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internet
7 septembre 2012

Réponse aux ennemis d'Internet

 

Titiou Lecoq, Ma réponse aux «élites» qui détestent l'InternetSlate.fr
http://www.slate.fr/story/61313/internet-ennemis-reponse?

extraits :

« Non, le web n'est pas un monstre fasciste mangeant le cerveau des humains.
Non, nous n'évoluons pas dans le far-west de la jungle du chaos.
Non, cela n'a rien à voir avec Auschwitz. Et non, ce n'est pas l'immédiateté le problème ».

Titiou Lecoq dresse un Florilège des propos anti-web classés par «métiers»


Puis elle répond sur le fond à ces attaques :

« Mais alors, face à un tel nombre de personnalités s’insurgeant devant l’abomination du web, peut-on simplement répondre qu’ils racontent des conneries?
Oui.
Ils déversent des torrents d’inepties. Pour la simple raison qu’ils ne connaissent pas ce dont ils parlent. Ce qu’ils disent est faux.

Elle propose un décryptage des éléments récurrents de leurs discours.
1. Le monstre de l’Internet
2. La jungle
3. Le point Gowin
4. L'immédiateté

Elle conclut : « Ne minimisons pas le traumatisme que représente Internet pour ceux qui avaient l’habitude d’être écoutés,  regardés, à qui on servait la soupe à température sans que personne ne les remette jamais en question.

Internet a donné une voix à ceux qui n’avaient jusqu’alors que la possibilité de se taire. Cette brusque ouverture donne lieu à des exagérations qui sont sans doute proportionnelles au sentiment de frustration et d’exclusion des sphères de paroles traditionnelles.

Rappelons trois éléments:
1 - La démocratisation d’Internet est récente, ses usages ne sont pas figés, il y a une éducation au web qui se fait petit à petit.

2 - La majorité des internautes ne commente pas. Réduire Internet à ses trolls, c’est méconnaître tous les autres utilisateurs.

3 - L’humanité n’est pas faite que de gens intelligents, mais tant qu’ils respectent la loi, même les abrutis ont le droit de s’exprimer - par contre personne n’est obligé de les lire ».

Titiou Lecoq est journaliste indépendante et blogueuse
http://www.slate.fr/story/61313/internet-ennemis-reponse?


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30 août 2012

Pétrarque 2012 - Internet et la démocratie



Internet, stade final de la démocratie ? - Rencontres de Pétrarque 2012

Invité(s) :
Dominique Cardon, Fabrice Apelboin, Fleur Pellerin

http://www.franceculture.fr/emission-les-rencontres-de-petrarque-internet-stade-final-de-la-democratie-2012-08-25
l'émission au format mp3
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12533-25.08.2012-ITEMA_20394200-0.mp3


Ecouter notamment Dominique Cardon sur les relations entre Internet et la démocratie représentative (vers la 35e minute).

Il reprend des analyses présentes dans un entretien avec Hubert Guillaud en sept 2010, mis en ligne sur Internetactu le 19.08.2011
Pourquoi l’internet n’a-t-il pas changé la politique ? 
http://internetactu.blog.lemonde.fr/2011/08/19/dominique-cardon-pourquoi-linternet-na-t-il-pas-change-la-politique/

Notes personnelles et extraits de l'entretien :

Certains médias voudraient voir dans internet un signe de modernisation de la vie publique (cf la campagne d'Obama en 2008), ou une solution miraculeuse à la crise de la démocratie.

DC, internetactu : « Internet ne révolutionne pas la représentation politique traditionnelle.
… Ce n'est que bien plus tard que l'idée de démocratie électronique, de vote en ligne, de présence des partis sur la toile est venue se greffer, comme un corps presque étranger, sur l'esprit d'internet. Alors ce que font aujourd'hui les partis pour réinventer le dialogue avec les militants et les électeurs, c'est très bien... mais il faut reconnaitre que ce n'est pas l'endroit où l'internet est le plus brillant. Les dispositifs institutionnels de consultation ne réunissent pas grand monde ».
« L'usage des réseaux sociaux permet, dans des circonstances particulières, comme les campagnes électorales ou les débats sur des thèmes chauds d'actualité, de sortir du périmètre strict de l'organisation partisane et de faire transpirer le militantisme politique vers la société ».

Selon Dominique Cardon, Internet et la démocratie sont deux domaines qui ne sont pas superposables.Il estime qu'internet modifie peu la compétition pour les postes de pouvoir, ou seulement à la marge. La démocratie représentative n'est pas menacée, la légitimité reste fondée sur l'élection.


