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Clioweb, le blog
23 novembre 2010

Irlande : Le hold-up

hold_up    

- Irlande : Le hold-up des banquiers - Dublin fait banquer l’UE -  Libération, 23/11/2010
L'UE vole au secours des banques irlandaises pour rassurer les marchés. Une utilisation très contestée de l'argent public.
http://www.liberation.fr/economie/01012303859-dublin-fait-banquer-l-ue

Pastré : sanctionner serait suicidaire
http://www.liberation.fr/economie/
Martin : Ce prêt ne va rien résoudre
http://www.liberation.fr/economie/
L'Irlande renoue avec l'exode
http://www.liberation.fr/economie/
 

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Libération 24/11 : « Les dépenses sociales seront amputées de 2,8 milliards d'euros et 24 750 emplois publics seront supprimés, pour revenir au niveau de 2005. En outre, le salaire horaire minimum sera abaissé de 8,65 à 7,65 euros. Du côté des revenus supplémentaires, le taux de TVA doit augmenter de 21% à 22% en 2013, puis à 23% en 2014.
Le gouvernement de Brian Cowen a en revanche catégoriquement refusé d'accroître son impôt sur les sociétés, dont le taux de 12,5% - l'un des plus bas du monde - est considéré comme du dumping fiscal ».
http://www.liberation.fr/economie/01012304217-la-potion-amere

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Le Monde :
De la Grèce à l'Irlande, des stratégies économiques illusoires - Le Monde - 23.11.10 - http://www.lemonde.fr/economie/

Les banques irlandaises sont-elles responsables de la crise ?
Une crise pour l'essentiel " faite maison "
Un pays longtemps considéré comme le bon élève de l'Union

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- La panade irlandaise en cinq questions - Libération économie - 18/11/2010
http://www.liberation.fr/economie/01012303078-tout-comprendre-sur-la-panade-irlandaise

extraits :
« L'Irlande paye l'explosion d'une bulle immobilière. Sous l'impulsion d'un secteur bancaire largement dérégulé, qui accorde prêts sur prêts, de gigantesques programmes de construction sont lancés au tournant des années 2000. Le prix moyen d'une maison passe de 75.000 euros en 1995 à 390.000 euros en 2006. Mais le scandale des subprimes révèle les risques inconsidérés pris par les établissements bancaires. Le pays est aujourd'hui jalonné de logements vides et de ghost estates, des quartiers fantômes jamais terminés.
Devant le risque de faillite de plusieurs établissements, le gouvernement irlandais décide d'intervenir. Fin septembre, il a encore injecté 45 milliards d'euros dans le secteur, nationalisant les principales banques du pays.  Conséquence: le déficit public explose. Initialement prévu à 11% ou 12% du PIB, il atteindra 32% cette année, bien loin des critères de Maastricht (3%). Dublin a promis de rentrer dans les clous européens d'ici 2014 ».

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- Crise européenne, deuxième service - Frédéric Lordon, Blog Pompe à phynance

Crise européenne, partie 1 (08/11/2010)
L'Irlande, nouvel épicentre,
Après les politiques de rigueur, la « coordination » des peuples européens ?
Projet de MERDES Mécanisme Européen de Restructuration des Dettes (ou des DEttes) Souveraines,
La chimère du tribunal de commerce international
L’art franco-allemand du « moment opportun »

- Crise européenne,  partie  2  (15/11/2010)
Le « pacte durci » comme substitut de l’EFSF
La haine des politiques discrétionnaires
La solution des règles : logique…
… mais désastreuse
Derrière (et par-dessus) les règles : la finance
Démarchéiser le financement des déficits publics...    

