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29 novembre 2009

Laissez Marc Bloch tranquille



Laissez Marc Bloch tranquille, M. Sarkozy
,
Suzette Bloch et Nicolas Offenstadt

Mon grand-père, « je ne l'ai pas connu. Il a été fusillé. Le 16 juin 1944. Il est tombé sous les balles allemandes. Le soir, dans un champ. A Saint-Didier-de-Formans (Ain). Il était lui aussi dans la Résistance. Il s'appelait Marc Bloch. J'aurais pu poser la question à ma grand-mère. Mais je ne l'ai pas connue. Elle est morte le 2 juillet 1944. A Lyon. De douleur, de privations, sans nouvelles de son mari, de ses fils, Etienne, Louis et Daniel, tous engagés dans l'armée de l'ombre. Elle s'appelait Simone ».

« Marc Bloch n'aurait pas approuvé cette idéologie nationaliste malsaine. Je demande au président de laisser la pensée de mon grand-père à l'étude, à la critique, aux historiens, ainsi qu'à tous les lecteurs de ses œuvres ».
Le Monde Opinions 28/11/2009

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De quelle(s) histoire(s) de France parle-t-on ?
Suzanne Citron

«  Une réécriture de l'histoire scolaire à l'école et au collège serait impérative pour inscrire la nation dans l'aventure européenne et dans le devenir de l'humanité. Mais la question n'est jamais posée ».
Le Monde Opinions, 28/11/2009

Les 2 textes évoquent une citation abusive de Reims et de la Fête de la Fédération. « Lorsqu'on remet cette phrase dans son contexte, on comprend qu'elle sert avant tout à dénoncer l'étroitesse d'esprit du patronat des années 1930, incapable de saisir l'élan des luttes ouvrières, et en particulier de celles de 1936 ».


Marc Bloch écrit dans L'étrange défaite ( extraits d'une version scannée par JM Tremblay) 
« Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France, ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération. Peu importe l’orientation présente de leurs préférences. Leur imperméabilité aux plus beaux jaillissements de l’enthousiasme collectif suffit à les condamner ...»

« De plus en plus loin du peuple, dont elle renonçait à pénétrer, pour sympathiser avec eux, les authentiques mouvements d’âme, tour à tour refusant de le prendre au sérieux ou tremblant devant lui, la bourgeoisie, en même temps, s’écartait, sans le vouloir, de la France tout court ».
http://classiques.uqac.ca/classiques/bloch_marc/bloch_marc.html


 

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