L'Internet des pionniers avait une visée politique : changer la société par l'espace public mais sans se soucier de la prise du pouvoir.

« Internet libère l'expression des individus, et le droit de porter, sans contraintes ni censures, leur propos dans un espace public ».
« Le web social a permis de démocratiser l’autoconstruction narrative en l’inscrivant dans les pratiques de la vie ordinaire. Il permet aux internautes les moins dotés en capital culturel de se mettre en scène sous des formes beaucoup plus brèves, légères et faciles que la rédaction d’un blog ».

Cette action d'Internet est surtout décelable dans les mouvements sociaux et dans les formes d'engagement. On ne vote pas sur Internet. L'essentiel, c'est le consensus : pas la recherche de l'unanmité, mais l'accord trouvé par débat et étapes successives.

Dans ce militantisme en réseau, Dominique Cardon voit plusieurs formes communes :
- Le refus d'une organisation par le haut et d'une affiliation permanente.
Le centre est vide, il n'y a pas de porte-parole permanent.
(avec des exceptions : cf le charisme et le magister moral d'un Richard Stallmann pour le logiciel libre)
- L'absence d'un programme exhaustif
- L'individu est au centre. Il prend part à un mouvement et peut se retirer à tout moment. La force de ce type de mobilisation, c'est la coordination par essaim, une coordination faible, mais qui peut faire masse (cf le TCE de 2005).
- Dans ces espaces, la définition des règles, des procédures de la participation, absorbe beaucoup de temps et d'énergie. DC ne croit pas aux consultations décrétées par le haut, avec un site web vitrine. En général, le débat se fait
sur d'autres espaces, non prévus au départ.

Il plaide pour l'ouverture des donnés publiques, condition d'un regard critique et responsable dans un Internet indomptable (cf  les sites web regards citoyens ou  sourcemap)
Les citoyens sont placés face à leur propre responsabilité. Le travail des élus devient moins simple, mais est-ce vraiment un problème ?


qq observations entendues :
- Ce sont les hippies qui ont inventé internet. Les militaires ont juste apporté beaucoup d'argent.
cf Fred Turner. Aux sources de l'utopie numérique. De la contre-culture à la cyberculture : Steward Brand, un homme d'influence. http://cfeditions.com/

- Jusqu'ici Internet a su échapper à la mesure d'audience façon TV commerciale et publicité.

- Dans le web des pionniers, l'internaute s'effaçait derrière les liens et l'accent était mis sur les contenus. Avec l'arrivée de facebook, l'internaute affirme d'abord et avant tout sa subjectivité


A lire également sur le web, à propos de l'ouvrage La démocratie Internet (Le Seuil,09.2010) :

Histoire politique d'Internet
http://www.wethenet.eu/2011/02/la-democratie-internet/

Dominique Cardon et Fabien Granjon, 2010, Médiactivistes, Les Presses de Sciences Po
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12 août 2012

AFAG : les 4 shérifs censeurs du web



zeit-4

source : Mediamediorum



Vier Sheriffs zensieren die Welt - Die Zeit 06.08.2012

Wie Apple, Facebook, Amazon und Google dem Internet ihre Gesetze aufzwingen.
4 shérifs censurent le monde. Comment Apple Facebook Amazon et Google imposent leurs lois sur l'internet
http://www.zeit.de/2012/32/Zensur-Apple-Facebook-Amazon-Google

1/4 : Vier Sheriffs zensieren die Welt
2/4 : Google & Co. erweisen sich zunehmend als moralisch verkniffene Bibliothekare
3/4 : Internetsurfer nehmen heute an einer Reihe von gigantischen Experimenten teil
4/4:  Auf einmal scheinen Gedankenspiele nah zu sein


La Une de l'hebdomadaire allemand Die Zeit titre sur la censure du Web par les quatre géants américains (Apple, Facebook, Amazon et Google) :

« Photos d'hommes ou de femmes bloquées par Facebook, censure effectuée au nom de Community Standards discutables, chansons censurées, applis politiques censurées sous prétexte de diffamation, oeuvres d'art masquées, filtrage politique des recherches en fonction des exigences des régimes politiques en place mais, plus encore, filtrage par les moteurs de recherche en fonction de l'activité passée de l'internaute, de sa situation actuelle... »
http://mediamediorum.blogspot.fr/2012/08/censure-sur-le-web.html - (source : Nicole)


