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22 septembre 2015

La Tunisie, une révolution internet ?

 

« La Tunisie, une révolution internet ? par Nabila Abbas , La vie des idées, 22.09.2015
http://www.laviedesidees.fr/La-Tunisie-une-revolution-internet.html


Même si le terme de révolution internet pour décrire la révolution tunisienne ne peut rendre la complexité des causes et du processus révolutionnaire, la toile a offert un cadre unique de contestation et d’expression de nouvelles voix dans le débat politique.

L’expression « printemps arabe » utilisée par les médias et par des universitaires est une désignation largement contestée par les acteurs.
Le terme « Révolution Internet » a un double défaut : il accorde trop de place aux utopies technophiles de la « démocratie 2.0 » ; il minore la réalité sociale et la dimension violente et populaire de [ce mouvement]. La mobilisation sociale était bien réelle : le soulèvement des travailleurs dans le bassin minier a été important, mais des médias sous contrôle ont participé à un black-out total pendant six mois.

Le numérique a permis de contourner la censure, de rendre la parole aux habitants, de surmonter la peur de la répression et de vaincre le sentiment de leur impuissance. « Dans le cas tunisien, cette « parole interdite » se dégage, entre autres, dans la sphère numérique. Les forums, les comptes Facebook, Twitter, les sites d’information, le journalisme citoyen, les fils de commentaires, les vidéos et les photos partagées constituent un immense recueil de témoignages et de sources pour la science politique et pour d’autres disciplines qui se proposent d’étudier et de comprendre le processus révolutionnaire tunisien, son développement, ses différents acteurs et leurs imaginaires . Néanmoins, cette démarche ne peut se revendiquer exhaustive : traiter uniquement la sphère numérique serait réducteur. Il est évidemment nécessaire d’analyser les imaginaires, les paroles ainsi que les autres modes de contestation qui ne s’expriment ni sur la toile, ni publiquement, ni par écrit ».


rappel :
La dessinatrice Nadia Khiari (Willis from Tunis) participait hier au colloque Le dessin de presse dans tous ses états (CESE Paris).
Willis critique moins la religion en elle-même que son instrumentalisation par des politiciens.
Selon elle, pour contrer les démagogues, il faut en finir avec le politiquement correct,
dire les choses avec clarté et ne pas chercher à être trop polis.
http://clioweb.canalblog.com/tag/willis
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