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- Le problème : une fiscalité ultra-avantageuse pour les entreprises
Pascal Canfin député européen Europe-Ecologie - extrait :
« Qui a gagné dans la période précédente ?  Les Irlandais d'abord... Les entreprises internationales basées en Irlande, pour des raisons fiscales, ensuite. Elles bénéficient depuis des années d'un taux d'imposition sur les bénéfices de 12,5 %, et même moins compte tenu des différentes niches qui allègent encore un taux déjà faible. Pour l'Etat irlandais, cette situation était gagnante : de grandes entreprises comme Google ou Apple ont établi leur résidence fiscale européenne en Irlande. Ils y remontent l'ensemble des bénéfices réalisés en vendant en Europe (en effet, quand vous achetez un iMac sur le site d'Apple, vous recevez une facture irlandaise). Cela accroît considérablement la base taxable en Irlande, mais l'assèche complètement dans le reste de l'Europe et notamment dans les pays où se situent la masse des consommateurs comme la France et l'Allemagne. L'Etat irlandais peut donc ensuite financer ses dépenses en taxant faiblement une assiette importante. Pour les multinationales concernées, c'est tout bénef puisqu'elles paient peu d'impôts tout en ayant accès à l'ensemble du marché européen, et ce sans limitation puisque l'Irlande fait partie du marché unique.
Il est donc parfaitement légitime de conditionner l'aide à l'Irlande à une augmentation de son taux d'imposition sur les bénéfices des entreprises. On comprend que les Irlandais soient très réticents, car cela touche le coeur de leur stratégie de développement. Mais c'est une condition déterminante pour mobiliser la solidarité européenne. L'Irlande ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre
».
http://ecologie.blogs.liberation.fr/euro-ecolos/2010/11/

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Irish banks and British student protests (cité dans la revue de presse sur France-Musique 25/11/2010)
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2010/nov/24/students-and-markets-undermine-case-for-cuts

« Ireland, after all, plunged into the crisis as a low-spending, low-tax neoliberal poster boy. It has followed the demands of the fiscal consolidation fantasists to the letter – only to dig itself deeper into recession, deficit and uncontrollable debt. The latest EU-dictated austerity programme is now being imposed to save its banks and big businesses – as well as the European banks that lent to Ireland, including Britain's.

Yesterday's combination of a 12% cut in Ireland's minimum wage, while its rock bottom corporation tax rate was protected like a holy relic, couldn't have made the point clearer.

At stake everywhere is who will pay the costs of the crisis. So far the answer has been unequivocal: it will not be those who triggered the meltdown, but the wider populations who had nothing whatever to do with it. It's hardly surprising that student protesters are demanding to know why, if George Osborne can suddenly find upwards of £7bn to protect Irish and British banks, the coalition can find no alternative to cutting university funding by 80% ».
(Seumas Milne, Student protests : Both students and markets are upending the case for cuts)

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[ NDLR - La catastrophe irlandaise était annoncée depuis plusieurs mois. Dans le cas de l'Islande, de la Grèce et de l'Irlande, on constate le même mécanisme paradoxal : au nom du capitalisme le plus arrogant, des gouvernements font le choix du dumping fiscal (12,5 % pour les entreprises). Les intérêts d'une minorité passent avant l'intérêt général de leurs concitoyens.  Lorsque le déficit devient intolérable, au nom de la même idéologie, ce sont les citoyens qui doivent payer les pots cassés : augmentation de leurs impôts, destruction des services publics (santé, éducation). A noter que ces plans brutaux d'austérité sont parfois gérés par les opposants d'hier. ..

Un double tour de passe-passe à noter dans les médias :
- ils opposent le marché à l'Etat, pour mieux accuser ce dernier de tous les maux (y compris quand ils sont dirigés par les thatchériens !).  Marché, Etat, quartiers... il faut parler vite, sans souci de la vérité et de la nuance. Dans ce cas, ils devraient opposer capitalisme financier et économie globale (parfois non marchande), intérêts particuliers et intérêt général.
- dans ces médias, depuis Thatcher, il n'y aurait plus de classes sociales, ou alors une gigantesque classe moyenne. La réalité, au moins dans les anciens pays industriels, démontre le contraire...]

muhly_2010_11
AFP- Peter Muhly dans Libération 23/11/2010
http://www.liberation.fr/economie/01012303859-dublin-fait-banquer-l-ue

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