« Pourquoi ne protestez-vous pas ? » ( Warum protestiert ihr nicht? ), demande le romancier Benjamin Stein.Il redoute que les citoyens n'abdiquent leurs responsabilités et se laissent aller, naïfs, à une nouvelle forme de totalitarisme.
http://www.zeit.de/2012/32/Zensur-Interview-Benjamin-Stein

 

zeit-sheriffs

Jeff Bezos, Mark Zuckerberg, Larry Page et Tim Cook - source Die Zeit



Die Zeit n° 32, 2 août 2012
- adaptation d'extraits - source NM

Les réponses sont effrayantes : c'était simplement un test. Ou :  des statistiques. C'est tout.
Ainsi les dirigeants esquivent les questions qui pourraient fâcher : « Ne vous inquiétez pas. Il n'y a rien à savoir ».

Qui  demande dérange.

Justement, vous avez raison de vous inquiéter. D'être très inquiet.

Un test, Statistiques.  Ce sont les réactions d' un employé de Facebook contre les critiques des membres du réseau social . « Blockwart 2.0» et  «  un peu Stasi, le tout », avait-elle maugrée lorsqu'elle était interrogée par ses connaissances à propos de Facebook. Les informaticiens de Facebook ont déjà remarqué que les usagers utilisaient des pseudonymes, au lieu de leurs vrais noms. La maison n’aime pas que ses membres aient des secrets. Aussi, depuis quelques semaines, Facebook se sert de son interface pour interroger le cercle de connaissances des suspects identifiés et pose la question: « Est-ce le vrai nom de votre ami ? »
http://www.zeit.de/2012/30/Social-Network-Facebook
Un test ? Quel genre de test ? Est-ce que les gens sont prêts à dénoncer leurs amis s'ils y sont invités par un logiciel?
L'espionnage par Facebook est juste un cas parmi d'autres, dans lequel les sociétés de premier plan  imposent leurs règles aux internautes avec des méthodes douteuses.

Vers la même époque Apple a refusé de diffuser un jeu satirique que Frédéric Jacobs (San Francisco) a programmé pour l'iPhone. Le jeu s'appelle « Syriens en colère » ; dans un univers coloré de bande dessinée, il critique le régime brutal du président Bachar al-Assad.
Pourquoi n'est-ce pas autorisé chez Apple? Par ce que ce serait « diffamatoire ou injurieux » affirme l’entreprise US.

Apple censure le discours politique. Combien de fois encore ?

Ou Amazon : début juin Amazon a retiré Le livre noir de  WWF du programme. L'auteur Wilfried Huismann appartient à une organisation environnementale proche de l'industrie ; le différend juridique est devenu évident . Amazon a banni le livre, avant même que le tribunal ait statué. Dans les faits, un seul groupe privé peut-il décider seul de ce qui nous pouvons lire ?

Ou Google : il filtre les résultats de son moteur de recherche mondial d'après l'orientation politique, parfois d'après les intérêts personnels des utilisateurs. Le fond blanc du site suggère la neutralité ; la réalité est bien moins simple.

Qu'est-il arrivé ici ?
L'Internet des pionniers était un espace de liberté. Où on pouvait découvrir des mondes inconnus et ne pas se retrouver. Un lieu, en effet anarchique et sauvage. Mais libre.

… Résumé :
 Apple, Facebook, Google et Amazon veulent tout sécuriser. Les quatre shérifs décident pour nous : la technique leur permet de censurer sans effort. Y compris sur des sujets qui mériteraient un débat au sein de nos sociétés.

Les 4 shérifs refusent de répondre aux questions
Google ne répond pas aux questions sur ses algorithmes.
Apple censure des mots comme motherfucking (putain)
Chez Apple, il est aussi impensable de montrer un sein nu de femme, même en peinture (un nu de Max Beckmann, l' expressionniste allemand est censuré).
Frau im bett -  1932, 40*80 cm
https://storage.canalblog.com/02/78/119589/54539137.jpg
Lying Nude - 1928
http://www.bloomberg.com/photo/-lying-nude-/168380.html
Pas question de diffuser une publicité pour l'exposition  « Femmes » à  la  Pinacothèque de l'art moderne de Munich.
Frauen - Pablo Picasso, Max Beckmann, Willem de Kooning
Munich - Die Pinakothek der Moderne 2012 - http://www.pinakothek.de/node/20674

Que filtre Apple ou pas ?
Chez Apple, il est impossible d'évoquer le travail des enfants (en Afrique ils sont utilisés pour chercher les matières premières nécessaires aux smartphones) ou de parler de suicides d'ouvriers dans les usines en Chine.
Aucune réponse.

