L'Algérie dans les musées
La fin du déni sur l’Algérie dans les musées français
Les expositions consacrées à l’histoire coloniale se multiplient,
signe que le temps commence à faire son œuvre sur un sujet qui demeure inflammable
2004 - « Photographier la guerre d’Algérie » expo à l’Hôtel de Sully
2012 - « Algérie 1830-1962 » expo au Musée de l’armée
Ce rattrapage est allé de pair avec l’émergence, dans les années 2000, en France,
d’artistes d’origine algérienne comme Adel Abdessemed, Zineb Sedira ou Kader Attia.
« Malgré ces avancées, la mémoire reste éclatée, le sujet inflammable.
En 2014, à Montpellier le maire Philippe Saurel a enterré le projet pourtant avancé
du Musée de l’histoire de la France et de l’Algérie.
Un centre d’art contemporain, le Moco, a été créé en lieu et place
et la collection de 1 100 objets a rejoint le Mucem.
Qui a opportunément choisi de ne pas les mettre au placard ».
Pas simple de mobiliser des historiens algériens pour des projets bilatéraux.
Pour Benjamin Stora, « il faut continuer le travail, en sachant qu’on ne va pas régler
cette histoire compliquée par une seule grande exposition, mais par une multitude d’événements. »
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