DNB - La déportation : Simone Veil
Simone Veil, Une vie Stock 2007 - Une jeunesse au temps de la Shoah
- extraits en livre de poche 2010 (4 premiers chapitres) - DNB Pondichéry 2018
Simone Veil (1927-2017)
extrait de l'article Wikipedia 08.05.2018
http://fr.wikipedia.org/wiki/Simone_Veil
Arrestation et déportation à Auschwitz-Birkenau
En mars 1944, Simone Jacob, âgée de 16 ans et qui se fait appeler Simone Jacquier, réside chez son professeur de lettres classiques, Madame de Villeroy, enseignante au lycée Masséna. Le 30 mars 1944, alors qu'elle se rend avec un ami rejoindre les filles de sa classe pour fêter la fin des épreuves du baccalauréat (alors que sa famille lui avait interdit une telle initiative), elle est contrôlée dans la rue en plein centre-ville de Nice par deux Allemands en civil et arrêtée. Elle et son camarade sont emmenés à l'hôtel Excelsior, rue Durante, quartier général allemand, qui sert à cette époque de lieu de regroupement local des Juifs arrêtés avant leur déportation vers l'Allemagne. Les Allemands relâchent rapidement le garçon, à qui Simone Jacob a eu le temps de glisser l'adresse de Madame de Villeroy (boulevard Carabacel), pour la prévenir et tenter d'informer sa famille. Dans les heures qui suivent, le reste de sa famille, hébergée, malgré les risques encourus, par plusieurs couples de relations et d'amis niçois, est arrêté par la Gestapo.
Simone Jacob transite par le camp de Drancy. Le 13 avril 1944, soit deux semaines après leur arrestation, Simone, sa mère et sa sœur Madeleine sont envoyées de Drancy, dans le convoi no 71, où se trouvent également Anne-Lise Stern et Marceline Rosenberg, qui deviendra sa meilleure amie dans le camp11, à destination d'Auschwitz-Birkenau, un des camps d'extermination nazis, où elles arrivent le 15 avril au soir. Un prisonnier parlant français lui conseille de se dire âgée de plus de 18 ans, pour passer la sélection et éviter l'extermination. Elle reçoit le matricule 78651, qui lui est tatoué sur le bras. Le travail forcé consiste alors à « décharger des camions d'énormes pierres » et à « creuser des tranchées et aplanir le sol ».
Une ancienne prostituée devenue kapo lui sauve la vie en la mutant dans une annexe d'Auschwitz, lui disant : « Tu es trop belle pour mourir ». Elle accepte, à condition que sa mère et sa sœur la suivent.
Une des sœurs de Simone, Denise Jacob, entrée à 19 ans dans un réseau de la Résistance à Lyon, est arrêtée en 1944 et déportée à Ravensbrück, d'où elle reviendra. Son père et son frère Jean sont déportés en Lituanie par le convoi 7312. Simone Jacob ne les a jamais revus.
Marche jusqu'à Bergen-Belsen et libération
En juillet 1944, avec sa mère et sa sœur, Simone Jacob est transférée à Bobrek, à cinq kilomètres de Birkenau. Peu avant la libération du camp d'Auschwitz le 27 janvier 1945, les Allemands emmènent leurs prisonniers dans la marche de la mort jusqu'au camp de Bergen-Belsen où elle travaille à la cuisine. Sa mère meurt du typhus en mars 1945. Sa sœur Madeleine, atteinte également, est sauvée de justesse grâce à l'arrivée des Alliés.
Bergen-Belsen est libéré par les troupes britanniques le 15 avril 1945. Simone, Madeleine et Denise sont les seules survivantes de la famille, puisque leur père, leur mère et leur frère ne sont pas revenus des camps.
Après son retour en France, elle se tient prête à parler, mais a l'impression que presque personne ne veut entendre ce qu'elle a à dire...
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