 Facebook  surveille même les conversations de ses membres. Le prétexte : la protection des mineurs contre les pédophiles. Mais un tel combat peut-il légitimer des atteintes réelles aux droits individuels ? Les Etats de droit ont besoin d'un tribunal pour décider, avant d' intercepter des conversations téléphoniques ou fouiller des maisons. Facebook n'a pas voulu commenter officiellement le sujet.

Des exemples par pays suivent.
http://www.zeit.de/2012


 

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2 juillet 2012

Internet dans l'Histoire

 

Histoire de l’Internet, l’Internet dans l’histoire

Les numéros thématiques sur l’histoire de l’Internet appliqué aux sciences sociales se multiplient ces derniers temps (cf SHMC, Eric Guichard...). Deux nouveaux chemins d’accès aux recherches des historiens :

- Le Temps des médias, no 18 
Le sommaire n’est pas encore en ligne sur le site web,
mais il l’est chez Cairn : http://www.cairn.info/revue-le-temps-des-medias.htm
http://www.histoiredesmedias.com/-Le-Temps-des-Medias-.html

extraits :
Aux origines américaines de l'Internet
La gouvernance de l'Internet. Une internationalisation inachevée
Révolution 0.1
Les médias sociaux : une histoire de participation
R@S : la naissance d'un acteur majeur de l'« Internet militant » français
Protester sur le Web chinois (1994-2011)
La mémoire culturelle d'Internet : le folklore de Usenet
Les langues sur Internet : de l'hégémonie de l'anglais au règne de la traduction
 « A l'image de l'Homme » : cyborgs, avatars, identités numériques
Réseaux de communication horizontale, un aperçu à travers le temps
L'historiographie de sites Web : quelques enjeux fondamentaux
L'histoire de l'Internet au prisme des STS


- Une demi-journée a été organisée par la Société d’histoire des médias à l’INA
Le compte rendu est à lire en ligne
http://www.histoiredesmedias.com/Compte-rendu-de-la-journee-d-etude.html


4 chantiers ont été abordés lors de la journée du 21 mai 2012 :

1 - Faire l’histoire de l’internet comme d’un média parmi d’autres (quelles sources ? quels concepts pour une histoire largement auto-référencée ?)
« Sortir d’une perspective techno-centrée, portée notamment par le discours des entreprises qui promeuvent les technologies, qui tend à parler trop vite de changement radical, pour interroger l’épaisseur sociale, le contexte composite de production et d’usages des technologies ».
Quelle gouvenance ? Le CR parle de « Pluralité normative » (Lessig) résultat d’un arbitrage entre l’architecture technique, la loi, les pratiques, les exigences commerciales.
Au temps du télégraphe, les polémistes vilipendaient déjà la dégradation du langage, la perte de l’intimité …

2 - Relier l’histoire de l'Internet à celle des autres médias.
Un moyen d’échapper au couple extase - effroi
Enjeux de la conservation du web, types de source, indexation et métadonnées …
Louise Merzeau - http://prezi.com/s4ftpmd52cj8/ateliers-dlweb/

3 - Faire l’histoire des médias autrement à cause d’internet.
« Comme le montre par exemple Janet Abbate, l’internet contribue à bousculer des catégories acquises, à relier technologie et contenu, ou bien production et usages, mais aussi la catégorie du « national », ce qui contribue à revenir sur l’histoire des médias telle qu’elle s’est écrite jusqu’à ce jour ».

4 - Relier l’histoire de l’Internet à l’histoire contemporaine.
cf les lectures actuelles de la notion de démocratie (généralité et particularité, redistribution ou reconnaissance).

Philippe Rygiel : quelle formation informatique des historiens ? quelle collaboration entre historiens et informaticiens ? Faut-il développer un groupe d’intermédiaires ?


Un changement à obtenir des marchands :
L'abonnement à 2 numéros de la revue coûte 45 euros.
La vente à la découpe des articles coûte près de 100 euros (19*5).
Curieuse exploitation commerciale des gains de productivité permis par l'Internet.


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3 avril 2012

Internet, un nouveau militantisme ?

 

rennes-cardon

Dominique Cardon, Christophe Allix, Benoit Thieulin - photo DL
internet en temps réel à la tribune ...

