentir responsable de la montée du FN ».
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