 

Internet, un nouveau militantisme ? Forum Libération, Rennes 2012

Dominique Cardon , Internet ou la politique par le bas - Libération 30/03/2012
Le sociologue a publié La démocratie internet. Promesses et limites, Paris, Seuil, 2010.

« Le web est devenu un nouveau moyen de communication et de mobilisation. Il favorise le désenclavement de la relation avec les militants pour l’ouvrir à un cercle plus large de sympathisants. Il peut accompagner les démarches de consultation participative initiées par les institutions publiques. Et il est en train de devenir le terrain d’action privilégié des stratégies de communications des appareils de campagne des candidats ».

« ... la force émancipatrice de l’Internet se joue sur un autre plan, celui de la libération des subjectivités des individus »
http://www.liberation.fr/medias/01012399350-internet-ou-la-politique-par-le-bas


Benoît Thieulin, La professionnalisation des militants, la démocratisation des sympathisants

« Des campagnes plus techniques avec des équipes professionnalisées »

« ... seule une minorité de citoyens va sur les sites de campagne ou se rend à un  meeting. Donc, disposer d’une base de mails de sympathisants, d’abonnés twitter ou de fans du candidat sur Facebook, devient stratégique »
http://www.liberation.fr/politiques/01012399352-la-professionnalisation


qq notes :
La référence obligée sur le sujet, c'est la campagne d'Obama en 2008. Il a supprimé la coupure entre campagne traditionnelle et campagne sur internet. Il a acheté moins de spots de pub. Il a préféré embaucher des community managers pour former et encadrer ceux qui ont été chargés de mobiliser les abstentionnistes.

En 2007, la campagne de Ségolène Royal a oscillé entre l'internet participatif (le pull, cf Désir d'Avenir, mobiliser, faire remonter des propositions et des argumentaires) et une pub plus classique.
Aujourd’hui, internet n'est pas au coeur de la campagne, sauf pour les petits candidats. La campagne sur internet est assurée par des pros, entreprises privées pour l’ump, salariés embauchés pour le PS. Tout ceci coûte cher, et produit du matériel normalisé qui fait peu vibrer les militants ou les électeurs.

Les sites des partis (le push) ont en général peu de succès. L'internet participatif et les blogs ont été actifs en 2007. Les médias sociaux sont à la mode en 2012.
La TV occupe toujours la place centrale, elle place le spectacle avant le débat d’idées, elle ne brille pas dans les usages de l’interactivité. D’où le calcul des communicants du sortant : saturer l’espace public avec une proposition par jour, un rythme adoré par la TV commerciale, mais sans intérêt pour l'électeur ordinaire, d’autant que les sujets sont des diversions (idéologie ou questions de société) qui tentent d'esquiver les vrais sujets (comme l’emploi, la santé, la fiscalité, l’éducation…)

Pour D. Cardon, les internautes les plus actifs ont compris que l’on peut changer la société sans prendre le pouvoir. Dans une campagne, l’essentiel ce sont les sujets qui peuvent transpercer le mur des conversations sur les réseaux sociaux. Mais l’impact ne dépasse sans doute pas le premier cercle, celui des militants très engagés.


Dans le débat, deux oublis relatifs :
- La politique ne se limite pas au temps et au cirque d'une campagne électorale.
- L'obsession de l'instant (le tweet) peut parfois faire oublier la durée (l'archivage sur le web de textes de référence).


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24 mars 2012

Internet, bouc émissaire

 

 - Le fichier des identités est jugé inconstitutionnel - Le Monde société 23.03.2012
Il n'y aura pas de fichier unique rassemblant les biométries (taille, couleur des yeux, deux empreintes digitales et une photographie).

 
- Internet, bouc émissaire de l'antiterrorisme - Le Monde éditorial

L'éditorial critique par avance la logique [du libéralisme autoritaire]
qui exploite chaque fait divers tragique pour faire voter en urgence une nouvelle loi répressive
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« A peine estompé le fracas de la fusillade qui a conclu l'assaut du RAID contre Mohamed Merah, l'auteur des meurtres en série de Toulouse et de Montauban, le chef de l'Etat a déclaré solennellement que toute personne qui consultera de manière habituelle des sites Internet qui font l'apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence sera punie pénalement.  Compte tenu des circonstances, cela paraît relever du bon sens autant que de la nécessité.

... Dans un Etat de droit, pourtant, rien n'est moins évident. En effet, la jurisprudence du Conseil constitutionnel ou de la Cour européenne des droits de l'homme est constante : toute limitation de la liberté d'expression doit être strictement encadrée.

... Dans le cas présent, cependant, NS se trompe de cible. La France dispose déjà d'outils législatifs exceptionnels pour lutter contre le terrorisme, y compris sur Internet. Un coup de menton supplémentaire n'y ajoutera rien ».




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12 novembre 2011

Les moments agréables

 

- Les moments agréables de la vie quotidienne
Insee Première - N° 1378 - novembre 2011
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?id=3420
une surprise ... Les week-ends sont les jours les plus agréables de la semaine  

Depuis 11 ans, moins de tâches ménagères, plus d'Internet
Insee Première - N° 1377 - novembre 2011
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?id=3421

Internet rangé avec les jeux... comme si le numérique n'était pas au coeur de la vie quotidienne, personnelle, familiale ou professionnelle... (cf François Bon face à Beigbeder sur FC ce matin)
Le temps "physiologique" ? Jusqu'où l'étendre ?


23 août 2011

La fin de l’Internet illimité ?

 

Qui veut la fin de l’Internet illimité ? par Catherine Maussion
http://www.ecrans.fr/Qui-veut-la-fin-de-l-Internet,13199.html

... Ce standard, imposé par Free à son entrée sur le marché, en 2002, n’est pas du goût de certains acteurs, plus à l’aise avec une gamme large de services, et un foisonnement des tarifs comme dans le mobile.

... Sur le mobile, les opérateurs ont trouvé la solution : l’Internet n’est plus illimité, mais le débit dégradé au-delà d’un seuil de consommation (500 Mo, 1 ou 2 Go)...

M6 évoquait une autre piste : l'explosion des tarifs, au prétexte que les Allemands paieraient bien plus cher (50 euros par mois)

16 août 2011

Un formidable outil d'archivage

 

- dans le flot des micro-messages du jour, Eric Delcroix puise dans ses archives pour un regard retrospectif. L'occasion d'un détour et d'un constat.

En mai 2006, entre un billet
« Pourquoi TIC et TICE ne fonctionnent pas ? » 
et un autre «  Scénarisation et ressources pédagogiques »
il faisait «  Un point sur les blogs en Education ».

Dans ce billet, il cite Blogues et éducation - Tour d'horizon
un article de Brigitte Vandal pour l'excellente revue québécoise en ligne Clic
http://clic.ntic.org/cgi-bin/aff.pl?page=article&id=1001
Il reprend sa typologie :
. Le blogue professeur
. Le blogue classe
. Le blogue étudiant


Anthony et moi avions cité Brigitte Vandal en mai 2008

dans le second article portant sur Les blogs en HG
http://clioweb.free.fr/clio/blogs2.htm
http://clioweb.free.fr/clio/blogs1.htm


2006 avant-hier pour Danny Dorling,

2006 et 2008 pour les blogs,
2007 pour un article de Cairn cité par Laurent pour Aggiornamento,

Internet est un formidable outil d'archivage, d'accumulation (primitive) et de sédimentation.

Surtout pour des historiens.
Il suffit de ne pas prétendre réinventer la poudre,
ni courir après la toute dernière annonce.
Juste de savoir s'appuyer sur le travail des autres internautes


- Wikipedia : si vous connaissez le pseudo d'un contributeur,
vous pouvez consulter les stats de son activité :
http://wikiscan.org/?menu=userstats


clic-61
.

un 

15 août 2011

Google’s Real Names Policy



Google’s Real Names Policy Is Evil
http://gizmodo.com/5830471/googles-real-names-policy-is-evil

Sur Tumblelog, Francis Pisani relaie la protestation de Mat Honan,
http://francispisani.tumblr.com/archive


« Google + has said that if you don't "use your full first and last name
in a single language" you're in violation of it's terms of service ».

Pourquoi une telle tactique ?
Pour complaire au sénateur Masson ?
Le réponse est peut-être plus commerciale :
« Forget social networking, the big goldmine of the future is online identity verification ».


« The easy answer, of course, is simply to not use Google+ ».
and « Google does make it easy to quit Plus ».

Même s'il est plus facile de rompre avec Google qu'avec Facebook,
« The things Google knows about you matter. A lot ».

D'autres multinationales de l'internet ont déjà reculé
et Google + démarre seulement...

gizmodo-evil

source : Mat Honan, Gizmodo

 

 

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